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Tunisie : la loi sur les chèques accélère le retour au cash, les distributeurs sous pression

Dinar billetLa diffusion d’une vidéo sur Radio Diwan FM montrant des billets déchirés sortis d’un distributeur automatique en Tunisie a fait réagir vivement les internautes. Mais au-delà de l’anecdote, l’incident met en lumière une réalité plus profonde : l’essor du paiement en espèces.

Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les chèques, les banques tunisiennes observent une chute de plus de 60 % des transactions par chèque. Conséquence directe : une forte augmentation des retraits en liquide, qui met à rude épreuve les distributeurs automatiques.

Ce basculement vers le cash traduit à la fois une adaptation des usagers et une perte de confiance dans les instruments de paiement scripturaux. Pour de nombreux observateurs, la multiplication d’incidents comme les billets déchirés illustre le malaise croissant autour de la modernisation du système bancaire tunisien.

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Tunisie : Projet de loi sur l’amnistie des chèques rejeté en plénière

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a rejeté, hier, le passage à l’examen des articles du projet de loi, bloquant ainsi l’avancement de cette proposition controversée.

En effet, l’Assemblée des représentants du peuple a entamé ce lundi 21 juillet 2025 l’examen d’un projet de loi portant amnistie générale pour les auteurs d’émission de chèques sans provision ne dépassant pas 5 000 dinars.

Déposé sous la référence 08/2025, ce texte a été discuté en séance plénière en présence des représentants de l’initiative législative. Il s’inscrit dans une volonté de désengorgement des tribunaux et des prisons tunisiennes, tout en favorisant la réintégration économique des condamnés.

Concrètement, la proposition prévoit une amnistie pénale partielle, tout en préservant les droits civils des créanciers, qui pourront toujours engager des poursuites pour récupérer leurs créances.


Les initiateurs du projet justifient cette mesure par la disparité des procédures judiciaires selon les tribunaux, les lourdeurs administratives de la régularisation, ainsi que l’impact des crises économiques et sociales, qui ont fragilisé les débiteurs.


Durant le débat général, plusieurs députés ont appelé à élargir le champ de l’amnistie à l’ensemble des détenus concernés par des affaires de chèques sans provision, sans distinction de montant. D’autres ont estimé que le plafonnement à 5 000 dinars vidait la loi de son sens et favorisait une justice à deux vitesses.

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« Achetez maintenant, payez plus tard » : Qui propose ces services en Tunisie ?

Face à un pouvoir d’achat sous pression et à la restriction de l’usage des chèques comme moyen de garantie, de nouvelles solutions de paiement émergent en Tunisie. Le BNPL (Buy Now, Pay Later), ou « Achetez maintenant, payez plus tard », s’impose peu à peu comme un mode de consommation alternatif, flexible et numérique. Plusieurs banques tunisiennes ont récemment lancé leurs offres, visant à accompagner les besoins croissants des ménages et à stimuler la consommation.


La réforme de la loi sur les chèques, entrée en vigueur début 2025, a entraîné un recul de l’usage du chèque comme outil de crédit informel, notamment dans les secteurs du commerce, de la santé ou de l’éducation. Ce changement a mis en lumière la nécessité de développer des mécanismes de paiement différé plus encadrés. Le BNPL, basé sur le fractionnement du paiement sans formalités lourdes, répond à cette attente.

BTK BANK, Amen Bank… ouvrent la voie

BTK BANK qui a proposé une solution BNPL 100 % digitale avec le service « Super Facilité ». Accessible via son application mobile BTK PAY, ce dispositif permet aux clients d’échelonner leurs achats en 2 à 12 mensualités. La solution est utilisable chez les commerçants disposant de terminaux électroniques de paiement et sur les plateformes e-commerce partenaires.

Lire aussi : Tunisie : La nouvelle loi sur les chèques entre en vigueur… Tout ce qu’il faut savoir !

L’Union Bancaire pour le Commerce et l’Industrie (UBCI) a, de son côté, lancé le service « Flex Pay », fonctionnant via les terminaux de paiement (TPE) de ses partenaires commerciaux. Ce système permet aux clients porteurs de cartes UBCI d’échelonner leurs achats au moment du paiement, sans application mobile spécifique. Cette approche rend le service accessible à un public plus large, notamment moins connecté.

De son côté, AMEN BANK a introduit dès fin 2024 la carte « Tashil Plus », conçue spécifiquement pour le paiement fractionné. Cette carte permet aux clients d’effectuer des paiements différés sur une période pouvant aller jusqu’à 12 mois, pour un montant global plafonné à 20 000 dinars. Les remboursements sont gérés via les plateformes bancaires numériques ou en agence.

Une formule qui séduit

Ce type de solution répond à une demande forte en matière de souplesse budgétaire. Dans un contexte de hausse généralisée des prix, le paiement fractionné permet à de nombreux Tunisiens d’accéder à des services ou à des biens qu’ils ne pourraient acquérir au comptant. Le BNPL devient ainsi une alternative crédible au crédit classique, souvent jugé lourd ou inaccessible.

