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Taekwondo – Hiérarchie : Le sens d’un classement

La Fédération internationale de taekwondo a publié les classements olympique et mondial de taekwondo pour le mois de septembre. Ce classement a vu la présence de plusieurs champions tunisiens aux postes avancés, avec à la tête du classement dans la catégorie des 80 kg,  le champion olympique Firas Kattoussi.

La Presse — Ces classements valent ce qu’ils valent. Pour ce qui nous concerne, nous retiendrons les défaites et les sorties sans gloire des éléments qui ont dernièrement pris part au Grand tournoi qui a eu lieu en Corée de Sud. Les raisons importent peu, une défaite est une défaite et surtout que la manière n’était pas très convaincante.

Il y a  incontestablement  un problème psychologique qui a joué un rôle. Etant donné que la sortie a été négative pour tous les éléments qui ont pris part à ce tournoi, pour justement se situer en prévision du prochain mondial. Cela nous renvoie à l’agitation qui règne au sein de la fédération et qui semble avoir eu son effet. Il nous semble que suite à ces remous, les champions tunisiens sur lesquels nous comptons particulièrement doivent en être tenus à l’écart.

Ces vagues dérangent, désorientent, gênent la concentration. Les services concernés par l’élite doivent se rapprocher davantage de ces éléments. Pour les prémunir et leur permettre de travailler sérieusement afin de remonter la pente après la gifle qui les a certainement réveillés.

Sujets de fierté

Néanmoins, le classement d’un bon nombre de nos jeunes filles et garçons à l’échelle mondiale est quand même sujet de fierté. Nous possédons des champions en devenir, à condition que l’on revienne à cette humilité qui a, jusque-là, permis de progresser au point de figurer parmi les meilleurs du monde.

Classement olympique 

Firas Kattoussi  : Premier dans la catégorie des-80 kg  

Mohamed Khalil Jandoubi : Quatrième dans la catégorie des-58 kg

Moataz Al-Aifawi  : 29e dans la catégorie des+80 kg

Fares Bougemi  : 45e dans la catégorie des -68 kg

Chaima Toumi : 3e dans la catégorie des- 57 kg

Wafaa Masghouni : 6e dans la catégorie des -67 kg

Aicha Zoghbi :   47e dans la catégorie des -49 kg

Ahoud Ben Aoun  : 54e dans la catégorie des -57 kg

Ikram Dhahri  : 141e dans la catégorie des -49 kg

Classement mondial 

Firas Katoussi  : 1er dans la catégorie des -80 kg  

Mohamed Khalil Jandoubi  : 7e dans la catégorie des -63 kg

Moataz Al-Aifawi  : 14e dans la catégorie des -87 kg

Fares Bougemi  : 29e dans la catégorie des -68 kg

Chaima Toumi  : 3e dans la catégorie des -57 kg

Wafaa Masghouni  : 10e dans la catégorie des -62 kg et 20e dans la catégorie des -67 kg

Aicha Zoghbi  : 19e dans la catégorie des -49 kg

Ahoud Ben_Aoun  : 26e dans la catégorie des -53 kg

Ikram Dhaheri  : 99e dans la catégorie des -49 kg

Au fait du jour : Une valeureuse nouvelle génération

La Presse Si nous considérons que Ahmed Jaouadi n’a que vingt ans, que Rahmouni n’en est qu’à sa 14e année, que les taekwondoïstes sont presque tous, tout au début de carrière, que l’équipe de basket  des moins de seize ans est en train de se faire un nom, qu’il y a des jeunes qui percent en athlétisme, en haltérophilie, etc, que le football a considérablement rajeuni son noyau dur et qu’il n’a absolument pas besoin du retour des caïds, pour consolider son record de participation à un Mondial, nous pourions supposer que le sport tunisien est en possession d’une nouvelle génération qui vaut de l’or. A se demander, d’ailleurs, d’où ils sortent ces filles et garçons de talent, que l’on découvre avec si peu de moyens et une infrastructure en berne.

Bien entendu, tout est en rapport avec la discipline sportive que l’on vise.

En sports collectifs, il ne faudrait pas avoir beaucoup d’illusions. Nombre de nos rivaux potentiels ont pris une avance qu’il est possible de résorber, certes, mais cela nécessitera de gros moyens financiers. Tout en ce domaine dépendra des possibilités des bureaux fédéraux en place pour convaincre les sponsors. Dans ce secteur, il y a beaucoup à faire. Les sponsors sont attirés par les champions qui sont de très haut niveau.

Cela représente pour eux des retours d’investissements sûrs. Le tennis, du temps d’Ons Jabeur, le handball, à l’époque de l’équipe de 2005, le football lorsque l’équipe de 1978 a laissé éclater sa splendeur, etc, prouvent qu’il est possible de présenter des offres intéressantes.

Mais le sport tunisien qui, à une certaine époque, bénéficiait d’apports importants, provenant d’un  pourcentage du chiffre d’affaires des entreprises commerciales et pouvant être alloués aux associations sportives et culturelles et soustrait de l’assiette des impôts,  a vu cet avantage supprimé. A cause  des traficotages qui ont eu lieu. 

Les choses ont depuis évolué. Les moyens de contrôle étant plus fiables, plus faciles, la traçabilité des subventions pouvant être mieux surveillée pourra-t-on un jour revenir à cette loi qui allégera forcément les charges de l’Etat, actuellement occupé  par d’autres priorités ? 

