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Bassem Ennaifar:  » Tunisair, vers un emprunt obligataire pour assurer la continuité »

Dans un article publié chez nos confrères de Managers, l’analyste financier Bassem Ennaifar évoque le bilan de Tunisair, qui montre une perte de 266 millions de dinars tunisiens (MDT) en 2021 et un emprunt obligataire en vue.

Il a également souligné la convocation de  ses actionnaires à une double Assemblée générale ordinaire (AGO) et extraordinaire (AGE) qui se tiendra le mercredi 10 septembre 2025, au siège social de la compagnie. Ces réunions porteront principalement sur l’approbation des états financiers de l’exercice 2021.

Toujours selon son analyse, pour l’année 2021, Tunisair a enregistré une perte nette de 265,998 millions de dinars tunisiens (Mtnd), après modifications comptables. Ce résultat, bien que déficitaire, est toutefois meilleur que les prévisions du dernier rapport sur les entreprises publiques, qui anticipaient une perte de 413,5 Mtnd pour l’exercice 2021. Cette performance reste néanmoins préoccupante puisque les pertes cumulées au 31 décembre 2021 s’élèvent à 1 813,389 Mtnd, traduisant un déséquilibre majeur dans les comptes de la compagnie.

Un autre point clé à l’ordre du jour est la proposition du conseil d’administration d’émettre un emprunt obligataire sans appel public à l’épargne, d’un montant total de 150 Mtnd. Ce financement sera utilisé pour améliorer la trésorerie de la compagnie, réduire sa dépendance aux financements bancaires et soutenir la poursuite de ses activités. Le conseil disposera d’un délai maximal de 12 mois à compter du 10 septembre 2025 pour procéder à cette émission, en une ou plusieurs tranches, avec la possibilité de fixer les modalités et conditions.

L’Assemblée générale extraordinaire (AGE) se prononcera, quant à elle, sur la continuité de l’exploitation de Tunisair en application de l’article 388 du Code des sociétés commerciales.

Enfin, si l’émission de cet emprunt obligataire représente un signe positif, elle ne suffit pas à assurer la stabilité financière de Tunisair. Compte tenu des pertes cumulées dépassant 1,8 milliard de dinars dans les capitaux propres, une recapitalisation importante est indispensable pour garantir la viabilité et la pérennité de la compagnie aérienne tunisienne.

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Formation paramédicale : levée de l’interdiction sur les établissements privés

Un conseil ministériel restreint s’est tenu mercredi 27 août sous la présidence de la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, afin d’examiner le dossier de la formation paramédicale dans les établissements privés d’enseignement supérieur.

Lors de cette réunion, le conseil a décrété une série de mesures, dont l’abrogation des décisions prises lors des séances de travail ministérielles du 5 mai 2011 et du 7 juin 2012, lesquelles suspendaient l’octroi des agréments pour la création de nouveaux établissements privés dans le domaine paramédical. En conséquence, le conseil a décidé de rétablir la procédure d’agrément pour créer de nouveaux établissements privés d’enseignement supérieur paramédical.

Pour ce faire, il a ordonné la mise en œuvre de plusieurs mesures, telles que la révision du cahier des charges relatif à la création de ces établissements et la détermination de leur capacité d’accueil maximale, toutes spécialités confondues, en fonction de la disponibilité des stages, du corps enseignant et des besoins nationaux. Le conseil a également exigé l’établissement d’une grille de critères d’admission des étudiants dans le secteur privé, prenant en considération leurs résultats et le type de baccalauréat, ainsi que la passation d’un test psychotechnique. Il a aussi demandé la mise à disposition du secteur privé d’une cartographie précise des créations autorisées, par spécialité.

Le conseil a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de garantir une formation de haute qualité, exigeant un niveau minimum requis pour les étudiants, ainsi que la modernité et la pertinence des programmes. Dans cette optique, il a recommandé d’intégrer la simulation, les technologies modernes et les langues étrangères dans les cursus, afin de se conformer aux normes nationales et internationales et de répondre aux besoins du marché de l’emploi. Il a également appelé à fournir un nombre suffisant de stages de qualité, des enseignants et encadrants expérimentés et compétents, ainsi que des infrastructures d’enseignement et de formation adaptées.

Le conseil a aussi recommandé de multiplier les visites d’inspection dans les établissements privés tout au long de l’année par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de prendre les mesures appropriées pour réglementer et renforcer le contrôle du système d’enseignement supérieur privé paramédical, y compris l’obtention obligatoire de l’homologation pour les spécialités proposées. Enfin, le conseil a souligné l’impératif de mettre en place un système d’assurance qualité au sein de ces établissements et de former une commission technique composée de représentants des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur. Cette commission ad hoc aura pour mission de réviser le cahier des charges, d’établir la nomenclature nationale des spécialités et de recenser les mesures nécessaires au renforcement du contrôle du secteur.

Prenant la parole, la cheffe du gouvernement a souligné l’importance du secteur paramédical, vital pour la Tunisie, et son rôle essentiel dans le développement du système de santé. Elle a salué les compétences et les cadres qualifiés formés dans ce domaine, mettant en avant leurs réalisations et leurs exploits, tant dans les secteurs public que privé, aux niveaux national et international. Elle a ajouté que ces indicateurs positifs constituaient une motivation forte pour soutenir ces compétences et leur offrir les meilleures conditions de réussite.

Évoquant le droit à la santé, la cheffe du gouvernement a souligné la nécessité de garantir une formation de qualité dans toutes les spécialités de santé et de faciliter l’accès aux soins dans les secteurs public et privé. Elle a insisté sur l’importance de programmes de formation intégrant les technologies modernes pour promouvoir la performance et l’efficacité du secteur de la santé.

Pour conclure, le conseil est revenu sur les indicateurs ayant justifié la révision de la politique de formation paramédicale dans le privé. Il s’agit principalement de répondre aux besoins pressants du marché local de l’emploi, face aux pénuries observées dans les directions régionales de la santé, notamment pour les sciences infirmières. Il s’agit également de répondre à une demande internationale sans cesse croissante en cadres paramédicaux, comme en attestent les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé.

Avec TAP

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Un partenariat numérique entre les douanes tunisienne et coréenne

Un procès-verbal de réunion relatif à l’instauration d’un système électronique intégré d’origine a été signé le mercredi 27 août 2025, au siège de la Direction générale des douanes tunisiennes.

Ce projet, mené en partenariat entre la douane tunisienne et son homologue sud-coréenne, s’inscrit dans le cadre des efforts de numérisation des procédures douanières et de renforcement de la coopération internationale.

La cérémonie de signature a réuni le directeur général des douanes tunisiennes et le directeur général du Bureau des affaires internationales de la douane coréenne, en présence d’une délégation sud-coréenne et de plusieurs responsables tunisiens.

Ainsi, le nouveau système électronique devrait permettre de gérer de manière dématérialisée les règles d’origine dans le cadre des accords de libre-échange, facilitant ainsi leur application tant pour les opérateurs économiques que pour l’administration douanière tunisienne.

Dans ce cadre, le procès-verbal signé énonce une série d’engagements réciproques visant à assurer la réussite des différentes étapes de la mise en œuvre du système.

