Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Trafic ferroviaire suspendu sur la ligne Tunis- Erriadh  

Le trafic ferroviaire sur la ligne de banlieue sud Tunis – Erriadh a été suspendu, ce lundi 1er septembre 2025, en raison du déraillement de deux rames du train Tunis – Annaba entre les gares de Tunis et de Djebel Jelloud.

La Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) a fait savoir, dans un communiqué, que cet incident a empêché la société d’assurer les dessertes de la banlieue sud ainsi que celles des grandes lignes vers les villes de l’intérieur du pays.

Tout en présentant, également, ses excuses à ses clients pour ce désagrément, la SNCFT a précisé que ses équipes techniques s’activent pour remettre les deux rames sur les rails. 

L’article Trafic ferroviaire suspendu sur la ligne Tunis- Erriadh   est apparu en premier sur Kapitalis.

La faillite du système éducatif tunisien | Comment en sortir ?

Dans les années 1960-1980, la Tunisie était un phare éducatif en Afrique, mais cet héritage est aujourd’hui en partie perdu. Notre pays ne peut se permettre de perdre une génération entière. La privatisation rampante de l’éducation et l’abandon de l’école publique creusent les inégalités et hypothèquent l’avenir du pays. Chaque jour de retard aggrave la situation et pousse davantage de jeunes vers l’exil ou le désespoir. Agir maintenant, avec vision et responsabilité, c’est investir dans l’avenir du pays et dans la réussite de tous ses citoyens.

Hedi Dardour

Sous Bourguiba, l’éducation était un pilier central de la nation. Il a construit des écoles et des universités qui ont permis aux Tunisiens et aux Tunisiennes de rayonner dans le monde entier. Les universités tunisiennes attiraient des étudiants de toute l’Afrique, témoignant de l’excellence et du prestige du savoir tunisiens.

Pourtant, aujourd’hui, ce système est en déliquescence. Les établissements publics souffrent d’un manque criant de ressources, d’une bureaucratie pesante et d’une gouvernance défaillante. Pire encore, on assiste à une désertification totale de l’école publique au profit des établissements privés, qui croissent à une vitesse exponentielle. Cette dynamique aggrave la fracture sociale entre les familles qui ont les moyens d’offrir à leurs enfants une éducation d’excellence et celles qui n’ont d’autre choix que de se tourner vers un enseignement public en déclin.

La dégringolade des écoles et universités tunisiennes dans les classements mondiaux, comme celui de Shanghai, est le symbole du recul du prestige académique du pays.

Un système à l’agonie : causes et conséquences

1. L’effondrement de l’école publique et l’explosion du privé :

Depuis une décennie, les familles tunisiennes qui en ont les moyens se tournent massivement vers le secteur privé, perçu comme offrant une meilleure qualité d’enseignement et de meilleures perspectives d’avenir. Résultat : les écoles publiques se vident, concentrant les élèves issus de milieux défavorisés, tandis que les établissements privés – souvent chers et inaccessibles à la majorité – deviennent le symbole d’une éducation à deux vitesses.

Conséquence : une fracture sociale éducative sans précédent, où l’accès au savoir et aux opportunités dépend désormais du pouvoir d’achat des parents.

2. Instabilité politique et manque de continuité :

Les changements fréquents de gouvernements et l’absence de vision à long terme ont empêché toute réforme durable. Les priorités éducatives sont constamment repoussées au profit de crises immédiates, laissant le système sans direction claire.

3. Crise économique et désinvestissement :

Le budget alloué à l’éducation ne cesse de diminuer. En 2024, seulement 6 % du PIB y était consacré, contre 7-8 % au Maroc, un pays qui a su transformer son système éducatif en un levier de développement.

Les enseignants, confrontés à des conditions précaires, se mobilisent régulièrement pour réclamer de meilleures conditions, tandis que les infrastructures scolaires se dégradent faute d’entretien.

4. Fuite des cerveaux et perte d’attractivité :

Les universités tunisiennes, autrefois prisées, voient leurs effectifs d’étudiants étrangers diminuer. Le Maroc, lui, a su attirer des étudiants africains et arabes grâce à des investissements ciblés et des partenariats internationaux. Pendant ce temps, de nombreux jeunes Tunisiens choisissent de poursuivre leurs études à l’étranger, faute de perspectives locales.

5. Absence de vision stratégique :

Les réformes annoncées (révision des programmes, lutte contre la corruption, développement de l’enseignement professionnel) peinent à se concrétiser. Le système reste centralisé, rigide et incapable de s’adapter aux besoins du marché du travail et aux standards internationaux. Le Maroc, un modèle de réussite ? La comparaison avec le Maroc est édifiante. Grâce à une stabilité institutionnelle, à des investissements massifs dans l’éducation et à une volonté politique affirmée, le Maroc a su moderniser son système éducatif. Des universités comme Mohammed VI Polytechnique (UM6P) sont devenues des références en Afrique, attirant des étudiants et des chercheurs du monde entier.

Appel urgent à la responsabilité politique

Il est temps que les responsables politiques tunisiens fassent de l’excellence éducative une priorité absolue. Une nation ne peut prospérer sans une jeunesse formée aux standards internationaux, capable d’innover et de porter le pays vers l’avenir.

Pour éviter une catastrophe sociale et économique, il est urgent de :

· Sauver l’école publique : redonner aux établissements publics les moyens humains, matériels et pédagogiques pour rivaliser avec le privé. Cela passe par une revalorisation des enseignants, une modernisation des infrastructures et une lutte contre la corruption dans la gestion des ressources.

· Réguler le secteur privé : encadrer les frais de scolarité et imposer des standards de qualité pour éviter que l’éducation ne devienne un luxe réservé à une élite.

