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La Tunisie a dépensé 16 millions d’euros pour les visas Schengen en 2024

Selon une analyse publiée par Carthage Magazine à partir des données de Schengenvisa.info.com, les citoyens tunisiens ont dépensé plus de 16 millions d’euros en frais consulaires pour les demandes de visa en 2024. Le nombre de demandes a atteint un record historique de 177 951, avec 38 055 rejets, soit un taux de rejet de 21,39 %.

Cette situation nationale s’inscrit dans une tendance européenne de reprise des flux de visas, avec 11,7 millions de demandes déposées en 2024 et plus de 9,7 millions de visas délivrés.

Les données, compilées à partir des statistiques européennes, indiquent que la France est la principale destination des demandeurs tunisiens, avec 106 617 demandes. Paris a approuvé 85 476 visas et en a rejetés 19 626.

La Grèce est le pays qui enregistre le taux de refus de visas le plus élevé pour les Tunisiens, tandis que l’Allemagne affiche le taux d’approbation le plus élevé parmi les principaux pays de destination.

La charge financière s’est alourdie en milieu d’année en raison de l’ajustement des tarifs européens : à compter du 11 juin 2024, le coût des visas de court séjour est passé de 80 € à 90 € pour les adultes et de 40 € à 45 € pour les enfants de 6 à 12 ans. Cela explique l’écart entre l’estimation de «plus de 16 millions d’euros», également rapportée par les médias tunisiens, et l’estimation plus prudente de 14,24 millions d’euros calculée par SchengenVisaInfo à partir de ses propres hypothèses de moyenne annuelle.

Aux seuls frais consulaires, il faut ajouter les frais des prestataires de services externes. Ces frais, qui varient selon le pays et le prestataire, ne sont pas inclus dans les tarifs européens et augmentent le coût réel supporté par les familles.

2024 marque une augmentation à la fois de la demande de visas Schengen et des dépenses globales pour la Tunisie, dans un contexte européen de tarifs actualisés et de procédures externalisées.

L’écart entre les 14,2 millions estimés et les plus de 16 millions déclarés s’explique par des méthodologies différentes et par l’effet combiné des hausses tarifaires et des frais de service.

La question des frais non remboursables en cas de refus reste au cœur du débat public, avec des appels à une plus grande transparence et à un soutien administratif pour réduire les erreurs de procédure.

I. B.

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Restauration de la mosquée Maazouzine à Djerba

Ce mois d’août 2025 restera une date marquante pour le patrimoine religieux et architectural de l’île de Djerba, inscrite depuis 2023 sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Du 10 au 25 de ce mois, la mosquée historique de Mezraya, connue sous le nom de Maazouzine, a bénéficié d’un chantier-école de restauration exemplaire.

Cette initiative a été menée conjointement par l’École supérieure d’architecture d’audiovisuel et de design de Tunis (Esad) et l’École nationale d’architecture et d’urbanisme (Enau), sous la direction de Mouldi Chaabani, directeur de l’Esad.

Le projet a bénéficié de l’autorisation de l’Institut national du patrimoine (en date du 8 août 2025). Mosquée retrouvée, mémoire préservée

La restauration de la mosquée Maazouzine a permis de redonner toute sa dignité à ce monument emblématique, reflet de la richesse et de la beauté de l’architecture djerbienne.

Au-delà de la restauration de l’édifice, cette opération met en lumière l’importance de l’action collective – institutions, société civile, mécènes et étudiants unissant leurs forces – pour préserver et valoriser le patrimoine. Elle ravive l’espoir d’une véritable mise en valeur du patrimoine architectural de Djerba et, au-delà, de l’ensemble du patrimoine tunisien.

La mosquee Maazouzine avant sa restauration.

Sur le plan financier, la réussite de l’opération doit beaucoup à l’appui de deux entreprises privées dirigées par des entrepreneurs djerbiens, des partenaires déjà engagés ces dernières années dans des actions de sauvegarde du patrimoine Djerbien.

Au cœur du projet, 50 étudiants en architecture de l’Esad et de l’Enau ont activement participé aux travaux. Leur engagement, leur sens de la responsabilité et leur motivation ont non seulement contribué à la réussite du projet, mais ont également constitué une expérience pédagogique inestimable.

Ce chantier a permis aux étudiants d’acquérir, sur le terrain, des compétences pratiques en matière de restauration et de conservation du patrimoine, tout en nourrissant un sentiment profond de fierté et d’appartenance.

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La Tunisie, entre anxiété collective et quête de sens 

Selon une étude publiée en 2024, en Tunisie, près de 20 % des adolescents de 15 à 17 ans souffrent d’anxiété, contre 5 % de dépression, tandis que la prévalence des troubles anxieux généralisés (TAG) dépasse 11 % en soins primaires, avec des conséquences sévères sur la vie professionnelle, sociale et familiale. Les consultations et hospitalisations pour troubles anxio-dépressifs explosent, et les pharmacies peinent à suivre la demande.

Manel Albouchi *

Dans ce contexte, obsessions, compulsions, attaques de panique et phobies sociales deviennent le reflet d’une anxiété collective, miroir d’un pays en quête de sens et de stabilité.  

La Tunisie avance aujourd’hui comme un navire fragile, ballotté entre vents contraires. Entre promesses de transformation et peur d’effondrement, le pays hésite. Les places publiques, les cafés, les files d’attente et même les silences des conversations quotidiennes résonnent d’un même écho : l’angoisse. 

Cette anxiété n’est pas seulement individuelle. Elle traverse les corps et les esprits, devenant une atmosphère, un langage que la société utilise pour exprimer son déséquilibre intérieur. Les crises économiques, l’instabilité politique et les tensions sociales ne sont que la surface visible de cette vibration collective. 

Les troubles anxieux comme miroir 

Derrière les portes des cabinets, dans les foyers et sur les places publiques, l’anxiété se manifeste sous mille formes : 

  • Obsessions : pensées intrusives, récurrentes et non désirées génératrices d’anxiété ou de détresse. Par exemple craindre constamment d’être responsable d’un accident, imaginer des maladies inexistantes, ou être obsédé par des images violentes ou interdites. 
  • Compulsions : actes physiques ou mentaux répétitifs imposés pour apaiser l’anxiété, souvent excessifs et déconnectés de la peur initiale. Comme se laver les mains jusqu’à irritation, vérifier les portes et fenêtres à plusieurs reprises, compter ou répéter des phrases pour neutraliser une pensée intrusive. 
  • Attaques de panique : épisodes soudains de peur intense, accompagnés de palpitations, essoufflement ou vertiges, représentant 60 % des consultations cardiologiques sans cause organique identifiée. 
  • Phobies sociales : peur marquée d’être jugé ou observé, y compris dans le monde numérique et des données personnelles. 
  • İnsomnies

Pour beaucoup, ces manifestations ne sont pas absurdes : elles symbolisent le rituel de survie d’un Moi blessé, en quête d’un semblant de maîtrise intérieure. 

En réalité chaque symptôme est un fragment d’histoire ; chaque consultation, un écho d’un malaise plus large. 

Vibrations et réorganisation 

La physique nous enseigne que tout système en déséquilibre cherche un nouvel état stable. La société tunisienne vibre aujourd’hui à une fréquence instable, oscillant entre espoir et désenchantement. 

Les obsessions, compulsions, attaques de panique et phobies sociales deviennent des manifestations de tensions accumulées. Comme dans une réaction chimique, l’instabilité peut produire destruction ou recomposition, ouvrant la voie à nouvelles structures créatives. L’anxiété individuelle et collective est ainsi une énergie brute, à canaliser pour transformer le désordre en équilibre et l’inquiétude en innovation. 

Politique et psychique  

La semaine dernière, un jeune patient souffrant de TOC m’a confié : «Après avoir vu un discours de Kais Saïed sur les réseaux sociaux, tout mon corps s’est tendu. Ce soir-là, malgré mes vérifications habituelles de la porte dix fois, je n’ai pas réussi à dormir. J’ai éteint tous les appareils électriques, fermé mon téléphone et cherché un vieux réveil. Toutes les cinq minutes, je vérifiais qu’il fonctionnait. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.» 

La scène politique agit comme un théâtre psychique. Les figures d’autorité deviennent des symboles où se projettent les blessures collectives : le besoin d’un père protecteur face à l’incertitude se mêle à la colère contre les schémas d’oppression. L’intime et le collectif se rejoignent dans les mêmes symptômes : insomnies, compulsions, attaques de panique, phobies sociales. 

L’angoisse : une énergie créatrice 

La question centrale n’est pas seulement de diagnostiquer, mais de transformer. L’angoisse n’est pas une faiblesse : c’est une énergie brute. 

A l’echelle Individuel, les thérapies intégratives incluant la pleine conscience et le travail symbolique permettent d’apprivoiser cette angoisse. 