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Sarra Zaafrani Zenzri à Fathi Zouhair Nouri : non aux diktats extérieurs

Fathi Zouhair Nouri, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a été reçu au Palais du gouvernement à La Kasbah par la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri. Il est venu lui remettre le Rapport annuel de l’Institut d’émission au titre de l’année 2024.

Lors de cette réunion, Mme Zenzri a salué les résultats enregistrés par la Banque centrale, tout particulièrement en matière de maîtrise de l’inflation, du taux de change et des réserves de devises, trois indicateurs qui nécessitent de miser davantage sur la politique du compter-sur-soi, renseigne un communiqué de la présidence du gouvernement.

 

Sarra Zaafrani Zenzri s’entretenant avec Fathi Zouhair Nouri au Palais du gouvernement     

 

Rôle central de la BCT

La cheffe du gouvernement a appelé à redoubler d’efforts en vue de concilier le double impératif de la croissance économique et de la justice sociale, tout en confortant les piliers de l’État social.

La rencontre a également été l’occasion de réaffirmer le rôle-clé joué par l’Institut d’émission en matière de soutien aux efforts de l’État dans les domaines monétaire et économique.

Par ailleurs, Mme Zenzri a saisi le moment pour mettre l’accent sur la nécessité de ne pas se soumettre aux diktats extérieurs, et ce, conformément aux instructions du président de la République, Kaïs Saïed, se félicitant, à ce propos, du rôle de la Banque centrale en tant qu’établissement public essentiel dans la mise en œuvre des politiques publiques de l’État conformément aux choix émanant de la volonté du peuple.

Nécessité d’une concertation étroite…

Justement, Fathi Zouhair Nouri mettra en exergue l’importance de la concertation étroite entre le gouvernement et la Banque centrale dans le domaine de la politique économique de l’État au service de l’intérêt supérieur de la Tunisie.

Il a ajouté que la Tunisie a poursuivi ses efforts pour atteindre la stabilité macroéconomique et est parvenue à améliorer le taux de croissance économique, à contrôler l’inflation et les réserves de devises, et à maintenir la valeur du dinar tunisien.

En matière de politique monétaire, le patron de la Banque centrale a tenu à préciser que malgré les « progrès palpables » dans la trajectoire descendante de l’inflation, le taux d’intérêt directeur a été réduit de 50 points de base le 26 mars 2025.

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Lutte contre l’évasion fiscale : un potentiel de 700 milliards pour l’Afrique

Lors de son intervention à la 5e Conférence africaine sur la dette et le développement (AfroDAD 5), Dr Patrick Ndzana Olomo, Director, Economic Development Integration and Trade and Head of Economic Policy and Sustainable Development, African Union Commission, a appelé les pays africains à faire de la prochaine décennie une période décisive pour accélérer la transformation productive du continent.

Selon lui, l’Afrique doit investir massivement dans ses infrastructures, son capital humain et la transparence fiscale afin de créer un modèle de développement fondé sur la valeur ajoutée locale plutôt que sur l’exportation brute de ses ressources naturelles.

Avec une population estimée à 1,4 milliard d’habitants aujourd’hui et qui devrait atteindre 2,7 milliards d’ici vingt ans, le continent deviendra l’un des pôles démographiques et économiques les plus dynamiques au monde. « Nous devons être en mesure de produire les biens destinés à nos propres marchés et industrialiser l’Afrique », a insisté Dr Olomo.

Pour lui, l’enjeu est double : répondre à la demande intérieure croissante et positionner l’Afrique comme un acteur crédible de l’économie mondiale.

Sur le plan fiscal, il a rappelé que l’aide publique au développement (APD) est en net recul, ce qui oblige les pays africains à mobiliser davantage de ressources internes.

La lutte contre l’évasion fiscale, la corruption et les flux financiers illicites pourrait générer près de 700 milliards de dollars, une somme indispensable pour financer les secteurs productifs. « Le continent se place aujourd’hui à l’avant-garde de la réforme fiscale internationale, mais il ne faut pas négliger la fiscalité domestique », a-t-il ajouté, citant le travail mené avec des organisations comme Tax Justice Network et le Forum africain sur la fiscalité  – African Tax Administration Forum (ATAF).

Enfin, Dr Olomo a souligné que l’Afrique devait parler d’une seule voix dans les instances internationales, notamment au sein du G20, afin d’affirmer ses priorités et peser dans la réforme de l’architecture financière mondiale. « L’Afrique n’a pas besoin de priorités importées. Elle doit définir les siennes et agir en leader dans la régulation internationale », a-t-il conclu.

Notre envoyée spéciale à Accra, Amani Mejri

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Textile : exportations en hausse de 2,61% sur cinq mois

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a annoncé mercredi à Ksar Hellal, dans le gouvernorat de Monastir, que les exportations du secteur textile ont progressé de 2,61% au cours des cinq premiers mois de 2025 par rapport à la même période en 2024, atteignant une valeur de 3 942 millions de dinars, soit environ 1 178 millions d’euros.

Lors de l’ouverture du séminaire intitulé « Réalité et perspectives du secteur du textile en Tunisie », il a indiqué que les prévisions tablent sur une croissance d’environ 2% des exportations du secteur à la fin de l’année 2025, avec un montant total attendu de 9 365 millions de dinars.

Malgré ces résultats positifs, le secteur fait face à plusieurs défis, notamment une concurrence internationale intense, la hausse des coûts du fret maritime, la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs européens ainsi que les nouvelles orientations stratégiques du marché européen à l’horizon 2030. Ces dernières incluent notamment de nouvelles taxes visant à limiter les émissions de carbone des produits exportés, la montée des coûts de l’énergie, de l’eau et des matières premières, ainsi que la complexité des procédures administratives.

Le ministre a insisté sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre d’un plan stratégique pour répondre aux exigences des marchés mondiaux, favoriser l’investissement et l’innovation, développer les compétences humaines, et adopter des technologies modernes et durables, telles que l’industrie propre et la réduction des émissions carbone.
Il a également évoqué la deuxième phase du « Programme global pour le textile et l’habillement » (GTEX-MENATEX), qui s’étend sur la période 2024-2027, financée à hauteur de 2 millions de dollars dans le cadre de la coopération tuniso-suisse et tuniso-suédoise. Ce programme bénéficiera à 33 entreprises actives dans le textile, l’habillement et les structures de soutien au secteur.

Par ailleurs, dans le cadre du projet de promotion des importations en provenance des pays en développement (CBI), 18 entreprises du secteur et leurs partenaires bénéficieront d’un financement total de 1,8 million d’euros, dans le cadre de la coopération tuniso-néerlandaise sur la période 2023-2026.

Le ministre a précisé que le total des financements extérieurs accordés au secteur textile s’élève à 12,5 millions de dinars sous forme de dons.

Le secteur textile, deuxième secteur exportateur du pays, emploie près de 160 000 personnes dans environ 1 600 entreprises, dont 85% sont entièrement exportatrices. Ses exportations annuelles atteignent près de 10 milliards de dinars.

