Peut-on concilier solidarité avec la Palestine et protection de l’économie tunisienne ?
L’émission d’Express FM s’est penchée sur la campagne de boycott économique des produits israéliens en Tunisie, une mobilisation qui oscille entre geste symbolique et réelle efficacité.
Invitée de l’émission, la sociologue Dr. Fathia Saidi a rappelé que le mouvement international BDS est né en 2005, avec pour objectif de dénoncer pacifiquement les violations du droit international par Israël. En Tunisie, cette dynamique a pris forme avec la création de la campagne de boycott, qui a réuni autour d’elle universitaires, journalistes, artistes et syndicats.
Mais au-delà de l’élan solidaire, des zones d’ombre subsistent. Un boycott mal ciblé risque d’affaiblir des employés tunisiens travaillant dans des franchises locales, sans toucher réellement les intérêts israéliens. L’exemple de Carrefour, boycottée malgré ses prises de position en faveur de la Palestine, illustre parfaitement ces contradictions.
Pour la sociologue, le danger est aussi de voir la mobilisation se transformer en un exutoire émotionnel, parfois populiste, alimenté par les réseaux sociaux. D’où son plaidoyer pour une action encadrée, fondée sur la responsabilité citoyenne et la lucidité, plutôt que sur l’émotion.
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