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Diaspora Tunisienne : vers un encadrement plus strict des transferts de fonds depuis l’Europe

Les transferts de fonds des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE), qui atteignent chaque année près de 9 milliards de dinars (près de 3 milliards de dollars), pourraient être soumis à des règles de conformité plus strictes dans les prochaines années. En cause : la mise en place progressive d’une nouvelle Autorité européenne de lutte contre le blanchiment d’argent (AMLA), dont l’entrée en fonction est prévue à partir de 2025.

Ces transferts constituent une source majeure de devises pour la Tunisie, au même titre que les recettes touristiques, et bien plus que certains secteurs exportateurs. Ils permettent de renforcer les réserves en devises du pays et soutiennent directement la consommation intérieure, de nombreuses familles dépendant du soutien financier de proches installés en Europe.

Selon les données de la Banque centrale de Tunisie, la diaspora contribue de manière stable et régulière aux équilibres financiers du pays. Toute modification des conditions de transfert est donc scrutée de près par les autorités tunisiennes.

L’UE muscle sa lutte contre le blanchiment

Adopté en juin 2024 par l’Union européenne, le paquet législatif prévoit la création de l’AMLA, basée à Francfort, qui comptera plus de 400 employés. L’objectif est d’harmoniser la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au sein des Vingt-Sept, en supervisant directement les institutions financières jugées à haut risque et en imposant des règles communes à l’ensemble du secteur bancaire, y compris aux filiales de banques étrangères opérant dans l’UE.

La nouvelle autorité commencera ses activités en 2025, mais sa supervision directe des plus grandes entités financières ne sera pleinement effective qu’à partir de 2028. Elle aura le pouvoir d’imposer des sanctions financières et d’exiger des mesures de conformité renforcées.

Des coûts de conformité appelés à grimper

Si aucune disposition n’évoque une restriction spécifique des transferts vers la Tunisie, les observateurs estiment que les nouvelles règles pourraient renchérir le coût des opérations bancaires. L’obligation de contrôles plus stricts, de procédures de connaissance du client (KYC) et de rapports détaillés pourrait, à terme, se répercuter sur les frais payés par les clients, notamment les membres de la diaspora tunisienne qui effectuent régulièrement des transferts vers leur pays d’origine.

Pour l’heure, les transferts restent sécurisés et accessibles, mais la perspective d’un durcissement réglementaire européen soulève déjà des interrogations en Tunisie, où cette manne financière demeure indispensable à la stabilité économique.

 

Recul des voyages des Français : la Tunisie résiste mieux que le Maroc

La Tunisie n’a pas échappé au ralentissement estival qui a frappé le tourisme international. Selon le dernier Observatoire des Entreprises du Voyage (EdV-Orchestra), les réservations des Français vers le pays ont reculé de 11 % cet été par rapport à 2024, dans un contexte global de baisse des départs à l’étranger.

Dans l’ensemble, les voyagistes français ont enregistré une chute moyenne de 8 % du nombre de dossiers de réservation (séjours et hébergements) sur la saison, avec un recul plus marqué en août (-10 %). Le moyen-courrier, où se situe la Tunisie, affiche -9 % de dossiers, malgré une légère hausse du panier moyen (+3 %).

Toutes les destinations sont affectées : la République dominicaine accuse une baisse de -31 %, le Maroc recule de -21 %, l’Espagne de -12 % et la Grèce de -11 %. Les États-Unis et Maurice enregistrent également un repli, tandis que seules quelques destinations comme l’Égypte ou le Canada progressent légèrement.

Selon Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage, cette tendance reflète “un comportement d’achat plus tardif et plus sensible à la question du pouvoir d’achat”. Entre inflation persistante, incertitudes politiques et climat géopolitique instable, les Français ont limité leurs projets de voyage.

Le panier moyen des séjours progresse légèrement (+2 %, à 2 093 euros), mais cette hausse des prix ne compense pas la diminution du nombre de départs, ce qui entraîne un recul global du volume d’affaires de -5 %.

Pour la Tunisie, destination phare et traditionnellement compétitive sur le marché français, ce recul met en lumière l’urgence de consolider son attractivité, en valorisant son rapport qualité-prix et en diversifiant son offre touristique face à une concurrence régionale accrue, notamment avec le Maroc.