· Réformer la gouvernance : décentraliser la gestion des établissements et associer les acteurs locaux (enseignants, parents, entreprises) aux décisions.

· Adapter les programmes aux besoins du marché : développer des filières professionnelles courtes et utiles (numérique, énergies renouvelables, tourisme) pour répondre aux défis économiques actuels.

· Garantir l’égalité des chances : mettre en place des bourses et des mécanismes de discrimination positive pour permettre aux élèves défavorisés d’accéder à une éducation de qualité.

Agir maintenant, pour sauver l’avenir

La Tunisie ne peut se permettre de perdre une génération entière. La privatisation rampante de l’éducation et l’abandon de l’école publique creusent les inégalités et hypothèquent l’avenir du pays. Chaque jour de retard aggrave la situation et pousse davantage de jeunes vers l’exil ou le désespoir. Agir maintenant, avec vision et responsabilité, c’est investir dans l’avenir du pays et dans la réussite de tous ses citoyens.

Le système éducatif tunisien a besoin d’une refonte ambitieuse, portée par une volonté politique forte et une mobilisation collective. L’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action. La Tunisie mérite de retrouver sa place de leader éducatif en Afrique – une place où chaque enfant, quel que soit son milieu social, a sa chance. À ses dirigeants de relever ce défi.

L’article La faillite du système éducatif tunisien | Comment en sortir ? est apparu en premier sur Kapitalis.

Solides performances du secteur de l’assurance en Tunisie

Le secteur de l’assurance a enregistré de solides performances, au 1er semestre 2025, avec un chiffre d’affaires atteignant 2 248 millions de dinars tunisiens (MDT), en hausse de 11,4% par rapport à la même période de 2024, selon le Comité général des assurances relevant du ministère des Finances.

L’assurance-vie s’impose comme le principal moteur de croissance, avec une hausse de 21% à 650,7 MDT. Elle représente désormais 28,9% du marché, contre 26,6%, un an plus tôt, grâce à l’intérêt croissant des Tunisiens pour ce produit, comme solution de retraite complémentaire.

L’assurance non-vie conserve la plus grande part de marché (71%), avec 1.597,3 MDT (+7,9).

Le segment automobile reste en tête (861,5 MDT), suivi par l’assurance maladie collective (341,4 MDT).

Les indemnisations versées par le secteur ont atteint 1.037,2 MDT (+11,4 m%), dont 486,3 MDT pour l’automobile et 247,4 pour l’assurance maladie collective.

Selon l’expert Ahmed Hadroug, cité par l’agence Tap, ces chiffres confirment le rôle central du secteur dans le soutien de l’économie, de l’épargne nationale et des caisses sociales, tout en appelant à renforcer des segments encore fragiles, comme l’assurance incendie et transport.

L’article Solides performances du secteur de l’assurance en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Conférence internationale sur la chimie des solutions à Monastir

L’International Conference on Solution Chemistry (Conférence internationale sur la chimie des solutions, ICSC 2025), qui est à sa 39e édition, se tiendra pour la première fois en Afrique, à l’hôtel Rosa Beach de Monastir, en Tunisie, du 14 au 17 septembre 2025.

Cet événement prestigieux est organisé sous les auspices conjoints de la Tunisian Chemical Society (TCS) et l’International Union of Pure and Applied Chemistry (Iupac), et se tient tous les deux ans dans différents lieux du monde.

La conférence vise à rassembler des chimistes, notamment des professeurs, des chercheurs, des ingénieurs et des doctorants de diverses nationalités, afin d’explorer les dernières innovations et technologies en chimie des solutions, en se concentrant sur les interactions entre solvants et solutés en phase liquide.

I. B.

L’article Conférence internationale sur la chimie des solutions à Monastir est apparu en premier sur Kapitalis.

Le monde du textile se donne rendez-vous à Sousse

Le Salon international de l’industrie textile, ITF Intertex Tunisia, est le principal salon textile-habillement d’Afrique du Nord, réunissant les professionnels du secteur pour présenter les dernières tendances et technologies.

Organisé par B Group, avec le soutien de la Fédération tunisienne de textile habillement (FFTH), de salon se tiendra du 16 au 18 octobre 2025 à la Foire internationale de Sousse.

Il offre des opportunités de réseautage, des perspectives de marché et un accès à des clients et partenaires commerciaux potentiels.

Forte d’une riche histoire dans le secteur textile, la Tunisie offre un emplacement stratégique et une main-d’œuvre qualifiée, ce qui en fait un pôle incontournable pour l’industrie textile.

Parallèlement se tiendra Intertex Machinery Tunisia, le plus grand salon de machines textiles d’Afrique du Nord. Il offre aux leaders du secteur une plateforme de réseautage et d’exploration d’opportunités commerciales.

L’événement attire un public diversifié, composé de professionnels du secteur et d’acheteurs potentiels, favorisant ainsi des échanges précieux et un aperçu des tendances du marché.

Les exposants peuvent ainsi accroître la visibilité de leur marque et développer des partenariats stratégiques tout en présentant leurs innovations et leurs services.

I. B.

L’article Le monde du textile se donne rendez-vous à Sousse est apparu en premier sur Kapitalis.

La Tunisie table sur 3 400 MDT d’investissements étrangers d’ici fin 2025

Les investissements directs étrangers (IDE) en Tunisie ont enregistré une croissance remarquable de 20,8 % au cours du 1er semestre 2025, atteignant 1 650,3 millions de dinars tunisiens (MDT), contre 1 366 MDT au cours de la même période de 2024, selon les données publiées par l’Agence de promotion des investissements étrangers (Fipa-Tunisia). Vidéo.

