Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

L’élite du Basket Tunisien repartirait-elle d’une page blanche ? Seule alternative : la reconstruction

Une réunion s’est tenue et a réuni le nouveau comité de la fédération et les clubs de la Ligue professionnelle et du Championnat national senior de Division 1.

Elle  s’inscrit dans une démarche participative  à même de  garantir l’implication des différentes parties prenantes dans l’élaboration de la nouvelle saison sportive 2025-2026.

La Presse — Cette réunion s’inscrit donc dans le cadre de l’engagement de la Fédération à «éviter toute prise de décision unilatérale et à permettre aux clubs d’exprimer leurs opinions et préoccupations, reflétant ainsi sa volonté d’instaurer des traditions démocratiques dans la gestion du sport, fondées sur le dialogue et la concertation».

Le bureau fédéral ambitionne d’essayer  de résoudre les préoccupations des clubs, financières, logistiques ou organisationnelles. Très bien, cela dit. Mais qu’en est-il de la situation de notre élite qui s’est fait étriller par des adversaires qui étaient largement à notre portée? La réponse est venue quelques jours plus tard, avec la nomination d’Adel Tlatli en qualité de sélectionneur.

Adel Tlatli a été, rappelons-le, le sélectionneur de l’équipe de Tunisie masculine de basket-ball, mais il a démissionné en 2016 après avoir remporté l’AfroBasket 2011 et participé aux Jeux Olympiques de Londres. Quel sera son rôle ? D’après nos archives, le sélectionneur, qui devait lui succéder, aurait comme mission de « mettre en place sa philosophie et donner sa chance à de nouveaux joueurs.

Et surtout investir dans les équipes de jeunes, à l’instar de pays comme l’Angola, le Mali et l’Egypte». Qu’est-ce qui a été réalisé ? Personne ne le sait et on n’en a pas parlé à l’occasion de cette réunion. C’était pourtant important de faire le bilan et de demander aux clubs de s’investir pour élargir la base et investir au niveau des jeunes. Comment le faire alors que les clubs  sont en plein marasme ? 

L’ombre de Salah Mejri…

Sur ce, comment Adel Tlatli, qui connaît à fond les problèmes relancera t-il la machine ? Pourra-t-il recoudre ce qui a été effiloché durant de longues années où on s’est contenté d’épuiser à fond ce que l’on a hérité ? La seule issue de rejoindre le fiacre est bien de tout reprendre et de reconstruire.

Il y a des éléments qui promettent aussi bien chez les filles que chez les garçons, mais il faudrait un autre rythme, une autre organisation. Il faut des moyens, alors que les clubs en manquent et qu’ils sont à l’étroit. Il faut un meneur tel qu’était Salah Mejri et ce n’est pas facile d’en trouver. Pour la direction technique et pour le sélectionneur, la tâche ne sera pas de tout repos.

Finies Les vacances : Qu’en a-t-on fait ?

C’est bientôt terminé. D’ailleurs, on commence à en parler au passé.

La Presse — Le fait même d’accompagner sa mère ou son père dans une course folle à travers des rues surchauffées, pour acheter les premiers outils de travail pour la prochaine rentrée scolaire, constitue  une reprise mouvementée.

Dans un salon de coiffure, un adolescent qui devrait avoir 15 – 16 ans, se tient du côté opposé au coiffeur.  Il fixe avec attention les faits et gestes du patron des lieux, essuie les outils de travail, ciseaux, peigne,  brosses, matériel de rasage et les range soigneusement à leur place.

Un sexagénaire fait son entrée et le petit bout d’homme se précipite. Il l’aide à s’asseoir sur son fauteuil et avec assurance le guide pour enfiler un tablier. Toujours aussi flegmatique, il s’empare d’un tube de produit, en dépose délicatement une touche sur les joues du client et fait monter la mousse. D’une main ferme, il commence à raser ce client qui se laisse faire sans broncher.

«Il a fait du chemin depuis l’année dernière», dit il à l’adresse du patron.

«Oui bien sûr, l’année prochaine il pourra me donner l’occasion de souffler».

Ce jeune, renseignements pris, vient depuis trois ans pour apprendre le métier de coiffeur.

«C’est sa passion», dit-il.

C’est une exception par rapport à ce qui intéresse de nos jours les jeunes.

«C’est son père qui l’a voulu», nous précise le patron.

Le jeune confirme d’un sourire qui en dit long sur ce «phénomène».