Fédérations et clubs amateurs mais formateurs, centres de formation, sports scolaires et universitaires que l’on veut relancer, sport pour tous, ces chevilles ouvrières du sport ont besoin pour fonctionner  de moyens de plus en plus importants. Nous voyons ce qui se passe à travers les rencontres internationales, les meetings, les prospectus conçus à l’occasion des manifestations internationales organisées à l’étranger, du nombre impressionnant de sponsors qui aident ces clubs ou fédérations à entretenir les besoins de sports autres que le football.

Un créneau auquel il serait intéressant de revenir, en prenant le maximum de précautions pour éviter les dérives. C’est peut-être un moyen d’aider l’Etat et d’éviter les conflits d’intérêts qui finiront par dénaturer les compétitions et appauvrir davantage notre sport.

Naissance d’un nouveau corps : Bienvenue à la Garde municipale

Sur les routes, des camions cabines chargés de ce qui semble être des boissons circulent à vitesse raisonnable. Les conducteurs, calmes et disciplinés, attendent le feu vert pour s’engager dans un grand carrefour.

La Presse — Les entrées principales de Mahdia, Sousse, Hammamet, La Goulette, Tunis, etc., les centres-villes sont dégagés. Les trottoirs sont nets. Les piétons n’ont plus à zigzaguer entre obstacles, tables, squelettes de n’importe quoi pour s’approprier une partie des trottoirs ou de la chaussée.

D’une camionnette de transport de laitages, yaourts et fromages, soigneusement rangée contre le trottoir, le fournisseur ouvre la porte.  L’air   frais qui déferle, alors qu’il fait près de quarante degrés, est vivifiant.

Le taxi met son clignotant et se range à près de vingt mètres de celui qui lui a fait signe. Curieusement, il ne s’est pas arrêté en plein carrefour pour embarquer son client.

Et ce taxi collectif qui refuse de prendre plus de passagers que lui permet la réglementation en vigueur.

Mais que se passe-t-il?

Comme il  n’est pas interdit de rêver, nous avons imaginé ce que pourraient devenir nos centres-villes, amochés par ces décisions insensées et frauduleuses  que commerçants ou vendeurs ambulants prennent pour s’installer ou ranger en attente, leurs livraisons ou marchandises. Ils s’arrogent le droit de s’octroyer cet espace en empêchant les automobilistes de se garer devant leurs établissements. Une dame qui pousse sa poussette sur la chaussée pour céder le trottoir à des piles d’eau et de boissons gazeuses, cela tient de l’incroyable.

Oui, parce qu’actuellement dans un pays qui reçoit des millions de visiteurs, on se permet ces débordements qui donnent une idée peu flatteuse de nos villes et villages.

On peut rénover et dépenser des centaines de millions pour remettre en état une place, juste à côté, on se permet tout. Par exemple, laisser une journée durant, des bacs à ordures déborder au point que l’on est obligé de se boucher le nez pour passer. Nos visiteurs, auront de beaux souvenirs des senteurs de notre pays.

Pour des raisons que toutes les personnes sensées n’ont jamais pu comprendre, on se refuse de réagir contre ces insuffisances et débordements. Au point de finir par croire que cette léthargie est tout simplement une collusion entre les fautifs et les autorités des villes, où règne cette situation à laquelle on n’a pu apporter de solution. En effet, comment expliquer que ni responsables municipaux, ni autres notables de la ville ne voient rien ?

Nous avons toujours soutenu qu’il fallait mettre en place des brigades volantes qui pourraient remettre de l’ordre et appliquer la loi.

Et c’est là raison pour laquelle nous saluons la création de ce nouveau corps au sein de la Garde nationale dont la première promotion est sortie à l’occasion du 69e anniversaire de sa création.

Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la directive du Président de la République visant à créer «une unité nationale de la garde municipale, qui sera en première ligne pour soutenir les agents de la direction de la concurrence économique du ministère du Commerce.

Cette unité contribuera à la préservation de la sécurité alimentaire en Tunisie, à la lutte contre la spéculation et la contrebande, et sera également chargée de la surveillance des constructions illégales ainsi que de la préservation de l’environnement».

Et voilà, nous y sommes enfin !

Parce qu’avec la Garde nationale qui veille sur nos frontières, nos routes et nos institutions, nous protège par monts et par vaux, il n’y aura pas de tergiversations. La loi sera appliquée sans hésitation avec la rigueur qu’impliquent le respect et la discipline qui s’imposent. Et qui dit application de la loi, dit conception d’une véritable organisation, de réseaux de renseignement, d’exploitation des réglementations en vigueur, de mise à jour et à niveau pour améliorer et consolider l’acquis, remonter à la source des fautes commises et punir les contrevenants.

On a l’impression que ces fournisseurs oublient, ou feignent  de l’ignorer, que leur responsabilité est engagée. Ceux qui livrent des produits de consommation sensibles, dont le transport n’est pas assuré par des moyens  sûrs et conformes à la règle de la bonne conservation (l’absence de rupture de la chaîne du froid notamment) sont les premiers coupables.  

Il est quand même anormal qu’un fabricant de produits alimentaires sensibles et périssables livre ces denrées à des transporteurs sans cabines réfrigérées. Ou que des boissons, eau ou autres soient transportées en toutes saisons, sans cabine de protection fermée, comme de vulgaires chargements de briques de construction ou de madriers. Soleil ardent, pluies, vents de sable et autres phénomènes naturels agissent et détériorent chacun à sa façon ces produits sensibles, destinés à la consommation humaine.

Ne parlons pas de ces constructions qui jaillissent n’importe où et défigurent une côte ou une cité, de ces rejets dans la nature de déchets chimiques ou médicaux, de gravats qui obstruent la moitié d’une rue, etc.

