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La part de marché des exportations tunisiennes sur l’UE passe à 0,53 %

L’Union européenne (UE) est le poumon commercial de la Tunisie. Ce marché a absorbé 71 % de nos ventes de biens en devises jusqu’à fin juillet 2025. Elle est également notre premier fournisseur, celui avec lequel nous devons consolider notre position, tout en cherchant d’autres pistes pour diversifier nos revenus. Notre part de marché de cet espace s’est élevée à 0,53 % fin 2024, contre 0,52 % une année auparavant.

 

Cela traduit le repli des exportations tunisiennes en euros (-0,4 % contre +4,5 % un an plus tôt) à un rythme moins prononcé que celui des importations européennes (-3,4 % contre -16,1 %), et ce en relation avec la baisse de la demande européenne et la diminution des prix de produits de base, particulièrement l’énergie.

 

L’impact positif de l’huile d’olive

L’analyse des parts de marché des exportations tunisiennes révèle des évolutions contrastées selon les catégories de produits. Une progression notable a été enregistrée pour le groupe des produits de base, dont la part de marché a poursuivi le redressement amorcé en 2022, atteignant 1,15 % en 2024, contre 0,74 % en 2023.

 

Cette dynamique a été largement portée par une hausse de 27,4 % des exportations tunisiennes d’huile d’olive, dont 69,9 % ont été destinées à l’Union européenne, contre 64 % l’année précédente. Cette performance s’explique principalement par une augmentation de 29 % du prix moyen à l’export (en euros), ainsi que par une légère hausse de la production nationale, estimée à 1,4 % sur la campagne 2023-2024.

 

La part des exportations tunisiennes dans la catégorie « Produits chimiques et produits connexes » a enregistré une légère progression, passant de 0,11 % en 2023 à 0,12 % en 2024. Cette amélioration s’explique par une hausse de 0,3 % des exportations tunisiennes vers l’Union européenne en euros, dans un contexte marqué par une baisse de 1 % des importations européennes de cette catégorie de produits.

 

La performance tunisienne a été soutenue par la consolidation des ventes de produits pharmaceutiques (+12 %) et d’ouvrages en plastique (+2,9 %). Cette évolution positive est intervenue malgré la poursuite du repli des exportations du secteur des “Mines, phosphate et dérivés“, qui ont chuté de plus de 26 % en 2024.

 

S’agissant de la part de marché des exportations tunisiennes de “Machines et matériels de transport“, une légère progression d’un point de base a été enregistrée, atteignant 0,66 % fin 2024, contre 0,65 % en 2023. Après un cycle haussier entamé en 2021, avec une croissance annuelle moyenne d’environ 16 %, les exportations tunisiennes vers l’Union européenne ont fléchi en 2024, bien que dans une moindre mesure que les importations européennes de cette catégorie (-1,0 % contre -2,8 % respectivement). Cette évolution reflète un net ralentissement des exportations des “Industries Mécaniques et Électriques (IME)“, dont la croissance est tombée à 1,2 % en 2024, après avoir atteint 15,9 % en 2023, en lien avec la contraction de la demande européenne pour ces produits.

 

Repli du textile et du pétrole

En revanche, la part de marché des exportations tunisiennes dans la catégorie “Autres articles manufacturés » a reculé de 6 points de base, passant de 0,97 % en 2023 à 0,91 % en 2024. Ce repli est principalement imputable à une baisse de 5 % des exportations de ce groupe de produits en 2024, après une croissance de 4 % en 2023. Cette tendance s’inscrit dans le sillage de la diminution des exportations du secteur des “Industries du textile, de l’habillement et du cuir“, qui ont chuté de 4,8 % en 2024, après une hausse de 6,9 % l’année précédente. Le secteur a été pénalisé par une contre-performance au niveau de la production, dont la valeur ajoutée a reculé de 5,2 % en 2024, contre une quasi-stagnation de 0,1 % en 2023.

 

De même, les « Produits alimentaires, boissons et tabac » ont enregistré une légère baisse de leur part de marché, passant de 0,30 % à 0,29 %. Bien que les exportations tunisiennes en euros aient progressé de 6,2 %, cette hausse est restée inférieure à celle des importations européennes, qui ont augmenté de 8,8 % sur la même période.

 

Concernant les « Combustibles, minéraux, lubrifiants et produits annexes », les exportations tunisiennes vers l’Union européenne ont connu une forte contraction de 22 % en 2024, un recul plus marqué que celui des importations européennes de cette catégorie (-14,5 %). En conséquence, la part de marché de la Tunisie a diminué de 2 points de base, s’établissant à 0,12 % en 2024. Ce repli s’explique par une baisse de 16,4 % des volumes de pétrole brut exportés, en lien avec la poursuite du déclin de la production nationale, accentuée par le fléchissement des prix internationaux.

 

Toutefois, la baisse en valeur des exportations de pétrole brut (-18,1 %) a été partiellement compensée par une hausse de 33,8 % des exportations de produits raffinés, ce qui a permis au secteur de l’énergie d’enregistrer une légère progression en valeur de ses ventes (+0,5 %).

 

Et nos concurrents ?

En 2024, la Chine a maintenu sa position de premier exportateur vers l’Union européenne, avec une part de marché de 21,29 %, en légère hausse par rapport à 20,63 % en 2023. Cette progression s’est opérée dans un contexte de stabilité des expéditions chinoises vers l’Europe, après la forte baisse de 17 % enregistrée en 2023. Il convient de souligner qu’en 2024, la Chine a atteint un excédent commercial record, frôlant le seuil symbolique de 1 000 milliards de dollars, porté principalement par une hausse de 14,7 % de ses exportations vers le reste du monde.

