Le Stade Ne peut se fier uniquement à l’ordre des événements : Au fil du temps
Au Stade Tunisien, s’il faut du temps pour effectuer des ajustements tactiques plus pointus, Khatoui ne pourra exister dans une sorte de temporalité et devra apporter des solutions sans délais, même si avec 14 recrues, c’est presque comme s’il repartait d’une page blanche…
La Presse — En dépit d’une certaine stérilité offensive, il n’est pas question pour Chokri Khatoui de mettre tout le problème sur le dos de ses buteurs, même si le ST peut se targuer de posséder aujourd’hui une belle brochette d’attaquants. En clair, pour un club qui a pesé de tout son poids sur le marché des transferts, via un mercato assorti d’une razzia ces derniers jours, s’il ne peut désormais bénéficier de circonstances atténuantes, telles que l’incontournable période d’adaptation pour créer l’émulation recherchée et les automatismes qui vont avec, le Stade va devoir convaincre dès la reprise lors d’un derby qui s’annonce incandescent face au tenant espérantiste dès le 11 septembre.
Et puis, quel meilleur stimulant pour se projeter par la suite vers la rentrée continentale stadiste que de bien figurer face à l’EST, puis réapprendre à voyager lors de la ronde suivante, à Béja pour y croiser l’OB, avant d’en découdre avec l’Association Sportive de la Société nationale industrielle et minière de Mauritanie dans le cadre du premier tour préliminaire de la C3.
Voilà pour les projections stadistes du moment et passons à présent au cadre général. Aujourd’hui, comme annoncé ci-haut, l’élément important, ce sont les 30 derniers mètres. En clair, il se trouve que c’est une zone dans laquelle le Stade arrive assez facilement, sans toutefois faire les bons choix la plupart du temps.
Bref, c’est une question de justesse offensive, de gestes justes à effectuer. En attaque aussi, il y a forcément matière à réflexion après analyse des ballons perdus, des dernières passes ratées, du manque global de lucidité dans la zone de vérité, et surtout en amont, lors des amorces offensives. Il y a donc des choses à améliorer devant et aussi au milieu, abstraction faite de la défense, à telle chose près, une manière de concerner tout le monde et pas seulement les deux compartiments pointés du doigt.
Au Stade, à présent, même si le club est dans les tons et dans les clous avec un classement passable, le fait de ne pas souvent se montrer capable d’exploiter de bonnes positions aux alentours de la surface adverse pose questions, forcément, surtout que l’on dispose d’un grand nombre d’avants, tels que Saâfi, Gharbi, Aifia, Hanchi, Khemissi, Jaouadi, Guezmir, Ndiaye, Habboubi, Ouafi et Godswill Emmanuel.
Est-ce une question de profils de joueurs qui ne s’accordent pas ensemble ? Khatoui a le temps de plancher la-dessus en espérant élucider le « mystère » et tomber sur le bon alliage d’ici le prochain match. Qu’à cela ne tienne cependant mais un fait est certain aujourd’hui, en cette période précise.
A l’entraînement, le technicien stadiste n’a de cesse de contraindre ses hommes à trouver la cible dans un maximum de circonstances. Pour le coach, le chantier de l’animation et de l’efficacité offensive est désormais prioritaire, après avoir, il va sans dire, mis l’accent sur le plan physique, afin de compenser un déficit qu’il aurait jugé criant, à quelques jours du début de la saison.
Du temps pour effectuer des ajustements tactiques
Maintenant, au complexe Hedi Ennaïfer du Bardo, tout est fait pour que le travail effectué devant le but porte ses fruits aussi rapidement que possible. Outre le travail spécifique et ciblé, le coach rassure et motive ses avants car en football, pour un joueur, la confiance ne se (re)gagne pas en un claquement de doigts et les attaquants fonctionnent aussi par séries.
Au Stade, aujourd’hui, s’il faut du temps pour effectuer des ajustements tactiques plus pointus, dans un calendrier surchargé entre la fenêtre internationale actuelle (convocations de Ayari, Farhati, Sahraoui et du Tchadien Mahamat Thiam), le derby qui pointe et la rentrée internationale, Khatoui doit apporter des solutions sans délais, même si avec 14 recrues, c’est presque comme s’il repartait d’une page blanche.…