Pour le collectif, les espaces de parole permettent à cette angoisse de devenir récit, art, projet. Chaque geste, chaque choix, chaque rencontre devient un fil qui tisse une nouvelle étoffe sociale et psychique. 

Tissons ensemble l’avenir 

La Tunisie est à un carrefour : l’anxiété peut se figer en pathologie sociale, ou devenir le ferment d’une métamorphose, transformant la peur en mouvement et l’instabilité en créativité. 

Comme un élément chimique cherchant sa configuration stable, une société confrontée à l’instabilité peut engendrer de nouvelles formes de solidarité, de pensée et de liberté. La souffrance devient sagesse ; l’anxiété, invitation à vibrer autrement et à tisser un avenir renouvelé. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Les médicaments en Tunisie | Une vraie fausse polémique

La stratégie nationale du médicament vise à garantir la disponibilité des traitements et à en rationaliser l’usage, et non à priver les patients de soins, a expliqué le ministère de la Santé dans un communiqué publié ce mercredi 27 août 2025, en réponse à une polémique sur ce sujet qui a enflé ces derniers jours sur les réseaux sociaux à propos de l’indisponibilité de certains médicaments vitaux dans le pays.  

Latif Belhedi

En fait un précédent communiqué du ministère, publié le 24 août, relatif au système national du médicament, a été mal interprété et utilisé à des fins allant à l’opposé de son objectif initial, en y voyant un aveu que l’Etat est dans l’incapacité de garantir les soins à tous les malades.  

Dans son communiqué d’aujourd’hui, le ministère rappelle la politique nationale en matière de médicaments qui repose sur trois priorités : assurer la pérennité du stock stratégique, afin d’éviter toute rupture; encourager la prescription des médicaments enregistrés et génériques, pour maîtriser les coûts et garantir l’efficacité; et, surtout, garantir l’accès des patients à tous les traitements essentiels, sans exception.

La bonne dose, la bonne durée et pour la bonne indication

Le communiqué souligne aussi que la rationalisation de l’usage du médicament est une pratique scientifique reconnue dans tous les pays. Elle consiste à prescrire la bonne dose, pour la bonne durée, et dans la bonne indication, afin d’assurer l’efficacité du traitement.

Il ne s’agit donc pas, comme allégué par certains commentateurs, de limiter l’accès des patients aux soins, mais de sécuriser l’approvisionnement et de garantir la continuité de l’accès aux traitements, notamment dans un contexte de tensions sur les marchés mondiaux du médicament où la guerre commerciale, notamment entre les Etats-Unis et la Chine, est en train de perturber les marchés, y compris ceux du médicament, sachant que des pans entiers de l’industrie pharmaceutique dépend des molécules exclusivement fabriquées en Chine et que cette situation de dépendance commence à poser problème aux industriels américains et européens.

Ces problèmes extérieurs ne sauraient masquer les problèmes intérieurs : la Tunisie, dont le système de santé traverse une crise structurelle et connaît des difficultés financières, fait face, de temps à autre, à des difficultés d’accès aux marchés extérieurs, les liens avec certains laboratoires pharmaceutiques internationaux s’étant distendus, en raison d’impayés accumulés.       

Mais malgré le manque de certains médicaments importés, qui est parfois ressenti au niveau de la Pharmacie centrale, celle-ci parvient à rétablir la situation et à assurer sinon les médicaments manquants du moins leurs génériques fabriqués en Tunisie ou à l’étranger.

Il reste, bien sûr, aux médecins de faire également un effort à leur niveau, en ne souscrivant que les médicaments vraiment nécessaires à la santé de leurs patients, et non pas charger les ordonnances par une longue liste de médicaments pas toujours essentiels et nécessaires, contribuant ainsi à exacerber la crise. C’est ce que le ministère de la Santé a voulu dire en appelant les praticiens à «maîtriser les coûts et garantir l’efficacité» des médicaments.

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Tunisie | Au-delà des bulles, les résultats se font attendre  

L’ouverture de nouveaux postes dans la fonction publique est la principale recommandation exprimée par la Première ministre, Sarra Zaafrani Zenzeri, en présidant un conseil des ministres, mardi 26 août 2025, consacré aux programmes et mesures liés aux dispositions fiscales et financières proposées dans le projet de loi de finances 2026.      

Latif Belhedi

Créer de nouveaux postes dans une fonction publique, dont nous ne cessons de dire depuis 2010 qu’elle est en sureffectif, est-ce vraiment une bonne idée ? Pourquoi pas si le but de l’opération est de rétablir une injustice infligée à des dizaines de milliers de citoyens condamnés au chômage de longue durée. Encore faut-il en avoir concrètement les moyens… D’où cette question : comment financer les dépenses qui seront nécessitées par la création de ces nouveaux postes, sans doute destinés aux diplômés ou aux doctorants chômeurs auxquels le président de la république Kaïs Saïed a promis un emploi et un salaire décents dans la fonction publique ?

Comment aussi renforcer «les fondements de l’État social, en ciblant les groupes vulnérables et à faibles revenus et en favorisant leur intégration économique afin d’améliorer leurs conditions de vie et de développer les services publics», comme indiqué dans le communiqué du Palais de la Kasbah, et ce conformément aux recommandations du chef de l’Etat ?

Quels «mécanismes de financement innovants» ?

Les nouveaux recrutements dans le secteur public, la lutte contre l’emploi précaire, le soutien au travail décent, le renforcement de la protection sociale, l’aide aux groupes vulnérables et aux ménages à faibles revenus, la promotion de l’intégration économique et l’amélioration des conditions de vie, dont parle le communiqué du Premier ministère, ont un coût dont on aurait aimé avoir une estimation chiffrée pour pouvoir jauger de la capacité des finances publiques à assurer toutes les dépenses que ces orientations budgétaires vont nécessiter.    

La Première ministre a cru avoir trouvé une piste en parlant, assez vaguement du reste, d’inclure dans le projet de loi de finances 2026, des «mécanismes de financement innovants, fondés sur de nouvelles approches».

Ces «mécanismes de financement innovants», dont on aurait aimé connaître davantage, et qui ne devraient pas se résumer à de nouvelles charges fiscales pour les citoyens et les entreprises, contribueraient, selon la Première ministre, «à faire face aux mutations économiques et aux pressions géopolitiques mondiales en rationalisant les dépenses et en stimulant la croissance».

Maîtriser les dépenses et stimuler la croissance, dit-elle

Voilà les deux maîtres mots : maîtriser les dépenses et stimuler la croissance. Et c’est à l’aune des performances du gouvernement dans ces deux domaines qu’on jugera son bilan. Car on a de bonnes raisons de douter de capacités de la Kasbah à maîtriser les dépenses publiques – qui augmentent inexorablement chaque année – et à impulser une croissance – qui reste désespérément atone (1,4% en 2024).  

Au-delà des bulles, dont nous gavent ces chers ministres, très forts en théorie et très faibles en pratique, on attend des résultats concrets. Et c’est là où, souvent, le bât blesse.  

Alors wait and see…  

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Une ligne directe Pékin-Tunis impulserait le tourisme chinois en Tunisie

Le nombre de touristes chinois visitant la Tunisie a augmenté de 15,3 % entre janvier et juillet 2025 par rapport à la même période en 2024, où le pays avait accueilli environ 24 000 visiteurs, a déclaré Anouar Chetoui, représentant de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) à Pékin, en Chine, tout en soulignant que les liaisons aériennes sont essentielles pour dynamiser davantage cette activité.

M. Chetoui a ajouté, lors d’un entretien avec un correspondant de Tap à Pékin, que le nombre de touristes chinois en Tunisie avait augmenté de 30,9 % en juillet 2025 par rapport au même mois de l’année précédente, malgré les difficultés de voyage causées par l’absence de liaison aérienne directe.

Pourtant, en novembre 2023, l’ancien ministre du Tourisme, Moez Belhassine avait annoncé que la compagnie Tunisair envisageait de lancer un vol direct entre la Tunisie et la Chine dans le courant de 2024. Nous sommes en août 2025, et il n’en fut rien. Comment continuer à donner foi aux bulles régulièrement lancées par les membres du gouvernement et qui ne tardent pas souvent à se dégonfler ?

Ces chiffres soulignent l’attrait de la Tunisie comme l’une des destinations lointaines que les voyageurs chinois aspirent à visiter, aux côtés de destinations phares comme le Canada, la France, la Turquie, la Jordanie et la Suisse, confirmant l’importance de la Tunisie parmi les acteurs touristiques chinois.

Il est à noter que le bureau de l’ONTT en Chine a reçu le prix du meilleur office de tourisme dans ce pays en 2024.

Les touristes chinois privilégient généralement les séjours de plusieurs jours alliant découverte culturelle et loisirs, ainsi que des expériences uniques.

