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L’Afrique du Sud renforce ses liens commerciaux avec l’Inde

Un accord préliminaire a été signé mercredi 3 septembre entre les chambres de commerce d’Afrique du Sud et d’Inde, établissant un cadre de partenariat.

La Chambre de commerce Inde-Afrique du Sud (ISACC) et l’India Commonwealth Trade Council (ICTC) ont annoncé la signature d’un protocole d’accord visant à renforcer les liens économiques. Cette initiative fait suite à la visite de travail du ministre sud-africain du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Parks Tau, à New Delhi.

Un protocole d’accord est un document qui décrit un accord entre deux ou plusieurs parties, exprimant une intention commune ou un cadre pour un partenariat ou une action commune.

La signature du protocole d’accord entre l’ISACC et l’ICTC vise à promouvoir la coopération économique mutuelle et le partenariat entre les entreprises indiennes et sud-africaines.

Pradeep Ramlall, de la Chambre de commerce Inde-Afrique du Sud (ISACC), a déclaré qu’il était nécessaire de collaborer avec les chambres de petites entreprises en Inde, « parce que nous avons besoin d’une stratégie ciblée plutôt que d’une approche à grande échelle ».

« Il s’agit de contacts interpersonnels, interentreprises, car de nombreux investisseurs envisagent de pénétrer le marché sud-africain, mais ce protocole d’accord leur permettra de passer par la chambre, où ils ont l’influence appropriée ».

Ramlall a ajouté que la signature de protocoles d’accord avec diverses chambres plus petites à travers l’Inde leur permet également d’impliquer des groupes d’intérêt plus petits, plutôt que de les exclure de la conversation. « Nous avons des objectifs spécifiques et nous nous intéressons également aux infrastructures, car les énergies renouvelables sont un enjeu majeur, et il existe d’autres projets d’infrastructure dans le secteur médical, car l’Inde est devenue une plaque tournante pour les fabricants de génériques à bas prix.

Il a expliqué qu’une chambre joue un rôle important pour attirer les investisseurs et que l’Afrique du Sud accueille favorablement les capitaux propres dans le pays.  « Le marché est ouvert, mais il faut gérer l’entrée sur ces marchés, car il y a toujours la peur d’être dupé, et c’est là que ces chambres jouent un rôle important. »

« De nombreux pays sont isolés et subissent l’impact des droits de douane. Nous souhaitons intervenir et être le point de contact privilégié pour répondre aux besoins financiers de ces pays. Nous ouvrons des portes pour que leur développement ne soit pas affecté », a-t-il conclu.

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L’Inde numérique de Modi, un éclat mondial en devenir

La nation sud-asiatique vise à lancer sa première production commerciale de semi-conducteurs d’ici la fin de l’année, a annoncé, mardi 2 septembre, le Premier ministre Narendra Modi.

L’Inde sera le moteur d’un changement majeur en façonnant l’avenir de l’industrie des micropuces, a déclaré le Premier ministre. New Delhi lancera la production commerciale de semi-conducteurs d’ici fin 2025, marquant ainsi une étape importante dans la progression du pays vers l’autonomie technologique, a-t-il ajouté.

S’exprimant lors de l’ouverture de la conférence Semicon India 2025, Modi a déclaré : « Le jour n’est pas loin où la plus petite puce indienne sera le moteur du plus grand changement mondial. Notre siècle dernier a été façonné par le pétrole… Mais le pouvoir du XXIe siècle se limite à une petite puce. Cette puce a le pouvoir d’accélérer le développement du monde ».

New Delhi a déjà donné le feu vert à dix usines de semi-conducteurs, et quatre unités supplémentaires devraient entrer en production dans les 12 prochains mois. Modi a également annoncé une mission sur les minéraux critiques, axée sur la sécurisation des terres rares et autres minéraux essentiels à la fabrication des semi-conducteurs.