Les IDE, hors secteur de l’énergie, ont créé 4 677 nouveaux emplois au cours des 6 premiers mois de l’année.

En devises, les flux d’investissement ont atteint 537,2 millions de dollars américains (+22 %) et 492,7 millions d’euros (+21,7 %) par rapport à 2024.

Les IDE ont particulièrement stimulé le secteur manufacturier, qui a attiré 1 031,3 MDT, soit une croissance de 22,9 %, représentant 62,9 % du total des investissements directs étrangers.

Le secteur de l’énergie a également progressé de 60 %, passant de 248,3 MDT à 398 MDT, grâce aux projets d’énergies renouvelables et à la reprise de l’exploration pétrolière, avec le forage de 11 puits d’exploration.

En revanche, les investissements de portefeuille ont chuté de 28,3 %, à 9,7 MDT, tandis que le secteur des services a vu ses entrées diminuer de 24,6 %, à 191 MDT. Le secteur agricole, en revanche, a progressé, passant de 11,6 MDT à 20,1 MDT.

Sur le plan géographique, la France demeure le premier investisseur avec 421 MDT, suivie de l’Italie (159,4 MDT), de l’Allemagne (124,2 MDT), des Pays-Bas (91 MDT) et des États-Unis (88,4 MDT). Parmi les pays arabes, le Qatar arrive en tête avec 66,5 MDT.

Au total, 623 opérations d’investissement ont été réalisées hors énergie, pour un montant de 1 242,5 MDT.

La répartition sectorielle des IDE montre une prédominance des industries manufacturières (62,9 %), suivies de l’énergie (24,3 %), des services (11,6 %) et de l’agriculture (1,2 %).

La Tunisie ambitionne d’atteindre 3 400 MDT d’investissements étrangers d’ici fin 2025, et 4 milliards de dinars en 2026, première année du nouveau Plan de développement (2026-2030).

L’article La Tunisie table sur 3 400 MDT d’investissements étrangers d’ici fin 2025 est apparu en premier sur Kapitalis.

Décès de Hafedh Hmaied, l’ancien président de l’ESS

L’ancien président de l’Étoile sportive du Sahel (ESS), Hafedh Hmaied, homme d’affaires de son état, est décédé ce dimanche 31 août 2025. Il avait présidé le club de Sousse pendant une seule saison (2011-2012).

Il a été élu à ce poste en août 2011, succédant à Hamed Kammoun, dont le mandat n’a pas outrepassé deux saisons, dans un contexte de crise interne au club. Cette élection a marqué un tournant, car c’était la première fois depuis des décennies que la présidence de l’ESS sortait du giron de la famille de feu Mhamed Driss. Elle lui reviendra quelques années plus tard avec Othman Jenayeh.

L’article Décès de Hafedh Hmaied, l’ancien président de l’ESS est apparu en premier sur Kapitalis.

L’ouverture de la saison de la chasse fixée au 5 octobre

La saison de la chasse 2025-2026 sera officiellement ouverte en Tunisie le 5 octobre prochain, avec des périodes variables selon les espèces, indique un arrêté du ministère de l’Agriculture a annoncé, dans publié au Journal officiel le 29 août. (Ph. Scène de chasse dans une mosaïque romaine. Musée du Bardo, Tunis).

La chasse aux lièvres, perdrix, cailles, pigeons bleus et gangas sera autorisée du 5 octobre au 7 décembre 2025. Celle du sanglier et du chacal doré africain se déroulera du 5 octobre 2025 au 1er février 2026, uniquement dans les gouvernorats du Sud et du Centre.

Le tir à l’affût sera permis du 9 novembre 2025 au 15 mars 2026 dans certaines régions du Nord et du Centre, tandis que la chasse au furet ne sera autorisée que dans les zones forestières durant la même période.

Le ministère précise que la saison pourra être écourtée si nécessaire et rappelle aux chasseurs l’obligation de respecter l’environnement. L’adhésion à une association régionale de chasseurs est fixée à 50 dinars pour les Tunisiens et les résidents nés en Tunisie, et à 100 dinars pour les résidents temporaires.

L’article L’ouverture de la saison de la chasse fixée au 5 octobre est apparu en premier sur Kapitalis.

Séminaire | Perspectives du textile-habillement en Tunisie

Un séminaire national intitulé «Réalité et perspectives du secteur textile-habillement en Tunisie» a été organisé le 27 août 2025 par le Conseil local de Ksar Hellal en collaboration avec le Gouvernorat de Monastir et la Fédération Tunisienne du Textile et de l’Habillement (FTTH).

La FTTH, qui était représentée notamment par son président, Haithem Bouagila, et son vice-président, Jalel Zayati, a réaffirmé que le secteur textile-habillement, avec 70 ans d’héritage industriel, technologique et humain, constitue un pilier stratégique de l’économie tunisienne, mettant en évidence la résilience du secteur face aux crises successives et soulignant son important potentiel de croissance, à condition de lever certains obstacles structurels.

Parmi les principales propositions formulées par la FTTH à cette occasion, la mise en place d’un cadre réglementaire et fiscal plus souple et plus stable; la restructuration et la modernisation de la formation professionnelle dans le secteur; l’instauration d’incitations fiscales et financières pour l’innovation et la digitalisation; la création d’un fonds national dédié au textile durable ; la régularisation des autorisations de classement des entreprises créées avant 2009.