Ils sont particulièrement intéressés par la visite de sites culturels et historiques tels que Carthage, tandis que la région d’Hammamet les attire avec ses plages de sable doré et ses hôtels. Sousse, Monastir, Kairouan et Sidi Bou Saïd figurent parmi les autres destinations prisées.

Les touristes chinois manifestent également un vif intérêt pour les excursions dans le désert, les balades à dos de chameau, les excursions en 4×4, la découverte de la cuisine tunisienne, la détente et l’artisanat.

La Tunisie est considérée comme attractive pour les touristes chinois car elle allie richesse historique et culturelle, beauté naturelle, diversité des sites touristiques, activités de plein air, notamment dans le désert, hospitalité et services de qualité.

Chetoui a souligné la nécessité d’établir une ligne aérienne directe entre Tunis et Pékin si la Tunisie souhaite profiter pleinement de l’intérêt croissant des touristes chinois en cette période difficile mais riche en opportunités.

En l’absence d’une telle ligne, les touristes chinois sont actuellement contraints de transiter par de multiples destinations, que ce soit via le Moyen-Orient, la Turquie ou l’Égypte. L’ouverture de vols directs entre la Tunisie et les villes chinoises contribuerait donc à stimuler le tourisme.

Les touristes chinois apprécient également le shopping en Tunisie, notamment pour les produits locaux traditionnels de qualité tels que la céramique, les tapis, la maroquinerie et les bijoux uniques, ainsi que les spécialités tunisiennes comme l’huile d’olive et les dattes.

Il convient de noter que la Tunisie et la Chine célèbrent en 2025 le 61e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques, remontant à 1964. Ces liens ont été renforcés par la visite du président Kais Saied en Chine, du 28 mai au 1er juin 2024, qui a ouvert de nouvelles perspectives de coopération, suivie de nouvelles visites de haut niveau, notamment du Premier ministre et du ministre du Tourisme.

I. B. (avec Tap).

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R&I révise la note souveraine de la Tunisie

L’agence japonaise de notation Rating and Investment Information (R&I), vient de réviser la perspective de notation de la Tunisie (notation de l’émetteur en devises étrangères) de négative (B-) à stable. On doit s’en féliciter, mais pas trop, car la note souveraine de la Tunisie reste trop basse pour inciter à l’investissement.

Selon l’agence japonaise «l’économie tunisienne est en voie de redressement. Le déficit courant s’est réduit et les réserves de change ont augmenté et les inquiétudes concernant la liquidité en devises étrangères se sont apaisées, malgré l’absence de perspective claire d’obtenir un soutien financier du Fonds monétaire international».

R&I a aussi justifié cette amélioration, dans un communiqué, par la baisse en pourcentage du déficit budgétaire est en produit intérieur brut (PIB) et par la diminution «de manière modérée» du ratio de la dette publique.

«Le gouvernement s’étant engagé à rétablir sa situation budgétaire», selon R&I qui estime que l’incertitude concernant le remboursement de la dette s’atténue.

«Sur la base de ces facteurs, ainsi que de la stabilité politique maintenue après l’élection présidentielle sans troubles majeurs», R&I a confirmé la note de l’émetteur en devises étrangères à B- et a ramené la perspective de notation à stable.

En 2024, le PIB réel a augmenté de 1,4 %. La reprise économique a été stimulée par la normalisation des conditions météorologiques qui avaient pesé sur l’économie l’année précédente, ainsi que par une forte demande touristique.

«La bonne performance économique se poursuivant en 2025, la croissance annuelle devrait se situer entre 1 % et 2 %», a encore fait valoir l’agence japonaise, qui estime que les répercussions directes des droits de douane appliquées lors des échanges entre la Tunisie et les Etats-Unis seraient limitées, compte tenu de la faible part des exportations tunisiennes vers les États-Unis. Néanmoins, elle recommande de prêter attention aux répercussions indirectes que la Tunisie pourrait subir en fonction de la tendance économique en Europe, principale destination des exportations du pays.

«Si la production agricole et le tourisme continuent de progresser régulièrement, l’économie tunisienne devrait connaître une croissance comprise entre 1 % et 2 % en 2026 et au-delà, même si cela dépendra également de la demande extérieure et de la situation politique intérieure», souligne R&I.

Au cours des dernières années, l’excédent de la balance des services s’est creusé, soutenu par la hausse des recettes touristiques. La balance des revenus primaires restant également excédentaire grâce aux transferts de fonds des Tunisiens travaillant à l’étranger, le déficit courant s’est réduit en pourcentage du PIB. En 2024, le déficit était de 1,7 % du PIB.

À l’avenir, le solde de la balance courante devrait afficher un déficit de 2 à 3 % du PIB, reflétant une augmentation des importations d’énergie, de biens intermédiaires et de biens de consommation sous l’effet d’une activité économique plus soutenue.

La masse salariale des fonctionnaires et les subventions représentant une part importante des dépenses publiques, il reste peu de marge pour les dépenses d’investissement et autres dépenses qui contribuent à renforcer les fondamentaux économiques, selon R&I.

Tout en s’efforçant de garantir les recettes fiscales, le gouvernement s’est attaché à réduire les dépenses, en particulier les salaires des fonctionnaires, ramenant le déficit budgétaire à 6 % du PIB en 2024. Dans le budget 2025, le gouvernement prévoit de contenir le déficit budgétaire à 5,5 % du PIB. Compte tenu de la relative stabilité des prix de l’énergie, une augmentation des dépenses de subventions serait évitée. Selon R&I, le solde budgétaire devrait continuer à s’améliorer au cours des deux prochaines années.

Il y a lieu de rappeler que R&I avait, le 29 août 2023, dégradé la notation souveraine de la Tunisie de «B» à «B-», tout en maintenant la perspective «négative».

Cette décision était justifiée par la situation budgétaire et extérieure difficile, reflétée par la persistance d’un déficit budgétaire et d’un taux d’endettement public à des niveaux relativement élevés, conjuguée avec des perspectives d’assainissement budgétaire incertaines.

D’après Tap.

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Le tsunami israélien silencieux pour avaler la Cisjordanie

L’approche du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, motivée par des objectifs idéologiques et des manœuvres politiques, vise à mettre la main sur la Cisjordanie en passant à la vitesse supérieure dans la création des colonies pour in fine, rattacher le territoire palestinien à Israël. C’est l’avènement d’un État unique israélien sur l’ensemble du territoire qui est en train de se matérialiser d’une manière silencieuse et la liquidation de la solution des deux États. En même temps, ceci risque de provoquer un contrecoup international, un isolement diplomatique et de profondes conséquences intérieures pour l’État hébreu. 

Imed Bahri

Dans Ynet (journal électronique anglophone relevant au journal de droite Yediot Aharonot), Michael Milshtein, écrivain, ancien officier des renseignements israéliens et directeur du Forum d’études palestiniennes au Centre Dayan de l’Université de Tel Aviv, a abordé ce qu’il a qualifié de «tsunami silencieux» mené par le gouvernement israélien en Cisjordanie. Parmi ces mesures figurent le plan de colonisation dans la zone E1, près de Jérusalem occupée, l’expansion des colonies en général et les mesures imposées par le parti de Smotrich au sein de la coalition.

Milshtein affirme que ces mesures modifient progressivement et discrètement la réalité politique et démographique en Cisjordanie, sans que l’opinion publique israélienne en comprenne pleinement les conséquences.

L’auteur a averti qu’Israël connaîtra le pic du «contre-tsunami» en septembre prochain, lors de la réunion de l’Onu, qui verra une reconnaissance élargie de l’État palestinien, entraînant d’importantes répercussions stratégiques et politiques pour Israël, tant au niveau national qu’international.

Modification de la réalité politique et démographique en Cisjordanie

Milshtein estime que ce tsunami silencieux perpétré par le gouvernement israélien ne fait généralement pas la une des journaux mais il menace de remodeler le paysage politique et social en Cisjordanie et reflète une évolution vers une politique d’un seul État sous contrôle israélien élargi avec des changements démographiques et juridiques fondamentaux, sans consultation de l’opinion publique israélienne ni prise en compte de l’opinion internationale.

L’ancien officier israélien évoque l’annonce, la semaine dernière, par le ministre Smotrich de l’approbation de plans de construction dans la zone E1, près de Jérusalem, affirmant que cette décision constitue un nouveau clou dans le cercueil de l’idée d’un État palestinien. 

Selon l’auteur, l’annonce de Smotrich a suscité des réactions relativement limitées en Israël, préoccupé par la confrontation militaire à Gaza et les nombreuses divisions internes. Cependant, la communauté internationale a réagi par une forte condamnation, y compris de la part de plusieurs pays amis d’Israël, révélant la fragilité de l’équilibre entre la politique intérieure israélienne et la pression internationale croissante.