Avec TAP

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La 5e Conférence africaine sur la dette et le développement affirme que le monde doit à l’Afrique

La 5e Conférence africaine sur la dette et le développement “AfroDAD 5“, qui se déroule au Ghana, a placé au centre des débats la refonte de l’architecture financière mondiale et la reconnaissance de la justice réparatrice en faveur du continent africain.

Tout d’abord, les intervenants ont affirmé que l’Afrique ne devait pas au monde, mais au contraire c’est le monde qui avait une dette envers l’Afrique.

Barbara Kalima Phiri, présidente du Conseil d’administration d’AfroDAD, a insisté sur le fait que le thème de la rencontre, à savoir « La crise de la dette africaine, les réparations et la justice réparatrice », représente un appel à l’action et non un simple slogan. Elle a rappelé les séquelles profondes laissées par la traite transatlantique, le pillage colonial et le système économique actuel jugé extractif.

Selon elle, les réparations ne doivent pas se limiter à une compensation financière mais inclure vérité, devoir et justice.

Lire aussi: Dette africaine : 22 pays au bord du gouffre, l’ombre persistante du colonialisme

Il faut justement rappeler que la dette publique est passée de 1 800 milliards de dollars en 2022 à 2 140 milliards en 2023. Le service total de la dette devrait atteindre 165 milliards de dollars en 2024, contre 61 milliards en 2010 ; le ratio dette/PIB a quant à lui bondi à 66,7 % en 2023.

Pour Kalima Phiri, ce « système international truqué » empêche la prospérité en Afrique, et la justice réparatrice doit se traduire par des systèmes équitables et inclusifs. En ce sens, elle a appelé les pays africains à devenir « faiseurs de règles » et non « preneurs de règles ».

Notre envoyée spéciale à Accra, Amani Mejri

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L’ONAT dévoile la liste des candidats au bâtonnat

L’Ordre national des avocats  ONAT a publié ce mercredi, sur sa page officielle, la liste des candidats au poste de bâtonnier pour le mandat 2025-2028. Après examen des dossiers et le retrait d’un candidat, la liste finale comprend huit noms. Par ailleurs, l’Ordre a également dévoilé la liste des 42 candidats en lice pour le Conseil de l’Ordre, dont huit femmes avocates.

Le bâtonnier sortant, Hatem Mziou, avait indiqué mardi à la TAP que neuf candidatures avaient été reçues pour le bâtonnat, dont une féminine, ainsi que 42 candidatures pour le Conseil de l’Ordre. Les huit candidats retenus pour le bâtonnat sont : Hassene Toukabri, Mohamed Hedfi, Najla Triki, Nidhal Kraiem, Mohamed Mahjoub, Badreddine Mhiri, Abderraouf Ayadi et Boubaker Bethabet. L’Ordre a précisé que l’avocat Abdelouahed Chetioui a officiellement retiré sa candidature par écrit.

Les élections du bâtonnier et des membres du Conseil de l’Ordre se tiendront lors du congrès professionnel, les 12 et 13 septembre prochains, à la Cité de la culture. L’assemblée générale ordinaire aura lieu le 12 septembre 2025 à 15h00, et en cas d’absence de quorum, elle sera maintenue à 16h00, quel que soit le nombre de participants, toujours à la Cité de la culture, avenue Mohamed V à Tunis.

Le 13 septembre 2025, l’assemblée générale élective se déroulera à partir de 8h00, toujours à la Cité de la culture, et sera dédiée à l’élection du bâtonnier ainsi que des membres du Conseil de l’Ordre national des avocats.

 

Avec TAP

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Soutien financier renforcé : 150 PME restructurées grâce à une ligne de crédit dédiée

Lors de sa dernière session, la commission de pilotage de la ligne de crédit dédiée à la restructuration financière des petites et moyennes entreprises (PME) a validé un financement d’environ 9,5 millions de dinars pour une entreprise industrielle spécialisée dans les industries alimentaires. Cette société valorise les déchets issus des moulins à huile en extrayant de l’huile des noyaux d’olive et en produisant des combustibles biologiques destinés principalement à l’export.

Sous la supervision de la ministre de l’Industrie Fatma Thabet Chiboub et en présence de représentants des principales institutions financières et ministérielles, la commission a aussi étudié les dossiers de trois autres entreprises, dont deux évoluent dans le secteur des matériaux de construction. Les rapports présentés ont démontré que ces entreprises ont réussi à surmonter leurs difficultés financières et sociales grâce à l’appui de la ligne de crédit, avec une demande de prolongement de certains programmes de restructuration.

Depuis son lancement, cette ligne de crédit a soutenu la restructuration de 150 PME, avec un engagement global de l’État de près de 331 millions de dinars. Ce mécanisme vise à accompagner les entreprises dans la gestion des difficultés conjoncturelles, assurer leur pérennité et préserver les emplois.

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Bizerte : Plus de 4 MDT pour moderniser l’hôpital local à Sejnane

Bizerte a mobilisé plus de 4 millions de dinars pour renforcer les capacités opérationnelles de l’hôpital local de Sejnane, a annoncé jeudi Salem Ben Yaacoub, président du Conseil régional de la santé et gouverneur de Bizerte.

Lors d’une séance de travail sectorielle tenue au siège du gouvernorat, il a précisé qu’une enveloppe d’environ 3,6 millions de dinars est destinée à la construction du service des urgences, dont les travaux affichent un taux d’avancement supérieur à 35%.

Par ailleurs, un budget de plus de 300 000 dinars a été alloué à l’aménagement de salles de garde pour le personnel médical et paramédical, ainsi qu’à l’aménagement de locaux de stérilisation et de buanderie, en plus de diverses améliorations destinées aux patients.

D’autres interventions régulières visent également à optimiser les infrastructures et la qualité des services offerts par le centre d’hémodialyse.

La réunion a aussi permis de faire le point sur le suivi des projets et programmes de santé publique dans la région, notamment le projet d’installation d’une grande station d’épuration à Sejnane, avec un budget préliminaire avoisinant les 35 millions de dinars.

Enfin, il a été décidé de faire appel à un bureau d’études spécialisé pour concevoir une station de traitement des eaux usées de l’hôpital, afin de renforcer la protection de l’environnement et la santé publique dans la région.

Avec TAP

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Appel à candidatures : Programme spécialiste Fulbright 2026

À l’occasion du 250e anniversaire de l’indépendance des États-Unis en 2026, l’ambassade américaine à Tunis lance une opportunité unique pour les institutions tunisiennes : participer au programme Fulbright Specialist – Celebrating America 250. Ce programme offre aux universités, organismes gouvernementaux, ainsi qu’aux organisations culturelles et ONG la possibilité d’accueillir des experts et universitaires américains de renom pour des échanges de courte durée, allant de deux à six semaines, tout au long de l’année 2026.

Les institutions intéressées sont invitées à soumettre des projets qui mettent en lumière l’histoire des États-Unis, leurs institutions, leur leadership économique et entrepreneurial, ainsi que l’excellence américaine en matière d’éducation et d’engagement international. Les propositions doivent s’inscrire dans le cadre du demi-quincentenaire, en valorisant les 250 années d’histoire, de traditions démocratiques, de réalisations et de valeurs partagées des États-Unis. L’objectif du programme est de renforcer la compréhension mutuelle, de stimuler des partenariats durables entre les institutions tunisiennes et américaines, et d’aborder ensemble des défis contemporains.