Il était bien  temps de remettre de l’ordre.

Ce n’est donc pas un rêve, mais bien l’avènement d’une nouvelle ère pour l’esthétique et la beauté de nos villes, pour la protection des consommateurs et de l’environnement et pour l’organisation de notre logistique, plongée dans une désorganisation indescriptible.

Tout simplement.

On parle de fusion à Djerba : L’union fait la force !

Des échos nous sont parvenus de Djerba où des hommes censés essaient de convaincre les dirigeants des équipes, qui opèrent actuellement dans la région, à fusionner pour mettre en place une formation assez solide, en mesure de porter haut les couleurs de l’Ile des Lotophages.

La Presse — Au lendemain de l’instauration du professionnalisme dans le football, dans tous les pays qui ont par cette action visé la restructuration de ce sport, on a encouragé la fusion entre les équipes d’une même région. L’objectif était clair : monter un ensemble qui puisse tenir la route, face aux mastodontes qui étaient en place.

Et cela  a été une réussite. En France par exemple, le football était devenu, après cette réorganisation, une institution bien organisée, solide, performante qui fournit actuellement à l’ensemble de la planète des joueurs et des techniciens de qualité. Des échos nous sont parvenus de Djerba où des hommes censés essaient de convaincre les dirigeants des équipes, qui opèrent actuellement dans la région, à fusionner pour mettre en place une formation assez solide, en mesure de porter haut les couleurs de l’Ile des Lotophages.

Cette idée, nous l’avions soulevée au sein de nos colonnes depuis des années et nous l’avions suggérée pour Djerba et Gabès. En effet, en dépit de tous les efforts déployés par les équipes qui jouent dans ces deux régions, pourtant riches économiquement et sportivement, on n’a pu voir percer des formations assez puissantes pour tenir la route et s’imposer.

Fusionner serait un acte de sagesse

Le Stade Gabésien est le fruit de la fusion entre trois clubs, le Club sportif gabésien créé en 1922, l’Étoile sportive de Gabès, créée en 1931, et l’Union sportive de Gabès, créée en 1947. L’autre club, c’est  l’Avenir Sportif de Gabès (ASG). Les derbys entre l’ASG et le Stade Gabésien sont des événements sportifs qui reflètent une rivalité historique entre les deux clubs. Mais en fait, malgré tout cet enthousiasme, ces deux équipes phares de la région  souffrent.

Elles manquent de moyens financiers pour assurer le grand saut, le maintien parmi l’élite. Les responsables régionaux de l’île ont réuni des représentants de l’Association de Djerba, d’Amal Djerba et de l’Union Agim Djerba, afin d’envisager une formule de compromis pour unifier ces équipes en un seul club.

Comme c’est le cas pour Gabès, des obstacles, en fin de compte…..de type sentimentaux, empêchent la  concrétisation malgré les efforts déployés, pour ne pas l’imposer, mais convaincre les clubs concernés à s’unir pour marquer un tournant historique, qui pourrait marquer l’histoire du sport dans ces deux régions.  En effet, dans l’état actuel des choses, les intéressés sont incapables de percer, faute de moyens financiers et infrastructurels.

Pourtant unifiées, elles pourront compter sur les autorités de la ville, qui ne seront pas dans l’obligation de tout diviser pour «aider». Un saupoudrage qui n’apporte rien de concret et c’est compréhensible. Les sponsors seront plus motivés, les différentes sections auraient été plus à l’aise et la pratique du sport s’en trouvera plus consolidée.

Il n’en demeure pas moins, qu’en dépit de tous les exemples que nous vivons de par le monde, des hommes refusent de reconnaître que fusionner serait un acte de sagesse, qui introduira ceux qui en prendront la décision dans l’histoire. Le nouveau club pourra utiliser de manière plus rationnelle les moyens financiers, en s’attachant des techniciens de qualité, en ayant recours à des joueurs plus compétents, mieux payés.

Les charges seront beaucoup plus réduites comme le transport et l’organisation des stages. L’utilisation de l’infrastructure s’en ressentira également et on pourra parler de complexe sportif de haut niveau qui desservira toute la région. Dommage !

Athlétisme : Un quatuor tunisien au Mondial de Tokyo

Les Championnats du monde d’athlétisme 2025 seront organisés à Tokyo, au Japon, du 13 au 21 septembre. Cet événement  international réunira plus de 2.000 athlètes venant de 200 pays au stade national de Tokyo.

La Presse — C’est la 20e édition de ces championnats, organisés par World Athletics. 

La Fédération mondiale d’athlétisme a publié la liste définitive des athlètes officiellement qualifiés pour les Championnats du monde d’athlétisme de l’IAAF à Tokyo, au Japon, par le temps minimum requis ou par le système de points. La période de qualification était  fixée du 5 novembre 2023 au 24 août 2025.

Dans cette liste figurent quatre athlètes tunisiens. Mohamed Amine Jhinaoui, Ahmed Jaziri et Marwa Bouziani se sont qualifiés directement en réalisant le temps minimum requis au 3.000 m steeple depuis les Jeux olympiques de Paris 2024. Rehab Dhaheri s’est qualifiée par le système de points au 3.000 m steeple après avoir réalisé un record personnel de 9’20’’17 et le temps de qualification requis de 9’18’’00.

Layouni a frôlé le minimum !