Milshtein affirme qu’un parti de la coalition, celui de Smotrich, a commencé à imposer son programme à l’ensemble du gouvernement, sans clarifier la position du Likoud ni la distinguer de la vision du parti radical.

Un point de non-retour qui empêcherait toute séparation future

Dans ce contexte, l’auteur note que le ministre des Finances, dès le début de la guerre, a envisagé une opportunité historique de remodeler l’ADN de la Cisjordanie par l’expansion des colonies, atteignant un point de non-retour qui empêcherait toute séparation future, même en cas de chute du gouvernement actuel.

Il affirme que la situation en Cisjordanie sert également de modèle à ce qui pourrait se produire dans la bande de Gaza, où les promoteurs d’un changement radical cherchent à imposer une nouvelle réalité, sans consulter la population, sous couvert d’une «stratégie réaliste» et des «leçons tirées du 7 octobre», profitant d’un contexte politique anormal qui permet des changements significatifs sur le terrain.

Milshtein note également que l’évolution vers une «solution à un seul État» entre le Jourdain et la Méditerranée, telle que décrite dans le plan de Smotrich de 2017, menacera la vision sioniste traditionnelle, créera une réalité de conflit permanent et conduira à un isolement international, proche de l’apartheid. 

Ce changement se produit silencieusement, au mépris flagrant des avertissements stratégiques antérieurs concernant la possibilité d’une troisième Intifada ou de l’effondrement de l’Autorité palestinienne.

Vers la réalisation de la vision du Grand Israël

L’auteur constate que les décideurs israéliens ont tendance à ignorer la pression internationale, notamment les restrictions de déplacement imposées aux ministres et aux membres de la Knesset, considérant les critiques comme motivées par l’antisémitisme ou le soutien à l’extrémisme et au terrorisme. Cependant, il souligne que cette approche oublie que le désaccord fondamental avec la plupart des pays du monde concerne la politique israélienne envers les Palestiniens et non pas simplement un malentendu ou un parti-pris.

Selon l’ancien officier israélien, les mesures et décisions symboliques prises en faveur des Palestiniens ne constituent pas l’élément principal. Le véritable changement réside plutôt dans les restrictions économiques, la recherche scientifique et les relations éducatives, dont les signes commencent à apparaître et qui auront un impact sur la vie de tous les Israéliens, notamment sur les possibilités d’éducation et la coopération internationale en Cisjordanie.

Milstein évoque également le fossé dans l’opinion publique israélienne sur la question palestinienne, les citoyens ne recevant pas d’explications claires sur la position du gouvernement, qui oscille entre des politiques intransigeantes, parfois exprimées par des symboles tels que le «Grand Israël» et des positions plus modérées exprimées lors de visites internationales, comme les récentes déclarations de Netanyahu sur l’autonomie palestinienne. L’auteur estime que cette contradiction crée un sentiment d’ambiguïté au sein de l’opinion publique et est exploitée pour unir les Israéliens autour des dirigeants malgré de profonds désaccords sur les politiques de colonisation et d’expansionnisme.

Concernant la dépendance au soutien américain, l’auteur soutient qu’elle repose sur deux hypothèses fondamentales : la première est que Washington soutiendra toujours Israël, le soutenant même lorsqu’il prend des mesures pour annexer ou étendre la Cisjordanie et Gaza. Il estime que cette hypothèse réduit la marge de manœuvre politique d’Israël et nuit à ses relations avec des pays occidentaux clés, comme l’ont démontré la France et l’Australie, et ne prend pas en compte les changements potentiels de la politique américaine après l’administration Trump.

La deuxième hypothèse est qu’il n’est pas nécessaire de prendre en compte l’opinion publique mondiale, reflétant la conviction implicite que les critiques internationales peuvent être tolérées en échange de la réalisation de la vision du Grand Israël. Cette approche utilise des symboles bibliques et idéologiques susceptibles de susciter des doutes internationaux sur la nature de l’État et les changements en cours sur le terrain.

Milshtein affirme que les promoteurs du changement attaquent les auteurs des précédents accords d’Oslo et de désengagement, les considérant comme ayant violé la volonté du peuple. En réalité, ils imposent désormais leur vision sans référendum ni élection, ce qui constitue une violation des valeurs démocratiques fondamentales.

Il conclut que les conséquences du tsunami silencieux ont déjà commencé à se matérialiser mais que le point culminant est encore à venir pour Israël, notamment le mois prochain avec l’escalade de la pression internationale. Il souligne également que les transformations en Cisjordanie constituent un avertissement très sérieux quant à l’avènement d’un État unique qui s’opère silencieusement et qui pourrait conduire à une véritable crise stratégique.

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Les Européens veulent abolir les barrières commerciales avec leurs partenaires méditerranéens

Selon un document de la Commission européenne (CE) consulté par Euronews, plusieurs pays de l’Union européenne (UE) militent pour que le prochain accord stratégique de l’UE sur la Méditerranée permette d’abolir les barrières commerciales avec certains États d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient et de les aligner sur les règles du marché unique de l’UE.

Eleonora Vasques

Cette proposition est présentée dans un résumé préparé par la CE avant avril 2025, consulté par Euronews, qui contient les contributions des États membres de l’UE, des pays partenaires et des parties prenantes au futur Pacte pour la Méditerranée.

Ce pacte, qui devrait être présenté par l’exécutif européen à la mi-octobre, vise à établir une combinaison d’accords bilatéraux existants et nouveaux entre l’UE et certains pays méditerranéens dans divers secteurs.

Le pacte concerne l’Algérie, l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, la Libye, le Maroc, la Palestine, la Tunisie et la Syrie.

«Les consultations viseront également à intégrer les points de vue des voisins, notamment les pays du Golfe et la Turquie, reconnaissant leurs intérêts stratégiques importants, leur contribution et leur influence dans la région», indique le document.

Renforcer l’intégration méditerranéenne

Par cette initiative, la CE cherche à renforcer l’intégration dans la région méditerranéenne, notamment au vu des instabilités commerciales avec des alliés traditionnels comme les États-Unis.

«De nombreux États [membres de l’UE] proposent de moderniser les accords existants et d’éliminer les barrières commerciales, appelant à l’alignement sur les règles du Marché unique et à la convergence dans des secteurs tels que le numérique, l’énergie, l’environnement et les normes du travail», peut-on lire dans le document.

Cependant, ce n’est pas la première fois que Bruxelles tente de lancer l’intégration commerciale entre les pays méditerranéens. En 1995, à l’occasion de la «Déclaration de Barcelone», les partenaires ont convenu de créer une zone de libre-échange euro-méditerranéenne (Zleem), un accord qui n’a jamais été concrétisé.

L’UE a déjà conclu un accord commercial préférentiel avec les pays méditerranéens, défini dans la Règle d’origine préférentielle pan-euro-méditerranéenne, connue sous le nom de Convention PEM, un accord commercial multilatéral qui harmonise les règles d’origine.

Cette Convention inclut les pays de l’UE, les membres de l’Aele, les Balkans occidentaux, les partenaires méditerranéens, la Géorgie, l’Ukraine et la République de Moldavie.

Pour un accès pratique aux marchés

Cependant, le document relatif au Pacte méditerranéen consulté par Euronews indique que les États membres de l’UE cherchent à approfondir leurs liens commerciaux avec la région.

Certains [États membres de l’UE] soulignent l’importance d’un commerce inclusif, de tarifs douaniers plus bas et d’un accès pratique aux marchés grâce à des outils tels que Global Gateway et la Convention PEM. Certains plaident en faveur d’une modernisation de la Convention PEM afin de refléter les accords commerciaux actuels de l’UE et d’identifier le commerce comme le domaine offrant le plus grand potentiel d’action conjointe et coordonnée, indique le document.

Selon le document, les partenaires ont des points de convergence sur les questions commerciales, mais ils souhaitent également «un alignement réglementaire, un accès aux marchés et un soutien aux producteurs locaux».

«Un soutien à l’harmonisation réglementaire pour attirer les investissements et construire des chaînes de valeur communes dans les domaines du numérique, des transports et des énergies propres est exprimé», indique le document, faisant référence aux contributions des pays méditerranéens.

«Les chaînes de valeur agro-industrielles transfrontalières, la modernisation des douanes, les systèmes d’exportation sous label vert et l’adoption de règles d’origine PEM modifiées sont également proposés. L’accent est également mis sur la simplification des procédures commerciales, le soutien aux PME et aux entreprises vertes, et l’assouplissement des barrières non tarifaires grâce à des dialogues structurés», ajoute le document.

L’alignement sur la gouvernance numérique et le système douanier de l’UE, ainsi que la simplification des procédures aux frontières, sont également des sujets d’intérêt pour les pays partenaires.