Modalités de candidature :

Les propositions doivent être déposées avant le 21 septembre 2025 via le portail en ligne World Learning. Elles doivent présenter des résultats clairs, un calendrier précis, des besoins spécifiques en compétences, ainsi qu’un plan détaillé concernant le partage des coûts.
Les institutions intéressées doivent soumettre des propositions via le portail World Learning : https://worldlearning-community.force.com/FSPHost.

Les propositions concurrentielles présenteront des résultats clairs, un calendrier de projet solide, des exigences spécifiques en matière de compétences et des modalités détaillées de partage des coûts.

Portée du programme

Les institutions hôtes participantes peuvent proposer des projets dans divers domaines, notamment : études et histoire américaines ; sciences politiques ; politique étrangère et leadership mondial des États-Unis ; droit constitutionnel ; études sur l’éducation et le leadership ; économie et affaires ; préservation du patrimoine culturel ; et dialogue interculturel sur les valeurs américaines et leur impact mondial.

Les spécialistes Fulbright peuvent soutenir les institutions par le biais d’activités telles que :

Organisation d’ateliers sur mesure
Conseil en matière de développement du corps enseignant ou de la main-d’œuvre
Élaboration de programmes et de matériel d’enseignement ou de formation
Enseignement au niveau universitaire
Conduite d’évaluations des besoins ou des évaluations

Détails du programme :

Les échanges dureront entre 14 et 42 jours et devront avoir lieu entre le 1er janvier et le 31 décembre 2026.
Les propositions doivent comprendre au moins une conférence publique ou un événement commémorant les 250 ans d’histoire de l’Amérique.

Les institutions sont encouragées à concevoir des projets qui reflètent leurs besoins et priorités spécifiques.

Le programme permet des projets à visites multiples, avec jusqu’à trois visites par le même spécialiste dans un délai d’un an, sous réserve d’approbation.

Financement :

Le Département d’État américain fournit des billets d’avion internationaux, des prestations de santé et des honoraires quotidiens aux spécialistes Fulbright participants. Les institutions hôtes sont censées fournir l’hébergement, les repas et le transport dans le pays.

Contact :
Pour toute question, veuillez contacter : TunisExchangesHelp@state.gov

Pour plus d’informations sur le programme, veuillez visiter : https://tn.usembassy.gov/the-fulbright-specialist-program-celebrating-america-250-2/

D’après communiqué

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Dette africaine : 22 pays au bord du gouffre, l’ombre persistante du colonialisme

Plus de 22 pays africains sont aujourd’hui en situation de détresse ou de forte détresse liée à la dette, selon les chiffres présentés par le Dr Liliane Umubyeyi, fondatrice et PDG de l’Africa Futures Lab, lors de la 5ᵉ Conférence africaine sur la dette et le développement. Elle a averti que la tendance à « passer à autre chose » après la colonisation est une erreur dangereuse qui empêche de voir comment les logiques coloniales et néocoloniales continuent d’alimenter les injustices actuelles.

Par notre envoyée spéciale au Ghana, Amani Mejri

Dans son intervention, le Dr Umubyeyi a souligné que les crises contemporaines du continent – de la dette à la crise climatique – ne sont pas des « maladies » en elles-mêmes, mais des symptômes d’un système plus profond qu’elle a qualifié de « capitalisme colonial ».

Des crises héritées d’un système inégalitaire

Elle a rappelé que l’Afrique, qui contribue à moins de 4 % des émissions mondiales de carbone, subit pourtant les pires conséquences du dérèglement climatique, avec des millions de personnes menacées de pauvreté et de déplacement d’ici 2030.

Pourtant, au lieu de recevoir les réparations climatiques évaluées à 17 000 milliards de dollars, le continent reçoit essentiellement des prêts, dont 71 % des financements, l’obligeant à s’endetter davantage.

Sur le plan financier, les inégalités persistent également : certains pays africains empruntent à des taux allant jusqu’à 9,8 %, contre 0,8 % pour des pays riches comme l’Allemagne. De plus, au sein des institutions internationales, la voix d’un citoyen britannique pèse encore 23 fois plus que celle d’une Nigériane au FMI, dénonce l’intervenante.

 

Le Dr Umubyeyi a aussi rappelé que la décolonisation, loin d’avoir réparé les injustices, a parfois aggravé la dépendance. La République démocratique du Congo, par exemple, a dû payer 200 millions de dollars à d’anciens acteurs coloniaux et rembourser une dette coloniale de 150 millions de dollars. Le Zimbabwe a hérité d’une dette de 700 millions de dollars laissée par l’administration coloniale.

 

Pour elle, la solution réside dans des réparations entendues non pas comme de simples compensations financières, mais comme un projet politique visant à déconstruire les structures de violence héritées du colonialisme et à reconstruire des systèmes équitables, respectueux de la dignité africaine. « Les réparations ne sont pas une demande ponctuelle. Elles sont un projet politique », a-t-elle insisté, appelant chercheurs, décideurs et société civile à contribuer à ce « travail inachevé» de libération du continent.

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Assurances ZITOUNA TAKAFUL confirme son élan de croissance et signe une nouvelle année de résultats solides

Dans un environnement en profonde mutation, marqué par la transformation structurelle du secteur des assurances, Assurances ZITOUNA TAKAFUL poursuit avec constance sa trajectoire ascendante, témoignant de la pertinence et de la solidité de son modèle économique.

Forte d’une gouvernance rigoureuse, d’indicateurs financiers robustes et d’un réseau commercial en constante expansion, la compagnie affirme une nouvelle fois sa capacité à conjuguer performance, innovation et résilience.

Des résultats financiers qui confirment la solidité du modèle

Durant l’année 2024, Assurances ZITOUNA TAKAFUL a enregistré des résultats particulièrement probants, avec un chiffre d’affaires de 128 millions de dinars et un résultat net combiné de 10,3 millions de dinars.

Ces performances, fruits d’une gestion rigoureuse des provisions techniques et des placements financiers, traduisent la solidité d’un pilotage aligné sur les exigences réglementaires et animé par une stratégie axée sur la pérennité et la création de valeur durable.

« Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard, mais l’aboutissement d’une stratégie cohérente, soutenue par un investissement continu dans l’humain, la technologie et l’excellence du service », déclare Makrem Ben Sassi, directeur général de la compagnie.

 

Une avancée majeure : la première distribution du surplus

L’année 2024 s’illustre également par une étape déterminante dans la vie de ZITOUNA TAKAFUL : la première distribution du surplus au bénéfice des clients éligibles marque la concrétisation tangible des principes fondateurs du Takaful, reposant sur la transparence, l’équité et le partage au profit des participants.

Un ancrage territorial renforcé

Au-delà de ses performances financières, Assurances ZITOUNA TAKAFUL consolide sa présence à travers le territoire national. Forte de 56 points de vente et d’un effectif de plus de 250 collaborateurs directs et indirects, la compagnie affirme sa volonté d’être au plus près de ses clients et partenaires. Ce maillage dense, pensé dans une logique de proximité et d’accessibilité, illustre l’engagement de la compagnie à offrir des services adaptés aux spécificités locales et aux attentes de chaque assuré.