Côté commerçants, le BNPL représente un levier d’augmentation des ventes, tout en garantissant le paiement immédiat grâce aux accords passés avec les banques. Les secteurs les plus intéressés sont ceux de la santé privée, de l’électroménager, de la formation et du tourisme.

Notons également qu »en février 2025, la startup Ms Solutions, en partenariat avec la Banque centrale, a commencé à préparer le lancement du BNPL en Tunisie. Aucun programme finalisé n’existait à ce moment-là, mais les négociations étaient bel et bien engagées.

Des risques à anticiper

Malgré ses avantages, le BNPL n’est pas sans risques. L’un des principaux dangers est le surendettement silencieux. En multipliant les achats fractionnés, certains utilisateurs peuvent rapidement dépasser leur capacité réelle de remboursement. L’absence d’une culture financière solide accentue ce risque, notamment chez les jeunes ou les ménages à revenus variables.

Par ailleurs, les disparités d’accès demeurent. Les offres entièrement numériques comme celle de BTK peuvent exclure une partie de la population, notamment dans les zones rurales ou mal desservies par les infrastructures digitales. Inversement, les solutions basées sur les TPE nécessitent un réseau commercial suffisamment dense.

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Croissance à contre-courant : que cache la chute libre des paiements par chèque en Tunisie ?

Alors que le quotidien économique demeure difficile en Tunisie, avec une inflation étouffante et des entreprises en difficulté, le taux de croissance du PIB a dépassé toutes les attentes, et de loin.

 

Beaucoup s’interrogent comment le pays est parvenu à réaliser une telle performance au moment où la quasi-disparation des chèques de la circulation a négativement impacté la demande interne. La réponse est pourtant simple.

La consommation fondue est celle auprès du marché parallèle

Nous ne disposons pas encore des statistiques de paiements pour le deuxième trimestre 2025, mais les chiffres du premier trimestre donnent déjà un aperçu significatif de la tendance. En volume, l’utilisation des chèques a chuté de 48,3% sur les trois premiers mois de l’année, l’équivalent de 17,115 milliards de dinars.

 

Lire aussi: Habib Zitouna : La réforme des chèques a impacté négativement 70% des entreprises

 

Certes, le recours aux chèques a partiellement repris depuis, et les données qui seront publiées prochainement devraient témoigner d’une amélioration après l’effondrement constaté au premier trimestre. Sur l’ensemble de l’année, nous estimons la baisse à environ 25% par rapport à décembre 2024, ce qui correspond à près de 32 milliards de dinars retirés de la circulation. Ce montant ne serait ni compensé par les autres moyens de paiement ni intégralement remplacé par des transactions en espèces.

 

Sur l’ensemble de l’année, nous estimons la baisse du recours aux chèques à environ 25% par rapport à décembre 2024, ce qui correspond à près de 32 milliards de dinars retirés de la circulation.

 

Ce trou est tout simplement ce que nous observons de manque de dynamique économique. Les chèques donnaient un effet de levier à une consommation auprès d’agents économiques qui ne déclarent pas l’intégralité de leurs revenus. C’est également pour cette raison qu’il n’est pas reflété dans le PIB car c’est de l’économie souterraine. D’ailleurs, une bonne partie de ces chèques n’étaient pas nominatifs. Désormais, le passage obligatoire par des comptes bancaires, donc une parfaite traçabilité et association à des revenus déclarés, a rendu ce type de pratiques beaucoup plus risqué.

Faut-il recalculer le PIB ?

Si l’on considère que 75% du montant retiré de la circulation par la disparition progressive des chèques servait à financer des activités de l’économie parallèle, on peut estimer que cette dernière représente environ 15% du PIB — une proportion cohérente avec les caractéristiques de l’économie tunisienne. En appliquant un taux moyen de TVA de 13%, cela correspond à un manque à gagner fiscal d’environ 3 milliards de dinars.

 

À notre avis, le PIB courant de la Tunisie dépasse aujourd’hui 200 milliards de dinars. Pour 2025, il est attendu autour de 185 milliards de dinars si on croise les données de la loi de finances 2025. Mais ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité économique du pays : celle qui est visible, formelle et déclarée.

 

Alors, pourquoi ne pas envisager un recalcul du PIB intégrant l’économie informelle ? D’autres pays l’ont déjà fait. Le Nigeria, par exemple, a révisé son PIB cette année en y incluant des pans entiers de l’activité jusque-là non comptabilisés — ce qui lui a permis d’augmenter de plus de 30% la valeur ajoutée nationale.

 

Alors, pourquoi ne pas envisager un recalcul du PIB intégrant l’économie informelle ? D’autres pays l’ont déjà fait. Le Nigeria, par exemple, a révisé son PIB cette année en y incluant des pans entiers de l’activité jusque-là non comptabilisés — ce qui lui a permis d’augmenter de plus de 30% la valeur ajoutée nationale.

 

Un tel exercice permettrait non seulement de mieux refléter la réalité économique, mais aussi de redéfinir les indicateurs macroéconomiques fondamentaux, comme le ratio dette/PIB ou les besoins réels de financement du budget. Certes, le principal défi réside dans la collecte de données fiables et représentatives, mais il faudra bien un jour franchir ce cap si l’on veut bâtir des politiques économiques sur une base solide.

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