«Les propositions comprennent des lois inspirées du Règlement général sur la protection des données (RGPD) et des outils d’administration en ligne, ainsi que des échanges entre pairs pour favoriser la convergence», indique le document.

«Un groupe de pays partenaires accorde la priorité à la convergence en matière d’énergie propre et de normes environnementales», ajoute le document.

Traduit de l’anglais

Source : Euronews.

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Le Bangladesh va acheter 65 000 tonnes d’engrais auprès de la Tunisie et du Maroc

Le gouvernement du Bangladesh a approuvé aujourd’hui, mardi 26 août 2025, des propositions distinctes pour l’achat de quelque 65 000 tonnes d’engrais chimiques de la Tunisie et du Maroc, ainsi que les travaux de construction d’un entrepôt d’une capacité de 10 000 tonnes à Bhola, afin de répondre à la demande croissante du pays, a annoncé BSS News.

Ces approbations ont été obtenues lors de la 33e réunion du Comité du Conseil consultatif sur les achats publics de cette année, qui s’est tenue aujourd’hui. Le Dr Salehuddin Ahmed, conseiller financier, a présidé la réunion virtuellement.

Suite à deux propositions distinctes du ministère de l’Agriculture, la Société de développement agricole du Bangladesh (Badc) achètera 25 000 tonnes d’engrais TSP dans le cadre du troisième lot d’un accord avec le Groupe chimique tunisien (Tunisie), pour un prix 602,50 dollars US la tonne.

Par ailleurs, la Badc achètera 40 000 tonnes d’engrais DAP dans le cadre du troisième lot de l’accord d’État avec l’Office chérifien des phosphates (OCP-Maroc), pour un prix de 781,33 dollars US la tonne.

I. B.

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La Tunisie verrouille l’accès à l’information, dénoncent des ONG    

Des associations tunisiennes de défense des droits humains ont condamné, lundi 25 août 2025, la fermeture de l’Instance nationale d’accès à l’information (Inai), un organisme indépendant créé en 2016, au lendemain du Printemps arabe de 2011, et qui visait à garantir l’accès à l’information aux citoyens et aux journalistes. Les Ong ont vu dans ce geste un nouveau recul pour les libertés.

Le gouvernement a indiqué à l’AFP avoir fermé l’agence au début du mois et réaffecté son personnel à d’autres fonctions gouvernementales.

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a déclaré que cette décision avait été prise «en secret», sans annonce publique majeure, critiquant le renforcement des restrictions imposées par le gouvernement à l’information.

«L’accès à l’information est de plus en plus restreint», a déclaré à l’AFP Zied Dabbar, secrétaire général du SNJT. «On ne peut pas parler de liberté de la presse sans accès à l’information. Désormais, il n’y aura que le discours officiel, qui mènera à la propagande», a-t-il ajouté.

Le syndicat des journalistes a qualifié cette mesure de «démolition de l’un des piliers fondamentaux» de la fragile démocratie tunisienne.

De nombreux détracteurs du président Kaïs Saïed sont actuellement derrière les barreaux, notamment des dizaines de journalistes et de personnalités publiques poursuivis en vertu du décret loi n°54 de 2022 incriminant la «diffusion de fausses nouvelles».

«Il est devenu évident que les autorités veulent bloquer toutes les sources d’information», a déclaré Romdhane Ben Amor, président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES). «Il s’agit d’un choix politique de rupture avec les instances constitutionnelles», a-t-il ajouté.

«L’espace des droits et des libertés est de plus en plus asphyxié», a déclaré M. Ben Amor à l’AFP, avertissant que d’autres institutions pourraient également être fermées.

I. B.

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Le rôle du sport dans le développement culturel et social de la Tunisie


Le sp͏ort a un très impor͏tant rôl͏e ͏dans la société tunisienne. Ce n’est ͏pa͏s seulement une activi͏té p͏hysique; c’est un engrenage de ͏cohé͏sion sociale, ͏de développementéconomique et d͏’innovation technologique ͏au͏ssi ! Depuis les pr͏emiers jeux locaux, jusqu’aux événements mondiaux, le sport mode͏ll͏e la culture tunisie͏nne tout en p͏oussant l͏es ͏actions dans l’économie et social.

En Tunisie, le ͏sp͏ort et la culture sont très liés.͏ De gr͏ands événements comme les matchs de ͏foot ou le tournois de ha͏ndball deviennent des moment͏s où la cult͏ure populaire s’aff͏iche ͏par les chants,͏ les habits et les normes locale͏s͏. Ces affichages renforcent ce͏ se͏ntiment d’identité͏ nationale et aident͏ ͏à passer des valeurs culturelles aux jeunes. Donc le sport n’est pas juste une quest͏ion de force physique et de compétition, c’est aussi un chemin vers le patrimoine et l’expressio͏n culturelle.

Impact social et économique du sport

Le sport a un lien clair avec le développement de la société. Il pousse à l’inclusion, aide la santé publique et donne aux jeunes chances de grandir personnellement et au travail. Sur le plan matériel, il crée des emplois dans plusieurs domaines: lieux de sport, tourisme, achat et vente d’articles, fêtes et médias. Les sommes mises dans installations modernes pour le sport et clubs pro aident aussi à faire venir sponsors et à rendre plus fort le marché local ce qu͏i amélio͏re l’économie du pays.

Innovations mobiles et paris sportifs

L’évolution technologique a profondément transformé le paysage sportif en Tunisie, notamment grâce aux applications mobiles et aux plateformes de paris en ligne. Aujourd’hui, les supporters disposent d’outils interactifs qui leur permettent de suivre les matchs en direct, de consulter des statistiques détaillées et de s’impliquer davantage dans l’expérience sportive.

Des solutions comme melbet en ligne illustrent parfaitement cette tendance. Elles ne se limitent pas à proposer des paris : elles offrent un véritable écosystème numérique où se rencontrent culture sportive, innovation technologique et opportunités économiques. Les utilisateurs peuvent ainsi vivre le sport de manière plus immersive tout en participant à une activité génératrice de revenus pour les entreprises locales et internationales.

De plus, la possibilité de télécharger melbet ci rend cette expérience encore plus accessible. En quelques clics, les Tunisiens peuvent installer l’application sur leur smartphone, placer leurs paris, recevoir des notifications en temps réel et profiter d’une interface fluide adaptée aux besoins du marché local.

Ainsi, l’alliance entre sport, technologie et paris en ligne crée une nouvelle dimension où tradition et modernité s’entrecroisent, renforçant à la fois le dynamisme culturel et l’innovation numérique en Tunisie.

Le sport comme vecteur d’inclusion et d’éducation

Au-dessus de l’économie et de l’évolution, le sport est un outil d’inclure les groupes sociaux. Les programmes scolaires et les groupes locaux aident les jeunes, ͏même ceux qui viennent de milieux pauvres, à͏ faire des exercices habituels. Cette action aide à l’͏esprit d’équipe, à͏ la règle et au respect,͏ des valeurs importantes pour le développement du soi et de la société. Le sport est aussi un moyen d’éducation non officielle, où les jeunes apprennent comment agir face à la compétition, au succès et͏ à l’échec préparant ainsi une génération plus forte ͏et impliquée.

La Tunisie a un potentiel énorme pour développer davantage le lien entre sport, culture et économie. L’expansion des infrastructures modernes, l’investissement dans les applications mobiles et la promotion des paris sportifs légaux peuvent créer un cercle vertueux de croissance économique et d’innovation. En combinant tradition culturelle et modernité numérique, le sport devient un pilier du développement durable et du rayonnement international du pays.

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La Tunisie peut-elle ouvrir de nouvelles lignes aériennes ?  

La Tunisie a-t-elle sérieusement les moyens de lancer de nouvelles lignes aériennes nationales et internationales pour dynamiser son trafic aérien et son tourisme ? Quand on connaît les difficultés que confrontent Tunisair et Tunisair Express à affréter des avions pour les vols déjà existants, la réponse ne peut qu’être négative, eu égard l’état lamentable de la flotte aérienne nationale.   

Cette réflexion est inspirée par une réunion de travail qui s’est tenue lundi 25 août 2025 au siège du ministère des Transports et présidée par le ministre des Transports Rachid Amri et son homologue du Tourisme et de l’Artisanat, Soufiane Tekaya.

La réunion était consacrée, tenez-vous bien, à «étudier les moyens de lancer de nouvelles lignes aériennes de manière à dynamiser les aéroports à l’intérieur du pays et à impulser le tourisme en ciblant de nouveaux marchés prometteurs.» (sic !)

