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Tunisie | Le prix d’achat du biogaz auprès des producteurs

La Tunisie franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de transition énergétique en misant sur une source d’énergie renouvelable moins conventionnelle : le biogaz. Il s’agit d’un gaz organique issu de déchets et de rebuts non dangereux, tels que ceux issus des décharges domestiques ou de la digestion anaérobie.

Le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie a fixé le prix d’achat de l’électricité produite à partir de cette source à 307 millimes (0,370 dinars) par kilowattheure, hors taxes.

Ce prix, fixé par arrêté ministériel du 29 août 2025 et publié au Journal officiel de l’État (Jort), restera valable pendant toute la durée des contrats.

Cette mesure s’applique à tous les projets produisant du biogaz et raccordés au réseau électrique national moyenne tension, sous réserve de l’obtention d’une licence.

L’ensemble de l’installation de production, y compris tous ses équipements, doit être concentré en un ou plusieurs sites.

Pour les producteurs, les procédures de vente d’électricité à la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg) nécessitent une facturation mensuelle en dinars tunisiens.

Toute personne souhaitant lancer un tel projet doit déposer une demande auprès du ministère, qui requiert une autorisation préalable. La demande doit être accompagnée d’un dossier complet et détaillé, disponible en format papier et numérique. Les documents requis comprennent des informations précises sur les capacités techniques et financières du demandeur, la localisation de l’unité de production, un plan d’affaires incluant les coûts du projet et les frais de maintenance, ainsi qu’une étude technique décrivant la source d’énergie utilisée et la capacité prévue. Un calendrier détaillé de mise en œuvre et un plan de raccordement au réseau national sont également requis.

Cette initiative témoigne de l’engagement de la Tunisie à diversifier son mix énergétique et à promouvoir une économie plus circulaire et durable, tout en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles.

I. B.

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Gaz de schiste : peut-on encore relancer un projet rejeté depuis 2013 ?

Gaz de shisteFace à l’immobilisme du département de l’énergie et à sa tendance déplorable à traîner des pieds en matière de développement des énergies vertes, les lobbys des extractions fossiles encouragés par le retour à l’international des fossilistes, voire des partisans d’énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel), les lobbys fossilistes tunisiens ont commencé à manœuvrer pour pousser les décideurs du pays à intensifier les extractions et à relancer de vieux projets fort polluants sous prétexte que de nouveaux progrès technologiques viennent de voir le jour.

Pour obtenir gain de cause, leur démarche est simple. Elle consiste à  mobiliser, sur le plan communication, des ONG pour parler indirectement en leur nom. C’est le cas récemment de l’Association tunisienne des professionnels de l’énergie.

Les responsables de ces ONG font flèche de tout bois pour intervenir dans les médias, particulièrement audio-visuels, pour transmettre à l’opinion publique deux messages.

Pour obtenir gain de cause, des rabatteurs sont mobilisés dans les médias

Le premier vise à exagérer et à amplifier le déficit énergétique du pays. La Tunisie, qui ne produit que le tiers de ses besoins, en matière d’énergies, importe le reste en devises. La production nationale de pétrole et de gaz naturel étant en baisse depuis plus de quinze ans. La Tunisie ne produit que 20 millions de barils annuels de pétrole et de gaz, alors que la consommation est de 58 à 60 millions.

Pour ces ong, le pays pourrait remédier à cette situation en relançant les extractions fossiles confirmées.

« L’Association tunisienne des professionnels de l’énergie milite pour le retour du gaz de schiste. »

 

A titre indicatif, parmi les projets recommandés par l’Association tunisienne des professionnels de l’énergie, figure la pire des extractions énergétiques, l’extraction du gaz de schiste. Cette extraction se fait par fracking (fracturation hydraulique), une méthode particulièrement dangereuse pour l’équilibre écologique.

Pis, Hichem Mansour, président de l’Association, qui intervenait sur les ondes de la radio privée, Mosaïque FM,  a révélé que l’Association a « élaboré un document contenant un ensemble de recommandations pour relancer le secteur énergétique et que ce document a été transmis au ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie ».

Par delà, les révélations de ce premier responsable de l’Association, il semble que ce dernier a très vite oublié le débat houleux qui a eu en 2013 sur le gaz de schiste lorsque le ministre de l’industrie islamiste, Mohamed Lamine Chakhari,  avait essayé  de conclure presqu’en catimini un accord avec  le géant britannico – neerlandais de l’énergie pour l’exploration et l’exploitation d’un gisement de gaz de schiste localisé au centre de Tunisie entre Kairouan et Mahdia.

« La Tunisie ne produit qu’un tiers de ses besoins énergétiques, le reste est importé. »

En principe, le rejet du gaz de schiste depuis 2013

A cette époque, la société civile est sortie victorieuse et le projet, perçu comme extrêmement polluant, a été tout simplement abandonné.

En dépit de ce rejet, les lobbys du gaz de schiste sont revenus à la charge en 2016. Pour faire accepter ce gaz à l’opinion publique et contourner l’article 13 de la Constitution de l’époque  lequel stipule que toute convention en matière d’hydrocarbures doit être approuvée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), ces mêmes lobbys ont trouvé une autre astuce. Ils ont miroité l’élaboration préalable d’une étude d’impact sur l’ »environnement avant le lancement de préalable à tout projet d’extraction du gaz de schiste.

« Le débat houleux de 2013 sur le gaz de schiste avait conduit à l’abandon du projet. »

 

Sur la base de cette étude, qui n’a jamais vu le jour jusqu’à cette date tout autant que le code des hydrocarbures d’ailleurs, le gouvernement devait décider de défendre ou non le  bien-fondé d’exploiter le gaz de schiste dans le pays.

Malheureusement, on attend toujours les résultats de cette étude.

Abou SARRA

Chiffres clés

1/3 — Part de la production nationale par rapport aux besoins énergétiques tunisiens
20 millions — Barils de pétrole et gaz produits annuellement en Tunisie
58 à 60 millions — Barils de consommation énergétique annuelle du pays
2013 — Année du rejet par la société civile du projet d’exploitation du gaz de schiste

 

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