 

De leur côté, la majorité des autres pays concurrents de la Tunisie ont réussi à consolider leurs parts de marché sur le marché européen. Ainsi, en 2024 :

– La Turquie a porté sa part de marché à 4,04 % (contre 3,80 % en 2023), tirant profit de la forte reprise des exportations de « Produits de base » (+13 % après -20 % en 2023) et de celles des « Combustibles, minéraux, lubrifiants et produits annexes » (+13 % contre +3 % en 2023).

– Le Maroc a vu sa part de marché progresser à 1,04 %, contre 0,93 % une année plus tôt, soutenu par une hausse des exportations de « Produits chimiques et produits connexes » de 20 %, et une augmentation de 10 % des exportations de « Machines et matériels de transport ». Cette dynamique a permis un gain de 11 points de base sur le marché européen.

 

Des progressions similaires ont été observées pour d’autres pays émergents comme l’Inde (2,93 %) le Bangladesh (0,82 %) et l’Égypte (0,52 %).

 

Ces évolutions témoignent d’une intensification de la concurrence sur le marché européen, dans un contexte où la Tunisie doit renforcer sa compétitivité pour préserver ses positions.

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Meta paierait 10 milliards de dollars pour bénéficier du cloud de Google

Meta aurait signé un accord avec Google pour utiliser ses services cloud à hauteur de plus de 10 milliards de dollars sur une période de six ans, selon des sources médiatiques fiables.

Cette décision s’inscrit dans la stratégie de Google, qui cherche à renforcer sa position sur le marché de l’infrastructure cloud, dominé par Amazon Web Services (AWS) et Microsoft Azure. Plus tôt cette année, Google avait déjà remporté un contrat important avec OpenAI, jusque-là fortement dépendant de Microsoft Azure.

En juillet, Alphabet a annoncé que sa branche Google Cloud — qui inclut à la fois les services d’infrastructure et les abonnements aux logiciels de productivité — avait généré 13,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires au deuxième trimestre, avec un bénéfice d’exploitation de 2,83 milliards de dollars. La croissance de ses revenus (+32 %) dépasse largement celle de l’ensemble du groupe (+13,8 %).

Selon l’une des sources, l’accord avec Meta porte principalement sur l’infrastructure nécessaire au développement de l’intelligence artificielle. Malgré leur rivalité historique dans la publicité en ligne, Meta multiplie les partenariats pour répondre à ses besoins croissants en capacité de calcul. L’entreprise exploite déjà ses propres centres de données et a conclu des accords similaires avec Amazon et Microsoft. Le succès de Meta dépend de sa capacité à continuer de générer des revenus publicitaires. Ses ventes pour le troisième trimestre 2025 devraient se situer entre 47,5 et 50,5 milliards de dollars, soit une fourchette supérieure aux consensus. Cette solide performance s’explique par les améliorations en IA, qui ont permis d’accroître l’efficacité et les rendements du système publicitaire. Payer 10 milliards pour gagner en efficacité n’est donc pas un problème.

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Fonds de fonds ANAVA, l’accélération de la croissance continue

Le Fonds de fonds ANAVA a publié ses états financiers relatifs à l’exercice 2024. Les comptent affichent un actif net de 17,617 M€, en nette hausse par rapport à 2023 (11,593 M€). L’exercice a connu une injection de 5,804 M€, permettant aux gestionnaires de poursuivre leurs stratégies active en matière d’investissements.

Le résultat a été marqué par un bénéfice de 0,213 M€ contre 0,565 M€ au titre de l’année d’avant. Il convient toutefois de rappeler que la vocation d’un fonds de fonds ne réside pas principalement dans la génération de bénéfices. S’il est bien entendu nécessaire d’assurer un certain niveau de rentabilité pour ses promoteurs, sa mission dépasse cette seule logique financière.

Les revenus de l’année se sont établis à 0,951 M€, provenant des gains sur les actifs évalués à juste valeur. Il s’agit des gains sur le fonds Badia Impact Squared (0,285 M€) et le fonds 216 Capital Fund I (0,991 M€). La vocation de Badia est d’investir dans les sociétés technologiques à un stade précoce de développement en Jordanie, Egypte, Maroc, Liban et Tunisie. Quant à 216 Capital Fund I, il vise les startups. La participation dans le fonds Titan Seed Fund I Eur, JANNGO CAPITAL STARTUP FUND SLP et Go Live International Fund affichent des moins-values totales de 0,365 M€. Il s’agit de l’investissement le plus récent, ce qui explique ces pertes d’ordre comptables pour le moment. Il faut tenir en considération que ces chiffres peuvent s’inverser au cours du cycle de vie du fonds, et il ne s’agit donc que d’un snap shot à la date du 31 décembre 2024. L’évaluation réelle de l’investissement se fait après l’expiration de la durée de la vie du fonds.

Pour le moment, il n’y a pas de revenus de placements. Les charges de gestion sont restées stables à 0,716 M€. Le résultat opérationnel s’est établi à 0,098 M€.

La profitabilité d’ANAVA va s’améliorer durant les prochaines années, surtout avec les sorties qui seront concrétisées par les fonds dans lesquels ils ont mis de l’argent. Le fonds de fonds va encore contribuer dans l’autres véhicules d’investissements et nous pensons que, sur sa durée de vie, il a la capacité d’afficher l’un des meilleurs rendements dans l’industrie du capital en Tunisie.

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Banques: le ratio crédits/dépôts a reculé à 96,2% en 2024

Bien que la loi 2016, qui a redéfini le statut de la Banque centrale de Tunisie, soit largement critiquée par les non-techniciens, il faut avouer qu’elle a permis à la banque des banques de mieux gérer le risque du secteur. Lors de sa promulgation, le secteur présentait des risques significatifs et plusieurs établissements de crédit, notamment publics, enregistraient des pertes et les fonds propres étaient peu par rapport à la croissance de l’activité.

