Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce mardi 9 septembre, au Palais de Carthage, Son Altesse le prince Fayçal ben Farhane ben Abdallah Al Saoud, ministre des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie saoudite, en visite officielle en Tunisie.
Le chef de l’État a ouvert cette rencontre en rappelant la profondeur des liens historiques entre les deux peuples frères, évoquant plusieurs étapes marquantes des relations tuniso-saoudiennes avant et après l’indépendance.
Selon un communiqué rendu public sur la page officielle de la présidence de la République, l’entretien a aussi porté sur l’état de la coopération bilatérale et la volonté commune de la renforcer et de la développer dans tous les domaines, tout en œuvrant à lever les obstacles existants afin d’accélérer la réalisation des projets en cours.
Par ailleurs, le président Saïed a souligné que la situation délicate que traverse aujourd’hui la nation arabe et la nation musulmane équivaut à un “nouveau Sykes-Picot” dans la région.
Après la division des peuples arabes en plusieurs États, le mouvement sioniste, a-t-il dit, cherche désormais à anéantir l’existence même de ces États. Il a appelé, à cet effet, à conjuguer les efforts pour faire échec à ce plan criminel.
Le président de la République a réaffirmé, dans ce contexte, la position constante du peuple tunisien en faveur du droit du peuple palestinien à recouvrer toute la Palestine et à établir son État indépendant, pleinement souverain, avec Al-Qods al-Charif pour capitale.
Il a dénoncé les crimes commis par les forces de l’ennemi sioniste, sous les yeux du monde entier, qui ne visent pas seulement l’extermination par la faim, le ciblage systématique des enfants, des femmes et des personnes âgées, et la privation même d’une goutte d’eau, mais cherchent aussi à briser la volonté de libération – une entreprise vouée à l’échec, selon lui. Kaïs Saïed a également réitéré son rejet catégorique des tentatives de déplacement forcé imposées par les forces sionistes.
“La terre de Palestine n’est ni un domaine ni un verger”, a-t-il insisté, affirmant que les peuples attachés à la libération triompheront quels que soient les sacrifices consentis.
Il a, en outre, souligné que les peuples libres du monde sont aujourd’hui en train de forger une nouvelle légitimité, appelée à se substituer, à terme, à une légitimité internationale devenue obsolète et fragilisée.
Les manifestations qui se multiplient à travers le monde pour dénoncer les crimes d’extermination sionistes témoignent, selon lui, de ce processus qui débouchera sur l’émergence d’une légitimité nouvelle, universelle, fondée sur la liberté et l’émancipation.