Les perspectives pour l’arrière-saison demeurent prudentes : les départs prévus en septembre affichent déjà un repli de 6 % sur un an, avec une baisse plus forte sur le long-courrier (-15 %).

Lazhar Bennour : “Pourquoi pas une voiture tuniso-algérienne 100 % africaine ?”

La Tunisie a profité de sa participation à la 4ᵉ Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), organisée à Alger du 4 au 10 septembre, pour réaffirmer son ambition de jouer un rôle moteur dans l’intégration économique du continent. Le directeur général de la coopération économique et commerciale au ministère du Commerce et du Développement des exportations, Lazhar Bennour, a insisté sur l’importance de cette présence tunisienne lors d’une intervention en marge de l’événement.

Le responsable a rappelé que la délégation tunisienne rassemblait pratiquement toutes les structures économiques du pays, publiques et privées : ministères, agences d’investissement, comité national de mise en œuvre de la ZLECAf, mais aussi entreprises exportatrices, PME, artisans et startups. “C’est un signal fort de l’engagement tunisien à contribuer activement au marché africain unique”, a-t-il affirmé.

Une coopération stratégique avec l’Algérie

Bennour a salué l’excellente organisation et l’accueil chaleureux réservés par les autorités algériennes, soulignant la relation stratégique entre Tunis et Alger. Selon lui, la complémentarité entre les deux pays doit se traduire en initiatives concrètes pour que la Tunisie et l’Algérie deviennent ensemble une véritable locomotive de l’intégration continentale.

Le secteur automobile illustre parfaitement cette dynamique. “Grâce au principe de l’accumulation d’origine continentale, nous pouvons produire une voiture 100 % africaine, pourquoi pas tuniso-algérienne dans un avenir proche”, a-t-il déclaré. Il a rappelé que la Tunisie dispose d’une solide expertise dans ce domaine, l’un des principaux secteurs exportateurs du pays, générateur de valeur ajoutée et d’emplois qualifiés, notamment pour les ingénieurs.

Lazhar Bennour a en outre insisté sur la nécessité de renforcer la logistique africaine pour fluidifier les échanges. “Il est impératif de relier les pays du continent par voie aérienne, terrestre et ferroviaire afin de faciliter l’import-export”, a-t-il plaidé. Il a encouragé les industriels à importer davantage de matières premières et semi-finies en provenance d’Afrique, afin de respecter le principe d’accumulation d’origine et de mieux s’intégrer aux chaînes de valeur continentales.

Vers une Afrique qui compte sur elle-même

Revenant sur le message du président Kaïs Saïed lors de l’ouverture de l’IATF, Bennour a rappelé que l’Afrique devait compter sur elle-même pour devenir un acteur majeur de l’économie mondiale. Cela implique, selon lui, de transformer localement les ressources naturelles, de définir des chaînes de valeur continentales et de rompre avec les logiques d’exploitation héritées du passé.

Le responsable a souligné aussi que la Tunisie figure parmi les rares pays africains à afficher un excédent commercial avec l’Union européenne et qu’elle dispose d’une nouvelle génération d’exportateurs capables de répondre aux exigences de la ZLECAf. Il a également évoqué les opportunités offertes par la mutation mondiale de l’industrie automobile, marquée par l’essor des véhicules électriques, en rappelant que l’Afrique possède toutes les matières premières nécessaires à leur fabrication.

Par ailleurs, des discussions sont en cours avec la Banque centrale pour inciter les banques commerciales tunisiennes à rejoindre le PAPSS (Pan-African Payment and Settlement System), qui permet des transactions en monnaies locales. “C’est un acquis majeur, car il offre la possibilité de s’affranchir du système financier international dont l’Afrique paie encore le prix”, a-t-il affirmé.

Bennour a également mis en avant le projet stratégique de la zone franche de Ben Guerdane, à la frontière tuniso-libyenne, appelée à devenir un hub commercial et logistique reliant l’Afrique du Nord aux pays enclavés. Les travaux extérieurs sont en phase finale, et des investisseurs africains sont actuellement recherchés pour concrétiser ce projet.

Finalement et non moins important, le haut responsable a annoncé que la Tunisie prépare déjà activement sa participation à la prochaine édition de l’IATF, prévue au Nigeria, en promettant une présence « encore plus marquante ».