Une transformation numérique au service de l’expérience client

Parallèlement, la compagnie accélère sa dynamique de transformation digitale. Modernisant ses processus internes et repensant l’ensemble de l’expérience client, elle déploie des solutions numériques innovantes : digitalisation des services, dématérialisation des procédures et plateformes interactives. 

Ces initiatives offrent à ses clients une relation simplifiée, fluide et personnalisée, tout en consolidant les atouts de compétitivité de la compagnie.


Dans cette même dynamique d’innovation, le lancement du nouveau produit d’assurance santé Zitouna Health Premium illustre la volonté de la compagnie d’élargir son offre avec des solutions modernes, flexibles et adaptées aux besoins évolutifs de ses assurés.

Une vision fondée sur la responsabilité et la confiance

Dans un contexte où la confiance constitue un levier stratégique, Assurances ZITOUNA TAKAFUL inscrit son action dans une vision de long terme, guidée par trois piliers essentiels : la transparence, comme gage de confiance ; la performance durable, comme moteur de croissance et la responsabilité sociétale, comme engagement envers la collectivité.

En conjuguant innovation, proximité et rigueur, Assurances ZITOUNA TAKAFUL confirme sa vocation à être un acteur de référence du secteur, au service de ses assurés et de la société dans son ensemble.

D’après communiqué

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L’UGTT condamne toute ingérence étrangère

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a fermement rejeté toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires internes de la Tunisie, en réaction à une publication d’un sénateur américain sur la plateforme « X », faisant référence à une manifestation organisée par la centrale syndicale le 21 août dernier.

Dans un communiqué signé par son secrétaire général, Noureddine Taboubi, l’UGTT a souligné que la défense de la souveraineté nationale est intrinsèquement liée à la lutte pour la démocratie, les libertés et la justice sociale. Elle a insisté sur le fait que le résultat de ce combat appartient uniquement aux Tunisiens, sans aucune influence extérieure ou intervention étrangère.

L’UGTT a également dénoncé l’usage de son nom comme prétexte à des ingérences, ciblant particulièrement le sénateur américain Joe Wilson, qu’elle accuse de liens avec des lobbies sionistes et de soutenir le blanchiment de groupes terroristes.

Avec TAP

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Les parias du pavé

La « touristicité » d’un pays est la combinaison de plusieurs paramètres permettant à la fois sa notoriété et sa position dans le développement d’une industrie des voyages d’agréments. La carte postale touristique de la Tunisie s’était longtemps inscrite dans le mouvement d’une anthropologie esthétique de la communication en tant que support-espace d’énonciation et de visibilité des atouts d’un territoire lui permettant de bénéficier d’une rente de situation grâce à sa renommée, l’aire sur laquelle il exerce son pouvoir d’attraction et, pour la Tunisie, la proximité du marché européen.

 

À l’endroit de la carte postale figuraient des paysages stéréotypés qui s’étaient fixés durablement : le bleu du ciel, l’éblouissement de la lumière, l’intensité des couleurs, la mer turquoise et ses plages de sable fin, la beauté sauvage du paysage rural, l’animation et la foule bigarrée des souks tant loués par les touristes en visite, le patrimoine ancien et prestigieux, les édifices urbains mis à profit à des fins touristiques et, par-dessus tout, l’hospitalité légendaire des habitants.

 

En revanche, l’envers de la carte postale, aujourd’hui assuré par une communication individuelle à travers les images transmises par le smartphone que l’on trouve dans toutes les poches, reproduit une réalité bien moins attractive de ces lieux de vacances.

Impiété tous azimuts !

La « touristicité » devient alors la résultante de paramètres économiques et sociaux bien moins glorieux : la dégradation du cadre de vie urbain, la détérioration des équipements publics, l’insécurité, l’accroissement de la mendicité, le manque de civisme, la propreté approximative des gens et la saleté scandaleuse des villes et de la campagne.

 

Pour un pays dont la religion fait de la propreté un acte de foi, de tels comportements à l’égard de l’environnement relèvent assurément de l’impiété.  À cela, il faut ajouter l’inquiétante prolifération des chiens errants et la menace permanente qui les guette et nous guette : le virus de la rage.

 

Les chiens, considérés comme errants, sont en fait divagants. Dans la plupart des cas, ils ont bien des propriétaires mais qui ne se considèrent pas comme tels parce que c’est le chien lui-même qui est venu chez eux, ou qu’on le leur a donné, et ils l’ont gardé sans développer de liens particuliers d’amitié ou de complicité. Souvent adopté, gardé attaché pour sa fonction utilitaire de chien de garde d’une propriété, sa disparition ne suscite aucun émoi puisqu’il peut rapidement être remplacé. Sans entrave ni domicile, n’appartenant plus à personne ou parce que le lien avec son maître est cassé, il ira grossir un groupe de chiens errants.

 

Chiens enragés !

Face à la constitution de cette forte densité canine, s’impose une situation assez complexe, due aux milieux fréquentés par ces animaux (urbain, péri-urbain et rural), à l’attitude de l’homme vis-à-vis de ces chiens et à la nature et l’importance des nuisances subies. Les chiens se répondent d’un quartier à l’autre, et leurs concerts d’aboiements ont une fâcheuse tendance à durer toute la nuit. Par leur nombre, ces chiens ne font pas qu’incommoder le sommeil des riverains, ils sont surtout les porteurs du virus de la rage qui est une maladie contagieuse et mortelle.

 

En 2013, à Tunis, un enfant de six ans est mordu par un chien enragé et meurt à l’hôpital de Bab Saâdoun. En 2015, un autre enfant de 6 ans décède de la rage après avoir été mordu au visage par un chien sur la plage. Un élève de 12 ans, ayant contractée la rage en novembre 2014, à la suite de la morsure d’un chien errant, est mort en janvier 2015. Au mois d’octobre de cette même année, un chien enragé a mordu 12 personnes à Monastir. En 2022, à Gabès, une jeune fille de 16 ans, agressée par des chiens sur le chemin de l’école, décède; et un adulte originaire de Gaâfour meurt infecté par le virus de la rage.

 

Le relevé des statistiques pour la période allant de 2021 à ce jour montre une augmentation inquiétante en Tunisie du nombre des personnes décédées, une quinzaine, mordues par des chiens enragés sans compter les cas passés inaperçus et le chiffre considérable des personnes éraflés ou griffés par des animaux suspects le plus souvent en l’absence de traitements appropriés.

 

Traversant inopinément la route pour aller voir un chien qui est en face ou courant derrière un deux-roues dont il associe le déplacement au mouvement d’une proie, le chien errant est aussi responsable d’autres accidents parfois mortels.

 

Dilution de l’engagement, de l’autorité et de la responsabilité

Or, bien qu’à l’origine d’un sinistre bilan, la rage n’a pourtant jamais été un phénomène d’envergure nationale, n’a jamais pris la proportion de crise par les trois protagonistes du dossier. C’est que l’engagement, l’autorité et la responsabilité s’en trouvent dilués. C’est l’effet témoin qui consiste en un effacement de la responsabilité individuelle au sein d’un gouvernement, chacun s’appuyant sur la présence des autres pour qu’un autre prenne la responsabilité d’agir. Plus il y aurait de témoins, moins il y aurait de réactions.

