Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Tozeur – Mouled : Rituels hérités et mémoire indélébile

La Presse—Au Djérid, comme dans toutes les régions de Tunisie, la célébration du Mouled du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) dépasse le cadre religieux pour devenir une véritable fête de mémoire et de transmission.

Entre ferveur spirituelle, traditions culinaires et élans de générosité, cet événement ancestral continue d’unir les générations et de renforcer les liens sociaux autour d’un héritage immuable.

Au Djérid, la célébration du Mouled du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) demeure un moment d’une grande intensité spirituelle et sociale. Bien plus qu’une simple fête religieuse, c’est une tradition profondément enracinée dans la mémoire collective, transmise de génération en génération.

Préparatifs précoces

Les habitants du Djérid commencent les préparatifs du Mouled bien avant son arrivée. Les familles veillent à ce que tout soit prêt : maisons nettoyées, décorées et illuminées, provisions rassemblées, et surtout préparation de l’assida, ce plat emblématique réservé à cette occasion, symbole de bénédiction et de convivialité. Les marchés s’animent et les senteurs des épices se mêlent aux effluves sucrés qui annoncent l’approche de la fête.

L’assida et les rituels de la générosité

L’assida occupe une place centrale dans les célébrations. Chaque foyer s’emploie à préparer ce mets traditionnel, transmis comme un héritage culinaire et spirituel. Elle est souvent partagée avec les voisins, les proches et les nécessiteux, dans un esprit de solidarité et d’hospitalité.

Au-delà du repas, le Mouled est également marqué par les veillées de prière, la récitation du Coran et les chants religieux qui emplissent les mosquées et les maisons d’une atmosphère de ferveur et de sérénité.

Témoignages et mémoire vivante

Les anciens de Tozeur gardent en mémoire des souvenirs vivaces de ces célébrations. Sidi Ahmed (72 ans), par exemple, se rappelle les veillées de son enfance, quand les familles se réunissaient autour de la mosquée pour prier, chanter et partager des moments de fraternité. Ces témoignages révèlent à quel point le Mouled est resté une fête où se conjuguent piété et hospitalité, dans un mélange unique de dévotion et de convivialité.

Une fête qui unit les générations

Le Mouled n’est pas seulement une commémoration religieuse, mais une véritable mémoire vivante. Il relie les générations, préserve les valeurs de solidarité et nourrit l’identité collective. Chaque année, il continue de rappeler aux habitants leur attachement à la foi et à la mémoire du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui).

Ainsi, au  Djérid comme ailleurs en Tunisie, la fête du Mouled demeure un pilier de la vie spirituelle et sociale : une tradition intemporelle où la piété se mêle à la générosité, et où la mémoire du Prophète continue d’unir les cœurs à travers les âges.

Gafsa – Stations de bus : Un quotidien insoutenable pour les usagers

La Presse — À Gafsa, attendre le bus relève plus du supplice que du simple déplacement. Entre abris délabrés, chaleur suffocante en été et absence totale de confort, les stations de bus ne protègent plus personne : elles exposent chaque jour les voyageurs à l’humiliation et à la fatigue.

À Gafsa, prendre le bus n’est plus seulement une contrainte de temps, c’est devenu une véritable épreuve de patience et de dignité. Les abris-bus, censés protéger les voyageurs, se présentent aujourd’hui comme des structures délabrées, abandonnées depuis des années. Pas d’entretien, pas de confort, pas de sécurité.

Sous un soleil écrasant où les températures dépassent souvent les 40 degrés en été, les voyageurs restent des heures debout, exposés sans la moindre protection. En hiver, ce sont la pluie et le vent qui transforment l’attente en calvaire. Pas de bancs confortables, pas de toit digne de ce nom, pas même un minimum d’hygiène.

Ces espaces, qui devraient être des lieux d’accueil organisés et fonctionnels, ne sont plus que des symboles d’abandon. Les citoyens de Gafsa, qui payent leurs trajets, se retrouvent humiliés par des conditions indignes, comme si leur droit à un transport public respectueux était un luxe inaccessible.

Il est urgent que la Société régionale de transport El-Gawafel, les autorités locales et le ministère concerné assument leurs responsabilités. Parce que à Gafsa, l’attente du bus ne devrait pas être synonyme de souffrance, et parce que la dignité du citoyen n’est pas négociable.

❌