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L’instabilité politique en France

Malgré des critiques récurrentes, le régime politique français présentait une qualité indéniable : la stabilité gouvernementale. Une qualité non négligeable au regard même des investisseurs étrangers, qui participait ainsi à l’attractivité économique du pays. Or, la France s’apprête à connaître un 5e gouvernement en moins de deux ans. La situation politique se caractérise par une équation impossible, qui nourrit une instabilité gouvernementale sans précédent, source d’insécurité économique dans une conjoncture financière difficile.

L’histoire constitutionnelle française est particulièrement riche, mouvementée et instable, car parcourue par les variations et les convulsions de la vie politique et institutionnelle. Depuis la Révolution de 1789, aucun des régimes expérimentés jusqu’en 1958 n’est parvenu à bâtir un équilibre institutionnel durable. La France a connu alternativement des monarchies (1789-1792, 1814-1848), deux empires (1804-1815, 1852-1870) et cinq Républiques.

La Ve République : un régime stable

Quant à la IVe République, le régime politique était marqué par une instabilité gouvernementale pathologique : les gouvernements, au nombre de vingt-deux en douze ans, ne se maintenaient pas plus de sept mois en moyenne.

A l’inverse, si la Ve République née en 1958 bénéficie d’une exceptionnelle longévité, c’est précisément parce qu’elle avait relevé ce défi de l’instabilité gouvernementale : jusqu’au probable rejet du vote de confiance en faveur du gouvernement Bayrou, seul le gouvernement de Georges Pompidou a subi jusqu’ici l’adoption d’une motion de censure, le 6 octobre 1962. De plus, le régime a su surmonter toutes les difficultés auxquelles il a été confronté, dont la décolonisation algérienne (1958-1962), la démission et la mort du « Père-fondateur  – le Général de Gaulle – (1969), le décès d’un président de la République en exercice (1974), l’alternance politique (1981), des périodes de « cohabitation » officielles (1986-1988, 1993-1995, 1997-2002) ou officieuses (1974-1976, 1988-1991). De tels événements politiques auraient pu emporter nombre des régimes qui ont jalonné l’histoire française.

La Ve République : un régime en crise

Finalement, c’est la décision du président Macron (en juin 2024) de dissoudre l’Assemblée nationale et de provoquer des élections législatives qui n’ont pas permis de dégager une majorité, qui a plongé le régime dans une crise structurelle. Aujourd’hui, la situation est bloquée et confuse à la fois. D’une part, le président Macron est sans majorité et sa fonction, « clef de voûte » de la Ve République, est affaiblie. D’autre part, l’Assemblée nationale est fragmentée en trois blocs équivalents et inconciliables. Aucune force politique n’est majoritaire, le tout dans une société politique qui n’a pas la culture du compromis, comme en témoigne l’absence de coalition transpartisane susceptible de former un gouvernement (comme en Allemagne). Dès lors, le pays semble ingouvernable et incapable de prendre des décisions majeures (en dehors du champ de compétence présidentiel : la diplomatie et la défense).

Derrière cette situation de blocage, une force politique demeure malgré tout en dynamique. Le Rassemblement national de Marine Le Pen ne cesse de se renforcer (malgré les « problèmes » judiciaires de cette dernière). On assiste à la normalisation de ses idées et de son agenda politique repris par d’autres forces politiques (en matière d’immigration et d’insécurité). Les digues sautent les unes après les autres et Marine Le Pen et ses affidés continuent leur marche vers le pouvoir. Car derrière leur idéologique, ce sont les portes du pouvoir politique qui s’ouvrent irrémédiablement dans un pays fatigué et prêt à expérimenter le pire.

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Mélenchon appelle à l’épreuve de force | La France bloquée  

Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise (LFI), a salué ce week-end depuis Lille l’«honnêteté républicaine» de François Bayrou, Premier ministre français. Ce dernier a choisi de soumettre son gouvernement à la confiance de l’Assemblée nationale, une décision rare sous la Ve République.

«Le 8, sera posée la question de confiance et on pense que la réponse sera que l’Assemblée nationale ne fait pas confiance, c’est-à-dire que le gouvernement tombera», a déclaré Mélenchon. Selon lui, François Bayrou aura eu le mérite de «poser la question qu’aucun de ses prédécesseurs n’a voulu poser».

Ce geste s’inscrit dans un contexte politique tendu. Confronté à une crise budgétaire et à une majorité affaiblie, le gouvernement Bayrou se trouve à la merci d’une opposition déterminée à précipiter sa chute. La décision de convoquer un vote de confiance, qui aura lieu le 8 septembre, témoigne d’une volonté de transparence mais pourrait déboucher sur une crise institutionnelle majeure si le gouvernement est renversé.

Pour Mélenchon, cette éventuelle défaite de Bayrou n’est qu’une étape. Le leader insoumis entend capitaliser sur le mécontentement social grandissant pour ouvrir une séquence politique plus large. Il appelle à transformer la journée du 10 septembre en mobilisation nationale sous le slogan «Bloquons tout». Ce mouvement, d’abord apparu sur les réseaux sociaux, a rapidement gagné en audience et bénéficie du soutien de plusieurs syndicats, dont Sud Rail, Solidaires et certaines fédérations de la CGT.

Les organisateurs appellent à des grèves massives, des blocages routiers et une paralysie économique, avec pour objectif d’exprimer une colère sociale que Mélenchon juge «profonde et légitime». Selon lui, «ce n’est pas par caprice que les gens vont tout bloquer, c’est parce que la situation est devenue invivable pour beaucoup».

Un sondage récent indique que près de 63 % des Français soutiennent cette journée de mobilisation. Si certains y voient un écho des Gilets jaunes, la dimension institutionnelle – avec la chute possible du gouvernement Bayrou le 8 – confère à ce mouvement une portée particulière.

Ainsi, la rentrée politique française s’annonce comme un moment charnière : un exécutif fragilisé, une opposition revigorée et une rue prête à se mobiliser. Entre institutions et contestation populaire, l’équilibre politique paraît plus incertain que jamais. Et si elle fait l’affaire de Marine Le Pen et de l’extrême droite, qui se tiennent en embuscade, prêts à rafler la mise, cette atmosphère d’instabilité institutionnelle ne va pas faire l’affaire de l’économie française qui continue de s’enfoncer avec des déficits record.  

D. G.

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