 

Pourquoi la rage prospère-t-elle en Tunisie ?

Grâce à la vaccination obligatoire des chiens, à l’application rigoureuse des mesures sanitaires et à une information régulière, précise et circonstanciée destinée à éclairer le public sur les principaux symptômes de la maladie et ses dangers, les États d’Europe, d’Amérique du Nord, du Japon et de Corée du Sud sont arrivés à éliminer de leur territoire la rage, mortelle dans 100% des cas une fois déclarée. En revanche, la maladie sévit de plus en plus en Tunisie, y prospère même dans l’indifférence générale puisqu’on se limite à compter les morts. De nombreux chiens, que la terminologie sociologique ou administrative en vigueur qualifie d’errants, d’apparence inoffensifs, deviennent subitement agressifs et mordent sans motif qui explique cette action, les personnes qu’ils trouvent à la portée de leurs dents.

 

Responsabilités

Pour montrer l’importance du champ d’action publique dans les modalités de traitement des alertes sanitaires, il est utile de souligner l’impact d’une crise dans la structuration des attributions de chacun dans l’espace institutionnel. Dans la courte liste des protagonistes engagés dans la lutte contre la prolifération et les nuisances des chiens errants figure en tête de gondole le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime qui a définitivement proscrit petits fours et mignardises lors de ses déplacements officiels.

 

Vient ensuite son collègue de la Santé, un mordu de la restauration des bains publics. Dans la mesure où il n’y a pas de traitement curatif de la rage, une fois celle-ci déclarée, l’objectif prioritaire du ministère de la Santé se limite au traitement après exposition au risque rabique. Celui-ci consiste en une vaccination qui fait apparaître une protection avant que la maladie ne se déclare. Ce traitement séro-vaccinal est réalisé dans les centres antirabiques, tel l’Institut Pasteur de Tunis, qui prendront les mesures nécessaires après évaluation du risque.

 

Enfin, la ministre de l’Environnement qui vit une existence à distance avec la nature et l’hygiène publique. Ces trois acteurs devraient, chacun dans son domaine de compétence, prendre à bras le corps la question de la persistance et la diffusion de la rage canine en Tunisie devenue un territoire d’endémie.

 

Ça tombe bien ! Ils sont tous les trois directement concernés même si dès le départ c’est le ministère de l’Agriculture qui s’est approprié la responsabilité de la lutte contre les maladies animales. La rage est appréhendée ainsi sous son versant animal et la définition des modalités de sa gestion est très fortement imprégnée par un modèle de lutte contre les maladies animales issu de l’enseignement vétérinaire.

 

Ainsi, les animaux constituent-ils son réservoir exclusif, imposant l’idée que la lutte contre la rage chez l’homme passe essentiellement par la prévention et la lutte contre la maladie chez les animaux. Le faible impact humain de la maladie au regard d’autres affections humaines peut expliquer la faible implication du ministère de la Santé.

 

Partout dans le monde, la lutte contre les maladies des animaux est une priorité et se fait grâce à l’intervention du ministère de l’Agriculture par des actions concertées, collectives, systématiques et des moyens financiers, techniques et humains. La priorité est donnée à la santé des animaux d’élevage, qui représentent une part importante de la valeur des productions agricoles et un enjeu économique important. Elle est d’abord tributaire de l’utilisation de fourrages en quantité, appropriés et concentrés de bonne qualité.

 

Quelles mesures ?

Aux ministères de l’Agriculture revient également la responsabilité de lutter contre les maladies épizootiques et d’empêcher l’apparition d’effets indésirables et nuisibles pour l’homme ou l’animal. Parmi ces maladies, il y a la rage, une zoonose majeure qui nécessite l’établissement des mesures de prévention destinées à protéger l’homme et les animaux et des mesures de lutte pour réduire l’incidence de la maladie jusqu’à son éradication totale. Cet objectif est atteint essentiellement par des campagnes de vaccination antirabique aléatoires des chiens errants et par des mesures obligatoires concernant les animaux de compagnie qui ne sauraient exclure une vigilance et une sensibilisation sur leur élevage des chiens et les chats, dits de race, leurs échanges, leur mise en vente, l’obligation des propriétaires et leur protection contre tout acte de maltraitance ou de cruauté.

Une commission interministérielle pilotée par le ministère de l’Agriculture

En Tunisie, en revanche, la problématisation du risque rage apparaît à chaque décès avant de s’étioler progressivement. Or, au vu de la gravité pour l’homme de cette crise qui n’a jamais provoqué d’alerte sanitaire encore moins suscité une politique d’envergure nationale, on s’attendait à ce que sa gestion s’impose comme un problème public, traité par une commission clairement pilotée par le ministère de l’Agriculture et qui serait rapidement le lieu d’échange interministériel où se construit la politique publique de la rage en Tunisie.

 

En général, chaque cas est censé déclencher une campagne de communication locale et nationale par les pouvoirs publics pour retrouver les personnes et les animaux ayant eu des contacts avec le chien enragé. Un numéro de téléphone spécifique serait immédiatement mis en place pour collecter des informations et répondre aux questions de la population. En cas de contact avéré, les personnes seraient envoyées à l’Institut Pasteur.

 

Quid du bien-être animal?

Par ailleurs, cette crise et les questionnements qu’elle induit ne provoquent aucun investissement médiatique ni aucune forme de sensibilisation de la collectivité aux risques sanitaires engendrés par la prolifération des chiens errants dans les rues et dans les campagnes. Quant aux pouvoirs publics, ministères et municipalités, ils n’interviennent qu’au cas par cas en l’absence de programmes spécifiques de lutte contre ce phénomène, excepté le lancement de timides et épisodiques campagnes de vaccination.

 

Il fut un temps où, en cas de confirmation de la présence du virus rabique, un ensemble de mesures de lutte était activé. Il prévoyait la mise en œuvre d’actions sévères et coercitives telles que l’abattage de tous les animaux susceptibles d’avoir côtoyé l’animal enragé. La réglementation prévoit aussi de sévères restrictions à la circulation des chiens et chats et l’abattage dans les fourrières de tous les animaux errants capturés dans la commune de découverte du cas par l’utilisation d’armes à feu ou de poison (la strychnine), des méthodes décriées car considérées inacceptables au regard du bien-être animal par l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) dont la Tunisie est membre.

 

Ce temps est révolu. Classés autrefois en Occident dans la catégorie des biens meubles, autrement dit que l’on peut tout leur faire : les vendre, les tuer, les torturer, les abandonner, les animaux avaient bénéficié, à la suite d’une lente évolution, d’une prise en compte de leur sensibilité. Dans ce domaine, 2016 a été une année de rupture par la création, en France notamment, de l’article 515-14 al. 1 du Code civil qui stipule que « les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité ».