Organisée sous le thème « Un pont vers de nouvelles opportunités », l’édition 2025 de l’IATF réunit plus de 2 000 exposants, 140 délégations et quelque 35 000 visiteurs professionnels, selon l’agence de presse algérienne. La Tunisie y participe avec un pavillon national de 304 m² regroupant plus de 24 entreprises exportatrices, dont 12 PME, 8 artisans et 4 startups, ainsi qu’un espace dédié aux institutions publiques.

Ouverture de la 4e Foire Commerciale Intra-Africaine à Alger : Kaïs Saïed appelle à un nouvel ordre africain et mondial

De notre envoyée spéciale en Algérie Meriem Khdimallah

À Alger, le Président de la République, Kaïs Saïed, a lancé un appel vibrant en faveur d’un nouvel ordre africain et mondial, lors de l’ouverture de la 4e Foire commerciale intra-africaine. Face aux défis du continent, le Chef de l’Etat a insisté sur la justice, la souveraineté et la dignité des peuples, tout en mettant en valeur la participation tunisienne à cet événement majeur.

La Presse — Sous les lustres du Centre international des conférences Abdelatif-Rahal d’Alger, le Président de la République, Kaïs Saïed, a pris la parole hier, jeudi 4 septembre, à l’occasion de l’ouverture de la 4e Foire commerciale intra-africaine (Iatf). Devant ses pairs africains et en présence de son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, le Chef de l’État a livré un discours sans détour, préférant parler d’avenir et de souveraineté plutôt que de chiffres et de bilans. Son message : l’Afrique ne pourra s’émanciper qu’en reprenant le contrôle de ses richesses et en bâtissant un projet global, pensé par et pour ses peuples.

Un plaidoyer pour l’Afrique des peuples

Dans son allocution, Kaïs Saïed a choisi de délaisser les chiffres et les bilans techniques pour se tourner vers une lecture centrée sur l’avenir. S’inscrivant dans la mémoire collective africaine, il a rappelé la création de l’Organisation de l’unité africaine au début des années soixante, rêve des pionniers de l’indépendance rapidement mis à mal par les divisions, les guerres et le pillage des richesses.

Pour autant, a-t-il souligné, cette espérance demeure vivante : «Le rêve des générations passées continue de nous habiter aujourd’hui et habitera encore les générations futures. Ce rêve se réalisera, car il est dans le sens de l’histoire».

Dans ce même cadre, le Président a assuré encore une fois que l’«Afrique doit appartenir aux Africains», tout en dénonçant la persistance de nouvelles formes d’exploitation et de trafics qui continuent de déstabiliser le continent. Pour lui, le commerce intra-africain ne saurait se limiter aux échanges formels. Il englobe aussi «un commerce informel et inquiétant», souvent alimenté par la pauvreté, l’insécurité et le désespoir.

S’il a reconnu l’importance des secteurs ciblés par l’Iatf 2025 (agriculture, industrie, énergie, recherche, innovation, santé, transport et startups), le Président Kaïs Saïed a insisté sur une vision plus large. «Ce que nous avons devant nous n’est pas un simple projet sectoriel. C’est un projet de civilisation, un projet global, fondé sur une pensée nouvelle et des concepts nouveaux», a-t-il déclaré, estimant que la coopération africaine doit être repensée sur des bases équitables et indépendantes.

Dans le même sillage, le Chef de l’État n’a pas mâché ses mots pour décrire «une situation inhumaine» dans de nombreux pays africains: famine, déplacements forcés, enrôlement dans des bandes criminelles, exploitation des richesses naturelles au profit d’intérêts extérieurs…

Le Président Saïed a aussi insisté sur la nécessité de bâtir une approche exigeante : regarder le passé sans complaisance, tirer des leçons des douleurs et tracer un avenir nouveau, fidèle aux sacrifices des générations précédentes. Pour lui, l’«histoire doit proclamer sa repentance», afin que les rêves de souveraineté et de dignité deviennent réalité.