L’athlétisme tunisien aurait pu avoir un cinquième représentant si le chrono avait été plus clément pour Abdel Salam Layouni qui a frôlé le minimum  du 800 m, avec une performance de 1’44’’55, alors que le temps exigé était  de 1’44’’50.

Ce qui est à remarquer c’est que l’athlétisme tunisien sera présent dans une seule spécialité, le 3.000m steeple. 

Marwa Bouziani : 3.000 m steeple femmes (9’12’’03). C’est sa dernière performance et elle est très prometteuse. Espérons qu’elle gardera la forme d’ici ce Mondial. Elle s’est qualifiée  après avoir réalisé le temps requis lors de la Diamond League de Rome 2024 avec un chrono de 9’04’’93

Rehab Al Dhaheri : 3 000 m steeple femmes (9’51’’96). Elle progresse mais c’est une promesse pour l’avenir, surtout qu’elle a beaucoup de courage.Qualifiée au classement mondial, elle occupe la 37e place mondiale du 3.000 m steeple avec un record personnel de 9‘20’’17. Qualifications : lundi 15 septembre, à partir de 1h15, et finale le mercredi, vers 13h57

Mohamed Amine Jhinaoui: 3.000 m steeple hommes (8’24’’75). Qualifié pour le 3.000 m steeple après avoir réalisé le temps requis de 08:08.02, lors de la finale des Jeux olympiques de Paris 2024. On attend de lui le déclic qui le libérera. On sent qu’il vaut mieux que les temps qu’il affiche, mais cela tarde à venir.

Ahmed Jaziri : 3.000 m steeple hommes. Qualifié  après avoir réalisé le temps requis de 08:08.02, lors de la finale des Jeux olympiques de Paris 2024. Qualifications : samedi 13 septembre, à partir de 10h05, et finale le lundi 15 septembre à 13h55 On ne manquera pas de se poser bien des questions face à cette situation.  Le steeple, pourtant une des épreuves les plus difficiles, est-il devenu une spécialité tunisienne ?

Sport scolaire et universitaire : Réformer le secteur pour faire éclore les talents

Le ministre de la Jeunesse et des Sports a présidé une séance de travail avec la présidente de la Fédération tunisienne du sport scolaire et universitaire, Mme Aida Langliz. Cette séance a été consacrée au suivi de la situation de cette fédération, à la résolution des problèmes en suspens, notamment financiers, et à l’examen de ses programmes futurs.

La Presse — Enfin, pourrions nous dire, car dans ces mêmes colonnes, nous avons toujours appelé à donner aux sports scolaires toute la place qu’ils méritent.

En effet, la place qu’ils méritent est tout simplement une place centrale. Si l’Etat se doit d’investir, il devrait le faire dans les sports scolaires et universitaires. Nos champions du mondes de natation ont rejoint une  université  américaine pour préparer les JO de Los Angeles. C’est clair, n’est ce pas ?

Subventionner des clubs qui iront dépenser l’argent du contribuable dans des choix douteux ou qui ne répondent pas aux choix et à la stratégie nationale sportive équivaut à une dilapidation des deniers publics.

Il n’y a qu’à voir ce qui se passe au sein de ces clubs qui ont émergé et qui l’ont décidé sans ressources propres ni politique raisonnable et conforme aux moyens dont ils disposent.

Le ministre   a souligné la nécessité de réformer le système sportif scolaire et universitaire et de restaurer son influence, convaincu de son rôle essentiel dans la découverte de talents et la sélection de joueurs d’élite prometteurs. Il le considère comme un  « vivier de sports d’élite » et un incubateur privilégié pour la formation de champions.

Effectivement, la masse à  brasser au sein de ce « vivier » est énorme. Elle est contrôlée,  en sécurité, surtout pour les filles, sous les ordres d’un personnel éducateur et spécialiste.

Que reste-t-il ?

Le doter de moyens, parce que les nations développées ont fait ce choix et accordé la priorité à ce secteur.

Ce qui  d’ailleurs confirme ce choix, c’est bien la tendance que l’on commence à explorer au niveau du réaménagement du milieu scolaire en général. Si la séance unique est adoptée pour l’enseignement, où iront ces gamins, ces jeunes et moins jeunes ?

Le choix est simple : dans la rue ou dans des salles de sport, des maisons des jeunes (à mettre à niveau), dans des ateliers de musique, de dessin, de théâtre, etc. C’est ce  troisième milieu qu’il faudra organiser.

Il ne suffit pas d’émettre des vœux, mais d’agir pour équiper les établissements scolaires et universitaires d’un réseau d’ensembles légers, pas coûteux, proche des établissements scolaires. L’Etat, nous le supposons, est en mesure de faire déclasser des espaces à consacrer à cette stratégie nationale.

Le fait de penser «à relancer les compétitions sportives scolaires et universitaires, à privilégier les activités de masse et à créer une atmosphère stimulante et compétitive entre les quartiers» est une finalité pour laquelle on doit s’engager.

Et le fait d’évoquer «l’élaboration d’une stratégie et d’une vision  en coordination avec la Fédération tunisienne du sport pour tous et les ministères concernés» suppose que l’on a compris que les sports scolaires et universitaires sont un secteur qui ne relève pas du seul ministère de la Jeunesse et des sports.

Il ne reste plus qu’à agir.

Transport et conservation des aliments : Des dossiers à prendre en main

L’Instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (Insspa) a annoncé que ses équipes de contrôle ont saisi d’importantes quantités de produits non conformes aux normes sanitaires dans plusieurs régions du pays, et ce, dans le cadre des campagnes de contrôle menées en partenariat avec les services de sécurité.