 

D’autres pays en Amérique du Sud, Colombie et Argentine, mais également aux États-Unis, les juges sont allés beaucoup plus loin et leur ont accordé une personnalité non humaine par le biais de l’habeas corpus. Jusque-là réservée aux humains, cette « liberté fondamentale de disposer de son corps » peut être désormais invoquée par tout citoyen en défense des droits menacés des êtres vivants non humains et lui permet de s’ériger en protecteur du bonheur animalier.

 

La cruauté de l’abatage étant systématiquement dénoncée et le snobisme outrancier à posséder un chien, dit de race, que d’avoir un bâtard étant fortement ancrée chez les Tunisiens, ne reste plus que l’adoption, très répandue parmi les étrangers résidents en Tunisie, qui envoient, à grands frais, des chiens de rue en Europe et aux États-Unis à des familles d’accueil. Ne demeure alors que la stérilisation des chiens errants, ce qu’ont fait avec succès des villes touchées par ce phénomène, notamment le Mexique qui abritait la plus grande population de chiens errants d’Amérique latine, avec des estimations allant de 15 à 18 millions de chiens vivant sans/ou abandonnés par leurs propriétaires.

 

En Tunisie, des vétérinaires capables de repérer au plus tôt les animaux suspects d’être enragés, des associations ainsi que des personnes soucieuses de la santé et du bien-être des animaux, qui s’étaient portées candidats pour gérer gratuitement cette question se sont retrouvés confrontés au peu d’engagement sinon à l’indifférence des administrations communales.

 

Quel rôle doivent jouer l’Anged et le ministère de l’Environnement?

Arrive enfin le rôle du troisième protagoniste, le ministère de l’Environnement et l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged). C’est que, pour demeurer en pleine forme et se multiplier, les chiens de rue profitent largement d’une disponibilité alimentaire et trouvent largement de quoi se sustenter en profitant des dépotoirs que leur offrent les commerces et les habitants.

 

Depuis 2011, la Tunisie s’est transformée en dépotoir. Les éboueurs les plus zélés, bien qu’épaulés par les chiffonniers – collecteurs informels dévoués au ramassage sélectif des ordures -, sont dépassés par les quantités d’ordures ménagères. On a ainsi fini par apprendre à vivre au milieu des rebuts qui s’offrent à la vue de tous, à leur mode de gestion où prédomine le « tout à la rue », à leur présence non dissimulée qu’on contourne avec indifférence et pour certains avec une certaine pudeur. On a fini par s’en s’accommoder d’une réalité qui ne suscite ni haut-le-cœur ni indignation.

 

Sur les bords des routes, à chaque coin de rue, en plein centre-ville comme dans les dédales des médinas, des monceaux d’ordures jonchent le sol en permanence. Des chats affamés rappliquent à l’arrivée de chaque sac poubelle déposé trop tôt, des chiens errent parfois, la truffe en alerte, fouillant de leur nez le cloaque pestilentiel, se battent pour la possession du moindre relief, de la moindre charogne, prenant leur aise dans  les tas d’immondices éparpillées. Des containers, balisant les routes, dégueulent leur trop-plein d’ordures en dégageant une odeur nauséabonde qui s’amplifie jusqu’à vous sauter au nez.

 

Débordés par la quantité des détritus, les agents de la voirie ont pour consigne d’incinérer le soir, à ciel ouvert et en plein milieu des quartiers d’habitation, sans aucune prise en compte des effets nocifs des déchets de matières organiques et de plastiques. Au-dessus de chaque foyer incandescent flottent alors d’épaisses fumées noires irrespirables et toxiques. Chaque magma cendreux et grisâtre est appelé à se transformer au plus léger mouvement d’air en cendres volantes. Des sites, pourtant classés patrimoine mondial de l’Unesco, suscitent l’écœurement des visiteurs au vu du tas de déchets qui jonchent le sol. Venus pour profiter des paysages et des monuments, ils se retrouvent obligés de faire place nette avant de pouvoir traverser les lieux ou s’installer.

 

Au final, dans le domaine de la prolifération et de la lutte contre la rage, la politique publique qui reflète clairement l’asymétrie d’appropriation de ce problème public par les trois ministères concernés est entièrement à revoir.

Yassine Essid

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*Ce papier a été publié dans le magazine L’Économiste maghrébin il y a plusieurs mois, mais il est d’une actualité brûlante suite à la visite, le 21 août 2025, du président de la République, Kaïs Saïed, au Centre national pédagogique où il a constaté la présence d’une meute de chiens…

*Les intertitres sont de la rédaction 

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Al-Watad et le Courant populaire dénoncent les propos du sénateur américain Joe Wilson

Le Courant populaire et le Parti unifié des patriotes démocrates (Al-Watad) ont vivement condamné, mardi 26 août 2025, les récentes déclarations du sénateur américain Joe Wilson à propos de la marche organisée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) le 21 août. Les deux formations politiques y voient une ingérence inacceptable dans les affaires internes de la Tunisie.

Dans un message publié le 22 août sur la plateforme X, le sénateur républicain avait qualifié la mobilisation de l’UGTT de l’une des plus importantes manifestations de protestation en Tunisie depuis des mois, tout en évoquant une possible « syrianisation » du pays — des propos jugés menaçants et provocateurs.

Dans un communiqué diffusé ce mardi, le Courant populaire a affirmé que la souveraineté nationale, l’indépendance de la Tunisie et la liberté de son peuple sont des principes sacrés, refusant toute reproduction d’un modèle de démocratie imposée par l’OTAN « au prix du génocide et de la division », selon les termes employés.

Face à ce qu’il considère comme une tentative de pression extérieure, le Courant populaire appelle à renforcer l’unité nationale et à défendre la souveraineté du pays. Il exhorte également l’ensemble des forces politiques, au-delà de leurs différends, à rejeter toute forme d’ingérence étrangère et à tracer une ligne claire entre opposition nationale et groupes soumis à des agendas extérieurs.

De son côté, le courant démocrate patriotique unifié (tendance Mongi Rahoui) a dénoncé les déclarations du sénateur américain comme une atteinte flagrante à la souveraineté tunisienne, s’inscrivant, selon lui, dans une série de manœuvres impérialistes dirigées contre la Tunisie depuis le 25 juillet.

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À Genève, la Tunisie réaffirme son engagement contre le racisme

Intervenant mardi 26 août à Genève lors d’une table ronde de haut niveau organisée au siège du Conseil des droits de l’Homme, le représentant de la mission permanente de la Tunisie a réaffirmé l’engagement ferme de son pays à lutter contre toutes les formes de racisme, de discrimination raciale et de haine, en conformité avec les principes consacrés par la Constitution tunisienne.

Il a également rappelé que la Tunisie œuvre, dans le cadre de l’État de droit et de ses institutions, à garantir la protection de tous les résidents établis sur son territoire, en conformité avec ses lois nationales ainsi qu’avec ses engagements internationaux en matière de droits humains.

Lors de son intervention, le représentant tunisien a par ailleurs condamné avec force le crime de génocide perpétré sur une base raciste par les forces de l’entité sioniste contre le peuple palestinien, notamment dans la bande de Gaza et dans les territoires palestiniens occupés.