Lors de la cérémonie, le ministre indien des Technologies de l’information, Ashwini Vaishnaw, a remis à Modi la première puce Vikram 32 bits développée en Inde, à l’actif du Laboratoire des semi-conducteurs de l’agence spatiale indienne (ISRO) pour diverses applications spatiales. Ce microprocesseur a été officiellement intégré au programme de l’ISRO en mars dernier, en même temps qu’une autre puce appelée Kalpana 3201.

L’Inde mise sur 100 milliards de dollars

Selon les estimations de l’industrie, le marché indien des semi-conducteurs était évalué à environ 45 à 50 milliards de dollars en 2024-25, contre 38 milliards de dollars en 2023. Le gouvernement s’est fixé des objectifs ambitieux pour atteindre 100 à 110 milliards de dollars d’ici 2030. « Notre voyage dans ce secteur a commencé tard, mais rien ne peut nous arrêter maintenant », a déclaré Modi.

Plus tôt cette année, l’Inde a également annoncé un programme visant à développer une puce basée sur l’IA à partir de zéro, dans le but de défier la domination américaine dans le secteur.

Bonne tenue du PIB indien

Modi a profité de l’occasion pour souligner les réalisations de l’économie indienne dans le contexte des tarifs douaniers américains entrés en vigueur le 27 août. Citant les derniers chiffres du PIB, Modi a déclaré que l’Inde avait « une fois de plus obtenu de meilleurs résultats que toutes les attentes et prédictions ».

« Alors que chaque économie est confrontée à des inquiétudes et à des défis découlant de l’égoïsme économique, même dans ces moments-là, l’Inde a atteint une croissance de 7,8 % », a déclaré le Premier ministre.

Les États-Unis ont imposé pour la première fois des droits de douane de 25 % à l’Inde début août, New Delhi et Washington n’ayant pas pu finaliser un accord commercial. Le président américain Donald Trump a ensuite annoncé l’imposition de droits de douane supplémentaires de 25 % à l’Inde à compter du 27 août, en raison des achats continus de pétrole russe par New Delhi.

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L’Inde, roi des tarifs douaniers ? Pas vraiment

Il existe une perception répandue, mais erronée, selon laquelle les droits de douane indiens seraient excessivement élevés. Des facteurs subjectifs entrent en jeu dans la définition d’un pays, comme la qualité de vie, la courtoisie publique ou même l’accueil des étrangers. Or, les droits de douane sont quantifiables et la subjectivité ne devrait pas avoir sa place. Examinons donc les faits.

 

Avant cela, il pourrait toutefois être utile au lecteur lambda de comprendre la fonction des droits de douane dans un pays en développement à faible revenu comme l’Inde, par opposition à un pays développé à revenu élevé comme les États-Unis. Traditionnellement, les pays en développement à faible revenu utilisent les droits de douane pour deux raisons : protéger leur industrie nationale et en tirer des recettes. La protection de l’industrie nationale est un argument accepté par les économistes du monde entier, surtout si l’industrie est naissante et que le pays doit développer une base industrielle. Il existe également une fonction de génération de recettes, comme le montrent les droits de douane sur l’alcool ou les motos de luxe, par exemple.

 

Les droits de douane indiens, élevés dans les années 1980, ont été considérablement réduits depuis le lancement des réformes de 1991 et lors des négociations du Cycle d’Uruguay, qui ont conduit à la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Depuis lors, la tendance séculaire en Inde est à une réduction progressive des droits de douane applicables, année après année.

 

D’un point de vue technique, les pays appliquent deux types de droits de douane. Le premier est le droit de douane appliqué, qui, comme son nom l’indique, correspond au droit de douane réel (généralement ad valorem ) imposé à la frontière lorsqu’un bien étranger entre dans un pays.

 

L’autre est celui des tarifs consolidés, qui constituent le tarif maximum qu’un pays peut imposer sur un produit étranger en vertu d’une obligation légale découlant de ses engagements de nation la plus favorisée (NPF) envers l’OMC.