Depuis, les normes prudentielles ont nettement évolué, avec l’instauration d’un fameux ratio, celui de transformation, qui est les crédits/dépôts. Ici, les crédits sont bruts, donc y compris les dettes carbonisées et que nous ne voyons pas dans les indicateurs d’activité trimestriels des banques cotées, qui nous affichent des encours nets de financements accordés.

Selon les derniers chiffres de la BCT, le secteur bancaire a poursuivi ses efforts en matière de collecte des dépôts en 2024, avec une croissance à hauteur de 10,3% en glissement annuel contre 7,4% une année auparavant. Cette dynamique a concerné aussi bien les dépôts en dinars qu’en devises, progressant respectivement de 10,9 et 7,2%.

Ainsi, les pressions sur la liquidité bancaire se sont davantage apaisées avec l’amélioration du ratio de liquidité (LCR) pour se situer à 225% contre 188% à fin 2023 et le repli de la part du refinancement dans le total des ressources des banques à 4,6% à fin 2024 contre 4,8% en 2023.

Aussi, le ratio de transformation «crédits/dépôts» a poursuivi sa tendance baissière pour revenir à 96,2%, à fin 2024, contre 101,4% au terme de 2023 en rapport avec le ralentissement de l’activité de crédit et une évolution soutenue des dépôts. Pour rappel, en 2019, cette proportion était de 122%. C’est un parcours à saluer car l’effet sur le système bancaire peut ne pas être visible, mais nous disposons d’un système solide, crucial pour une économie qui fonctionne par les dettes bancaires.

Concrètement, le secteur bancaire est capable de mieux servir l’économie et satisfaire les demandes des entreprises. Ce qui est encore défaillant, c’est le rythme d’investissements entrepris. Il faut agir sur cet aspect, soit par des réglementations (avantages fiscaux en premier lieu), soit par un système de bonification de taux. Il y a une possibilité significative de capitaliser sur le bon rythme de croissance que nous avons observé au cours du premier semestre 2025, à condition de travailler sur le cadre réglementaire.

 

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L’importation des voitures dans le cadre du régime FCR atteint un record de 1 675,9 Mtnd

La possibilité d’importer un véhicule après une période de résidence en dehors de la Tunisie, en franchise des différents droits et taxes, est l’un des avantages clés accordés aux Tunisiens résidents à l’étranger. Le régime FCR permet des importations importantes de véhicules et il suffit de voir l’évolution en volume enregistré en 2024.

En 2023, la valeur de ces véhicules FCR a atteint un record absolu, de 1 675,9 Mtnd, en hausse de 44,4% en glissement annuel. Leur part dans les revenus du travail a gagné 370 points de base à 16,9%.

Cette montée trouve son origine, notamment, dans les retombées de l’article 24 de la loi de finances 2024 qui a davantage renforcé les avantages accordés aux Tunisiens résidents à l’étranger dans le cadre du régime FCR. Ils peuvent bénéficier d’une exonération totale ou partielle du paiement des droits et taxes exigibles une fois tous les dix ans lors de l’importation ou de l’achat sur le marché local d’une motocyclette, d’une voiture de tourisme ou d’une voiture à usage professionnel, y compris les véhicules tout-terrain, dont le poids total n’excède pas 3,5 tonnes.

À première vue, c’est une part de marché qui s’évapore pour les concessionnaires. Toutefois, ils gagent dans la vente des pièces de rechange et en termes de réduction du temps de réponse aux demandes des clients locaux, puisque le marché enregistre une demande nettement supérieure à l’offre. C’est pour cette raison que les prix sont loin de baisser.

S’offrir une voiture neuve est devenu un vrai projet capable de bloquer toute autre acquisition pour un ménage à revenu moyen. Les voitures hybrides demeurent encore inaccessibles. La fiscalité des quatre-roues en Tunisie a besoin d’être repensée encore en profondeur pour trouver le juste milieu profitable à toutes les parties prenantes.

 

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Une agence bancaire pour 5 759 habitants fin 2024

La bancarisation en Tunisie progresse principalement grâce à l’extension du réseau physique des agences bancaires. En 2024, 19 nouvelles agences ont été ouvertes, portant le nombre total de points de vente à 2 064, soit une densité d’une agence pour 5 759 habitants, contre 5 795 l’année précédente.

Cependant, la répartition géographique de ces agences reste très déséquilibrée, ce qui fait de la bancarisation un véritable enjeu national. La majorité du réseau est concentrée sur le littoral, qui regroupe près de 80% des agences, dont la moitié dans le Grand-Tunis. À l’inverse, les régions de l’intérieur du pays restent largement sous-desservies, en raison d’une activité économique limitée et d’un faible potentiel de collecte de dépôts. Dans ces zones, l’économie informelle est très présente, la circulation du cash reste prédominante, et les richesses créées par les ménages ou les entreprises échappent souvent aux circuits financiers officiels.

Un autre défi majeur concerne la baisse démographique dans l’ouest du pays, accentuée par l’exode rural et l’émigration clandestine.

Sur le plan de la rentabilité, les institutions financières sont peu incitées à s’implanter dans ces territoires. Elles privilégient plutôt le développement de services digitaux, susceptibles de combler en partie ces lacunes. Toutefois, les clients, particuliers et entreprises, restent attachés au contact humain et à la présence physique d’un conseiller en agence. De plus, les banques digitales et les établissements de paiement n’offrent pas encore des services complets comme l’octroi de crédits ou l’accès au découvert.