Les ministres font-ils des bulles et tirent-ils des plans sur la comète pour s’occuper un peu et donner l’illusion de travailler pour faire bouger les choses ? Nous sommes vraiment tentés de le penser, eu égard les difficultés que rencontre la compagnie aérienne nationale à «seulement» honorer ses engagements envers ses clients, qui font face, quasi-quotidiennement, à des retards dépassent parfois les 6 et 7 heures, faute d’avions disponibles ou de pièces de rechange pour d’autres appareils en panne. De là à pouvoir créer de nouvelles lignes, à l’impossible nul n’est tenu !

Les «bulles ministérielles»

Pour revenir aux «bulles ministérielles», rappelons que le ministre des Transports a souligné l’importance d’élaborer un programme conjoint entre les deux ministères pour renforcer l’attractivité de la destination Tunisie, en tenant compte des capacités logistiques et opérationnelles du secteur du transport aérien. Il a également passé en revue les efforts déployés pour développer les infrastructures des aéroports tunisiens, y compris nationaux, améliorer la disponibilité opérationnelle des flottes de Tunisair et Tunisair Express et rehausser le niveau de services fournis.

Le ministre des Transports a rappelé le rôle que Tunisair n’a cessé de jouer, non seulement dans le transport des passagers et le soutien au tourisme dans notre pays, mais aussi dans d’importantes manifestations culturelles et sportives et activités économiques. Outre les circonstances exceptionnelles que notre pays, comme tous les pays du monde, a connues, telles que les opérations d’évacuation, notamment lors de crises sanitaires mondiales et d’événements régionaux.

Pour sa part, le ministre du Tourisme, Soufiane Tekaya, a souligné que son secteur est transversal, étant étroitement lié à divers autres, notamment celui des transports et ses diverses composantes, aérienne et maritime. Il a noté que le tourisme est l’un des secteurs les plus rentables, compte tenu de sa contribution efficace au cycle économique, de sa capacité à générer des devises et à créer des emplois.

Dans ce contexte, il a également cité des études publiées par l’Organisation des Nations Unies pour le tourisme, qui confirment que le secteur connaît une croissance rapide à l’échelle internationale. Cela nécessite une exploitation minutieuse des opportunités disponibles pour consolider la position de la Tunisie parmi les principales destinations touristiques.

Dans ce contexte, le ministre du Tourisme a souligné l’importance d’adopter des solutions et des mesures urgentes pour soutenir le transport aérien, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, car il s’agit d’un levier essentiel pour revitaliser les destinations, notamment dans les zones dotées d’aéroports.

Dans ce contexte, il a souligné que le ministère reçoit actuellement des demandes croissantes de la part des agences de voyages internationales, notamment de marchés prometteurs tels que la Chine, l’Allemagne et la Russie, ce qui nécessite des efforts concertés pour suivre le rythme de cette demande croissante.

Soufiane Tekaya a également souligné l’importance de développer le tourisme de croisière et d’élargir ses activités pour inclure diverses régions du pays, notant que les premières expériences seront lancées dans les ports de Sfax, Sousse, Zarzis et Gabès à partir de 2026. Il a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer le développement des ports de plaisance, compte tenu des opportunités prometteuses et des rendements élevés qu’ils offrent.

Le ministre a conclu en appelant à l’attribution d’espaces aux artisans au sein des aéroports et des ports afin de promouvoir les industries traditionnelles et de faire connaître les produits traditionnels tunisiens.

Les deux ministres ont convenu de former un groupe de travail composé de représentants des deux ministères afin de coordonner les efforts visant à trouver des solutions aux problèmes qui entravent l’ouverture de nouvelles lignes aériennes, compte tenu notamment de la forte demande pour les destinations tunisiennes, notamment celles des marchés russe et chinois.

On remarquera pour conclure que les deux ministres n’ont pas cru devoir évoquer les conséquences catastrophiques du monopole qu’exerce Tunisair sur le ciel tunisien ni la nécessaire mise en œuvre d’une réforme majeure et inévitable : l’Open Sky, l’une des solutions réalistes et concrètes pour dynamiser les aéroports tunisiens et impulser le tourisme. Mais que l’Etat tunisien, qui continue d’injecter de l’argent public dans les comptes d’une entreprise en quasi-faillite, Tunisair en l’occurrence, s’entête à ne pas vouloir mettre en œuvre. Allez, avec ça, parler de tourisme et de trafic aérien !

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La pollution industrielle à Nabeul a encore de beaux jours devant elle

Le ministre de l’Environnement, Habib Abid, a indiqué, en présidant une séance de travail, lundi 25 août 2025, au siège du gouvernorat de Nabeul, sur la protection de l’environnement contre la pollution industrielle, que 1,2 million de mètres cubes d’eaux usées provenant des usines sont déversées directement dans les rivières, les lacs et la mer.

Au cours de la réunion, un diagnostic a été présenté sur les causes de cette pollution, résultant du rejet des eaux industrielles, notamment des 13 unités de transformation de tomates, ainsi que du rejet de la margine d’environ 55 pressoirs à olives dans le gouvernorat de Nabeul.

La réunion s’est tenue immédiatement après la fin de la saison de transformation de la tomate, comme pour laisser aux industriels le temps de continuer à polluer l’environnement avec leurs rejets toxiques.

Le ministre s’est d’ailleurs contenté de souligner la nécessité de trouver des solutions efficaces, tout en donnant aux industriels le temps nécessaire, soit environ 10 mois avant le début de la prochaine saison, pour intervenir et réhabiliter les stations d’épuration des eaux industrielles dans leurs entreprises. Or, la pollution dont il a été question au cours de la réunion existe depuis des années, voire des décennies, et elle a souvent été dénoncée par la société civile et les médias, sans que les autorités ne bougent réellement pour y mettre fin, se contentant à chaque fois de constater les dégâts et d’endormir la population avec de vaines paroles. Comme cette déclaration de M. Abid qui exprime davantage une incapacité à agir qu’une volonté réelle de changer les choses: «Nous sommes attachés à notre approche du développement durable qui prend en compte les aspects environnementaux, sociaux et économiques. Nous ne cherchons pas à adopter des mesures dissuasives ni à fermer des unités industrielles».  

Paroles, paroles, paroles!

Cette absence de volonté d’agir est exprimée par l’insistance du ministre sur la nécessité de traiter les stations d’épuration du gouvernorat de Nabeul au cas par cas, car la situation des entreprises varie entre celles qui manquent de stations d’épuration d’eaux industrielles et celles qui en disposent mais qui ne remplissent pas leur rôle convenablement.

Cette réunion a été l’occasion de souligner la nécessité pour les entreprises d’assumer leurs responsabilités afin de garantir que leur eau réponde aux normes, a dit le ministre, et d’ajouter : «Cette séance a été l’occasion de présenter un échantillon de solutions possibles et innovantes, notamment technologiques, avec la participation d’entreprises spécialisées et d’instituts de recherche scientifique, ce qui témoigne de la volonté d’accompagner les industriels dans leur engagement en faveur de la réhabilitation environnementale.»

Rendez-vous donc dans un an, à la même période, pour voir si les paroles du ministre vont être réellement suivies d’actions ou qu’il s’agit, comme d’habitude, de mots en l’air pour endormir son monde.

I. B.

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Tunisie | Le gaz naturel ouvre une voie durable pour l’industrie

Dans le corridor nord-ouest de la Tunisie, une transition énergétique majeure transforme discrètement les moyens de subsistance des communautés et la trajectoire de l’industrie locale. Autrefois dépendante du fioul lourd, la région se tourne désormais vers le gaz naturel pour alimenter les foyers et les usines, marquant une avancée significative vers une énergie plus propre en Afrique du Nord et potentiellement un modèle pour des transitions similaires sur tout le continent.

Solomon Irungu

Ce changement est mené par la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg), avec le soutien de la Banque africaine de développement (Bad). Leur initiative conjointe – le Projet de développement du réseau de transport et de distribution de gaz naturel – a commencé à approvisionner en gaz des municipalités clés telles que Béja Sud et Medjez El-Bab, et prévoit de raccorder plus de 13 000 foyers et installations industrielles dans 19 villes d’ici 2026.

Bien que modeste par rapport aux mégaprojets énergétiques d’autres régions du monde, l’impact en Tunisie a été profond. Le projet remplace le fioul lourd à forte intensité de carbone par une alternative plus propre, le gaz naturel, réduisant ainsi la pollution de l’air, améliorant l’efficacité industrielle et diminuant les coûts énergétiques pour les entreprises et les consommateurs.

Réduction de l’empreinte environnementale

À l’usine de transformation agroalimentaire Sicam de Béja, spécialisée dans les conserves de tomates, la transition a déjà apporté des bénéfices mesurables. «Grâce au gaz, nous avons éliminé la pollution visible, réduit nos factures d’énergie de plusieurs centaines de milliers de dinars et amélioré notre efficacité de production», explique Kamel Trabelsi, directeur général adjoint de l’entreprise. Leurs chaudières, autrefois laborieuses et polluantes au démarrage, atteignent désormais 95 % de leur capacité presque instantanément grâce au gaz naturel canalisé.