 

Il va sans dire que la guerre tarifaire lancée par les États-Unis viole leurs engagements au titre des accords de l’OMC. Or, l’OMC elle-même est moribonde depuis un certain temps. Il convient également de noter que les droits de douane ne peuvent être identiques pour tous les pays. Il est évident que les pays en développement à faible revenu se verront imposer des droits de douane plus élevés (pour les raisons évoquées précédemment) que les pays du G7.

 

Alors, où se situe l’Inde dans tout cela ? Lorsque l’Inde est évaluée sur la base de ses droits de douane, deux paramètres sont utilisés : la moyenne simple des droits de douane et les droits pondérés en fonction des échanges. Si l’on utilise la première mesure, les droits de douane indiens semblent élevés ( 15,98 % ). Mais cela est à bien des égards théorique, car pour la plupart des biens entrant sur le marché indien, c’est le droit de douane appliqué pondéré en fonction des échanges qui compte. Or, le droit de douane pondéré en fonction des échanges que l’Inde maintient est de 4,6 %, un niveau très respectable. Ce niveau de droits de douane contredit les affirmations selon lesquelles l’Inde serait un roi des droits de douane. Les moyennes simples faussent la situation, car elles traitent tous les produits de la même manière, quel que soit le volume des échanges. Alors, pourquoi y a-t-il une telle différence entre la moyenne simple des droits de douane et les droits pondérés en fonction des échanges de l’Inde ?

 

L’Inde maintient des droits de douane relativement élevés sur l’agriculture et l’automobile. Dans les deux cas, l’objectif principal de ces droits est de protéger l’industrie nationale. L’agriculture indienne est unique en son genre et ne ressemble à aucun autre grand pays au monde. Environ 50 % de la population indienne, immense, dépend directement ou indirectement de l’agriculture. De plus, l’agriculture indienne n’est pas mécanisée et les exploitations agricoles sont si petites que l’agriculture est une question de survie et non de commerce. Demander à l’Inde d’ouvrir son secteur agricole aux importations revient à lui demander de se suicider, ce qu’aucun gouvernement élu indien n’accepterait. Cette demande est d’autant plus flagrante que les agriculteurs occidentaux bénéficient de subventions directes et indirectes.

 

Compte tenu de tout cela, l’Inde maintient des droits de douane relativement élevés sur les produits agricoles, avec des taux moyens d’environ 33 % sur la viande, les produits laitiers, les fruits et les céréales. Mais cela n’est pas surprenant si l’on considère que le taux moyen de l’ Union européenne est de 37,5 % sur les produits laitiers, allant jusqu’à 205 %, et jusqu’à 261 % sur les fruits et légumes. Comparez cela au Japon , dont le taux est de 61,3 % sur les produits laitiers, allant jusqu’à 298 %, et jusqu’à 258 % sur les céréales, et 160 % sur la viande et les légumes. Ou encore à la Corée du Sud , dont la moyenne est de 54 % sur les produits agricoles, 800 % sur les légumes et 300 % sur les fruits. Qui est le roi des droits de douane dans l’agriculture, pourriez-vous demander ? Quant à l’automobile, ce secteur crée des emplois de masse et est crucial pour cette raison.

 

Même les niveaux tarifaires moyens simples de l’Inde, à 15,98 %, sont conformes aux normes mondiales pour les économies en développement. Le Bangladesh (14,1 %), l’Argentine (13,4 %) et la Turquie (16,2 %), qui sont tous des pays ayant un PIB par habitant comparable ou supérieur, maintiennent des tarifs similaires ou plus élevés.

 

Concernant les États-Unis affirmant que leurs exportations de produits non agricoles sont confrontées à des barrières tarifaires en Inde , il convient de noter que les exportateurs américains sont souvent confrontés à des droits de douane équivalents, voire inférieurs, en Inde par rapport à de nombreux concurrents asiatiques. Dans le secteur de l’électronique et des technologies, par exemple, l’Inde applique des droits de douane nuls sur la plupart des matériels informatiques, semi-conducteurs, ordinateurs et pièces détachées, avec des droits de douane moyens de 10,9 % sur l’électronique et de 8,3 % sur les machines informatiques.

