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Endettement : La Tunisie défend sa souveraineté financière

Lors d’une séance plénière tenue ce mardi 22 juillet à l’Assemblée des représentants du peuple, le ministre tunisien de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a défendu la position souveraine de la Tunisie dans ses relations avec les bailleurs de fonds, tout en insistant sur la nécessité de redresser le secteur du transport public, en particulier ferroviaire.

La séance s’est conclue par l’adoption d’un projet de loi relatif à une convention de prêt destinée à financer un projet de développement des lignes ferroviaires pour le transport du phosphate. Ce projet est considéré comme stratégique dans la relance de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et plus largement de l’économie nationale, fortement tributaire de cette ressource.


Réagissant aux interventions de certains députés inquiets des dépendances financières extérieures, Samir Abdelhafidh a affirmé que « la Tunisie traite d’égal à égal avec tous les créanciers, sans aucune forme de distinction ni de soumission ». Il a assuré que le pays est capable de respecter ses engagements financiers internationaux et de rembourser ses dettes.

Ce message intervient dans un contexte où la question de la souveraineté économique est au cœur du débat public, notamment avec les négociations suspendues avec le Fonds monétaire international (FMI) et l’ouverture progressive vers de nouveaux partenaires financiers tels que la Chine, la Russie ou les pays du Golfe.


Le ministre a également saisi l’occasion pour aborder l’état du transport public en Tunisie, notamment les réseaux ferroviaires et les bus. Il a reconnu les lacunes actuelles, tout en mettant en avant « certaines réalisations récentes », comme l’acquisition de nouveaux bus et l’avancement du projet de Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) dans le Grand Tunis.

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FMI et Afrique | La Tunisie n’est pas le seul pays récalcitrant

La Tunisie n’est pas le seul pays africain confronté à des retards prolongés dans les consultations économiques obligatoires au titre de l’article IV avec le Fonds monétaire international (FMI). Quatre autres pays du continent sont dans la même situation, le Soudan, l’Érythrée, le Libéria et le Sénégal, parmi les 13 États membres à travers le monde. (Ph. Siège du FMI à New York).

Latif Belhedi

Les consultations au titre de l’article IV sont des évaluations économiques annuelles menées par les services du FMI pour évaluer les politiques macroéconomiques, la stabilité financière et la gouvernance d’un pays. Ces examens sont essentiels pour maintenir l’accès aux financements concessionnels, inspirer la confiance des investisseurs et soutenir les efforts de viabilité de la dette.

39 mois de retard

Le retard de la Tunisie s’élève à 39 mois. Les autorités ont officiellement demandé un report en raison de difficultés politiques et économiques nationales. En fait, le président de la république Kaïs Saïed redoutent les impacts socio-économiques des réformes structurelles convenues par son pays avec l’institution financière internationale, notamment la révision du système de subventions, la réduction de la masse salariale du secteur public et l’assainissement des entreprises publiques déficitaires ou en difficulté. Il a aussi affirmé à plusieurs reprises qu’il rejetait les diktats du FMI, en mettant fin, dès octobre 2022, aux négociations pour un prêt de 1,9 milliard de dollars, estimant que les Tunisiens doivent compter sur leurs propres ressources qui sont immenses, mal exploitées et mal distribuées.  

Pour le Soudan, la dernière consultation a eu lieu en février 2020. Le retard de 34 mois est attribué à la poursuite du conflit civil et à l’instabilité politique.

L’Érythrée, pour sa part, n’a pas contacté le FMI depuis juillet 2019, ce qui a entraîné un retard de 45 mois. Les raisons sont classées comme «diverses», sans aucune explication formelle fournie.

Suite à un changement de gouvernement, le Libéria a subi un retard de 20 mois. Cependant, une mission du FMI a été menée du 4 au 17 juin 2025, et les discussions du Conseil sont prévues pour le 8 septembre.

Ajouté à la liste en 2025, le Sénégal est confronté à un retard de 18 mois. Le FMI a suspendu son programme de soutien après qu’un audit a révélé une dette de 7 milliards de dollars jusque-là non déclarée sous l’administration de l’ancien président Macky Sall.

Entrave à l’accès aux financements

Le FMI souligne que de tels retards peuvent entraver l’accès à ses instruments financiers et à ceux d’autres institutions comme la Banque mondiale. Ils peuvent également compliquer les efforts de restructuration de la dette et révéler des problèmes plus généraux de gouvernance économique. Cependant, la liste n’est pas punitive : elle sert de mesure de transparence et incite à un réengagement.

Trois pays – l’Égypte, l’Éthiopie et le Malawi – ont été retirés de la liste des consultations différées en 2025 après avoir repris avec succès les engagements au titre de l’article IV.

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Dette contre climat : Une solution gagnante pour les finances tunisiennes ?

À l’occasion de sa participation à la conférence internationale sur le développement tenue en Espagne, la ministre tunisienne des Finances, Méchkat Salama El Khaldi, a réaffirmé l’engagement de la Tunisie dans une initiative novatrice portée par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (ESCWA).

Il s’agit du mécanisme de « dette contre action climatique », qui vise à convertir une partie du service de la dette extérieure en investissements résilients et durables.

Depuis 2023, la Tunisie a intégré cette démarche en partenariat avec l’ESCWA, dans le but de faire face aux défis du financement climatique. « Cette initiative offre une réelle opportunité pour agir concrètement contre les effets dévastateurs du changement climatique tout en atteignant les objectifs de développement durable », a souligné la ministre lors d’une table ronde consacrée au sujet.

La Tunisie mise sur ce mécanisme pour orienter les ressources financières vers des secteurs stratégiques comme la gestion de l’eau, les énergies renouvelables, la préservation des forêts, ou encore l’équilibre écologique. Des domaines jugés essentiels pour garantir une croissance inclusive et une meilleure qualité de vie, notamment dans les zones vulnérables.

Dans son intervention, Méchkat El Khaldi a salué la collaboration entre les différentes institutions tunisiennes pour élaborer des projets à fort impact environnemental et social. Elle a également appelé à élargir le cercle des créanciers prêts à adhérer à cette initiative, insistant sur le fait que « plus les partenaires internationaux seront nombreux, plus la Tunisie pourra accélérer ses efforts vers une transition verte et équitable ».

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