Enfin, une partie de la population, dont les revenus ne sont pas déclarés, évite volontairement le système bancaire, par crainte d’être repérée par l’administration fiscale. Ainsi, l’amélioration de la bancarisation dépasse la question des frais bancaires: elle repose avant tout sur la restauration de la confiance entre les citoyens et le système financier.

 

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L’encours des créances professionnelles radiées par les banques atteint 2 472 Mtnd en 2024

L’une des pistes pour réduire le coût du risque bancaire est le recours à la radiation des créances. Cette pratique s’est nettement accélérée ces dernières années, notamment grâce aux assouplissements introduits par la loi de finances rectificative pour 2020, qui a facilité les conditions de radiation des créances irrécouvrables.

Pour qu’une créance puisse être radiée, deux conditions principales doivent être remplies par la banque:

1- Classement préalable: les créances concernées doivent avoir été classées parmi les actifs compromis pendant une durée minimale de cinq ans.

2- Recours judiciaires: la banque doit avoir engagé des procédures judiciaires en lien avec ces créances, et continuer à les poursuivre activement.

Il est important de souligner que la radiation n’équivaut pas à un abandon des créances concernées. En effet, les banques sont tenues de poursuivre les actions de recouvrement et, en cas de récupération partielle ou totale, de réintégrer les montants récupérés dans le résultat imposable de l’exercice au cours duquel le recouvrement a été effectué.

Grâce à cela, l’encours de ces créances (crédits professionnels) a atteint 2 472 Mtnd fin 2024 contre 1 876 Mtnd en 2023. Cela traduit une hausse de l’encours des créances professionnelles impayées ou en contentieux, qui a affiché une évolution de 10,7% en 2024. De ce fait, le taux des créances impayées ou en contentieux s’est établi à 16,8% en 2024. Nous pensons que cette proportion va encore augmenter en 2025 au vu de la conjoncture économique globale, offrant de belles opportunités en faveur des sociétés de recouvrement.

 

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Que faire des CV embellis?

Dans le contexte économique difficile actuel, trouver un emploi est souvent un processus long et frustrant. Face à cette réalité, certains chercheurs d’emploi choisissent d’enjoliver la vérité afin de se présenter comme des candidats plus attractifs.

C’est ce que révèle un rapport de FlexJobs, spécialiste du travail à distance et hybride, selon lequel un tiers des candidats admettent avoir menti sur leur CV, qu’il s’agisse de feindre de l’enthousiasme ou de masquer des périodes d’inactivité professionnelle. Ce comportement, bien que discutable, s’explique: la vie est devenue trop coûteuse pour se permettre le luxe de rester sans emploi. En fin de compte, ces candidats cherchent avant tout à donner la meilleure image d’eux-mêmes. En Tunisie, c’est également le cas et nous pensons même que la proportion des données erronées sur les CV dépasse la moyenne indiquée ci-dessus.

Détecter un candidat qui manque d’honnêteté n’est pas si compliqué. Un premier indicateur: l’incapacité à développer les expériences mentionnées sur son CV. Les candidats de niveau intermédiaire à senior, en particulier, devraient être en mesure d’expliquer concrètement comment leur leadership a eu un impact sur leur entreprise. S’ils ne peuvent fournir d’exemples ni détailler les résultats de leur travail, cela constitue un signal d’alerte.

Quant aux candidats à des postes débutants, même s’ils ont moins d’expérience, ils doivent être capables d’expliquer ce qui les attire dans le poste proposé. Un manque de préparation ou d’intérêt manifeste peut facilement être détecté par un recruteur attentif. Faire preuve de véritable curiosité à propos de l’entreprise est un facteur de distinction.

Le recruteur est toujours impressionné lorsque les candidats arrivent à tracer un fil conducteur entre leurs expériences passées et leur intérêt pour le poste. Même lorsqu’ils n’ont pas d’expérience directe, ils peuvent évoquer des compétences acquises dans des emplois précédents. Effectuer des recherches sur l’entreprise et relier cela aux valeurs personnelles, à un sujet étudié ou à une expérience de vie peut vraiment faire la différence.

 

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Que savez-vous sur l’IoB?

Vous avez déjà entendu parler de “l’Internet des objets” (Internet of things), où des objets inanimés peuvent être connectés à Internet et entre eux, mais il est peu probable que vous ayez une idée sur l'”Internet des corps” (Internet of bodies). Ce concept remonte à 2016, et il est décrit comme un réseau de corps humains dont l’intégrité et le fonctionnement dépendent, au moins en partie, d’Internet et de technologies associées, comme l’intelligence artificielle. Les dispositifs technologiques et le corps humain ne sont pas étrangers l’un à l’autre. Des lunettes aux appareils auditifs en passant par les pacemakers, cela fait des décennies que nous portons, ingérons ou implantons des technologies. Bientôt, ces dispositifs auront la capacité de fusionner complètement avec le corps tout en maintenant une connexion en temps réel avec une machine externe.

L’Internet des corps se divise en trois catégories, selon le niveau d’intégration du dispositif.

La première génération est externe. Il s’agit d’objets comme les montres ou bagues connectées, qui utilisent des capteurs pour suivre nos pas ou notre rythme cardiaque. Ou encore des lunettes intelligentes, qui font office de caméras, de casques audio ou d’écrans.

La deuxième génération est interne. Ce sont des dispositifs que l’on ingère ou qui sont implantés. On pense aux pacemakers avec composants numériques, aux prothèses intelligentes connectées directement aux nerfs et muscles… ou encore aux pilules numériques capables de transmettre des données médicales après ingestion.

Enfin, il y a la troisième génération. Ces dispositifs fusionnent complètement avec le corps tout en maintenant une connexion en temps réel avec une machine externe et Internet. Le meilleur exemple est la puce qu’Elon Musk cherche à développer. Elle est implantée sous le crâne, où elle peut lire les signaux du cerveau d’une personne et lui permettre de contrôler une machine externe.