La Presse —Selon la dernière information, on a saisi 1.589 tonnes de produits de consommation à Mahdia, que l’on se chargera de détruire. Pour la bonne raison que ces produits ne pourront  être consommés ni par les humains ni par les animaux. Ils sont avariés, parce que certainement mal conservés. Tout d’abord ce n’est pas la première fois que l’on saisit un tonnage aussi important. Les saisies se succèdent à un rythme accéléré, ce qui revient à dire que la lutte contre ces hors-la-loi est sur la bonne voie.

Les spéculateurs ne reculent devant rien et malgré l’étau qui se resserre autour d’eux,  ils continuent de sévir. La raison se trouve dans la liberté d’action qu’ils ont eue lors de la période du Covid-19 qui a ouvert les portes, favorisé, la mise en place de réseaux de mieux en mieux organisés. Des réseaux qui se sont  consolidés par la formation de véritables relais mafieux, qui ont littéralement quadrillé le pays. Les dépôts clandestins et les pseudo — chambres frigorifiques, ont surgi partout. Surtout au sein des cités populaires qui ont été envahies et organisées pour servir de paravents.  Il y avait même des gamins que l’on chargeait de bloquer l’avancée des patrouilles de contrôle. Depuis, un bon  nombre a été mis hors d’état de nuire. Mais il en reste certainement encore.

Ces chambres frigorifiques, il ne faudrait pas se tromper,  ne sont pas de simples espaces que l’on garnit de quelques compresseurs pour faire baisser la température. Elles sont tenues de répondre à des caractéristiques bien définies et c’est ce que l’on met dedans qui détermine la température. Il faut de véritables spécialistes pour les faire fonctionner.

On ne met pas des bananes avec des oranges ou du raisin avec des prunes  (celles qui sont actuellement sur le marché sont bouffées par le froid et à la limite de la consommation humaine). Et comme lorsqu’on spécule on n’est pas très regardant à ces aspects techniques, la qualité de ce que l’on conserve laisse à désirer.

Il n’y a qu’à voir le raisin actuellement sur le marché. La grappe est sèche, de couleur marron, ce qui suppose qu’on l’a cueillie depuis un bon bout de temps.

Le goût confirme cette manipulation.

Mais la conséquence de toutes ces saisies est beaucoup plus importante que ce qu’elle représente au niveau de  la valeur de cette marchandise que l’on est obligé de mettre hors circuit.

En effet, lorsque les produits saisis sont en bon état et comestibles, on les remet sur le marché et le trésor bénéficie de ce que cela rapporte.

Mais dans le cas où tout serait détruit,  pour des raisons de santé du consommateur,   la valeur de ces produits est une perte sèche pour la communauté.

En effet, ces produits qui ont été retirés à la source, ces quantités siphonnées sont plus où moins importantes et leur retrait déstabilise le marché, provoquent des pénuries et, bien entendu, sont à la base d’une évolution des prix, étant donné que la demande est en deçà de l’offre.

Pour provoquer une panique au sein des marchés de gros, comme auprès des consommateurs, semer la zézaie, il n’y a pas mieux. C’est la raison pour laquelle nous retrouvons du raisin en pleine saison avec un prix minimum uniforme partout de six dinars et plus, des figues à plus de douze dinars, des pêches plates en matière plastique à huit dinars. De  quoi dénaturer le goût et mener le consommateur par le bout du nez.

Ce tonnage impressionnant de produits impropres à la consommation, il fallait non seulement le stocker, mais aussi le conserver. Et c’est là que le bât blesse.

Comment ces fruits et ces légumes, ces produits de toutes sortes, ont-ils traversé le territoire sans être inquiétés? Comment a-t-on fait pour ramasser toutes ces quantités de marchandises ?

Ce sont les questions que l’on doit se poser, car pour assainir la situation, il faudrait remonter à la source et assurer à ces ventes sur pied une traçabilité minimale. La reprise en main du transport des produits agricoles, comme ceux qui sont destinés à la consommation humaine et même animale, devrait être un dossier à prendre sérieusement en main.

N’oublions pas que le transport a été libéralisé pour améliorer entre autres les échanges entre gouvernorats. Et voilà qu’il devient source de problèmes. C’est exactement le cas des «frigos». On a encouragé leur implantation et voilà qu’elles sont devenues des moyens de déstabiliser le marché et de hausses de prix en faussant les quantités à mettre en  vente.

Il ne sert à rien d’avouer, de reconnaître que l’eau minérale, les boissons gazeuses, les conserves, le lait et laitages, etc, subissent des transferts nocifs pour la santé à cause de leur transport non adapté ou  dans des camions à découvert sous le soleil ou la pluie. Les instances directement intéressées devraient être plus exigeantes, rigoureuses, sans pitié, pour ces réseaux qui semblent encore à l’aise, contrôlent les quantités à injecter, décident du timing, fixent les prix et se permettent de choisir de quels desserts le consommateur doit disposer.

Cela revient à dire que ces tonnages «capturés» représentent une perte souvent sèche pour l’économie nationale. Cette marchandise a coûté de l’eau, des semences de qualité et des intrants souvent importés, de l’énergie, des fertilisants, de la main-d’œuvre, des frais bancaires, etc. C’est bien dommage qu’elle finisse brûlée, ensevelie dans une décharge.

L’accepter, serait tout simplement oublier que tout ce qui est détruit a une valeur et avouer qu’en ce qui concerne cette spéculation, on n’est pas encore convaincu qu’il faudrait remonter à la source et assécher ses territoires conquis, par une traçabilité rigoureuse ne souffrant aucune concession.