Le Président de la République a élargi sa réflexion au-delà du cadre économique. «Il ne s’agit pas seulement de commerce intra-africain, d’infrastructures ou de nouvelles technologies», a-t-il souligné. L’enjeu est de construire un projet global, pensé et porté par les Africains eux-mêmes, capable de garantir la restitution des droits spoliés et de faire respecter la souveraineté des peuples, y compris celui de la Palestine. «La coopération internationale ne sera complète que lorsque les Palestiniens auront retrouvé pleinement leurs droits sur toute la terre de Palestine», a-t-il souligné

La Tunisie en vitrine à l’Iatf 2025

Cette vision politique s’accompagne d’une présence tunisienne remarquée au salon. Sur un pavillon national de 304 m², plus de 24 entreprises exportatrices, dont 12 PME, 8 artisans et 4 startups, mettent en avant leur savoir-faire. La diversité des secteurs représentés – textile, habillement, cuir et chaussure, cosmétiques, matériaux de construction, artisanat, industrie automobile et composants – illustre la vitalité du tissu économique tunisien.

Un espace institutionnel regroupe également la Commission nationale de la Zlecaf, les chambres de commerce et d’industrie, le Centre de promotion des exportations, l’Agence de promotion de l’investissement extérieur, ainsi que les offices du tourisme et de l’artisanat. Ces structures traduisent la volonté de Tunis de positionner la Tunisie comme un acteur incontournable des échanges africains.

La délégation tunisienne participera à plusieurs événements parallèles, dont un atelier consacré ce jeudi à l’industrie automobile nationale et à la stratégie tunisienne dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
La ministre de l’Industrie prendra part au Salon africain de l’automobile, tandis que la présidente de Tunisia Investment Authority interviendra au Forum de l’investissement.

Tebboune : transformer les richesses en développement

Dans son allocution d’ouverture, le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a, lui aussi, dressé un constat lucide sur les paradoxes africains. «L’Afrique dispose de près de 30 % des ressources naturelles mondiales mais ne représente que 3 % du commerce mondial», a-t-il regretté, dénonçant les déséquilibres hérités du colonialisme et les effets du capitalisme mondialisé.

Le Président algérien a alerté sur les défis structurels qui freinent l’intégration économique du continent : déficit d’infrastructures de transport, d’interconnexions énergétiques et de réseaux de communication. «Ces lacunes constituent une pandémie silencieuse», a-t-il averti.

Pour y remédier, Tebboune a mis en avant plusieurs projets structurants: le gazoduc transsaharien, des projets routiers et ferroviaires transsahariens, ainsi que la création de zones de coopération régionale. «Ensemble, nous pouvons bâtir une Afrique solidaire, prospère et capable d’imposer sa place dans l’économie mondiale», a-t-il conclu.

Mais au-delà des mots, cette rencontre à Alger illustre la convergence de deux visions : celle de Saïed, centrée sur la justice, la souveraineté et la dignité des peuples; et celle de Tebboune, axée sur la transformation concrète des ressources africaines en leviers de développement. Deux approches qui se rejoignent sur un point essentiel : l’urgence de bâtir une Afrique capable de prendre son destin en main, pour ses peuples et pour le monde.

Kaïs Saïed de retour à Tunis après sa visite officielle à Alger

Le président de la République, Kaïs Saïed, a quitté jeudi après-midi l’Algérie à destination de Tunis, au terme de sa visite officielle effectuée à Alger, où il a pris part à l’ouverture de la 4ᵉ édition du Salon africain du commerce intra-africain (IATF 2025).

Accueilli par son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, le chef de l’État a assisté à la cérémonie d’ouverture de ce rendez-vous continental, qui se déroule du 4 au 10 septembre dans la capitale algérienne. L’événement rassemble plusieurs chefs d’État et de gouvernement, des responsables institutionnels et de nombreux acteurs économiques africains.

La participation de la Tunisie s’est distinguée par un pavillon national regroupant plus de 24 entreprises, des artisans, des startups ainsi que des institutions publiques, reflétant la diversité et le dynamisme de l’économie nationale.
Cette présence tunisienne vise à renforcer les échanges commerciaux intra-africains, promouvoir le savoir-faire national et affirmer le rôle du pays dans la dynamique économique et industrielle du continent.