 

En comparaison, le Vietnam applique un tarif douanier de 8,5 % sur les équipements électroniques, pouvant aller jusqu’à 35 %. La Chine applique un tarif douanier de 5,4 %, pouvant aller jusqu’à 20 % sur les produits électroniques et jusqu’à 25 % sur les machines informatiques. L’Indonésie applique un tarif douanier de 6,3 % sur les équipements électroniques, pouvant aller jusqu’à 20 %, et jusqu’à 30 % sur les machines informatiques.

 

Il est vrai que l’Inde maintient une protection tarifaire justifiée sur ses marchés agricoles, laitiers et automobiles pour des raisons valables. Mais ses droits de douane pondérés en fonction des échanges appliqués dans d’autres secteurs ne justifient en rien son appellation de « roi des tarifs douaniers ».

 

 

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*Dr Mohan Kumar est un ancien ambassadeur indien et directeur général du nouvel Institut Jadeja Motwani pour les études américaines à l’Université mondiale OP Jindal.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur.

 

 

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L’Inde tourne le dos aux États-Unis et se rapproche de la Chine

Personne ne s’attendait à ce que les relations entre le président américain Donald Trump et le Premier ministre indien Narendra Modi se dégradent qui plus est, aussi rapidement. Elles sont passées des accueils chaleureux, des embrassades et des foules nombreuses venues accueillir Trump à une altercation publique, aux droits de douane exorbitants et aux accusations d’«humiliation nationale». Le divorce est désormais consommé ! 

Imed Bahri

Ces derniers mois ont révélé une profonde fracture dans les relations entre Washington et New Delhi, à un moment délicat où les questions commerciales et géopolitiques sont étroitement liées et où la rivalité avec la Chine et la Russie s’intensifie.

Le New York Times (NYT), dans un article de Mujib Mashal, Tyler Pager, et Anupreeta Das, rapporte que le conflit a éclaté à la mi-juin, lorsque Trump a appelé Modi et a réitéré sa conviction d’avoir réussi à mettre fin au conflit militaire de quatre jours entre l’Inde et le Pakistan.

Le journal ajoute que Trump est allé plus loin en rappelant à Modi que le Pakistan avait décidé de le proposer pour le prix Nobel de la paix, insinuant que l’Inde devrait faire de même. Cependant, le Premier ministre indien a réagi contre la volonté de Trump, soulignant que le cessez-le-feu avait été négocié par des voies bilatérales directes et sans aucune intervention américaine.

Le NYT poursuit en affirmant que le refus de Modi d’aborder la question du prix Nobel a marqué un tournant dans la relation entre les deux hommes, qualifiée d’étroite il y a quelques années. Cette relation s’était clairement illustrée en 2020 lors de sa visite dans l’État du Gujarat, au milieu d’une foule nombreuse.

Droit de douane de 25% sur les importations indiennes

Les relations se sont vite dégradées. Quelques semaines seulement après l’appel de la mi-juin, Trump a envenimé la situation en annonçant un droit de douane de 25% sur les importations indiennes, avant d’en ajouter 25% supplémentaires suite à l’achat de pétrole russe par New Delhi, portant ainsi le tarif à 50%.

La Maison Blanche a justifié cette décision par une volonté de punir la Russie et de nuire à ses sources de financement de la guerre mais les observateurs y ont vu une sanction pour le non-respect par l’Inde de la ligne américaine. Ils ont souligné que la Chine, principal acheteur de brut russe, n’était soumise à aucune mesure similaire.

