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La viande rouge, thermomètre social de la Tunisie

La Tunisie vit au rythme de ses prix alimentaires. Après le pain, le sucre et l’huile, c’est désormais la viande rouge qui cristallise les tensions entre pouvoir d’achat, régulation étatique et aléas climatiques. L’annonce de l’importation de cargaisons massives de viande bovine et ovine, proposées à des prix plafonnés – 37,900 dinars/kg pour le bœuf et 38,900 dinars/kg pour l’agneau – traduit la volonté du gouvernement de juguler la flambée des prix. Mais cette mesure, si elle soulage temporairement les consommateurs, soulève aussi des interrogations de fond.

Le miroir d’un marché déséquilibré

Depuis des mois, le prix de l’agneau a dépassé la barre symbolique des 60 dinars le kilo dans certaines régions. Une inflation insoutenable pour les ménages moyens, dont la consommation de viande rouge se réduit comme peau de chagrin. Cette envolée s’explique par une équation implacable : sécheresse persistante, effondrement de la production locale et spéculation. L’État tente d’y répondre par la régulation et l’importation, mais il s’agit d’un palliatif, pas d’une solution structurelle.

Un État pompier face à la spéculation

La création de points de vente pilotes, la mobilisation de la Société Ellouhoum et la distribution directe visent à court-circuiter les intermédiaires. Pourtant, comme l’a rappelé Ramzi Trabelsi, directeur de l’Observatoire des prix, les pratiques illégales dans la restauration et les grillades continuent d’alimenter la hausse. Autrement dit, l’État joue au pompier : il éteint l’incendie d’un côté, pendant que la spéculation rallume les braises de l’autre.

Le vrai défi : l’autosuffisance

Derrière ces cargaisons importées se cache une question cruciale : la Tunisie peut-elle encore garantir sa souveraineté alimentaire en matière de viande rouge ? Les initiatives conjointes des ministères du Commerce et de l’Agriculture pour renforcer le cheptel bovin et ovin vont dans le bon sens, mais elles relèvent du long terme. D’ici là, chaque hausse de prix viendra rappeler la fragilité de notre modèle agricole et la dépendance aux marchés extérieurs.

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Kais Saied durcit le ton : « Les comploteurs d’hier menacent aujourd’hui la société »

Le président de la République, Kais Saied, a reçu hier au Palais de Carthage le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, ainsi que le secrétaire d’État chargé de la sécurité nationale, Sofiene Bessadok. Cette réunion, selon un communiqué de la présidence, a permis de passer en revue la situation sécuritaire générale du pays et de tracer les grandes lignes de l’action à venir.

Lors de cette rencontre, Kais Saied a affiché une posture ferme face aux défis sécuritaires actuels, appelant à une intensification de la lutte contre toutes les formes de criminalité, et plus particulièrement contre le trafic de drogue, qu’il a qualifié de « fléau ».

Le chef de l’État n’a pas hésité à pointer du doigt ceux qu’il accuse de conspirer contre la société tunisienne : « Ceux qui complotaient pour porter atteinte à la sécurité de l’État, complotent désormais pour mettre en péril la sécurité de la société », a-t-il déclaré.

Au-delà de la sécurité, le président a élargi son discours à la sphère économique, insistant sur la nécessité de renforcer les efforts de l’État dans la lutte contre les réseaux de spéculation et de monopole.

Il a exprimé son soutien au ministère du Commerce et du Développement des exportations dans le cadre du démantèlement de ces circuits parallèles qui impactent durement le pouvoir d’achat des citoyens.

Le président a également mis l’accent sur le rôle crucial des autorités locales. Il a exhorté les gouverneurs et les responsables régionaux à être davantage à l’écoute des préoccupations des citoyens et à apporter des réponses concrètes à leurs attentes. « Les revendications légitimes doivent trouver des solutions appropriées », a-t-il martelé.

Enfin, dans le cadre du renforcement de la gouvernance territoriale, le chef de l’État a décidé de nommer Taïeb Dridi en tant que nouveau gouverneur de Jendouba, un poste stratégique dans une région en proie à divers défis économiques et sociaux.

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