En effet, alors que les jeunes de son âge sont scotchés à l’écran de la TV ou à leurs portables, lui, il passe ses vacances dans un salon de coiffure.

Loquace, il nous précise que le métier de coiffeur ne risque pas d’être remplacé par un  robot qui fera le travail à la place de l’homme. Pas pour bientôt, insiste-t-il.

A vrai dire, cette famille a de la chance.

«J’ai une sœur qui passe ses vacances dans un atelier de fabrication de gâteaux.  D’ailleurs, c’est elle qui a préparé l’assida du Mouled».

Modernisme rime avec stages pratiques

Combien de chefs de familles pensent ainsi et ont réussi à convaincre leurs enfants de passer des vacances utiles et studieuses, puisqu’ils apprennent un métier  qui pourra leur servir un jour ?

Il faudrait avouer qu’à une certaine époque,  c’était dans les traditions et  que cela se passait ainsi.  Bien des familles «plaçaient» leurs enfants pour leur apprendre un métier. Mais aussi pour s’en débarrasser de manière pédagogique. Les familles étaient nombreuses. Ce n’est plus le cas.

Et comme les enfants ont gagné en assurance, qu’ils osent donner spontanément leur avis et que les moyens de passer le temps sont à portée de main, cela ne vient même plus à l’idée de suggérer à un enfant ou à un jeune d’aller se cloîtrer toute une journée pour apprendre un métier.

Mais cela existe et cela prouve qu’il y a bien des traditions qui tiennent bon. En dépit de tout.

Le modernisme a ouvert la porte aux stages pratiques au sein des entreprises qui réservent un accueil assez positif. Telle cette boîte d’assurance parmi les plus réputées de la place. Elle  ne refuse pas d’engager des jeunes pour leur permettre de se familiariser avec le fonctionnement d’une institution.

«C’est un moyen de contribuer à la démystification de ces entreprises dont le nom fige et impressionne. Bien des jeunes effectuent des stages de formation chez nous pendant les vacances estivales, une fois le diplôme en poche, ils sont engagés chez nous»«, nous confie un fondé de pouvoir d’une société de la place.

La façon de placer des jeunes pour des vacances utiles, actives,  est donc encore à l’usage. Les écoles de formation exigent ce passage obligé et s’engagent pour les assurer. Cela fait partie de la formation. Mais alors qu’on «koutteb» pour apprendre le Coran, qui facilite le moment voulu la langue.

Ces stages constituent un sérieux gage lorsqu’ils figurent sur un  CV. Les noms des entreprises et les appréciations qu’elles portent sont de nature à faciliter un éventuel recrutement.

Comme quoi, à chaque époque ses choix et ses orientations, mais l’objectif, le souci majeur demeure immuable : l’insertion future dans la société.

Ceux et celles qui n’ont pas tenu un livre, un crayon à la main ou qui ont choisi de sauter d’un festival à un autre, tout au long de ces vacances, sont-ils du même avis ?

Volley-Ball – Sélections U19 et U21 malmenées : Des circonstances atténuantes

De mauvais résultats, oui, mais des explications sont là. 

La Presse —L’équipe tunisienne de volley-ball des moins de 19 ans, qui a participé au Mondial, a été rudement malmenée. Elle a collectionné les défaites. L’équipe nationale U21 vient de terminer dernière au mondial chinois. Mais ces «Mondiaux» ont, encore une fois, permis aux responsables à tous les niveaux de situer l’énormité de la tâche que est à faire.

En effet, face à l’Égypte, l’Italie, la Pologne, l’Espagne, l’Iran, etc, notre équipe U19, par exemple,n’a pas été ridicule. Il y a lieu d’étudier les scores. Certes une défaite, même par un point d’écart, est toujours une défaite. Mais il y a la manière. Ces nations européennes, que nous connaissons très bien, possèdent une toute autre organisation que la nôtre.

En fait, personne ne pourrait reprocher quoi que ce soit à leurs  compétitions des jeunes, qui sont aussi bien organisées que celles des séniors. Nombre de ces éléments évoluent au sein de la catégorie supérieure et leur éclosion se fait dans un milieu autrement plus nanti en moyens infrastructurels, techniques  et organisationnels.

Où en sommes-nous dans toute cette organisation et encadrement ? Il faudrait  l’avouer, avec amertume, que presque tous nos jeunes, dans toutes les disciplines sportives de sports collectifs ou individuels (c’est pire !) se contentent des miettes. Ne parlons pas des programmes  de préparation et des stages. Cela coûte de l’argent et on se suffit de quelques rassemblements et des rencontres avec des équipes qui ne permettent pas aux joueurs d’apprendre, de pousser une charge beaucoup plus exigeante.