Le journal américain a rapporté que l’Inde et le Brésil, dirigé par le président Luiz Inacio Lula da Silva, qui est publiquement en désaccord avec Trump, étaient les deux seuls pays confrontés à des droits de douane de 50%, tandis que le Pakistan s’en est sorti avec un droit de douane beaucoup plus bas de seulement 19%.

Durcissement des restrictions sur les visas

Les tensions ne se limitent pas aux échanges commerciaux. New Delhi s’est également heurtée à un mouvement anti-immigration au sein de la base politique de Trump. Bien que les responsables indiens espéraient trouver un terrain d’entente avec la droite américaine, ils ont été surpris par les critiques adressées aux titulaires de visas H-1B, dont la plupart sont indiens.

Le durcissement des restrictions sur les visas étudiants –les Indiens représentent un quart des étudiants internationaux aux États-Unis– a également choqué New Delhi.

La question est devenue plus sensible lorsque des centaines d’Indiens ont été expulsés menottés à bord d’avions en février dernier, ce qui a profondément embarrassé Modi alors qu’il se préparait à se rendre à Washington.

Le NYT a rapporté qu’en mai, face à l’intensification des combats entre l’Inde et le Pakistan, l’administration Trump a tenté de jouer le rôle de médiateur. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a annoncé que les deux parties s’étaient mises d’accord pour la tenue de «pourparlers en terrain neutre» tandis que Trump a publié sur Truth Social son annonce d’un «cessez-le-feu immédiat et complet»

Cette position a suscité la colère des responsables indiens car toute médiation extérieure viole une doctrine bien ancrée dans la diplomatie de New Delhi qui consiste à limiter la question du Cachemire à un cadre strictement bilatéral. Un responsable en colère a demandé aux journalistes: «Vous me croyez ou vous croyez Trump?»

Plus tard et alors que les négociations commerciales se poursuivaient, Trump avait tenté d’organiser un nouvel appel avec Modi en vue d’un «accord partiel» mais le Premier ministre indien avait refusé. Les responsables indiens ont déclaré craindre que Trump ne publie ce qu’il voulait sur Truth Social sans respecter l’accord conclu.

Si la Maison-Blanche a nié que Trump ait tenté de contacter Modi à plusieurs reprises, des sources indiennes ont confirmé qu’il avait envoyé plusieurs demandes restées sans réponse.

Le NYT a rapporté que la Maison-Blanche avait tenté d’apaiser les tensions en nommant Sergio Gore, un proche de Trump, ambassadeur en Inde, tout en lui attribuant le rôle d’envoyé régional. Cependant, New Delhi a perçu un «amalgame entre l’Inde et le Pakistan» dans le terme «régional» et cela a été vécu comme un affront supplémentaire.

Modi prend ses distances avec les Américains

Avec l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane et les critiques persistantes des conseillers de Trump à l’égard de l’Inde –l’un qualifiant l’approche commerciale de New Delhi d’arrogante et un autre l’accusant d’être responsable de la guerre en Ukraine, la qualifiant de «guerre de Modi»–, le Premier ministre indien semble avoir choisi de prendre ses distances avec les Américains.

Publiquement, Modi a parlé d’«autosuffisance» et a relancé sa campagne «Made in India» axant ainsi son discours sur l’intérieur plutôt que de miser sur un accord commercial avec Washington.

Narendra Modi s’est rendu personnellement en Chine ce week-end pour assister au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, une première depuis 2018. La Chine l’a d’ailleurs reçu avec déférence. Chose rare, Modi a même tweeté en mandarin à son arrivée et s’est affiché tout sourire avec le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping.

Les signes de rapprochement avec Pékin se sont multipliés ces derniers temps avec la reprise des vols directs et un assouplissement des visas. Les deux pays ont également réaffirmé leur volonté de désengagement militaire sur leur frontière dans l’Himalaya.

Cet épisode illustre parfaitement comment le «véritable ami» comme Trump était il n’y a pas encore si longtemps décrit en Inde est devenu un adversaire que New Delhi accuse d’«humiliation nationale».