Equipe nationale : La bonne occasion

La direction sportive a fait du bon travail. Les deux compères ont brassé large et ramené un bon nombre de joueurs tunisiens de deuxième génération, sur lesquels le football tunisien pourra sans doute compter.

La Presse — Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt les déclarations de ces éléments, qui sont «fiers et heureux» de faire partie de l’équipe de Tunisie. Un pays qu’ils portent au cœur et vers lequel leurs parents les ont poussés pour engager une véritable carrière internationale. En effet, bon nombre d’entre eux ont fait partie des sélections jeunes de leurs pays d’adoption.

Cette appartenance n’est pas une garantie. Il faudrait que ces jeunes le sachent et que leur comportement sur le terrain le confirme.

Comme «un doctorat n’est pas un engagement de l’Etat à garantir un emploi», l’appartenance à une équipe étrangère n’ouvre pas automatiquement les portes d’une sélection nationale.

En effet, il faudrait, c’est la loi du jeu et même de la nature, ne retenir que les meilleurs et continuer à chercher tout en gardant l’œil sur ceux qui ne seront pas retenus cette fois-ci. La rupture pourrait coûter cher, car, dans le sport, il y a de ces «explosions» de valeurs qui interviennent au moment où on s’y attend le moins.

Les rencontres comptant pour les éliminatoires et le match à livrer en amical à l’Egypte tombent donc à pic. Nous verrons un bon nombre d’entre eux à l’œuvre. Il y aura sans doute d’autres tests, mais le sélectionneur national ne pourra jamais les retenir tous. Les plus en vue, ceux qui évoluent dans des équipes qui tiennent la route surtout, seront peut-être intégrés, car il ne faudrait jamais perdre de vue que si les joueurs algériens et marocains font, pour leur majorité, partie d’équipes de renom, les nôtres sont des jeunes qui commencent juste de percer.

Il faudrait être patient, pédagogue et surtout juste

Les intermédiaires et les agents seront aux aguets pour placer leurs protégés. Mille et une interventions auront lieu et qui, sans cette justice, pourront installer une méfiance mauvaise conseillère. Il y a sans doute d’autres jeunes qui hésitent et qui attendent l’issue de cette messe qui réunit un nombre respectable d’éléments intéressants.

Reste l’aspect communication qui intervient et qui pourrait donner des maux de tête. Rien qu’à voir ce qui se passe autour du jeune stadiste Khalil Ayari, parti vers le PSG, nous ressentons une véritable frayeur. Trop, c’est trop et on risque de bloquer psychologiquement cet élément de grande valeur. Un jeune qui doit être protégé de ceux qui le guettent dans l’ombre. Et de lui-même.

Nous retiendrons, à ce propos, ce qu’a déclaré le directeur sportif de son club d’appartenance, Jameleddine Limam : «Félicitations à notre talentueux joueur Khalil Ayari et à sa famille du football, le Stade Tunisien, pour cette étape importante de sa carrière. Nous lui souhaitons le meilleur et le succès pour l’avenir et nous tenons à lui rappeler que la voie des stars passe par la discipline et le travail ardu, qui sont les armes principales pour tout joueur qui veut démontrer son véritable potentiel et prouver sa valeur sur le terrain».

Clair et c’est valable pour tout le monde.

L’élite du Basket Tunisien repartirait-elle d’une page blanche ? Seule alternative : la reconstruction

Une réunion s’est tenue et a réuni le nouveau comité de la fédération et les clubs de la Ligue professionnelle et du Championnat national senior de Division 1.

Elle  s’inscrit dans une démarche participative  à même de  garantir l’implication des différentes parties prenantes dans l’élaboration de la nouvelle saison sportive 2025-2026.

La Presse — Cette réunion s’inscrit donc dans le cadre de l’engagement de la Fédération à «éviter toute prise de décision unilatérale et à permettre aux clubs d’exprimer leurs opinions et préoccupations, reflétant ainsi sa volonté d’instaurer des traditions démocratiques dans la gestion du sport, fondées sur le dialogue et la concertation».

Le bureau fédéral ambitionne d’essayer  de résoudre les préoccupations des clubs, financières, logistiques ou organisationnelles. Très bien, cela dit. Mais qu’en est-il de la situation de notre élite qui s’est fait étriller par des adversaires qui étaient largement à notre portée? La réponse est venue quelques jours plus tard, avec la nomination d’Adel Tlatli en qualité de sélectionneur.

Adel Tlatli a été, rappelons-le, le sélectionneur de l’équipe de Tunisie masculine de basket-ball, mais il a démissionné en 2016 après avoir remporté l’AfroBasket 2011 et participé aux Jeux Olympiques de Londres. Quel sera son rôle ? D’après nos archives, le sélectionneur, qui devait lui succéder, aurait comme mission de « mettre en place sa philosophie et donner sa chance à de nouveaux joueurs.

Et surtout investir dans les équipes de jeunes, à l’instar de pays comme l’Angola, le Mali et l’Egypte». Qu’est-ce qui a été réalisé ? Personne ne le sait et on n’en a pas parlé à l’occasion de cette réunion. C’était pourtant important de faire le bilan et de demander aux clubs de s’investir pour élargir la base et investir au niveau des jeunes. Comment le faire alors que les clubs  sont en plein marasme ? 

L’ombre de Salah Mejri…

Sur ce, comment Adel Tlatli, qui connaît à fond les problèmes relancera t-il la machine ? Pourra-t-il recoudre ce qui a été effiloché durant de longues années où on s’est contenté d’épuiser à fond ce que l’on a hérité ? La seule issue de rejoindre le fiacre est bien de tout reprendre et de reconstruire.