Cette transition a non seulement amélioré les conditions de travail et réduit les temps d’arrêt opérationnels, mais a également considérablement réduit l’empreinte environnementale de l’entreprise. Avant ce changement, l’utilisation du fioul lourd dégageait d’épaisses fumées noires dans les quartiers voisins et contribuait à l’émission de gaz à effet de serre en Tunisie.

L’initiative tunisienne est particulièrement pertinente pour les autres pays africains confrontés à l’insécurité énergétique, au sous-développement industriel et à des niveaux de pollution élevés. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), plus de 600 millions de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à l’électricité. Parallèlement, les industries dépendent souvent de générateurs diesel coûteux et polluants, contribuant à la fois à l’inefficacité économique et à la dégradation de l’environnement.

Stimuler la croissance verte et la compétitivité industrielle

Le projet Steg, financé à hauteur de 49,39 millions d’euros par la Bad, illustre comment des investissements stratégiques dans des infrastructures de taille moyenne peuvent stimuler la croissance verte et la compétitivité industrielle, sans recourir à des solutions de grande envergure coûteuses et gourmandes en énergie fossile.

Mehdi Khoali, directeur des opérations à la Bad, explique que le projet a déjà dynamisé l’industrialisation locale. «Dix nouvelles unités industrielles, telles que des briqueteries et des cimenteries, se sont implantées le long du nouveau gazoduc. D’autres se sont développées. Des emplois sont créés et la région devient plus résiliente économiquement», note-t-il.

L’initiative sert également d’étude de cas en matière d’efficacité du financement du développement. Contrairement à de nombreux projets d’infrastructure financés par des donateurs qui souffrent de longs retards, le cycle de décaissement rapide de la Bad – parfois en une semaine – a permis à la Steg de respecter les délais. Le coordinateur du projet, Mohamed Riadh Hellal, affirme que cette efficacité a été «essentielle pour fournir les infrastructures au moment et à l’endroit où elles étaient nécessaires».

La conception du projet reflète un équilibre délicat entre les priorités de développement : connecter les ménages mal desservis, soutenir les entreprises locales et réduire les émissions, le tout sans provoquer de pics de dette publique ni compromettre les normes techniques.

De plus, l’infrastructure est conçue dans une optique d’évolutivité, offrant des possibilités d’intégration future aux corridors gaziers régionaux et même aux initiatives d’hydrogène renouvelable explorées par des pays comme le Maroc et l’Égypte.

Bien que le gaz naturel reste une énergie fossile, les experts affirment qu’il représente une passerelle concrète pour la transition énergétique africaine. «Dans les contextes où les énergies renouvelables ne peuvent pas encore fournir une fiabilité 24h/24 et 7j/7 ou une énergie de qualité industrielle, le gaz naturel constitue une étape intermédiaire plus propre et rentable», explique Leila Maalouf, analyste en politique énergétique basée à Tunis.

Pour la Tunisie et les économies similaires, l’essentiel sera de veiller à ce que cette transition ne devienne pas une fin en soi, mais une voie vers une économie bas carbone intégrant l’énergie solaire, l’éolien et l’hydrogène vert. À cet égard, l’expérience tunisienne pourrait être riche d’enseignements pour d’autres pays africains qui souhaitent décarboner leurs économies sans compromettre leur développement.

Alors que le continent se prépare à accueillir les négociations mondiales sur le climat lors de la COP30 en 2025, des exemples comme celui de la Tunisie sont susceptibles d’occuper le devant de la scène, démontrant comment des solutions énergétiques adaptées et spécifiques à chaque région peuvent bénéficier à la fois aux populations et à la planète.

Traduit de l’anglais.

Source : Africa Sustainability Matters.

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Le navire de la marine italienne San Giusto débarque à Tunis

Le navire amphibie San Giusto de la marine italienne, un navire de classe LPD commandé par le capitaine Salvatore D’Avena et actuellement navire-école, a accosté, lundi 25 août 2025, au port de Tunis dans le cadre de la campagne d’entraînement d’été 2025, un vaste projet de formation destiné aux élèves officiers de 2e classe de l’École navale de Livourne.

Le SanGiusto est un navire de débarquement (LPD) construit par Fincantieri à Riva Trigoso et en service depuis 1994.

Avec une capacité de chargement de 1 000 tonnes et des logements spacieux, il est traditionnellement utilisé comme navire de débarquement pour les troupes et les véhicules amphibies. Cependant, pendant l’été, grâce à ses capacités logistiques, il sert également de navire-école pour les élèves officiers de l’École navale.

L’été 2025 marque le retour des «Campagnes d’Été», un programme d’exercices en mer, de visites et d’escales dans les principaux ports méditerranéens, avec des excursions vers l’océan Atlantique et l’Europe du Nord.

L’escale à Tunis, du 25 au 28 août, constitue donc l’une des étapes stratégiques du plan de formation navale, visant à former des officiers polyvalents sur les plans technique, tactique et culturel.

Pendant le séjour du navire dans le port tunisien, l’ambassade d’Italie, par l’intermédiaire de l’attaché de défense C.V. Matteo Cusimano, a activement et méticuleusement favorisé la coopération entre les deux pays.

L’ambassade d’Italie a organisé plusieurs événements pour les autorités militaires et civiles tunisiennes, ouvrant également le navire aux visites à bord des employés de l’ambassade, de la communauté italienne en Tunisie et des diplomates accrédités dans le pays. Des activités institutionnelles, des rencontres avec les autorités locales et des événements culturels seront également organisés afin d’approfondir la collaboration bilatérale et de renforcer le dialogue entre les marines.

I. B.

D’après Ansamed.

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Focus sur la coopération énergétique entre la Tunisie et l’UE

L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Tunisie, Giuseppe Perrone, a réitéré l’engagement de l’UE à soutenir la Tunisie dans ses efforts visant à améliorer l’efficacité et la stabilité de son réseau électrique, notamment dans le cadre de projets régionaux tels que celui d’interconnexion électrique Tunisie-Italie, Elmed.

Lors d’une rencontre, le 22 août 2025, avec le secrétaire d’État tunisien à la Transition énergétique, Wael Chouchane, en présence de hauts responsables du ministère, M. Perrone a souligné que ce soutien contribuera à garantir un approvisionnement énergétique durable et sûr dans tout le pays.

Il a également salué les efforts du ministère pour développer son système énergétique et adopter des technologies modernes contribuant à la transition énergétique.

De son côté, selon un communiqué du ministère tunisien, M. Chouchane a souligné l’importance de la coopération avec l’UE, qu’il a décrite comme un partenaire stratégique pour soutenir les projets de développement du réseau électrique et encourager les investissements dans les énergies renouvelables.

Les deux parties ont examiné les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures décrites dans le protocole d’accord signé en juin 2024 sur le partenariat stratégique visant à exploiter les opportunités d’investissement dans les énergies renouvelables et à garantir l’approvisionnement énergétique stratégique.

Cette rencontre a été l’occasion de réitérer l’importance du renforcement du réseau électrique national grâce au projet d’interconnexion tuniso-italien Elmed, qui contribuera à renforcer la sécurité énergétique. MM. Chouchane et Perrone ont également discuté des futurs projets visant à intégrer davantage d’énergies renouvelables au système, notamment les projets de stockage d’énergie, qui représentent une étape stratégique vers l’amélioration de la stabilité du réseau électrique tunisien.

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En Syrie, la guerre contre le Captagon est loin d’être gagnée

Durant la guerre civile syrienne et avec la multitude des sanctions internationales et afin de maintenir son régime financièrement viable, Bachar Al-Assad a transformé la Syrie en narco-État. Le pays est devenu une immense usine de Captagon. Au lendemain de sa chute, des laboratoires de fabrication de cette drogue ont été découverts et filmés dans des sites militaires mais aussi dans des propriétés appartenant à son frère Maher qui chapeautait le trafic.

Imed Bahri

Le Captagon a inondé la Syrie et tout le Moyen-Orient et empoisonné les relations d’Assad avec les pays arabes. C’était l’une des principales raisons de la lassitude de ces pays à l’endroit de son régime qui lui avaient demandé que le trafic cesse mais il avait laissé faire. Huit mois après la chute du régime, l’empire de la drogue légué par Bachar Al-Assad joue sa survie. 

Aujourd’hui, bien que le pays soit en gestation, les nouvelles autorités qui ont d’excellentes relations avec les autres pays de la région, mènent une guerre contre cette drogue. Le Financial Times (FT) a consacré une enquête à cette guerre qui montre que la filière a subi de sérieux revers mais elle est confrontée aux aléas de la réalité syrienne tels que la corruption endémique ou bien la difficulté du nouveau pouvoir à contrôler l’ensemble du territoire. 