Les partisans de l’IoB affirment que les avantages sont évidents: amélioration des fonctions cognitives et physiques, progrès dans les soins de santé et économies substantielles pour les individus comme pour les entreprises. Mais là où certains voient des bénéfices, d’autres voient des risques. La protection des données sera essentielle. Bon nombre de ces dispositifs seront capables de suivre, d’enregistrer et de stocker des informations personnelles. Les critiques affirment que si des gouvernements ou entreprises obtenaient ces données, ils pourraient s’en servir pour espionner les citoyens ou en tirer des profits.

Des questions éthiques se posent également. Vivrons-nous dans un monde où les riches seront “augmentés” et les pauvres non? Et sur un plan philosophique, l’IoB remet-il en question notre autonomie et notre capacité à nous gouverner nous-mêmes? Qui sera chargé de surveiller les risques?

Le potentiel économique du secteur est immense, estimé à quelque 66 milliards de dollars en 2024, et devrait dépasser 132 milliards d’ici à 2029.

 

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Message aux startuppeurs: l’IA n’est pas tout

À l’heure où l’on parle sans cesse d’intelligence artificielle (IA), il nous semble essentiel de transmettre un message aux jeunes entrepreneurs: réussir ne signifie pas nécessairement miser sur l’IA.

Certes, l’IA est un domaine en plein essor, mais ce n’est pas une condition sine qua non pour créer une startup à fort potentiel. Lorsqu’un investisseur mise sur une startup, ce qui compte avant tout, ce sont les fondateurs, bien plus que l’idée elle-même. Pourquoi? Parce que ce sont eux qui incarnent la capacité d’exécution, de résilience et d’adaptation.

Les bons fondateurs sont motivés, curieux, déterminés et capables de faire face aux imprévus. Ils voient chaque obstacle comme une opportunité d’apprentissage et réagissent aux échecs en se concentrant immédiatement sur les prochaines étapes. Ce sont des résolveurs de problèmes, lucides et débrouillards, qui savent composer avec la réalité.

À l’échelle mondiale, les startups spécialisées dans l’IA ont levé 104 milliards de dollars au premier semestre 2025, sur un total de 310 milliards de dollars levés dans tous les secteurs. Ce chiffre montre bien que d’autres domaines continuent de susciter un fort intérêt et méritent d’être explorés, notamment en Tunisie, et plus largement en Afrique.

Dans notre contexte, il est peut-être plus pertinent de s’attaquer à des problématiques locales concrètes, en construisant des solutions utiles, adaptées à l’environnement économique et social. L’IA pourra certainement jouer un rôle à l’avenir, mais elle nécessite des infrastructures numériques solides et une forte digitalisation, ce qui n’est pas encore généralisé dans notre région. Elle peut donc être intégrée progressivement, en tant que levier de croissance à moyen ou long terme, mais ne doit pas éclipser d’autres opportunités d’innovation et d’impact immédiat.

 

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L’ANETI se dote d’une plateforme numérique pour gérer le processus du CIVP

L’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI) franchit une nouvelle étape dans sa transformation digitale, conformément à sa Vision 2030. Dans cette dynamique de modernisation, une plateforme numérique d’inscription et de gestion en ligne est désormais opérationnelle dans 48 bureaux de l’emploi et du travail indépendant (BETI), représentant 52% du réseau national. Vous pouvez d’ailleurs la visiter via ce lien: inscription.emploi.nat.tn

Cette initiative vise à simplifier les démarches des jeunes chercheurs d’emploi et des entreprises, tout en rendant les services de l’ANETI plus accessibles et mieux répartis sur l’ensemble du territoire.

Pour les jeunes chercheurs d’emploi, ils peuvent désormais créer leur espace personnel en ligne, passer un test de positionnement, déposer et suivre leurs contrats CIVP et accéder à un parcours de suivi et de développement des compétences à distance.

Quant aux entreprises, elles ont également la possibilité de créer leur espace dédié, déposer et suivre en ligne les contrats CIVP, et gérer plus efficacement l’ensemble de leurs dossiers.

Cette avancée numérique couvre des BETI situés dans tous les gouvernorats du pays, assurant ainsi une couverture nationale équitable et une meilleure proximité des services publics avec les bénéficiaires, où qu’ils se trouvent.

Ce projet ambitieux est soutenu par des partenaires internationaux. Il est mis en œuvre par la Banque mondiale, en partenariat avec l’ANETI, et financé par l’Union européenne à travers le programme EU4Youth. Son objectif principal est de renforcer l’employabilité des jeunes en Tunisie en facilitant leur accès à des services publics modernisés et adaptés aux enjeux du marché du travail. Avec 651 100 chômeurs et un taux de chômage de 24% parmi les diplômés, le pays en a bien besoin.

 

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Jawher Ferjaoui et Lobna Feki rejoignent le conseil d’administration de Tunisie Clearing

Dans une démarche continue d’amélioration de sa gouvernance, à l’instar des autres acteurs du secteur financier, Tunisie Clearing a récemment renforcé l’indépendance de ses instances dirigeantes. Le conseil d’administration a procédé à la cooptation de deux administrateurs indépendants, apportant chacun une expertise pointue dans des domaines stratégiques.

Le premier, Jawher Ferjaoui, a été nommé en tant qu’administrateur indépendant, expert en technologies de l’information et président du Comité de développement stratégique et technologique. Diplômé de Sup’Com, Jawher Ferjaoui possède un parcours remarquable dans le domaine des technologies de l’information. Il a notamment initié la création de la première bibliothèque numérique médicale en Tunisie. Il a été chargé de mission auprès du ministre de la Santé, avant de contribuer à la réforme de l’assurance maladie au sein du ministère des Affaires sociales, notamment à travers la mise en place du système d’information des affaires sociales et la modernisation des systèmes d’information des caisses de sécurité sociale, en préparation à la création de la Cnam.

