Hamidou Bahlah : l’Union africaine est essentielle au commerce
À l’occasion de la quatrième foire commerciale intra-africaine (IATF2025) à Alger, les relations entre la Tunisie et le Cameroun prennent un nouvel élan. Entre enjeux économiques, stratégies d’investissement et défis à surmonter, Tunisiens et Camerounais dessinent ensemble les contours d’un partenariat qui ce veut prometteur pour un développement partagé.
Rencontré en marge de l’événement de l’IATF2025, qui se tient du 4 au 10 septembre 2025 dans la capitale algérienne, Hamidou Bahlah, sous-directeur de la Promotion à l’étranger de l’Agence de promotion des investissements du Cameroun, souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que sa participation à la quatrième édition de la foire commerciale intra-africaine a pour objectif de promouvoir la destination Cameroun à travers l’Afrique, en particulier de valoriser le pays.
Commentant ses premières impressions, il les juge importantes sur le plan économique. Il constate un fort potentiel d’investissements, aussi bien à l’échelle intra-africaine que tunisienne.
Interrogé sur les relations tuniso-camerounaises, Hamidou Bahlah souligne l’importance des investisseurs tunisiens intéressés par le Cameroun, et vice-versa, à travers une vision stratégique mise en place depuis un certain temps. « Le Cameroun souhaite devenir un pays émergent à l’horizon 2035. Pour atteindre cet objectif, plusieurs secteurs ont été identifiés par le gouvernement, notamment l’agro-industrie, l’agriculture, le tourisme et l’éducation », ajoute-t-il.
Dans cet ordre d’idées, il estime que les compétences tunisiennes peuvent bénéficier au Cameroun, soulignant la forte présence des Tunisiens installés dans son pays, qui y mènent leurs affaires sereinement et s’y sentent comme chez eux, de même que les Camerounais en Tunisie.
Concernant la quatrième édition de la foire intra-africaine, qui réunit 54 pays, il insiste sur l’importance de développer les échanges commerciaux entre les nations africaines, autrement dit renforcer la communication et les connexions.
Malgré l’importance des investissements, certains obstacles freinent leur développement. Par exemple, pour voyager au Cameroun, il faut actuellement transiter par l’Europe, ce qui lui paraît inadmissible. Ce problème illustre le manque de communication entre Africains.
Et de préciser : « Il faudra que l’Afrique et les Africains s’unissent pour conduire ensemble leurs affaires et leurs échanges commerciaux ». Pour ce faire, Hamidou Bahlah appelle à la volonté politique, à l’intégration économique et à l’échange culturel entre les pays.
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