Le président Kaïs Saïed à l’ouverture de l’IATF 2025: “Le rêve africain des générations passées vivra et se réalisera”

De notre envoyée spéciale en Algérie, Meriem Khdimallah

Le président de la République, Kaïs Saïed, a prononcé, ce jeudi 4 septembre 2025, un discours lors de la cérémonie d’ouverture officielle de la 4ᵉ édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), organisée au Centre international des conférences « Abdelatif Rahal » à Alger.
Aux côtés de son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, d’autres chefs d’État, de délégations africaines et de hauts responsables, le chef de l’État a appelé à un projet global qui dépasse les simples enjeux économiques et plaide pour un nouvel ordre africain et mondial fondé sur la justice, l’équité et la souveraineté des peuples.
“L’Afrique doit appartenir aux Africains”, a affirmé Kaïs Saïed, insistant sur la nécessité pour le continent de reprendre la pleine maîtrise de ses richesses et de son avenir. “Nos peuples ne peuvent plus vivre dans un continent qui regorge de ressources mais où la jeunesse meurt dans la pauvreté et où les populations souffrent de la faim”, a-t-il lancé, dans une allocution qui a mis en avant les défis mais aussi les espoirs d’une Afrique souveraine et unie.

Le rêve africain, entre mémoire et réalité

Revenant sur l’histoire du panafricanisme, le président tunisien a rappelé la création, dans les années 1960, de l’Organisation de l’Unité africaine, née du “rêve des pionniers” après les indépendances. Mais ce rêve, a-t-il regretté, a vite été terni par “les divisions, les guerres et le pillage des richesses”, ouvrant la voie à de nouvelles formes d’exploitation.
Pour autant, a-t-il souligné, cette espérance demeure vivante : “Le rêve des générations passées continue de nous habiter aujourd’hui et habitera encore les générations futures. Ce rêve se réalisera, car il est dans le sens de l’histoire”.
Sur un autre plan, s’il a reconnu l’importance des secteurs ciblés par l’IATF 2025 (agriculture, industrie, énergie, recherche, innovation, santé, transport et startups), le président Kaïs Saïed a insisté sur une vision plus large. “Ce que nous avons devant nous n’est pas un simple projet sectoriel. C’est un projet de civilisation, un projet global, fondé sur une pensée nouvelle et des concepts nouveaux”, a-t-il déclaré, estimant que la coopération africaine doit être repensée sur des bases équitables et indépendantes.
“Nous devons coopérer avec le reste du monde, mais sur la base de nos propres intérêts. Il n’y a pas de hiérarchie imposée entre les nations”, a-t-il ajouté, dénonçant les textes et accords internationaux qui ont longtemps consacré l’injustice.

Pour un nouvel ordre mondial plus humain

Élargissant sa réflexion au-delà du cadre africain, le président de la République a plaidé pour “un nouvel ordre humain, fondé sur des valeurs inédites et des visions capables de mettre fin aux guerres, aux divisions et aux injustices”.
Il a rappelé que la Tunisie, fière de son africanité, avait elle-même souffert de choix imposés de l’extérieur. Et, liant le destin africain à celui des peuples spoliés, il a réaffirmé encore une fois son soutien à la cause palestinienne : “La coopération internationale ne sera complète que lorsque les Palestiniens auront retrouvé pleinement leurs droits sur toute la terre de Palestine”.
Tout en mettant en garde contre les forces qui, “au grand jour ou dans l’ombre”, tentent de ramener l’Afrique à son passé sombre pour saboter toute tentative de développement, le président Kaïs Saïed a exprimé son optimisme. Selon lui, la détermination sincère des peuples africains finira par imposer une nouvelle réalité.
“Avec cette volonté sincère, cette détermination et ce regard lucide sur le passé, l’histoire pourra proclamer sa repentance… Le chemin est tracé. C’est ce chemin qui sera le véritable moyen”, a-t-il conclu.

IATF 2025 : un atelier dédié à la Tunisie pour valoriser son industrie automobile et sa stratégie ZLECAf

Le président de la République, Kaïs Saïed, assiste ce jeudi 4 septembre 2025 à l’ouverture officielle de la 4 édition du Salon africain du commerce intra-africain (IATF 2025), qui se tient du 4 au 10 septembre à Alger, à l’invitation de son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune.

La Tunisie participe à cet événement continental avec un pavillon national de 304 m², regroupant plus de 24 entreprises exportatrices, dont 12 petites et moyennes entreprises, 8 artisans et 4 startups. Un espace institutionnel est également dédié à la Commission nationale de la ZLECAf, aux chambres de commerce et d’industrie, au Centre de promotion des exportations, à l’Agence de promotion de l’investissement extérieur, ainsi qu’à l’Office national du tourisme tunisien et à l’Office national de l’artisanat.