La FTTH a aussi proposé la régularisation des autorisations d’activité et la réforme du système de sécurité incendie afin de lui injecter la souplesse et supprimer le blocage; la relance des projets à fort impact social, économique et environnemental, tel que la station de recyclage textile de Monastir; la réduction des délais de création d’entreprises et d’octroi d’autorisations douanières; l’amélioration du transport public en zones industrielles pour alléger les charges des entreprises; la levée des obstacles juridiques et techniques au recyclage, à la transformation et à l’exportation des déchets textiles; la limitation des importations aux matières premières et produits réellement nécessaires au marché local; le soutien aux entreprises locales capables d’exporter et améliorer leur compétitivité et la réorientation des avantages fiscaux en faveur des producteurs locaux plutôt que des importateurs.

L’article Séminaire | Perspectives du textile-habillement en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie-Etats-Unis | L’heure de vérité

Dans le post Facebook reproduit ci-dessous, publié samedi 30 août 2025, Elyes Kasri, ancien ambassadeur, estime que l’état réel des relations entre les Etats-Unis et la Tunisie sera connu mardi 2 septembre au Sénat, à Washington, lors de l’audition du prochain ambassadeur américain en Tunisie : Bill Bazzi, maire de Deaborn Heights (Michigan), originaire du Liban et proche de Donald Trump.   

Au-delà des propos diplomatiques du côté américain, notamment l’ambassade à Tunis dont le titulaire Joey Hood s’apprête à conclure sa mission en Tunisie, que du côté tunisien avec un message classique et aseptisé au sujet de la récente rencontre du responsable de la diplomatie tunisienne avec la délégation sénatoriale américaine qui, fait marquant, n’a pas été reçue par le président de la république, la véritable appréciation de la situation en Tunisie et des perspectives de développement des relations tuniso-américaines seront débattues le mercredi 3 septembre au sénat à Washington lors de l’audition de confirmation par le sénat américain de la nomination par le président Donald Trump de Bill Bazzi en qualité d’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Tunisie.

Cette audition sera une importante occasion pour jauger le sentiment des différents cercles d’influence et de pouvoir aux Etats-Unis au sujet de la Tunisie et de l’importance et de l’efficacité du travail de communication et de lobbying fait par les autorités tunisiennes et leurs amis et agents auprès des faiseurs d’opinion et décideurs américains.

L’article Tunisie-Etats-Unis | L’heure de vérité est apparu en premier sur Kapitalis.

Les occasions perdues du textile-habillement tunisien

Après que Donald Trump ait imposé une taxe douanière de 25% aux exportations tunisiennes vers les Etats-Unis, l’Union européenne (UE) a autorisé, pour cinq ans, la reconnaissance d’une simple transformation locale comme critère d’origine, offrant un avantage tarifaire aux fabricants tunisiens sur le marché européen. Cet assouplissement des règles d’origine est une aubaine pour le textile-habillement tunisien dont il convient de bien profiter.  

Habib Glenza  

La Commission européenne a adopté fin juillet dernier le règlement (UE) 2025/1459 introduisant des dérogations aux règles d’origine prévues par l’Accord d’association avec la Tunisie.

Applicables rétroactivement à partir du 22 janvier 2025 et valables pour une durée de 5 ans, ces mesures permettent de qualifier comme «d’origine» certains produits textiles confectionnés en Tunisie, même si les matières premières sont importées. 

Cette flexibilité vise à renforcer la compétitivité du secteur, l’un des piliers de notre économie, en facilitant l’accès préférentiel de nos produits au marché européen sans droits de douane.

Les quotas annuels couvrent plusieurs catégories : plus de 3,2 millions de pantalons en denim pour hommes par an durant les trois premières années, puis 2,9 millions les deux suivantes; environ 1,5 million pour les pantalons femmes.

La gestion se fera selon le principe du «premier arrivé, premier servi», avec des ajustements automatiques en cas de surconsommation ou de sous-utilisation des volumes.

La Fédération tunisienne du textile et de l’habillement salue une décision qui facilite l’approvisionnement en matières premières et renforce la chaîne de valeur locale. L’UE y voit un levier de croissance et d’emploi dans un secteur stratégique, tout en accompagnant la Tunisie dans sa diversification économique.

Mais malgré cet assouplissement, les industriels restent confrontés à une concurrence internationale intense et à la nécessité d’investir dans la qualité, l’innovation et la conformité environnementale et sociale pour maximiser les bénéfices de leurs dispositifs.

Certes, la concurrence est farouche, mais nous avons l’avantage de l’accès préférentiel au marché européen sans droits de douane. De plus, les frais de transport sont relativement insignifiants, de sorte que les prix de nos produits sont plus concurrentiels que certains produits en provenance d’Asie, ou de Turquie, même si la matière première n’est pas produite en Tunisie. 

L’assouplissement des règles d’origine est une opportunité pour les produits textiles tunisiens qui sont de très bonne qualité. Aussi devons-nous, sans plus tarder, profiter de cette main tendue de l’Europe. 

En ma qualité d’ingénieur en textile, résident en Pologne, j’encourage les responsables de la Fédération tunisienne du textile-habillement (FTTH) à exporter sur le marché polonais, plus que prometteur car disposant de deux centres commerciaux d’envergure internationale. Le premier, situé à Lodz, au centre du pays, est bâti sur 250 000 m2 avec 10 bâtiments dont un réservé aux Asiatiques et un autre aux Turcs, ainsi que plusieurs grands parkings. PTAK Fashion, c’est son nom,abrite les sièges de 2 000 fabricants et grossistes polonais et étrangers. Il reçoit chaque année plus de 9 millions de visiteurs du monde entier.

Le second grand centre commercial polonais se trouve à Wolka Kosowska, à une trentaine de kilomètres de Varsovie. Il n’est pas aussi grand que celui de Lodz, mais suffisamment attractif pour les professionnels du textile-habillement.