Ces Mondiaux, d’ailleurs, ont sans aucun doute révélé bien des enseignements pour tous ceux qui y ont pris part. A savoir maintenant ce qu’ils en feront une fois de retour dans la discrétion de nos compétitions de jeunes.

C’est donc là que se situe la différence.

Il faut mettre le paquet

Les moyens à engager et à consentir n’ont rien à voir avec ceux qui sont déployés par nos différents adversaires.

Nous savons bien que pour le pays, c’est une question de priorités. Mais trouver des sponsors n’est pas interdit et c’est possible. L’Egypte, un adversaire potentiel que nous retrouvons sur notre chemin de manière régulière, l’a compris. Ils ont forcé sur l’infrastructure et mis les fonds nécessaires pour que leurs éléments avancent plus vite.

Ils nous ont dépassé en handball, en basket ball, et voila  qu’ils marquent leur position en volley-ball. Il n’est pas de notre habitude de chercher des circonstances atténuantes, mais c’était l’occasion de rappeler à ceux qui gèrent le sport, qu’il n’est plus possible, de négliger ces catégories.

Préparer un Mondial nécessite, indépendamment de la qualité d’une compétition nationale, une dizaine de tournois internationaux de bon niveau et, dans la foulée, une vingtaine de matchs où intensité et combativité sont réellement présentes. C’est donc à partir de l’intérêt que nous réserverons à nos compétitions jeunes, que nous pourrions envisager l’avenir.

Continuer à entretenir ces catégories par obligation administrative, qui régit leur existence, fera de nos équipes jeunes représentatives des figurants obligés d’être là pour meubler et compléter un calendrier. C’est tout simplement un choix à faire. 

Au fait du jour : Choquant !

La Presse — Cela nous rappelle un dicton bien de chez nous, qui dit « il a couru seul et il est arrivé premier ». Si à celui qui était cité pour cette performance on y ajoutait toute une série de louanges, visiblement dirigées, parues sur les réseaux sociaux, ce serait le comble de la comédie.

Un certain nombre de fédérations sont en train de «renouveler» leurs bureaux fédéraux. Dans ces groupes qui se forment pour servir le sport national, il y a certainement d’honorables personnes qui viennent avec la ferme intention de se rendre utiles. Par les temps qui courent, c’est une véritable bénédiction.

Mais il y a aussi ceux qui se représentent à chaque assemblée élective et qui passent comme une lettre à la poste. Depuis plus d’une dizaine d’années. Ces «renouvellements» finissent par choquer d’abord, désolent ensuite.

Elles désolent, car nous savons que des techniciens de haut rang,  des internationaux qui ont servi durant de longues années, ont refusé de se porter candidats, alors qu’ils sont capables de faire bien plus que ceux que le temps a momifiés. Ils attendent que cela change et que tout devienne plus clair pour se porter candidats.

Dans les conditions actuelles « ils n’ont aucune chance ». Les mêmes idées, les mêmes discours, les mêmes mimiques, rien de vivifiant et tout, pour dormir du sommeil du juste.

Personne pour leur demander des comptes, au point que tout se passe dans un désintéressement général. Pourtant, il y a des textes à respecter, un minimum de bon sens à faire prévaloir. Un sport figé au niveau des idées finit par végéter. On ne prend pas une fédération sportive pour gérer un calendrier, mais pour la faire avancer et progresser à tous les points de vue.

Si des pays plus développés que nous ont prévu un nombre limité de mandats, c’est justement pour éviter ce surplace qui pénalise la discipline sportive et la plonge dans une inqualifiable routine. C’est aussi pour déblayer la voie devant les bonnes volontés.

Ce  blocage a fini justement par avoir raison de toutes ces personnes qui, ne cherchant pas la confrontation, ont préféré partir mettre leurs services et leurs connaissances à la disposition de ceux qui l’ont demandé avec insistance.

Serait-ce utile de rappeler que cette situation prévaut depuis des décennies et que la solution, qui pourrait assurer la relance, implique les parties concernées à accélérer la promulgation de la loi des structures sportives.

Plus elle tarde et plus les problèmes s’amoncellent. Ceux qui ont fait ou font tout pour la retarder répondront un jour du mal qu’ils ont causé au sport national.

❌