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L’Organisation de coopération de Shanghai : un autre visage du monde

L’un des effets de la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis de Trump est l’accélération et l’intensification d’un rapprochement des puissances non occidentales. Au-delà du Sud global et des BRICS, le cas de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) est significatif.

C’est d’ailleurs dans le cadre d’un Sommet de l’OCS que le président chinois Xi Jinping reçoit actuellement les dirigeants d’une vingtaine de pays, dont le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre indien Narendra Modi.

Bien que concurrents à l’échelle régionale, ces derniers ont des intérêts communs et tentent d’incarner une alternative au leadership mondial américain, le dirigeant chinois cherchant à se placer au cœur de cet ordre mondial alternatif. Une ambition symbolisée par le grand défilé militaire, prévu à Pékin le 3 septembre, tendant à célébrer les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Une démonstration de force sur fond de volonté de contribuer à l’écriture d’une histoire dont le récit a longtemps été monopolisé par l’Occident.

 

L’OCS : une organisation attractive

 

Créée en 2001, l’OCS comprend la Chine, la Russie, l’Inde, le Pakistan, l’Iran, le Belarus, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. Elle se présente officiellement comme une entité régionale dont les domaines d’action sont focalisés sur la sécurité. Elle s’est imposée comme un cadre de coopération multilatéral attractif. Composée à l’origine de seulement six pays, l’OCS s’est élargie à des Etats qui ont renforcé son identité géopolitique singulière (de nature « eurasiatique ») et son poids (l’OCS regroupe désormais plus de 40 % de la population mondiale).

A la base, l’organisation était principalement consacrée à la sécurité (avec quelques priorités : terrorisme, séparatisme ethnique, extrémisme religieux auxquels se sont ajoutés la lutte contre la drogue, la criminalité transfrontalière voire l’immigration illégale) et à la stabilisation des frontières de l’Asie centrale. Si, progressivement, l’OCS a servi de cadre de légitimation aux « Routes de la soie » chinoises (Belt and Road Initiative), le champ de son action n’est pas limité à la sphère régionale : l’ambition de l’organisation s’inscrit dans une perspective stratégie globale.

 

L’OCS : la vitrine d’un ordre alternatif au leadership américain

 

Au sein de l’OCS, la Chine joue un rôle majeur, moteur, n’hésitant pas à afficher une proximité avec la Russie de Poutine engagée dans un conflit condamné par le bloc occidental. Certes, les deux puissances (eura) asiatiques ne sont liées ni par une alliance militaire ni par une stratégie de défense mutuelle.

De plus, la Chine n’a qu’un seul allié (la Corée du Nord) quand la Russie en a cinq. L’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) que la Russie imagine en réponse à l’OTAN ne compte que six membres. Il n’empêche, leurs relations ne cessent de se renforcer. En sus d’un éventail croissant de secteurs d’échange et de coopération (diplomatique, militaire, énergétique, spatial), les deux pays développent un discours politique-idéologique et une représentation du monde similaires. Ces derniers reposent sur le ressentiment contre l’« Occident » et la volonté de mettre fin à l’ordre international (qu’il a) établi.

L’identification d’un adversaire et d’un objectif communs cristallise la convergence stratégique des deux puissances. Ils affichent la volonté commune de faire émerger un monde alternatif face à l’hégémonie américaine caractéristique de l’ordre international libéral né après la Seconde Guerre mondiale. Cette volonté « révisionniste » est à la base d’un « partenariat stratégique » formalisé dans une déclaration d’« amitié sans limites » conclue quelques semaines avant l’invasion de l’Ukraine. Si le but est d’infléchir les équilibres mondiaux dominés par les Etats-Unis, cette dynamique de rapprochement ne saurait dissimuler le caractère asymétrique de cette relation (au profit de Pékin) et la concurrence (intrarégionale) qui opposent les deux puissances en Asie centrale.