J’ai assisté à la 2e édition dernier salon Trends Expo, qui s’est tenu à Lodz, du 26 au 28 août 2025. Tous les fabricants et les distributeurs de toute l’Europe étaient présents. Et je n’ai pas croisé de professionnels tunisiens du secteur ou peut-être n’étaient-ils pas assez présents ou visibles. Encore un rendez-vous raté !  Mais que font tous ces «responsables» qui regardent passer les trains ? 

Aussi la question à poser est la suivante : à quoi bon envoyer de Tunisie des responsables (ambassadeurs, conseillers économiques, représentants du Cepex, de l’APIE, de l’ONTT, etc.) qui ne connaissent pas les marchés, les langues, les cultures et encore moins les besoins des pays où ils sont accrédités? Ce sont d’ailleurs souvent des ronds de cuir de l’administration qui ne pensent qu’à leur carrière et qui ont tendance à, se la couler douce (doucement le matin, pas trop vite le soir) en attendant la prochaine nomination. Leur unique souci : ne pas faire de vagues, quitte à ne rien faire du tout!

L’article Les occasions perdues du textile-habillement tunisien est apparu en premier sur Kapitalis.

Le poème du dimanche | ‘‘Ce que dit la gazelle de l’abeille’’ d’Oljas Souleimenov

Né en 1936 Alma-Ata au Kazakhhstan, Oljas Souleimanov est considéré comme l’un des poètes les plus importants de langue russe.

Géologue de formation, il publie son premier recueil, en 1961. Son œuvre joint poésie et prose, essais, philologie et histoire, scénarios de films. Il se passionne pour l’histoire de Sumer, l’égyptologie, les tablettes cunéiformes et l’histoire de l’écriture.

Ce qui marquera l’écriture de Souleimanov, mêlant souffle épique, connaissances historiques, reprenant des épopées anciennes kazakhs, creusant les différentes couches culturelles avec liberté et ironie, tout en restant grave et profond.

Certains le qualifient de géologue-poète.

Tahar Bekri

Les yeux fermés, les lèvres mi-closes

et les cheveux recouvrent le cou,

elle ressemblait à Ishtorê,

la déesse de la chair.

C’était midi. Doucement et paisiblement bourdonnaient

les abeilles d’Assyrie.

Ecrasées par les Scythes, faisaient les mortes les grasses cités.

L’univers se reposait tristement des batailles.

Le cheval de la passion d’un bond se cabra

Ses coups de sabot atteignaient la tempe.

Révélons un secret :

Le khan, tel une abeille, s’élança vers la fleur,

L’ombre de l’abeille assombrit la fleur

et la fleur se ferma/

Je sentais un merveilleux parfum rose ombreux,

répandait ses sépales le perce-neige anguleux,

dans l’infini de la fleur se ruait le guerrier

bourdonnant de senteur

tout velu.

Le silence marchait doucement sur le pré,

cliquetaient des pavots les armures de bronze.

Et sans cacher son aiguillon, volait l’abeille

et n’imposait pas les tulipes en faute.

Comme si sur les prairies était descendue

la félicité,

silencieux sonnaient le glas des orchidées.

O Ishapaka, ne crois pas aux sentiments aquilins,

mais crois les abeilles,

pressentiments ailés.

Elles entrent en vous

et vous piquent le cœur

et le tourment du miel

est rendu en venin.

Traduit du russe par Léon Borel.

 »Le Livre de glaise », Publications Orientalistes de France, 1977.

L’article Le poème du dimanche | ‘‘Ce que dit la gazelle de l’abeille’’ d’Oljas Souleimenov est apparu en premier sur Kapitalis.

‘‘L’Étranger’’ de Camus de nouveau porté à l’écran

Le cinéma Variété de Marseille ouvrira ses portes le 15 septembre à 19h00 pour l’avant-première du nouveau film de François Ozon, adaptation du roman emblématique d’Albert Camus, ‘‘L’Étranger’’, paru en 1942, un drame de 2 heures porté par un casting solide. C’est la seconde fois que ce roman est porté à l’écran, la première fois c’était en 1967 par l’Italien Luchino Visconti, avec Marcello Mastroianni et Anna Karina dans les deux principaux rôles. Bande annonce.

Le film plonge le spectateur dans l’Alger des années 1930, où Meursault, un jeune employé d’une trentaine d’années, enterre sa mère sans émotion. Sa vie suit son cours, entre son travail et sa liaison avec Marie, jusqu’au jour où son voisin, Raymond Sintès, l’entraîne dans des histoires troubles qui aboutissent à un drame sur une plage, sous un soleil implacable.

Sous l’œil de François Ozon, ‘‘L’Étranger’’ frappe par sa tension et sa singularité. L’histoire devient un miroir de l’indifférence et de la solitude humaines. Benjamin Voisin promet un Meursault fragile et troublant, soutenu par un casting solide : Rebecca Marder, Pierre Lottin, Swann Arlaud, Denis Lavant, Jean-Charles Clichet, Jean-Benoît Ugeux.

La plage, le soleil de plomb, le drame : on ressent la fatalité de Camus transposée à l’écran. Une joie pour les amateurs de cinéma et de littérature, qui pourront vivre cette expérience unique dès le 15 septembre à Marseille.

Djamal Guettala 

L’article ‘‘L’Étranger’’ de Camus de nouveau porté à l’écran est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Le TMM reste stable autour de 7,50%

Le taux du marché monétaire (TMM) en Tunisie est resté stable à 7,50 % en août 2025, et ce pour le cinquième mois consécutif. Ce taux reste cependant relativement élevé et n’encourage pas l’investissement.  

Selon les données de la Banque centrale de Tunisie, depuis le début de l’année, le taux d’intérêt du marché monétaire a suivi une tendance à la baisse, passant de 7,99 % en janvier et février à 7,91 % en mars, puis se stabilisant à 7,50 % entre avril et août 2025.