Son parcours comprend également des postes de haut niveau, tels que la direction générale du Centre national d’informatique, et des Entreprises, de la Statistique et du Développement au ministère des Technologies de l’information et de la communication. Il a été aussi le chef de l’unité de gestion par objectifs (GBO) en charge du projet de réforme de la gestion budgétaire de l’État et président-directeur général de l’Agence tunisienne d’internet puis de La Poste tunisienne.

Le second administrateur coopté est Lobna Feki, nommée en tant qu’administratrice indépendante, experte en audit, contrôle et gestion des risques, et présidente du Comité d’audit et des risques. Elle a exercé le même rôle au sein de la Compagnie internationale de leasing, en plus de ses fonctions de consultante bancaire et d’administratrice au sein de la QNB.

Ces deux nominations stratégiques viennent incontestablement renforcer la solidité et l’efficacité des organes de gouvernance de Tunisie Clearing, tout en contribuant à la création de valeur pour l’ensemble du marché financier tunisien.

 

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Croissance à contre-courant : que cache la chute libre des paiements par chèque en Tunisie ?

Alors que le quotidien économique demeure difficile en Tunisie, avec une inflation étouffante et des entreprises en difficulté, le taux de croissance du PIB a dépassé toutes les attentes, et de loin.

 

Beaucoup s’interrogent comment le pays est parvenu à réaliser une telle performance au moment où la quasi-disparation des chèques de la circulation a négativement impacté la demande interne. La réponse est pourtant simple.

La consommation fondue est celle auprès du marché parallèle

Nous ne disposons pas encore des statistiques de paiements pour le deuxième trimestre 2025, mais les chiffres du premier trimestre donnent déjà un aperçu significatif de la tendance. En volume, l’utilisation des chèques a chuté de 48,3% sur les trois premiers mois de l’année, l’équivalent de 17,115 milliards de dinars.

 

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Certes, le recours aux chèques a partiellement repris depuis, et les données qui seront publiées prochainement devraient témoigner d’une amélioration après l’effondrement constaté au premier trimestre. Sur l’ensemble de l’année, nous estimons la baisse à environ 25% par rapport à décembre 2024, ce qui correspond à près de 32 milliards de dinars retirés de la circulation. Ce montant ne serait ni compensé par les autres moyens de paiement ni intégralement remplacé par des transactions en espèces.

 

Sur l’ensemble de l’année, nous estimons la baisse du recours aux chèques à environ 25% par rapport à décembre 2024, ce qui correspond à près de 32 milliards de dinars retirés de la circulation.

 

Ce trou est tout simplement ce que nous observons de manque de dynamique économique. Les chèques donnaient un effet de levier à une consommation auprès d’agents économiques qui ne déclarent pas l’intégralité de leurs revenus. C’est également pour cette raison qu’il n’est pas reflété dans le PIB car c’est de l’économie souterraine. D’ailleurs, une bonne partie de ces chèques n’étaient pas nominatifs. Désormais, le passage obligatoire par des comptes bancaires, donc une parfaite traçabilité et association à des revenus déclarés, a rendu ce type de pratiques beaucoup plus risqué.

Faut-il recalculer le PIB ?

Si l’on considère que 75% du montant retiré de la circulation par la disparition progressive des chèques servait à financer des activités de l’économie parallèle, on peut estimer que cette dernière représente environ 15% du PIB — une proportion cohérente avec les caractéristiques de l’économie tunisienne. En appliquant un taux moyen de TVA de 13%, cela correspond à un manque à gagner fiscal d’environ 3 milliards de dinars.

 

À notre avis, le PIB courant de la Tunisie dépasse aujourd’hui 200 milliards de dinars. Pour 2025, il est attendu autour de 185 milliards de dinars si on croise les données de la loi de finances 2025. Mais ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité économique du pays : celle qui est visible, formelle et déclarée.

 

Alors, pourquoi ne pas envisager un recalcul du PIB intégrant l’économie informelle ? D’autres pays l’ont déjà fait. Le Nigeria, par exemple, a révisé son PIB cette année en y incluant des pans entiers de l’activité jusque-là non comptabilisés — ce qui lui a permis d’augmenter de plus de 30% la valeur ajoutée nationale.

 

Alors, pourquoi ne pas envisager un recalcul du PIB intégrant l’économie informelle ? D’autres pays l’ont déjà fait. Le Nigeria, par exemple, a révisé son PIB cette année en y incluant des pans entiers de l’activité jusque-là non comptabilisés — ce qui lui a permis d’augmenter de plus de 30% la valeur ajoutée nationale.

 

Un tel exercice permettrait non seulement de mieux refléter la réalité économique, mais aussi de redéfinir les indicateurs macroéconomiques fondamentaux, comme le ratio dette/PIB ou les besoins réels de financement du budget. Certes, le principal défi réside dans la collecte de données fiables et représentatives, mais il faudra bien un jour franchir ce cap si l’on veut bâtir des politiques économiques sur une base solide.

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La population occupée en Tunisie se féminise

Au-delà du taux de chômage en tant que tel, certains chiffres intéressants méritent d’être discutés parmi les indicateurs d’emploi récemment publiés par l’INS.

Le nombre d’actifs occupés a atteint 3,609 millions, confirmant ainsi un retour à la situation pré-Covid. Il aura fallu cinq ans pour récupérer les emplois perdus lors de la crise sanitaire. Il est important de préciser que l’impact des récentes réformes du Code du travail n’a pas été un facteur déterminant dans cette reprise, car il n’y a pas eu de hausse significative de la création nette d’emplois au cours du deuxième trimestre de l’année.