Par une froide soirée d’hiver de décembre dernier, Ahmed –pseudonyme d’un ancien soldat syrien– déambulait incognito dans les ruelles de Damas. À ce moment-là, le régime sous lequel il avait servi s’était brutalement effondré et les rebelles armés qu’il redoutait depuis longtemps étaient entrés dans la capitale et avait renversé le président Bachar Al-Assad.

L’un des plus grands foyers de drogue au monde

Selon son récit, rapporté par le FT, Ahmed aurait retiré son uniforme militaire pour se déguiser et avalé la moitié d’une pilule de Captagon, comme il l’avait fait des centaines de fois lors de moments de tension. Il aurait dit avec un sourire ironique que cela lui avait donné l’illusion d’avoir l’énergie et le courage d’affronter n’importe quel rebelle. 

Cette pilule n’était pas seulement un moyen de fuir la réalité mais plutôt le reflet de l’héritage du régime qui a dirigé la Syrie pendant longtemps.

La journaliste Raya Jalabi rapporte dans son enquête menée essentiellement à Damas, Soueida et Deir Ezzor qu’en 14 ans de guerre, Assad a transformé son pays en l’un des plus grands foyers de drogue au monde, la production de Captagon étant à elle seule évaluée à 5 milliards de dollars par an.

L’usage de la drogue ne se limitait pas au trafic, elle a même atteint l’armée elle-même, les commandants distribuant gratuitement les pilules aux soldats ou les mélangeant à du thé et des gâteaux avant les combats pour lutter contre la faim et l’insomnie. 

Toutefois, depuis ce jour de décembre, la Syrie a connu une transformation spectaculaire, représentée par une guerre globale contre la drogue menée par le nouveau président, Ahmed Al-Charaa, qui cherche à démanteler l’empire laissé par Assad.

Selon le FT, Al-Charaa a promis que l’un de ses combats les plus importants serait de «purger la Syrie de la drogue». Il s’est tenu devant la mosquée des Omeyyades à Damas pour déclarer que «la Syrie était une importante usine de Captagon, et aujourd’hui, par la grâce de Dieu, elle est en cours de purge».

Une campagne acharnée a effectivement été lancée, aboutissant à la confiscation de 200 millions de comprimés entre janvier et août 2025, soit 20 fois la quantité confisquée l’année précédente, selon le FT, citant le New Lines Institute, un groupe de réflexion américain basé à Washington.

La production et le trafic de drogue en Syrie ont chuté jusqu’à 80% après des raids visant des laboratoires de Captagon dans des bastions de l’ancien régime et la destruction de millions de comprimés, selon des informations citées par l’enquête auprès de trafiquants de drogue, de responsables de la sécurité, de responsables locaux et de chercheurs.

Les laboratoires qui se trouvaient dans l’aéroport militaire de Mezzeh et des villas appartenant à Maher Al-Assad et à ses hommes ont également été détruits.

Des milices armées continuent d’exploiter des réseaux de Captagon

L’enquête précise qu’il est bien plus facile de lancer une guerre contre la drogue que de la gagner. Malgré le ralentissement de la production de drogue, producteurs et trafiquants continuent d’échapper aux arrestations, exploitant le vide sécuritaire dans les zones que le nouveau gouvernement ne parvient toujours pas à contrôler.

Un responsable du ministère de l’Intérieur à Deir Ezzor a déclaré au journal britannique que la plus grande menace n’est plus l’EI mais les milices armées qui continuent d’exploiter des réseaux de Captagon. Il a ajouté: «Dans chaque usine de captagon que nous attaquons, nous trouvons un arsenal d’armes».

Dans le sud, près de la frontière jordanienne, le trafic de Captagon s’est poursuivi par l’intermédiaire de réseaux liés à l’ancien régime. Ces réseaux ont survécu grâce à leurs activités dans des zones échappant au contrôle du gouvernement.

Des pilules sont toujours introduites en contrebande de l’autre côté de la frontière grâce à des méthodes innovantes, notamment des drones et même des ballons télécommandés.

Bien que les tentatives de contrebande aient considérablement diminué, la pauvreté a facilité le recrutement de jeunes hommes comme passeurs, facturant des milliers de dollars pour transporter un sac de 30 kilos de pilules.

Des garde-frontières complices ferment les yeux

Selon le FT, certains gardes-frontières syriens connus pour accepter des pots-de-vin sont restés en poste en raison d’une pénurie de personnel. Un ancien passeur a déclaré au journal : «Nous connaissions les gardes complices et nous n’avons eu affaire qu’à eux. Ils sont toujours en poste à la frontière et ferment les yeux»

Des failles sont suspectées au sein des unités antidrogue. Un officier de Qalamoun a déclaré au journal qu’il n’avait pas pu arrêter un important trafiquant qui avait transféré ses usines au Liban car il avait reçu des avertissements avant chaque raid.

Loin de la frontière, les Syriens continuent de payer le prix de l’empire de la drogue créé par Al-Assad. Le pays ne compte que quatre centres de traitement des addictions, tandis que les hôpitaux ne dispensent généralement que deux semaines de traitement initial, sans programme de réadaptation.

Le docteur Ghamdi Far’al, directeur de l’hôpital Ibn Rushd de Damas, a déclaré: «Les ressources existantes sont totalement insuffisantes pour faire face à l’ampleur du fléau en Syrie mais l’État a du mal à se le permettre»

Le Captagon devenant rare et coûteux, beaucoup se sont tournés vers des alternatives plus dangereuses et moins chères comme la méthamphétamine (crystal meth). Parmi eux figure l’ancien soldat syrien Ahmed, dont la consommation de crystal meth lui a fait perdre plusieurs dents. Ahmed a déclaré au FT : «Le message du nouveau gouvernement est clair : la drogue ne sera pas tolérée dans la nouvelle Syrie. Mais après tout ce que nous avons traversé, cela ne suffit pas à nous dissuader».

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‘‘Les larmes de Jimmy’’ | Regard d’un Français sur une Algérie intime  

Marcus Hönig part de Marseille sans savoir ce qu’il va trouver. Et ce qu’il découvre en Algérie dépasse toutes ses attentes : des visages, des voix, des gestes et des paysages qui bouleversent son regard sur le pays, et sur lui-même. ‘‘Les larmes de Jimmy’’ n’est pas seulement un carnet de voyage, c’est une immersion dans l’âme d’une nation, vue par un Français prêt à se laisser traverser.

«Traverser l’Algérie ? C’est l’Algérie qui va te traverser.» Sarah, rencontrée sur le pont du navire Méditerranée, formule cette phrase comme une prophétie. À 50 ans, Marcus Hönig n’a jamais imaginé qu’un voyage puisse l’emporter autant, à la fois physiquement et intérieurement. Son récit, publié le 1er mai 2025 chez Books On Demand, commence dans la surprise et l’étonnement : à Briançon, un jeune bénévole évoque des réfugiés venus d’Algérie. Comment un Algérien pourrait-il quitter son pays ? Hönig réalise alors qu’il ne sait presque rien de l’Algérie contemporaine, et décide d’y aller pour apprendre.

Le bateau devient un monde en miniature. Il y découvre des familles qui dorment à même le sol, des prières qui s’élèvent dans la nuit, des rires et des échanges improvisés. Mohamed, rencontré sur le navire, lui confie : «Si quelque part au monde tu ne trouves pas quelque chose, cette chose se trouve en Algérie.» Chaque rencontre est une petite révélation, chaque geste, chaque parole, une pièce du puzzle algérien.

À Alger, Béjaïa et Tigzirt, Hönig se laisse traverser. Il apprend quelques mots d’arabe, observe, écoute, note. Les paysages, la chaleur, la lumière, la vie quotidienne se mêlent à ses impressions personnelles, à ses doutes et à sa curiosité. Il ne juge pas ; il restitue, avec une humilité rare, les voix et les histoires que la société algérienne n’a parfois personne pour raconter.

Le récit est sensoriel et intime. Le lecteur sent le vent sur le bateau, la vibration du moteur, la chaleur écrasante du désert, les parfums, les voix, les éclats de rire. Hönig ne cherche pas à imposer son regard, il se fait récepteur, témoin et passeur de ces instants précieux.

‘‘Les larmes de Jimmy’’ est donc bien plus qu’un carnet de voyage. C’est un geste de partage et d’écoute, une tentative de tendre une main entre les deux rives de la Méditerranée. C’est aussi une leçon d’humilité : parfois, traverser un pays, ce n’est pas seulement marcher sur ses terres, c’est se laisser traverser par ses habitants, sa lumière, ses ombres et sa vérité.

Djamal Guettala 

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