Il est à noter que l’évolution des taux d’intérêt sur le marché monétaire est liée au taux directeur de l’institution émettrice, qui reste à 7,50 % depuis 5 mois.

I. B.

L’article Tunisie | Le TMM reste stable autour de 7,50% est apparu en premier sur Kapitalis.

Football | Liste des joueurs tunisiens pour le Libéria et la Guinée équatoriale

L’entraîneur de l’équipe de Tunisie de football, Sami Trabelsi, a annoncé, ce samedi 30 août 2025, la liste des joueurs de l’équipe A pour les 7ᵉ et 8ᵉ journées des qualifications pour la Coupe du Monde, contre le Liberia, le 4 septembre à Radès, et la Guinée équatoriale, le 8 septembre à Malabo.

La sélection inclut pour la première fois : Ismaël Gharbi, milieu de terrain de Braga (Portugal) et Moataz Nafati, défenseur droit de Norrköping (Suède).

Liste des joueurs par compartiment:

Gardiens de but : Aymen Dahmen, Béchir Ben Saïd; Noureddine Farhati.

Défenseurs : Yassine Meriah, Montassar Talbi Dylan Bronn, Alaa Ghram, Moataz Nafati, Yann Valérie, Ali Abdi, Mortadha Ben Ouannes, Mohamed Amine Ben Hamida.

Milieux de terrain : Aïssa Laidouni, Mohamed Ali Ben Romdhane, Hannibal Mejbri, Ferjani Sassi, Mohamed Haj Mahmoud, Firas Belarbi et Ismaël Gharbi.

Attaquants : Elias Saad, Elias Achouri, Naïm Sliti, Omar Laayouni, Hazem Mastouri, Firas Chaouat et Sébastien Thounekti.

L’article Football | Liste des joueurs tunisiens pour le Libéria et la Guinée équatoriale est apparu en premier sur Kapitalis.

Une pensée pour les soldats de l’ombre de Tunisair

L’aéroport international de Tunis-Carthage, censé refléter le prestige et l’accueil de la Tunisie, est aujourd’hui le miroir d’une réalité alarmante : des infrastructures vieillissantes, des moyens quasi inexistants, et un personnel qui se bat chaque jour pour faire fonctionner une machine rouillée à bout de souffle.

Rihab Saïd *

Des équipes épuisées tiennent l’aéroport à bout de bras. Chefs avion, chefs d’escale, équipes trafic, agents d’accueil, d’enregistrement, de nettoyage, bagagistes… Derrière chaque vol qui décolle, il y a des femmes et des hommes qui se donnent sans compter. Mais ce dévouement s’exerce dans des conditions indignes : manque chronique de matériel de base, effectifs insuffisants, horaires intenables, infrastructures saturées et vieillissantes…

Ces «soldats de l’ombre» tiennent la compagnie nationale debout, parfois au prix de leur santé. Ils travaillent avec presque rien, et pourtant, ils assurent chaque jour la sécurité et le confort des passagers.

On sanctionne au lieu de motiver

Et pourtant, que reçoivent-ils en retour ? Des sanctions. Des pressions. Des critiques. Plutôt que de reconnaître leur courage, la direction préfère traquer la moindre erreur, installant un climat de peur et de tension. Une stratégie absurde qui épuise les équipes au lieu de les motiver : «On se tue au travail pour compenser les manques. Et on nous sanctionne pour des détails. On ne peut pas faire des miracles avec rien», confie un agent de piste.

Cette politique de management autoritaire ne fait que miner le moral des équipes et ternir l’image déjà fragile de Tunisair. Et la crise n’en finit pas. Chaque été, c’est le même scénario : retards à répétition, files interminables, pannes de matériel. Et toujours le personnel qui encaisse et qui compense les failles d’un système qui refuse de se réformer.

Ces hommes et ces femmes méritent du respect et des moyens, pas des sanctions. Un appel direct à Halima Khouaja**: vous avez une carrière impressionnante dans les douanes et dirigez aujourd’hui Tunisair. Mais soyons clairs : ce n’est pas en sanctionnant vos collaborateurs que vous sauverez la compagnie. Vous êtes en train de creuser un fossé entre la direction et ses équipes, de créer une ambiance toxique, de pousser au découragement des employés qui tiennent encore Tunisair debout.

Le personnel est prêt à tout donner, il le prouve chaque jour. Mais il ne peut plus continuer à travailler avec des moyens dérisoires, sous une pression constante.

Le vrai problème : les moyens, pas les hommes

Il est urgent de chercher des investisseurs, moderniser le tarmac, équiper, réformer… Donnez aux équipes le matériel et les conditions qu’elles méritent, et vous verrez une transformation radicale. Car le personnel n’est pas le problème. Le problème, c’est le désintérêt pour l’humain et l’absence de vision.

Tunisair survit uniquement grâce à ces équipes qu’on ne voit pas, ces héros fatigués qu’on sanctionne au lieu de remercier. Il est temps de cesser de faire porter l’échec structurel sur les épaules de ceux qui, chaque jour, sauvent la face de notre compagnie nationale.

Madame Khouaja, ce cri d’alarme est une invitation à agir. Investissez dans vos équipes, écoutez-les, respectez-les ! Car une vérité s’impose : les sanctions n’ont jamais fait décoller un avion.

* Ancienne employée de Tunisair.

** Chargée de la gestion de la direction de Tunisair depuis la détention de son ex-Pdg, Khaled Chelly.

L’article Une pensée pour les soldats de l’ombre de Tunisair est apparu en premier sur Kapitalis.