Des évolutions notables ont affecté la répartition de la population occupée. En mars 2020, 73,3% des travailleurs étaient des hommes, tandis qu’à la fin du premier semestre 2025, ce pourcentage est tombé à 70,2%. Les hommes ont perdu 81 000 emplois, tandis que les femmes en ont gagné 125 000. Quelles explications peut-on avancer pour cette tendance?

D’une part, la dégradation de la situation économique des ménages, particulièrement après le Covid, a poussé de nombreuses femmes à rejoindre le marché du travail. D’autre part, le nombre des femmes diplômées dépasse désormais largement celui des hommes, ce qui leur confère un avantage décisif pour accéder à l’emploi. Il suffit de regarder la composition des nouveaux bacheliers pour réaliser que le marché de l’emploi continuera à se féminiser de manière progressive dans les années à venir. Cela n’est pas sans retombées sociales et démographiques qu’il faut étudier sérieusement.

 

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L’utilisation des billets de trésorerie en déclin

Les billets de trésorerie sont l’un des titres de créance négociables les plus utilisés en Tunisie. Ils sont connus pour leur utilité dans la satisfaction des besoins de trésorerie à court terme. Pour cette raison, les taux appliqués sont élevés. Ils sont fixes et librement déterminés pour les maturités inférieures ou égales à un an, et fixes ou variables pour les émissions dont la durée est supérieure à une année (un maximum de 5 ans).

Fin 2022, l’encours de ces titres était de 1 121,5 MTND, mais il n’est désormais que de 618,7 MTND fin juin 2025. C’est une tendance baissière qui se poursuit depuis trois années et qui prouve que cet outil a relativement perdu son attractivité.

Cela peut être expliqué par trois facteurs. Le premier est que le coût est tellement élevé que le recours aux billets de trésorerie est de plus en plus limité aux opérations intra-groupes ou comme un moyen de financement de dernier ressort. In fine, un crédit à court terme ou un découvert est bien moins onéreux, surtout lorsqu’il s’agit de sociétés qui bénéficient de facilités bancaires.

Le deuxième facteur est que les billets de trésorerie reposent principalement sur la solidité financière de leurs émetteurs. Il faut démontrer sa solvabilité et une certaine stabilité économique pour trouver des souscripteurs. Les entreprises qui le sont ne sont pas aussi nombreuses en ces temps-ci et il y a une méfiance entre les agents économiques, réduisant le nombre d’investisseurs potentiels. 

Le troisième est la concurrence d’autres placements plus sûrs, offrant de meilleurs rendements et qui attirent également les investisseurs. Les titres de dette souverains et les OPCVM, par exemple, représentent des alternatives beaucoup moins risquées et plus rentables. Pourquoi alors investir dans des billets de trésorerie qui comportent un risque de non-remboursement?

Tous les indices convergent vers de nouvelles baisses dans les mois à venir. Toutefois, il y aurait une reprise lorsque les taux reculent significativement et lorsque les entreprises accélèrent leurs investissements et constitutions de stocks.

 

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La microfinance suit avec constance son chemin de croissance

Les statistiques du secteur de la microfinance au premier trimestre 2025 sont disponibles,

et certains chiffres méritent une attention particulière.

Le premier indicateur notable est le nombre de clients actifs, qui s’élève à 804 846 à fin mars 2025, contre 769 526 une année auparavant. Cette croissance continue témoigne de l’attractivité du produit, notamment grâce à la simplicité des procédures et à l’absence de complexité des opérations bancaires classiques. L’encours global a atteint 2 596,216 Mtnd, contre 2 254,612 Mtnd à la même période en 2024.

À ce rythme, le seuil des 3 milliards de dinars devrait être franchi d’ici la fin de l’exercice.

Le deuxième chiffre marquant concerne les décaissements réalisés au cours des trois premiers mois de l’année, qui s’élèvent à 564,892 Mtnd.

Il est clair que sur l’ensemble de l’année, le cap des 2 milliards de dinars sera franchi pour la troisième année consécutive. Cela illustre en partie la dynamique de consommation locale, moteur essentiel de la croissance du PIB.

Troisième indicateur à souligner: le taux du PAR 30 (Portefeuille à Risque à 30 jours), qui reflète la fréquence des défauts de paiement.

En incluant les créances radiées, il s’établit à 3,79%, un taux nettement inférieur à la moyenne du secteur bancaire. La gestion des risques reste donc maîtrisée, bien qu’elle soit mise à l’épreuve par l’intensification de l’activité.

Enfin, quatrième point important: 179 488 personnes physiques et morales ont obtenu des financements à la fois auprès d’établissements de crédit et d’institutions de microfinance (IMF), ce qui représente 22,3% de la population active dans le secteur de la microfinance.

Leur encours auprès des banques et des sociétés de leasing s’élevait à 3384 Mtnd à la fin mars 2025. Ces chiffres montrent que la microfinance ne s’adresse plus uniquement à ceux exclus du système bancaire, mais également à des entités bien établies, attirées par la simplicité des procédures et la flexibilité comparée aux autres sources de financement.

Cela dit, les indicateurs de risque liés à ces “clients croisés” (ayant des financements auprès des IMF et des banques/leasing) doivent être suivis de près: leur PAR 30 en valeur est passé de 26,000 Mtnd à 29,600 Mtnd, et en pourcentage, de 3,3% à 3,8% entre mars 2024 et mars 2025.

Une vigilance accrue est donc nécessaire en matière de gestion des risques.

