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Pourquoi le voyagiste Biblio Globus intente un procès contre une compagnie aérienne tunisienne

L’annulation de 660 vols prévus initialement vers les aéroports de Monastir et Enfidha cet été n’est pas restée sans conséquence puisque le voyagiste russe Biblio Globus, qui les avait programmés, s’est retourné contre son partenaire tunisien.

Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’annulation des séjours en Tunisie programmés par le T.O russe Biblio Globus : ce dernier aurait intenté un procès contre la partie qu’il juge responsable de cette annulation, en l’occurrence la compagnie aérienne tunisienne Express Airline. L’information a été rapportée par le média russe spécialisé dans le secteur du voyage, Profil Travel, qui se base sur le Registre des Affaires arbitrales de Russie.

Selon cette même source, le montant de la réparation exigé serait de 550 millions de roubles, soit environ 5,79 millions de dollars US au cours actuel. « La plainte a été déposée auprès du tribunal d’arbitrage de Moscou le 4 août, indique le média russe, qui précise que les détails de cette plainte ne sont pas divulgués dans le dossier. » Sauf qu’il est évident qu’elle porte sur l’annulation des 660 vols initialement prévus du 26 avril au 5 novembre 2025 totalisant 124.740 sièges.

Retour sur un lamentable fiasco

Dans la perspective de la haute saison 2025, le tour-opérateur russe Biblio Globus annonçait la mise en place de nouveaux vols au départ de Moscou et Saint-Pétersbourg vers Enfidha et Monastir. Une nouvelle accueillie avec beaucoup de ferveur dans les milieux touristiques en Tunisie, étant donné qu’elle marquait le retour des touristes russes après l’effondrement du marché.

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Seuls 14 133 touristes russes ont visité la Tunisie en 2024 contre 633 327 en 2019 considérée comme l’année record sur ce marché.

Cet effondrement du marché était dû non pas à un refus des Russes de venir en Tunisie mais suite aux conséquences de la guerre russo-ukrainienne qui a entraîné l’interdiction par l’Union européenne aux compagnies russes de survoler leurs territoires. Conséquence: aucune compagnie russe n’a pu continuer à desservir la Tunisie. Du côté des compagnies aériennes tunisiennes, d’autres contraintes les ont également empêchées de se développer sur ce marché.

Le salut vint alors de la compagnie Express Airline, connue initialement sous le nom d’Express Air Cargo et qui s’apprêtait à effectuer une mutation totale dans la nature de son activité, à savoir passer de transporteur de fret au transport de personnes. En théorie, cela allait apporter un début de solution à la problématique du transport aérien entre les deux pays.

Annulation subite

Sauf que dans les faits, la veille du démarrage de la première chaîne de vols, cette compagnie a fait savoir à son partenaire russe qu’elle n’était pas en mesure de les assurer (pas d’avions, pas d’autorisations…?), laissant sur le carreau plusieurs milliers de voyageurs qui s’apprêtaient à venir en Tunisie. Cette information avait d’ailleurs été largement commentée par la presse russe dont notamment le journal en ligne Tourdom.

Selon ce média, et suite à cette annulation, les clients de Bilbio-Globus (on parle de 20.000 passagers ayant acheté des séjours alors que la saison n’en était qu’à ses débuts), se sont vu proposer soit un remboursement intégral, soit la possibilité de réserver un voyage vers l’une des destinations alternatives (Türkiye et Egypte notamment).

Malgré plusieurs tentatives de reprise annoncées pour les jours suivants, le programme tout entier finit par définitivement tomber à l’eau.

Les conséquences de ces annulations

Dans l’affaire, c’est avant tout l’image de la destination qui en a pâti: on imagine l’état d’esprit de ces dizaines de milliers de touristes russes qui s’apprêtaient à venir passer leurs vacances en Tunisie. Les efforts promotionnels et investissement humains et financiers déployés par l’ONTT d’une part et les professionnels du tourisme d’autre part (participation aux salons, workshops…) n’ont finalement abouti à rien.

Au niveau local également, les allotements pris par le tour-opérateur n’ont bien évidemment pas été honorés, laissant aux hôteliers des stocks en lits à remplir de toute urgence pour parer à cette défaillance aux portes de la haute saison.

Idem pour l’agence de voyage réceptive qui avait mobilisé toutes ses ressources et notamment son parc roulant pour l’accueil et le transfert de ces clients.

La Tunisie a enregistré dans cette affaire un manque à gagner de plus de 60.000 touristes russes. Au-delà de l’aspect purement économique, elle a également perdu en crédibilité sur le marché tant l’affaire a été retentissante; dans les milieux du tour-operating également, cet énorme raté aura sans aucun doute des conséquences sur l’image de la destination et de ses opérateurs et dans la nature de leurs relations futures.

Qui est responsable de ce fiasco ? Les différentes parties se rejettent la balle. Et dans ce genre de situation, on attribue souvent la responsabilité de l’échec à des parties tierces, voire à des parties occultes qui auraient tiré les ficelles dans les coulisses pour faire capoter le projet.

Au-delà de tout jugement que la justice rendra, le tourisme tunisien n’est pas ressorti grandi de cette affaire qui a indirectement démontré à quel point la composante aérienne était fondamentale pour garantir les équilibres du secteur et sa pérennité.

