Ursula van der Leyen : l’accord entre l’UE et les États-Unis apporte de la « stabilité »
L’accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis a été qualifié par la présidente de la Commission européenne de mesure « délibérée » visant à éviter une guerre commerciale de grande ampleur. Dans un article publié lundi 25 août dans les journaux allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung et espagnol El Mundo, Ursula von der Leyen a défendu l’accord qui a abouti à l’imposition de droits de douane de 15 % sur les exportations européennes vers les États-Unis.
Elle a même affirmé que les rivaux géopolitiques de l’UE, la Russie et la Chine, se seraient réjouis si l’Union s’était retrouvée en conflit commercial avec les États-Unis. C’est pourquoi elle estime que l’accord conclu était le meilleur résultat possible. « Cet accord reflète un choix délibéré : stabilité et prévisibilité plutôt que l’escalade et le conflit », a souligné la présidente de la Commission.
Tarif unique
Jeudi 21 août, la déclaration conjointe UE-États-Unis a dévoilé les détails de l’accord conclu fin juillet entre Ursula von der Leyen et Donald Trump. Pour la présidente de la Commission, l’accord garantit « clairement » un taux de droit unique de 15 % pour la quasi-totalité des produits européens – y compris les automobiles et les produits pharmaceutiques –, tout en excluant les médicaments génériques et les pièces détachées aéronautiques.
Tout en admettant que l’accord n’est « pas parfait », elle a néanmoins défendu sa signature comme un résultat « stable », puisque l’UE est finalement devenue le seul acteur mondial à obtenir un taux tarifaire maximal unique, au lieu de tarifs à plusieurs niveaux.
Ursula von der Leyen a également précisé que l’UE sera encore renforcée par la signature d’autres accords commerciaux avec des pays tiers tels que le Mexique, le Royaume-Uni et la Suisse, ainsi que par l’accord commercial avec les pays d’Amérique latine (Mercosur).
Les critiques de Draghi
L’accord conclu entre les deux partenaires commerciaux a toutefois suscité des critiques, notamment de la part de l’ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi. Lors d’une récente conférence à Rimini, l’ancien responsable italien a déclaré que 2025 restera dans l’histoire comme l’année où l’« illusion » de l’UE en tant qu’acteur mondial s’est « évanouie », soulignant que le bloc n’aurait pas dû accepter les droits de douane américains.
« Pendant des années, l’UE a cru que sa taille économique, avec 450 millions de consommateurs, s’accompagnait d’une puissance géopolitique et d’une influence dans les relations commerciales internationales. Cette année restera dans l’histoire comme celle où cette illusion a volé en éclats. Nous aurions dû renoncer aux droits de douane imposés par notre principal partenaire commercial et allié de longue date, les États-Unis ».
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