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L’Inde rebondit, mais le spectre des tarifs américains plane

L’économie indienne a connu une reprise inattendue au cours de la période avril-mai-juin, défiant les attentes d’une croissance plus lente alors même qu’une forte hausse des droits de douane américains sur les importations indiennes menace de peser sur l’activité économique au cours des prochains trimestres.

Les États-Unis ont doublé mercredi 27 août 2025 leurs droits de douane sur les produits indiens, les portant à 50 %, en raison des importations continues de pétrole russe par l’Inde. Il s’agit du taux le plus pénalisant parmi les partenaires commerciaux des États-Unis, avec le Brésil. Les économistes estiment que cette mesure pourrait nuire aux exportations, notamment de textiles, de maroquinerie et de produits chimiques.

La croissance de la troisième économie d’Asie a été de 7,8 % au cours du dernier trimestre, soit la plus rapide en cinq trimestres, contre 7,4 % au cours des trois mois précédents, selon les données gouvernementales publiées vendredi29 août.

La valeur ajoutée brute (VAB – qui exclut les impôts indirects et les subventions gouvernementales, qui ont tendance à être volatils), considérée comme une mesure plus précise de l’activité économique sous-jacente, a progressé de 7,6 % au cours des trois mois précédant juin, contre 6,8 % au trimestre précédent.

À ce rythme, l’Inde reste l’une des grandes économies à la croissance la plus rapide, malgré des perspectives d’exportation de plus en plus sombres après la hausse des tarifs douaniers du président américain Donald Trump.

L’« accélération surprise » de la croissance du PIB signifie que « l’économie est toujours sur la bonne voie pour croître de 7 % cette année, un record mondial, malgré le coup à venir des tarifs douaniers punitifs américains », estime Capital Economics dans une note.

« Malgré le tarif douanier réciproque, nous maintenons notre fourchette de croissance (de 6,3% à 6,8%) pour l’ensemble de l’année », a déclaré le conseiller économique en chef de l’Inde, V. Anantha Nageswaran, lors d’une conférence de presse après la publication des données.

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Crash aérien en Inde : un seul survivant retrouvé

Un Boeing 787-8 Dreamliner de la compagnie Air India, assurant la liaison entre Ahmedabad (nord-ouest de l’Inde) et Londres, s’est écrasé peu après son décollage le jeudi 12 juin 2025, provoquant la mort de la quasi-totalité des 242 personnes à bord. L’accident a également causé de lourdes pertes humaines au sol, portant le bilan total à plus de 290 morts, selon les autorités locales. Un seul passager a survécu.

Le drame s’est produit quelques minutes après le départ de l’aéroport international Sardar Vallabhbhai Patel, l’un des plus fréquentés du pays. L’avion, qui avait décollé à 13h39 heure locale, a perdu de l’altitude brutalement et s’est écrasé dans un quartier résidentiel à proximité des pistes. Les secours ont rapidement été déployés, épaulés par du personnel militaire. Les opérations de recherche ont permis de retrouver 204 corps et de prendre en charge 41 blessés sur les lieux, victimes pour la plupart de l’effondrement des bâtiments touchés par l’impact.

Seul survivant : un Britannique d’origine indienne

Parmi les 242 personnes à bord – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais, un Canadien, ainsi que les 12 membres d’équipage – un seul passager a survécu : Vishwash Kumar Ramesh, un homme de 40 ans, ressortissant britannique, qui occupait le siège 11A. Hospitalisé à Ahmedabad, il souffre de blessures au thorax, aux yeux et aux pieds.

Dans un témoignage relayé par la presse indienne, il décrit une scène d’horreur : « Trente secondes après le décollage, un grand bruit a retenti, puis l’avion s’est écrasé. Tout s’est passé si vite. » Il affirme avoir retrouvé ses esprits au milieu des débris et des corps, avant d’être secouru et emmené à l’hôpital. Il était en Inde pour rendre visite à sa famille et devait rentrer chez lui à Londres. Son frère, également présent sur le vol, est toujours porté disparu.