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L’assurance, un secteur porteur à la Bourse de Tunis

Avec l’introduction de BNA Assurances, la Bourse de Tunis abrite désormais 7 acteurs du secteur. Progressivement, il est en train de devenir un poids lourd du marché. À la fin de la semaine dernière, la capitalisation boursière de l’assurance s’est élevée à 1 766,050 Mtnd, sot 5,74% de la capitalisation globale du marché. Il occupe la quatrième place derrière les indétrônables banques, l’agroalimentaire et boissons (grâce à la SFBT) et la distribution. Nous pensons que d’ici quelques semaines, les assurances se retrouveront sur le podium, car l’écart avec la distribution n’est que de 43,110 Mtnd seulement.

Les perspectives du secteur sont excellentes et nous pouvons confirmer qu’elles sont bien meilleures que les banques et les autres services financiers. La capacité de diversification des produits est la plus importante. De plus, avec un faible taux de pénétration, les assurances ont encore un grand marché local à exploiter. Il y a aussi un pricing power rarement vu ailleurs dans l’industrie financière. Les assurances peuvent augmenter les prix des couvertures, sans que cela crée le même niveau de protestation et de critiques envers les établissements de crédit. Les polices automobiles seront de plus en plus chères, surtout avec le renouvellement progressif du parc roulant et la hausse du nombre de voitures électriques et hybrides dont la couverture est coûteuse. L’assurance vie est devenue le second segment le plus important grâce à la batterie d’avantages fiscaux en la matière et le développement se poursuit à deux chiffres.

Ce double potentiel de progression, aussi bien en volume qu’en prix, est inégalable. Même le passage aux normes IFRS n’aurait pas l’impact attendu sur les autres établissements financiers. Au niveau de la distribution de dividendes, la générosité est historiquement présente. Pour ceux qui s’inquiètent de l’effet de la baisse des taux sur la profitabilité des établissements de crédit, les assurances sont une bonne alternative pour garder une position dans le secteur financier.

 

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Ekuity Capital réduit sa participation dans Unimed

Ekuity Capital, l’un des plus grands investisseurs institutionnels en Tunisie, a annoncé un franchissement de seuil à la baisse dans le capital d’Unimed. Le seuil franchi est de 10%, et ce, à la suite de la cession de 601 317 actions, l’équivalent de 1,879% de son capital, le 14 août 2025. Le fonds détient désormais 2 950 000 titres Unimed, soit 9,219% de son capital et droits de vote.

Le fonds a profité de la bonne dynamique du titre sur le marché. Le rendement annuel s’élève à 28,33% depuis le début de l’année. Elle a signé un bénéfice record en 2024 et son Assemblée générale a autorisé la distribution du plus gros dividende de la société depuis son introduction en Bourse.

Les perspectives sont bonnes. Le laboratoire pharmaceutique compte investir une enveloppe de 39 Mtnd, dont 27,500 dans l’unité Unimed 2 en 2026. Cela permettra de multiplier par 3 la capacité de production actuelle des ampoules en verre et de développer de nouveaux produits, comme les carpules dentaires et d’insuline. 18,500 Mtnd seront dédiés au développement d’une ligne de flacons en partenariat avec un client étranger.

Des prospections sont en cours et des négociations sont menées avec des clients au Mali, au Sénégal, en Guinée et au Niger. L’objectif est d’atteindre un chiffre d’affaires export de 109,300 Mtnd d’ici à 2028, contre 66,000 Mtnd budgétisés pour l’année en cours.

Le marché suivra de près les mouvements de vente, surtout s’il s’agit de grosses quantités, car les cessions potentielles par Ekuity Capital ne seront connues que si elles franchissent, à la baisse, le seuil de 5%. Pour rappel, le 28 juin 2024, l’investisseur koweïtien détenait 3 929 751 actions, soit 12,28% du capital. C’est une sortie en douceur sans perturber le cours boursier.

 

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La BTK Leasing émet un emprunt obligataire subordonné de 30 Mtnd

La BTK Leasing se prépare à se lancer sur le marché de la dette privée, via un emprunt obligataire subordonné «BTK Leasing Subordonné 2025-1». Le conseil d’administration dispose d’une autorisation de la dernière Assemblée générale des actionnaires, tenue le 7 avril 2025, pour émettre jusqu’à 80 Mtnd, et ce, jusqu’au 31 décembre 2026.

Vu la nature subordonnée de l’émission, l’objectif est de consolider les fonds propres de la compagnie et garder une marge de manœuvre vis-à-vis des ratios prudentiels.

L’opération annoncée hier vise à mobiliser 30 Mtnd, par appel public à l’épargne. Une seule maturité est proposée, de 5 ans, et deux taux sont possibles: un taux fixe de 9,40% brut (soit 7,52% net l’an) et un taux variable TMM + 2,25%. L’amortissement sera constant et commencera dès la première année. Le paiement annuel des intérêts et le remboursement du capital seront effectués à terme échu le 17 septembre de chaque année.

Les souscriptions et les versements à cet emprunt seront ouverts le 29 août 2025 et clôturés, au plus tard, le 17 septembre 2025. Une clôture, sans préavis, est possible dès que le montant maximum de l’émission (30 Mtnd) est intégralement atteint. En cas de placement d’un montant inférieur à 30 Mtnd à la date de clôture de la période de souscription, le montant de l’émission correspondra à celui effectivement collecté.

L’emprunt ne fait l’objet d’aucune garantie particulière. L’émission est provisoirement notée ‘B+ (tun)(EXP)’ par Fitch Ratings. La notation définitive sera publiée après l’obtention du visa du Conseil du marché financier et avant la période de souscription

L’opération sera clôturée avec succès, surtout que derrière il y a la banque mère, la BTK. Le marché est à la recherche d’opportunités de placement et les véhicules de placement collectifs disposent d’une poche de trésorerie confortable pour assurer la souscription de toute offre sur le marché.

 

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