Les participants couvrent des secteurs diversifiés et porteurs tels que le textile, l’habillement, le cuir et la chaussure, les cosmétiques, les matériaux de construction, l’artisanat, mais aussi l’industrie automobile et ses composants.

Cette participation constitue une occasion privilégiée pour mettre en lumière la Tunisie et renforcer les échanges économiques au sein du continent africain. Elle permet en outre de valoriser l’expertise nationale à l’échelle continentale. Grâce à sa position géographique, aux compétences disponibles et au dynamisme de son secteur privé, la Tunisie joue un rôle clé dans les échanges interafricains, que ce soit dans l’agroalimentaire, le textile, la technologie, la santé ou les énergies renouvelables.

Un atelier dédié à la Tunisie se tiendra le 5 septembre, avec une présentation sur l’industrie automobile nationale et un exposé sur la stratégie tunisienne dans le cadre de la ZLECAf.

Sur invitation des autorités algériennes et conformément aux instructions du président de la République, le ministre du Commerce et du Développement des exportations participera aux travaux du salon, tandis que la ministre de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines prendra part à la première édition du Salon africain de l’automobile, organisé en marge de l’IATF. Par ailleurs, la présidente de la Tunisia Investment Authority (TIA) interviendra au Forum de l’investissement.

Tunisie : Kaïs Saïed accueilli à Alger par Abdelmadjid Tebboune

Le président de la République, Kaïs Saïed, est arrivé ce mercredi soir à Alger pour prendre part à l’ouverture de la quatrième édition du Salon africain du commerce intra-africain (IATF 2025).
À son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumédiène, le chef de l’État tunisien a été accueilli par son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune. Les deux présidents ont passé en revue un détachement de l’armée et salué les drapeaux des deux pays, au son des hymnes nationaux tunisien et algérien.
Kaïs Saïed avait quitté Tunis plus tôt dans la journée, en réponse à l’invitation de son homologue. La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zanzeri, le gouverneur de Tunis, Imed Boukhris, le secrétaire général chargé de la gestion de la municipalité de Tunis, Lotfi Dachraoui, ainsi que plusieurs membres du cabinet présidentiel étaient présents à l’aéroport pour saluer le chef de l’État avant son départ.

Tunisie : Kaïs Saïed en visite en Algérie pour l’ouverture du Salon africain du commerce intra-africain

Le président de la République, Kaïs Saïed, a quitté Tunis ce mercredi 3 septembre 2025 à destination d’Alger, à l’invitation de son homologue Abdelmadjid Tebboune. Le chef de l’État assistera à l’ouverture de la quatrième édition du Salon africain du commerce intra-africain (IATF 2025), un rendez-vous économique majeur destiné à promouvoir les échanges commerciaux et à renforcer la coopération entre les pays du continent.

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zanzeri, le gouverneur de Tunis, Imed Boukhris, le secrétaire général chargé de la gestion de la municipalité de Tunis, Lotfi Dachraoui, ainsi que des membres du cabinet présidentiel étaient présents à l’aéroport pour saluer le chef de l’État avant son départ.

Ce déplacement illustre la volonté commune de la Tunisie et de l’Algérie de consolider leur partenariat stratégique et de défendre une vision partagée, fondée sur l’unité, la solidarité et le respect de la souveraineté nationale.

Le président Saïed n’a cessé de souligner régulièrement l’attachement de la Tunisie à son identité africaine et son engagement en faveur d’une coopération Sud-Sud, perçue comme un levier essentiel de prospérité et de développement pour les peuples du continent.

Pour rappel, la dernière visite du président Saïed en Algérie remonte à octobre-novembre 2024, lorsqu’il avait pris part, aux côtés du président Tebboune, aux célébrations du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne, un moment symbolique de mémoire partagée et de fraternité entre les deux nations.

Ultra Mirage El Djérid 2025 : Un catalyseur pour le tourisme et le développement régional

«C’est avec l’Ultra Mirage El Djérid que la saison touristique commence à Tozeur», annoncent les organisateurs. Pour sa neuvième édition, l’événement attire un nombre record de participants venus des cinq continents.

Plus qu’une course d’endurance, il s’impose comme un moteur de développement local et un symbole de résilience pour le sud tunisien.