La Tunisie annonce un retard dans le lancement du visa électronique

Le lancement d’une plateforme nationale tunisienne de délivrance de visa électronique (e-Visa) ne verrait pas le jour dans le courant de 2025 comme prévu initialement. Le projet risque de connaître du retard après que l’appel d’offres relatif à sa conception, développement et gestion, lancé en septembre 2024, eut été déclaré infructueux par le ministère des Technologies de la Communication.

La Tunisie ambitionne de mettre en place une plateforme nationale d’e-Visa afin de simplifier les démarches d’entrée sur son territoire. Elle cherche à dématérialiser la procédure actuelle, encore largement papier, et de faciliter l’accueil des visiteurs étrangers, notamment pour soutenir le secteur touristique, pilier de l’économie du pays.

L’appel d’offres international visait à sélectionner un prestataire chargé de concevoir, développer et assurer la maintenance de cette plateforme sécurisée. Le cahier des charges incluait également l’intégration de fonctionnalités avancées, telles que le paiement en ligne et la vérification automatisée des documents.

Dans une note d’information officielle publié le 26 août 2025, le ministère des Technologies de la Communication indique donc que l’appel d’offres n’a pas permis de retenir de soumissionnaire.

Selon le ministère, aucune des huit propositions n’a été retenue et les motifs de rejet concernent principalement la non-conformité des offres aux exigences essentielles du cahier des charges ou des garanties de soumission jugées non conformes.

Parmi les candidats figuraient les entreprises tunisiennes et internationales suivantes :

  • Groupement Orell Füssli AG & EWM (Suisse) ;
  • Sita Advanced Travel Solutions (Royaume-Uni) ;
  • Mühlbauer (Allemagne)
  • Groupement Medianet & Thinktank & Maviance  (Tunisie);
  • MediaDiffusion (Tunisie) ;
  • Groupement VFS Global Tunisia SARL, VFS Global Services Pvt Ltd, Numeryx Tunisie, VF Worldwide Holding Limited (Tunisie);
  • Groupement Addinn & Aira & ELM (France) ;
  • EY (Tunisie).

Aucune nouvelle date n’a encore été annoncée pour le lancement d’un nouvel appel d’offres, ce qui risque de retarder la mise en service de la plateforme e-Visa, initialement espérée pour 2025.

Pour l’heure, les voyageurs soumis à l’obligation de visa et souhaitant entrer en Tunisie doivent continuer à passer par les procédures classiques via les consulats et ambassades du pays.

I. B.

L’article La Tunisie annonce un retard dans le lancement du visa électronique est apparu en premier sur Kapitalis.

La Tunisie veut porter le taux d’investissement de 16 à 24% du PIB  

Hatem Soussi, directeur central de l’Agence de promotion des investissements étrangers (Fipa), a déclaré que la Tunisie est tenue d’attirer les investissements directs étrangers (IDE) à raison de 4 milliards de dinars par an dans le cadre du nouveau plan de développement 2026/2030. Mais quand on sait que notre pas «n’a attiré que» 2,9 milliards de dinars d’IDE en 2024, on mesure l’ampleur du défi.  

Dans une déclaration à l’Agence Tunis Afrique Presse (Tap), vendredi 29 juillet 2025, Soussi a souligné que le pays est également appelé à améliorer le taux d’investissement de 16% du PIB actuellement à 24-25%, dans le nouveau plan de développement, soit le faire revenir à ce qu’il était sous le règne de Ben Ali entre 1990 et 2010, devrions-nous rappeler à ceux qui n’aiment pas regarder en arrière.

Comment réaliser ce taux relativement élevé eu égard les capacités actuelles de l’économie tunisienne ? Réponse de M. Soussi dans son entretien avec la Tap: en adoptant une série de réformes et en les accélérant, en s’appuyant sur la dynamisation de l’investissement public, qui est conçu pour être une locomotive pour l’investissement privé (local et étranger).

Ces réformes impliquent également l’accélération des programmes de numérisation et du développement des infrastructures, sachant que ces domaines connaîtront un changement qualitatif dans le nouveau plan.

M. Soussi souligne aussi la nécessité d’encourager les entreprises tunisiennes à internationaliser leurs activités, à s’intégrer aux chaînes de valeur de production et à se rapprocher de leurs clients. Celles-ci peuvent ouvrir des succursales à l’étranger et être davantage cotées en bourse, ce qui, selon lui, contribuera à l’attractivité de la Tunisie en matière d’investissement et encouragera davantage les investisseurs étrangers à s’installer en Tunisie.

Évoquant les résultats des investissements étrangers en Tunisie au cours du premier semestre 2025, Soussi les a jugés «bons et encourageants», d’autant plus qu’environ 50 % des objectifs fixés pour l’ensemble de l’année en cours (3 400 millions de dinars) ont été atteints.

La Tunisie a attiré des investissements étrangers d’une valeur de 1 650,3 millions de dinars tunisien  (MDT) au cours du 1er semestre de cette année, contre 1 366 MDT au cours de la même période en 2024, soit une augmentation de 20,8 %.

Le responsable s’attend à ce que le rythme des investissements s’accélère au cours des 3e et 4e trimestres de cette année, ce qui, selon lui, permettra d’atteindre les objectifs fixés.

Les résultats des flux d’investissements étrangers vers la Tunisie au cours du 1er semestre 2025 ont montré que les IDE ont augmenté de 21,3%, atteignant 1 640,5 MDT à la fin du mois de juin de cette année, contre 1 352,4 MDT à la fin des 6 premiers mois de l’année dernière.