Circonstances floues et enquête internationale

À ce stade, les causes exactes de l’accident ne sont pas connues. Le régulateur indien de l’aviation civile a indiqué que l’appareil a décroché peu après son envol, sans perte de contrôle visible ni signe apparent de défaillance technique (fumée ou explosion). L’équipage avait toutefois lancé un appel de détresse avant que le contact ne soit définitivement perdu.

Il s’agit du premier crash impliquant ce modèle de Boeing 787-8 Dreamliner depuis sa mise en service en 2011. Boeing a déclaré « travailler à la collecte d’informations » et a adressé ses condoléances aux familles des victimes. L’annonce de l’accident a provoqué une chute de plus de 4 % de l’action du constructeur américain à l’ouverture de Wall Street.

Des équipes d’enquêteurs britanniques et américains ont été dépêchées sur place pour assister leurs homologues indiens dans les investigations, conformément aux protocoles de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Soutien aux familles des victimes

Le groupe Tata, principal actionnaire d’Air India, a annoncé qu’il prendra en charge les frais médicaux des blessés et versera une indemnisation de 10 millions de roupies (environ 100 900 euros) à chaque famille endeuillée. « C’est avec une profonde tristesse que je confirme l’implication du vol AI 171 dans ce tragique accident », a déclaré le PDG de la compagnie, Natarajan Chandrasekaran, sur les réseaux sociaux.

En attendant les conclusions officielles de l’enquête, les autorités ont suspendu le trafic à l’aéroport d’Ahmedabad. Le pays est en état de choc face à cette catastrophe qui figure parmi les plus meurtrières de l’histoire de l’aviation civile indienne.

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Un Boeing 787 d’Air India s’écrase après son décollage avec 244 personnes à bord

Un avion de la compagnie Air India, un Boeing 787-8 Dreamliner assurant le vol AI 171 entre Ahmedabad et Londres–Gatwick, s’est écrasé aujourd’hui peu après son décollage. À son bord se trouvaient 244 personnes (232 passagers et 12 membres d’équipage).

Le Dreamliner a passé seulement 625 pieds d’altitude avant que le contact ne soit perdu, moins d’une minute après le décollage à 13 h 38. Il s’est écrasé dans le quartier résidentiel de Meghani Nagar, à proximité du périmètre de l’aéroport, provoquant une explosion et un épais nuage de fumée noire, visible depuis plusieurs kilomètres.

Immédiatement après l’impact, les services de secours – équipes de pompiers, ambulances, police et unités de l’armée – ont été dépêchés sur place. Le Premier ministre Narendra Modi a ordonné que toutes les ressources nécessaires soient mobilisées « sur un pied de guerre » pour prendre en charge les victimes, selon India Today

Les autorités ont confirmé la présence de 169 citoyens indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et 1 Canadien à bord. Parmi les passagers se trouvait également l’ancien Chief Minister du Gujarat, Vijay Rupani.

Cet accident constitue la première catastrophe grave impliquant un Boeing 787 Dreamliner depuis sa mise en service en 2009. Les actions Boeing ont chuté de près de 7% à l’annonce de l’accident.

Une enquête a été lancée par la DGCA (Autorité indienne de l’aviation civile), avec le support de Boeing et de l’Aircraft Accident Investigation Bureau, pour déterminer les causes précises de l’accident.

Aucune information officielle n’a encore été publiée concernant le nombre de victimes ou de survivants. Le gouvernement et la compagnie Air India ont mis en place un centre d’urgence pour les familles.

✈🇮🇳 ALERTE – Un avion d'Air India à destination de Londres avec 242 PASSAGERS à son bord s'est écrasé peu après son décollage, près d'Ahmedabad, en Inde. (ANI) pic.twitter.com/db8FYtKUnE

— Mediavenir (@Mediavenir) June 12, 2025

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