La Presse — Du 25 au 28 septembre 2025, Tozeur vibrera au rythme de l’Ultra Mirage El Djérid (Umed). Plus qu’une simple compétition sportive, cet ultra-trail est devenu une vitrine internationale pour la Tunisie et un catalyseur de développement régional.

Avec 500 participants, dont plus de 350 coureurs issus de 28 nationalités, l’événement illustre l’attractivité croissante du sud tunisien et confirme la force du sport comme vecteur de cohésion et de rayonnement.

Une édition record et des nouveautés marquantes

L’Ultra Mirage El Djérid (Umed) franchit cette année un nouveau cap. Depuis ses débuts en 2017, l’épreuve a grandi à pas de géant, passant d’une soixantaine de coureurs à un plateau d’élite rassemblant aujourd’hui des athlètes des cinq continents.

Pour 2025, plusieurs nouveautés viennent enrichir l’expérience : le départ se fera pour la première fois depuis le lac Chamsa, une réserve naturelle majestueuse, offrant aux coureurs un décor inédit.

Autre innovation, la création de l’ “Assurances Biat Trail 25 km by Ultra Mirage”, une distance accessible qui permettra aux passionnés et aux accompagnateurs de vivre la magie du Sahara sans l’exigence des formats extrêmes. Le village de départ se transformera également en un lieu festif et culturel, associant sport, artisanat local et animations pour les visiteurs.

Au cœur de cette aventure, Assurances Biat renouvelle son partenariat pour la neuvième année consécutive. Plus qu’un sponsor, la compagnie s’affirme ainsi comme un acteur engagé dans la durée. «L’Ultra Mirage El Djérid incarne une aventure humaine et sportive exceptionnelle.

En tant que partenaire, nous soutenons avec fierté les initiatives qui unissent sport, culture et solidarité. «Nous souhaitons faire vivre à tous un moment unique de partage et d’émotion, tout en encourageant chacun à repousser ses limites», a assuré Mehdi Masmoudi, directeur général d’Assurances Biat, lors d’une conférence de presse tenue hier à Tunis.

Pour lui, ce partenariat dépasse la seule dimension financière. «Depuis 2017, nous construisons une vision commune avec les organisateurs. Notre objectif est de démocratiser l’ultra-trail, mais aussi de contribuer au développement local et à l’épanouissement de la jeunesse», ajoute-t-il.

Un impact social et durable

Sur un autre plan, l’engagement d’Assurances Biat s’inscrit pleinement dans une stratégie RSE ambitieuse. Après avoir soutenu l’année dernière l’aménagement d’une salle polyvalente à la maison des jeunes de Tozeur, la compagnie finance cette année la création d’une salle multimédia équipée, qui accueillera également un club de robotique. Une initiative destinée à offrir aux jeunes de la région de véritables perspectives éducatives et professionnelles.

En parallèle, l’événement met en lumière le savoir-faire des artisans locaux, en particulier les femmes, qui pourront exposer et vendre leurs créations auprès des participants internationaux. “Chaque coureur repartira avec un souvenir confectionné dans la région, transformant l’expérience sportive en véritable immersion culturelle” précise encore Mehdi Masmoudi.

Une locomotive pour le tourisme du Sud tunisien

Pour l’organisateur et fondateur de l’événement, Amir Ben Gacem, l’Umed est avant tout une aventure humaine et collective. «Quand nous avons lancé ce projet en 2017, avec seulement 60 coureurs et 11 nationalités, la Tunisie traversait une période difficile. Beaucoup avaient des doutes. Mais nous avons cru au potentiel du Sahara et à la force du sport. Aujourd’hui, l’Ultra Mirage réunit 28 nationalités et s’impose comme un pèlerinage pour les passionnés de trail venus des quatre coins du monde», indique-t-il.

Il souligne aussi l’importance du partenariat avec Assurances Biat, qualifié d’“alliance de confiance et de valeurs”, qui a permis à l’événement de traverser les crises, notamment la pandémie de Covid-19, et de gagner en crédibilité à l’international.

Ainsi, au fil des années, l’Ultra Mirage est devenu plus qu’une compétition sportive : il constitue un moteur pour le tourisme et le développement régional. Chaque édition attire des visiteurs venus d’horizons variés, qui découvrent non seulement les paysages du Djérid mais aussi la chaleur de l’accueil local.