Dans une déclaration relayée sur sa page officielle, la mission tunisienne a dénoncé ce qu’elle a qualifié d’« agression raciste barbare », dénonçant notamment la politique de famine imposée à la population civile, les déplacements forcés, ainsi que les attaques systématiques contre les hôpitaux et le personnel médical.

La Tunisie a, à nouveau, appelé la communauté internationale à intervenir de toute urgence pour mettre un terme aux hostilités, faciliter l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire et lever le blocus injuste imposé aux territoires palestiniens.

Enfin, la mission a réitéré le soutien constant et de principe de la Tunisie au peuple palestinien, en particulier à son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’établissement d’un État indépendant sur l’ensemble du territoire palestinien, avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods.

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La loi de finances 2026 devra intégrer des mécanismes de financement innovants, assure Zenzri

Cette orientation s’inscrit dans le cadre des nouvelles priorités de l’État, notamment l’ouverture des recrutements dans la fonction publique et la mise en œuvre de réformes majeures dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation et l’enseignement supérieur, a expliqué Sarra Zaafrani Zenzri lors d’un conseil ministériel consacré au projet de loi de finances 2026.

La cheffe du gouvernement a souligné que ces mécanismes innovants visent à accompagner les transformations économiques en cours et à répondre aux pressions géopolitiques mondiales, tout en maintenant un équilibre entre la maîtrise des dépenses publiques et la stimulation de la croissance.

Elle a précisé que les mesures proposées dans le cadre de ce projet visent à concilier justice sociale et développement économique, en consolidant les fondements de l’État social. Une attention particulière sera ainsi portée aux catégories vulnérables et à faible revenu, avec l’objectif de favoriser leur intégration économique et d’améliorer leurs conditions de vie.

Un projet aligné sur le Plan de développement 2026-2030

Le projet de loi de finances 2026 s’inscrit dans la mise en œuvre des objectifs du Plan de développement quinquennal 2026-2030. Il comprend des dispositions fiscales et financières destinées à réformer en profondeur le système fiscal, afin de renforcer la justice fiscale, réduire les inégalités sociales et soutenir le pouvoir d’achat, notamment des classes moyennes et modestes.

Un accent particulier sera mis sur le soutien à l’investissement et à la compétitivité des entreprises à travers deux mesures phares : un dégrèvement fiscal sur les opérations d’acquisition, et la facilitation de l’accès au financement à des conditions avantageuses.

Vers une couverture sociale durable

Sur le plan social, le projet prévoit la diversification des sources de financement des caisses sociales dans le but d’instaurer un système de couverture sociale durable et global. Il vise également à renforcer la gouvernance du programme social Amen, à rationaliser ses interventions et à mieux cibler les bénéficiaires.

L’objectif est de proposer des solutions durables – formation, accompagnement, insertion professionnelle – en remplacement d’une logique centrée uniquement sur les aides financières.

Renforcement des secteurs essentiels : santé, éducation, transition écologique

Dans le secteur de la santé, la loi de finances 2026 prévoit de consolider le système public de santé et de garantir la sécurité sanitaire en assurant une couverture universelle des services de santé de base.

Côté éducation, les efforts porteront sur le financement de la réforme du système éducatif, avec un diagnostic approfondi, la refonte des programmes et l’aménagement d’espaces pédagogiques adaptés aux objectifs de cette réforme.

Par ailleurs, le projet soutient activement la transition énergétique et écologique, en favorisant le recours aux énergies renouvelables et en encourageant la production d’équipements de stockage d’énergie.

Intégration du secteur informel et lutte contre l’évasion fiscale

La loi de finances de 2026 prévoit également des mesures pour intégrer le secteur informel à l’économie formelle. Cela passera par un cadre juridique simplifié, la digitalisation des démarches administratives, un allègement des obligations fiscales et un meilleur accès aux services de sécurité sociale.

L’État s’engage aussi à renforcer la lutte contre l’évasion fiscale et à favoriser la transparence financière, notamment par la généralisation des paiements électroniques, afin de limiter l’usage du cash et de freiner le commerce parallèle.

Mobilisation des ressources financières de l’État

Enfin, la loi prévoit de renforcer les ressources non fiscales de l’État. Une révision de la fiscalité applicable à certains établissements publics est envisagée, dans le but d’alléger leurs charges fiscales à la lumière des difficultés structurelles qu’ils rencontrent, tout en consolidant les investissements publics.

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Plus de 27 600 touristes chinois ont visité la Tunisie (7 mois de 2025)

Quelque 27 762 touristes chinois ont visité la Tunisie entre janvier et juillet 2025, ce qui constitue une augmentation de 15,3 % par rapport à la même période en 2024, année où le pays avait accueilli environ 24 000 visiteurs, a indiqué, mardi 26 août, Anouar Chetoui, représentant de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) à Pékin.

Dans une déclaration à l’envoyée spéciale de l’agence TAP, il a souligné l’importance de mettre en place des liaisons aériennes directes pour dynamiser davantage le secteur.

Il a précisé que, malgré l’absence de vols directs, le nombre de touristes chinois en Tunisie a enregistré en juillet 2025 une hausse de 30,9 % par rapport au même mois de l’année précédente. Selon lui, ces chiffres témoignent de l’attractivité de la Tunisie parmi les destinations lointaines recherchées par les touristes chinois, aux côtés du Canada, de la France, de la Turquie, de la Jordanie et de la Suisse, confirmant l’intérêt croissant des acteurs chinois du secteur touristique pour le pays.

Évoquant le profil du touriste chinois, Chetoui, dont le bureau a été récompensé en 2024 par le prix du « Meilleur Office de Tourisme en Chine », a précisé que ces voyageurs privilégient les séjours prolongés mêlant découverte culturelle et loisirs, avec des attentes spécifiques nécessitant des expériences personnalisées.

Ainsi, les touristes chinois montrent un fort intérêt pour la visite de sites culturels tels que Carthage, mais également pour les plages et hôtels de Hammamet. Les destinations de Kairouan et Sidi Bou Saïd sont également très prisées.

Le désert attire particulièrement les visiteurs, qui apprécient les balades à dos de chameau, les circuits en 4×4, la gastronomie locale, la détente et l’artisanat tunisien.

La Tunisie séduit le touriste chinois grâce à sa richesse historique et culturelle, sa beauté naturelle, la diversité de ses sites touristiques, notamment dans le désert, et la qualité de son accueil et de ses services touristiques.

Chetoui a rappelé la nécessité d’établir une ligne aérienne directe entre Tunis et Pékin. Actuellement, les touristes chinois doivent passer par d’autres destinations, via le Moyen-Orient, la Turquie ou l’Égypte, ce qui freine le développement du tourisme vers la Tunisie.

Les visiteurs chinois apprécient également les produits traditionnels tunisiens, comme la céramique, les tapis, le cuir et les bijoux, ainsi que les produits agricoles tels que l’huile d’olive et les dattes.

Cette année 2025, la Tunisie et la Chine célèbrent le 61e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques, initiées en 1964. L’année 2024 a été marquée par la visite du président Kaïs Saïed en Chine, du 28 mai au 1er juin, qui a ouvert de nouvelles perspectives de coopération entre les deux pays.

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