Il y a des éléments qui promettent aussi bien chez les filles que chez les garçons, mais il faudrait un autre rythme, une autre organisation. Il faut des moyens, alors que les clubs en manquent et qu’ils sont à l’étroit. Il faut un meneur tel qu’était Salah Mejri et ce n’est pas facile d’en trouver. Pour la direction technique et pour le sélectionneur, la tâche ne sera pas de tout repos.

Finies Les vacances : Qu’en a-t-on fait ?

C’est bientôt terminé. D’ailleurs, on commence à en parler au passé.

La Presse — Le fait même d’accompagner sa mère ou son père dans une course folle à travers des rues surchauffées, pour acheter les premiers outils de travail pour la prochaine rentrée scolaire, constitue  une reprise mouvementée.

Dans un salon de coiffure, un adolescent qui devrait avoir 15 – 16 ans, se tient du côté opposé au coiffeur.  Il fixe avec attention les faits et gestes du patron des lieux, essuie les outils de travail, ciseaux, peigne,  brosses, matériel de rasage et les range soigneusement à leur place.

Un sexagénaire fait son entrée et le petit bout d’homme se précipite. Il l’aide à s’asseoir sur son fauteuil et avec assurance le guide pour enfiler un tablier. Toujours aussi flegmatique, il s’empare d’un tube de produit, en dépose délicatement une touche sur les joues du client et fait monter la mousse. D’une main ferme, il commence à raser ce client qui se laisse faire sans broncher.

«Il a fait du chemin depuis l’année dernière», dit il à l’adresse du patron.

«Oui bien sûr, l’année prochaine il pourra me donner l’occasion de souffler».

Ce jeune, renseignements pris, vient depuis trois ans pour apprendre le métier de coiffeur.

«C’est sa passion», dit-il.

C’est une exception par rapport à ce qui intéresse de nos jours les jeunes.

«C’est son père qui l’a voulu», nous précise le patron.

Le jeune confirme d’un sourire qui en dit long sur ce «phénomène».

En effet, alors que les jeunes de son âge sont scotchés à l’écran de la TV ou à leurs portables, lui, il passe ses vacances dans un salon de coiffure.

Loquace, il nous précise que le métier de coiffeur ne risque pas d’être remplacé par un  robot qui fera le travail à la place de l’homme. Pas pour bientôt, insiste-t-il.

A vrai dire, cette famille a de la chance.

«J’ai une sœur qui passe ses vacances dans un atelier de fabrication de gâteaux.  D’ailleurs, c’est elle qui a préparé l’assida du Mouled».

Modernisme rime avec stages pratiques

Combien de chefs de familles pensent ainsi et ont réussi à convaincre leurs enfants de passer des vacances utiles et studieuses, puisqu’ils apprennent un métier  qui pourra leur servir un jour ?

Il faudrait avouer qu’à une certaine époque,  c’était dans les traditions et  que cela se passait ainsi.  Bien des familles «plaçaient» leurs enfants pour leur apprendre un métier. Mais aussi pour s’en débarrasser de manière pédagogique. Les familles étaient nombreuses. Ce n’est plus le cas.

Et comme les enfants ont gagné en assurance, qu’ils osent donner spontanément leur avis et que les moyens de passer le temps sont à portée de main, cela ne vient même plus à l’idée de suggérer à un enfant ou à un jeune d’aller se cloîtrer toute une journée pour apprendre un métier.

Mais cela existe et cela prouve qu’il y a bien des traditions qui tiennent bon. En dépit de tout.

Le modernisme a ouvert la porte aux stages pratiques au sein des entreprises qui réservent un accueil assez positif. Telle cette boîte d’assurance parmi les plus réputées de la place. Elle  ne refuse pas d’engager des jeunes pour leur permettre de se familiariser avec le fonctionnement d’une institution.

«C’est un moyen de contribuer à la démystification de ces entreprises dont le nom fige et impressionne. Bien des jeunes effectuent des stages de formation chez nous pendant les vacances estivales, une fois le diplôme en poche, ils sont engagés chez nous»«, nous confie un fondé de pouvoir d’une société de la place.

La façon de placer des jeunes pour des vacances utiles, actives,  est donc encore à l’usage. Les écoles de formation exigent ce passage obligé et s’engagent pour les assurer. Cela fait partie de la formation. Mais alors qu’on «koutteb» pour apprendre le Coran, qui facilite le moment voulu la langue.

Ces stages constituent un sérieux gage lorsqu’ils figurent sur un  CV. Les noms des entreprises et les appréciations qu’elles portent sont de nature à faciliter un éventuel recrutement.

Comme quoi, à chaque époque ses choix et ses orientations, mais l’objectif, le souci majeur demeure immuable : l’insertion future dans la société.

Ceux et celles qui n’ont pas tenu un livre, un crayon à la main ou qui ont choisi de sauter d’un festival à un autre, tout au long de ces vacances, sont-ils du même avis ?

Volley-Ball – Sélections U19 et U21 malmenées : Des circonstances atténuantes

De mauvais résultats, oui, mais des explications sont là. 

La Presse —L’équipe tunisienne de volley-ball des moins de 19 ans, qui a participé au Mondial, a été rudement malmenée. Elle a collectionné les défaites. L’équipe nationale U21 vient de terminer dernière au mondial chinois. Mais ces «Mondiaux» ont, encore une fois, permis aux responsables à tous les niveaux de situer l’énormité de la tâche que est à faire.