À l’inverse, les investissements de portefeuille (en bourse) ont diminué de 28,3 %, passant de 13,6 MDT à 9,7 MDT entre juin 2024 et 2025. Cette baisse, Soussi l’attribue à l’absence de nouvelles introductions en bourse ou d’augmentations de capital significatives dans les sociétés cotées, susceptibles d’inciter les investisseurs étrangers à acquérir des actions.

Zoom sur les secteurs porteurs

Par ailleurs, Soussi a indiqué que le secteur industriel, notamment les industries manufacturières, a attiré des IDE d’un montant de 1 031,3 MDT à fin juin 2025, contre 838,9 MDT au cours de la même période en 2024, soit une augmentation d’environ 200 MDT. Cette augmentation est significative, notamment dans les secteurs prometteurs à forte valeur ajoutée, tels que les composants automobiles et aéronautiques, révélant que les entreprises étrangères opérant dans ce secteur ont entrepris des expansions importantes.

Soussi a également révélé qu’à la lumière de la demande mondiale croissante de fabrication d’avions, les entreprises étrangères opérant dans les composants aéronautiques ont demandé aux autorités tunisiennes d’agrandir la zone industrielle d’El Mghira (gouvernorat de Ben Arous) pour répondre à la demande croissante.

Le responsable de la Fipa a également évoqué la reprise en cours du secteur du textile et de l’habillement, qui a su sortir de la crise de ces dernières années en misant sur une production de qualité et en réalisant des petites commandes à forte valeur ajoutée, grâce à la compétence de sa main-d’œuvre et à sa proximité géographique avec les principaux fournisseurs et clients européens.

Le secteur de l’énergie a réussi à attirer des investissements étrangers au cours du 1er  semestre de cette année, s’élevant à 398 MDT, contre 248,3 MDT au cours de la même période en 2024, soit une augmentation significative d’environ 60%.

Selon Soussi, cette croissance est attribuée à l’augmentation significative des projets d’énergie renouvelable, car des contrats ont été signés pour la construction de plusieurs centrales électriques d’énergie renouvelable par plusieurs sociétés et groupes étrangers au cours des derniers mois, et la mise en service imminente de ces projets, ce qui a donné un fort coup de pouce au secteur énergétique du pays.

Il convient de noter que la composition des IDE en Tunisie se répartit comme suit : 62,9 % pour les industries manufacturières, 24,3 % pour l’énergie, 11,6 % pour les services et 1,2 % pour l’agriculture.

I. B. (avec Tap).

L’article La Tunisie veut porter le taux d’investissement de 16 à 24% du PIB   est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Kaïs Saïed poursuit sa «révolution culturelle»

«La Tunisie avance malgré de nombreux phénomènes anormaux entravant le fonctionnement de plusieurs services publics», a affirmé le président de la République, Kaïs Saïed, lors de la réunion du Conseil des ministres, vendredi 29 août 2025, au Palais de Carthage, ajoutant que la conscience du peuple tunisien et sa compréhension de ce qui se passe sauront contredire quiconque cherche à semer le doute et le désespoir.

Le chef de l’Etat a également souligné que les choix du peuple trouveront leur voie d’application malgré les complots ourdis par les conspirateurs, expliquant que de nombreux phénomènes et pratiques sont anormaux, dont les auteurs et leurs objectifs sont démasqués. La plus grande soupape de sécurité reste la conscience du peuple tunisien et sa ferme volonté d’affronter toutes sortes de défis pour imposer ses choix, a expliqué le chef de l’Etat, en réitérant que l’Etat social n’est pas seulement un slogan, et qu’il ne sera pas réalisé dans un seul secteur, mais dans tous les secteurs.

Ceux qui sont au chômage depuis longtemps verront tous les obstacles levés jusqu’à ce qu’ils obtiennent leurs droits légitimes à un emploi décent, a martelé Saïed, ajoutant que les détenteurs de diplôme qui sont animés d’un esprit de combat, verront les horizons s’ouvrir bientôt devant eux pour satisfaire leurs attentes.

Evoquant ensuite les circuits de distribution qui sont, selon lui, les principaux responsables de la hausse des prix dont se plaignent les citoyens, Saïed a affirmé qu’«une nouvelle approche» leur sera appliquée, car les anciennes n’ont pas conduit à des résultats tangibles en adéquation avec le pouvoir d’achat des citoyens. Selon lui, cette nouvelle approche, dont il n’a pas explicité les tenants et les aboutissants, mettra définitivement fin à la spéculation, aux monopoles et aux pratiques des lobbies qui ont infiltré les rouages de nombreuses institutions publiques et qui ont été démasqués.

«Ces personnes ne resteront pas impunies, car le droit du citoyen à la dignité et à la justice est un droit sacré qui ne peut être bafoué par les corrompus et ceux qui les soutiennent et se mettent à leur service», a encore menacé Saïed.

Last but not least, le président de la république a appelé les membres du gouvernement à garantir toutes les conditions nécessaires à la réussite de la rentrée scolaire et universitaire qui approche.  

Cela nécessite de redoubler d’efforts pour fournir les manuels et les fournitures scolaires à temps, de contrôler leur qualité, de sécuriser et d’entretenir les écoles, collèges, lycées et établissements universitaires, et d’assurer un transport rigoureux des élèves et des étudiants.

La révolution législative seule n’est pas suffisante, elle doit être accompagnée d’une révolution administrative couronnée par une révolution culturelle, a conclu le chef de l’Etat, en avertissant qu’il n’y aura pas de retour au passé, laissant entendre que le processus de «libération nationale» qu’il a mis en route par la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021 est irréversible et définitif. «On gagne par la force de la loi quand elle est juste», a-t-il conclu.

I. B.

L’article Tunisie | Kaïs Saïed poursuit sa «révolution culturelle» est apparu en premier sur Kapitalis.

❌