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L’Europe durcit le ton face à Israël : trois inflexions majeures

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L’Union européenne vient d’opérer un virage diplomatique notable dans sa relation avec Israël, marqué par trois décisions fortes. Entre condamnation de la colonisation, suspension partielle d’un accord commercial et dénonciation de la crise humanitaire à Gaza, Bruxelles cherche à affirmer une ligne plus ferme.

1. Rejet du projet de colonisation « E1 »

Le projet E1, qui prévoit la construction de plus de 3 000 logements entre Jérusalem-Est et Ma’ale Adumim, suscite une levée de boucliers en Europe. Pour Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, cette initiative « sape clairement » toute perspective de paix et menace la viabilité d’un futur État palestinien. Plusieurs capitales européennes, dont Paris, Bruxelles et Madrid, ont exprimé leur opposition. Certaines ont même franchi une étape symbolique en reconnaissant un État palestinien à l’ONU.

2. Suspension partielle de l’accord UE–Israël

Deuxième geste fort : la suspension du volet commercial de l’accord d’association signé en 1995. Cette mesure vise principalement les avantages douaniers accordés à Israël, tout en maintenant le soutien aux ONG et projets de la société civile. Von der Leyen a également plaidé pour des sanctions ciblées contre des figures de l’extrême droite israélienne, comme Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir. Mais l’adoption de ces mesures reste suspendue à l’obtention d’une majorité qualifiée au Conseil européen.

3. Position ferme sur la famine à Gaza

Enfin, la Commission européenne dénonce une « famine causée par l’homme » dans la bande de Gaza, en écho aux alertes de l’ONU et de plusieurs ONG. Selon Bruxelles, entraver l’accès à la nourriture et aux soins constitue un crime de guerre. L’UE a décidé de suspendre son soutien bilatéral direct à Israël, tout en renforçant l’aide humanitaire aux populations civiles palestiniennes.

Un tournant diplomatique encore fragile

Ces annonces traduisent une volonté de l’UE d’affirmer une position plus éthique et politique au Proche-Orient. Mais leur portée réelle dépendra de la capacité des États membres à dépasser leurs divisions internes et à transformer ces déclarations en actions contraignantes. Pour Israël, elles constituent un signal de plus en plus clair : l’Europe n’entend plus rester spectatrice.

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