«Pour nous, Ultra Mirage, c’est un pèlerinage. Un moment où l’on retrouve des amis, des coureurs venus des quatre coins du monde. C’est un point de rencontre unique, où le sport se mêle à la découverte culturelle», confie encore Amir Ben Gacem.

Ainsi, avec ses paysages à couper le souffle, son ambiance conviviale et ses engagements sociaux, l’Ultra Mirage El Djérid est désormais une marque à part entière. Plus qu’un simple travail, c’est une expérience humaine totale, où chaque foulée raconte une histoire : celle du courage, de la solidarité et de la fierté tunisienne.

À Tozeur, la saison touristique commence cette année encore sous le signe de l’endurance, du partage et de l’ouverture au monde.

Ultra Mirage El Djérid 2025 : le Lac Chamsa ouvre une édition inédite et ouverte à tous

L’aventure avait commencé modestement en 2017 avec une soixantaine de coureurs. Neuf ans plus tard, l’Ultra Mirage El Djérid (UMED) s’impose comme une compétition de référence, à la croisée des continents et des cultures. Pour cette édition 2025, l’événement franchit un cap avec un record de participation et de nouvelles initiatives qui placent Tozeur sous le feu des projecteurs internationaux.
En effet, avec ses 500 participants dont 350 coureurs représentant 28 nationalités, l’Ultra Mirage 2025 confirme sa vocation universelle. Des coureurs venus des cinq continents – de la Nouvelle-Zélande au Canada, en passant par le Japon, l’Europe et l’Afrique – convergeront vers le Sahara tunisien pour relever le défi du désert. L’événement s’annonce comme un carrefour des cultures, où l’endurance physique se mêle au partage humain.
La nouveauté phare de cette année est le départ depuis le Lac Chamsa, une réserve naturelle emblématique de Tozeur. Un choix qui promet un décor inédit, entre paysages aquatiques et dunes dorées, sublimé par les lumières changeantes du soleil.
Partenaire historique de l’Ultra Mirage depuis neuf ans, Assurances BIAT joue un rôle déterminant dans la pérennité et la croissance de l’événement. Pour son Directeur Général, Mehdi Masmoudi, ce soutien dépasse largement le cadre d’un simple sponsoring. “Depuis 2017, nous construisons une vision commune avec les organisateurs. L’Ultra Mirage n’est pas seulement une compétition, c’est une aventure humaine. Nous voulons démocratiser l’ultra-trail tout en contribuant au développement local et à l’épanouissement de la jeunesse”, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui à Tunis.
Dans cette logique, la compagnie consolide son engagement sociétal. Après avoir aménagé une salle polyvalente à la Maison des Jeunes de Tozeur, elle inaugure cette année une salle multimédia équipée, avec un club de robotique destiné à encourager l’innovation chez les jeunes.

Une course plus ouverte et plus inclusive

Parmi les nouveautés, la création du “Assurances BIAT Trail 25 km by Ultra Mirage” marque un tournant. Pensée pour démocratiser la pratique du trail, cette distance intermédiaire s’adresse à ceux qui souhaitent vivre l’expérience sans affronter les épreuves de 100 ou 50 km.
Un village de départ animé viendra enrichir cette édition, mêlant artisanat local, animations culturelles et ambiance festive. Les artisans de Tozeur bénéficieront d’une visibilité unique, avec la possibilité de vendre leurs créations aux participants venus du monde entier.
Pour Amir Ben Gacem, fondateur et organisateur de l’UMED, cette édition incarne la maturité du projet. “En 2017, nous n’étions qu’une poignée de passionnés. Aujourd’hui, l’Ultra Mirage est un pèlerinage pour des coureurs venus des quatre coins du monde. C’est une alliance de confiance et de valeurs qui a permis de transformer Tozeur en destination incontournable du trail international”, a-t-il souligné.
Il rappelle aussi le rôle clé du partenariat avec Assurances BIAT, qui a soutenu l’événement même dans les moments difficiles, notamment durant la pandémie.
Mais au-delà du sport, l’Ultra Mirage agit comme un levier économique et touristique. Chaque participant devient ambassadeur de la région, emportant avec lui des souvenirs uniques et des produits artisanaux locaux. Et en septembre prochain, Tozeur ne sera pas seulement la capitale du désert : elle sera le cœur battant d’une aventure humaine partagée par le monde entier.

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