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Hiroshima, 80 ans après : une mémoire vivante contre l’arme nucléaire

*Cet article fait partie d’une série de publications dans le cadre de notre voyage au Japon à l’occasion de la TICAD 9

Quatre-vingts ans après la tragédie d’Hiroshima, la ville reste un symbole universel de la lutte contre l’armement nucléaire. Dans le cadre de notre voyage au Japon, nous avons eu l’opportunité de découvrir de près cette cité marquée à jamais par l’histoire et engagée dans un combat de mémoire et de paix.

La visite du Musée du Mémorial de la Paix impressionne par la force de son récit et la sobriété de sa mise en scène. Chaque salle raconte, avec une intensité bouleversante, l’horreur du 6 août 1945, mais aussi la résilience d’une population qui a choisi de transformer sa douleur en un message universel. Objets personnels calcinés, témoignages écrits et images d’archives rappellent sans cesse la nécessité d’empêcher qu’un tel drame ne se reproduise.

Au-delà des archives et des objets exposés, nous avons eu le privilège rare de rencontrer l’un des derniers hibakusha, survivant de la bombe atomique encore en vie. Son visage, marqué par le temps mais illuminé par une force intérieure, incarne à lui seul l’histoire de toute une génération.

Il nous a confié ses souvenirs de cette lourde période post bombardement nucléaire. Le survivant nous a parlé des stigmates laissés par la bombe : les cicatrices physiques, mais aussi la douleur de l’exclusion sociale que les hibakusha ont longtemps subie, perçus comme des porteurs de maladie incurable. Pourtant, au fil des décennies, il a choisi de témoigner inlassablement dans les écoles, les forums internationaux et devant les jeunes générations, pour que la mémoire ne s’efface pas.

KUNIHIKO SAKUMA, rescapé du bombardement nucléaire de 45 – Hiroshima

Ce témoignage nous a profondément marqué, car il illustre que la mémoire d’Hiroshima dépasse largement les frontières du Japon. Les leçons de cette ville résonnent pour le monde entier : elles rappellent que la guerre et les armes de destruction massive laissent des cicatrices qui traversent les générations.

À travers son engagement, le survivant incarne une forme de résistance pacifique, où la transmission du souvenir devient un acte de prévention. Sa présence parmi nous souligne que la lutte contre la prolifération nucléaire est avant tout une responsabilité collective, un appel à la vigilance et à l’action pour toutes les nations, y compris celles qui, comme la Tunisie, aspirent à promouvoir la paix et le développement sans compromis sur la sécurité humaine.

Aujourd’hui, Hiroshima n’est pas seulement une ville du souvenir, mais aussi une capitale mondiale de la paix. Ses dirigeants, ses associations et ses citoyens portent un plaidoyer constant dans les forums internationaux, rappelant que la dissuasion nucléaire ne saurait constituer une garantie de sécurité. Le message porté par ce survivant et tant d’autres hibakusha résonne comme un avertissement à l’humanité : le monde n’a pas le droit d’oublier et doit œuvrer à un désarmement réel et universel.

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