En effet, face à l’Égypte, l’Italie, la Pologne, l’Espagne, l’Iran, etc, notre équipe U19, par exemple,n’a pas été ridicule. Il y a lieu d’étudier les scores. Certes une défaite, même par un point d’écart, est toujours une défaite. Mais il y a la manière. Ces nations européennes, que nous connaissons très bien, possèdent une toute autre organisation que la nôtre.

En fait, personne ne pourrait reprocher quoi que ce soit à leurs  compétitions des jeunes, qui sont aussi bien organisées que celles des séniors. Nombre de ces éléments évoluent au sein de la catégorie supérieure et leur éclosion se fait dans un milieu autrement plus nanti en moyens infrastructurels, techniques  et organisationnels.

Où en sommes-nous dans toute cette organisation et encadrement ? Il faudrait  l’avouer, avec amertume, que presque tous nos jeunes, dans toutes les disciplines sportives de sports collectifs ou individuels (c’est pire !) se contentent des miettes. Ne parlons pas des programmes  de préparation et des stages. Cela coûte de l’argent et on se suffit de quelques rassemblements et des rencontres avec des équipes qui ne permettent pas aux joueurs d’apprendre, de pousser une charge beaucoup plus exigeante.

Ces Mondiaux, d’ailleurs, ont sans aucun doute révélé bien des enseignements pour tous ceux qui y ont pris part. A savoir maintenant ce qu’ils en feront une fois de retour dans la discrétion de nos compétitions de jeunes.

C’est donc là que se situe la différence.

Il faut mettre le paquet

Les moyens à engager et à consentir n’ont rien à voir avec ceux qui sont déployés par nos différents adversaires.

Nous savons bien que pour le pays, c’est une question de priorités. Mais trouver des sponsors n’est pas interdit et c’est possible. L’Egypte, un adversaire potentiel que nous retrouvons sur notre chemin de manière régulière, l’a compris. Ils ont forcé sur l’infrastructure et mis les fonds nécessaires pour que leurs éléments avancent plus vite.

Ils nous ont dépassé en handball, en basket ball, et voila  qu’ils marquent leur position en volley-ball. Il n’est pas de notre habitude de chercher des circonstances atténuantes, mais c’était l’occasion de rappeler à ceux qui gèrent le sport, qu’il n’est plus possible, de négliger ces catégories.

Préparer un Mondial nécessite, indépendamment de la qualité d’une compétition nationale, une dizaine de tournois internationaux de bon niveau et, dans la foulée, une vingtaine de matchs où intensité et combativité sont réellement présentes. C’est donc à partir de l’intérêt que nous réserverons à nos compétitions jeunes, que nous pourrions envisager l’avenir.

Continuer à entretenir ces catégories par obligation administrative, qui régit leur existence, fera de nos équipes jeunes représentatives des figurants obligés d’être là pour meubler et compléter un calendrier. C’est tout simplement un choix à faire. 

Au fait du jour : Choquant !

La Presse — Cela nous rappelle un dicton bien de chez nous, qui dit « il a couru seul et il est arrivé premier ». Si à celui qui était cité pour cette performance on y ajoutait toute une série de louanges, visiblement dirigées, parues sur les réseaux sociaux, ce serait le comble de la comédie.

Un certain nombre de fédérations sont en train de «renouveler» leurs bureaux fédéraux. Dans ces groupes qui se forment pour servir le sport national, il y a certainement d’honorables personnes qui viennent avec la ferme intention de se rendre utiles. Par les temps qui courent, c’est une véritable bénédiction.

Mais il y a aussi ceux qui se représentent à chaque assemblée élective et qui passent comme une lettre à la poste. Depuis plus d’une dizaine d’années. Ces «renouvellements» finissent par choquer d’abord, désolent ensuite.

Elles désolent, car nous savons que des techniciens de haut rang,  des internationaux qui ont servi durant de longues années, ont refusé de se porter candidats, alors qu’ils sont capables de faire bien plus que ceux que le temps a momifiés. Ils attendent que cela change et que tout devienne plus clair pour se porter candidats.

Dans les conditions actuelles « ils n’ont aucune chance ». Les mêmes idées, les mêmes discours, les mêmes mimiques, rien de vivifiant et tout, pour dormir du sommeil du juste.

Personne pour leur demander des comptes, au point que tout se passe dans un désintéressement général. Pourtant, il y a des textes à respecter, un minimum de bon sens à faire prévaloir. Un sport figé au niveau des idées finit par végéter. On ne prend pas une fédération sportive pour gérer un calendrier, mais pour la faire avancer et progresser à tous les points de vue.

Si des pays plus développés que nous ont prévu un nombre limité de mandats, c’est justement pour éviter ce surplace qui pénalise la discipline sportive et la plonge dans une inqualifiable routine. C’est aussi pour déblayer la voie devant les bonnes volontés.

Ce  blocage a fini justement par avoir raison de toutes ces personnes qui, ne cherchant pas la confrontation, ont préféré partir mettre leurs services et leurs connaissances à la disposition de ceux qui l’ont demandé avec insistance.

Serait-ce utile de rappeler que cette situation prévaut depuis des décennies et que la solution, qui pourrait assurer la relance, implique les parties concernées à accélérer la promulgation de la loi des structures sportives.

Plus elle tarde et plus les problèmes s’amoncellent. Ceux qui ont fait ou font tout pour la retarder répondront un jour du mal qu’ils ont causé au sport national.

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