Hédi HAMDI

Pour mieux comprendre les enjeux du marché touristique russe :

Faut-il s’attendre à un retour des touristes russes en Tunisie ?

 

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Faut-il s’attendre à un retour des touristes russes en Tunisie ?

Les derniers développements géopolitiques relatifs à la guerre russo-ukrainienne laissent espérer un retour des flux touristiques sur la Tunisie. Mais les problématiques majeures de l’aérien sont loin d’être résolues.

Le tourisme russe à la peine en Tunisie. Avec tout juste 14 000 visiteurs comptabilisés en 2024, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce marché s’est littéralement effondré. L’époque n’est pourtant pas si lointaine quand la destination en recevait plus de 630 000, dépassant la barre des 6,4 millions de nuitées dans les hôtels du pays. C’était en tout cas jusqu’en 2019.

Il y eut au passage la crise Covid mais aussi et surtout, il y a 3 ans, le déclenchement de la guerre avec l’Ukraine qui a totalement freiné tout espoir de reprise des flux touristiques sur la Tunisie et qui a conduit à l’effondrement des chiffres.

Sauf que la guerre n’a pas pour autant empêché les Russes de partir en vacances à l’étranger. Ils ont continué à voyager mais vers d’autres destinations.

Malgré la situation en effet, un pays comme la Türkiye a continué de recevoir une moyenne annuelle de 6 millions de Russes, en plus de l’Egypte (1,6 million) et des Emirats Arabes Unis (1,99 million) selon les chiffres de l’année 2024.

Le frein de l’aérien

Comment se fait-il donc que la Tunisie a perdu cette clientèle quand d’autres destinations ont au contraire enregistré des progressions à deux chiffres dans certains cas ? L’explication tient en un mot: l’aérien.

Sur le marché russe, les compagnies aériennes tunisiennes n’ont en effet pas été en mesure d’assurer la continuité. Principale cause, la propriété initiale des avions des deux compagnies battant pavillon tunisien, en l’occurrence Nouvelair et Tunisair qui ne sont pas propriétaires de la majorité de leurs appareils.

Pour le cas de la compagnie publique, elle n’en détient que deux en propre, les autres appartenant soit à des compagnies tierces soit à des compagnies de leasing (selon la formule de sale & lease back pour les dernières introductions).

S’agissant d’entreprises soumises au droit européen, ces dernières ont obligation de respecter à la lettre les mesures de sanctions que l’Occident a décrétée vers le territoire russe, empêchant par voie de fait les compagnies tunisiennes de pouvoir opérer librement sur Moscou ou Saint-Pétersbourg, les deux principales villes de départs programmées par les tour-opérateurs.

Contraintes en série

Les autres destinations touristiques n’étant pas soumises à ces contraintes grâce à une capacité aérienne importante et des avions souvent en propre, elles ont réussi à s’imposer là où la Tunisie a manifestement échoué.

Mais quand bien même quelques vols auront été opérés notamment par Nouvelair en 2024, les difficultés opérationnelles ont été nombreuses pour les transporteurs aériens de manière générale. D’abord pour ce qui concerne les surprimes d’assurance étant donné que la Russie est considérée comme une zone à risque.

Ensuite, et dans ce même contexte, des vols ont été, à maintes reprises, perturbés par des déroutements, les transporteurs recevant des Notam de dernière minute pour les informer de déviations imprévues pour raisons sécuritaires.

La 7e liberté, une solution plausible

Et pour ne pas arranger les choses côté tunisien, les difficultés d’octroi de visa pour les équipages devant séjourner sur le territoire russe entre deux vols sont restées sans solution.

Pour certains opérateurs, face à la situation qui prévaut, l’alternative doit passer par des compagnies tierces en 7e liberté. La direction générale de l’Aviation civile affirme ne pas s’opposer à cette option, rappelant qu’elle a accordé des autorisations dans ce sens à 13 reprises au cours de l’année 2024 à des compagnies aériennes venues opérer sur la Tunisie. «Il suffit juste de nous en informer suffisamment à l’avance pour étudier les dossiers», prévient un responsable de cette administration du ministère du Transport.

Quant aux compagnies russes, étant bannies de l’espace aérien européen, la desserte de la Tunisie s’avère pour elles tout bonnement impensable étant donné les détours auxquels elles seraient soumises et aux répercussions que cela engendrerait sur la durée, d’une part, et la rentabilité, d’autre part, des vols.

Espérer une reprise

En 2025, les choses pourraient évoluer. Au conditionnel. Car les choses ne sont pas aussi faciles qu’elles n’y paraissent. D’abord et au vu des avancées politiques actuelles, la possibilité d’une cessation des hostilités à court ou moyen termes semble aujourd’hui être une option réelle.

Mais cela entraînera-t-il une levée immédiate des sanctions occidentales contre le régime de Moscou ? Difficile d’imaginer en tout cas un retour à la normale en quelques semaines; le cas échéant, ce sera plusieurs mois, si ce n’est quelques années.

Ces T.O qui voient grand

En attendant, le tourisme tunisien garde espoir. Les projections pour l’année 2025 sont pour le moins optimistes avec un total de 168 vols annoncés dès le 26 avril. Les principaux tour-opérateurs, Express Tour et Grand Express, ont prévu 163 vols avec Nouvelair.

Ces dessertes seront consolidées par le retour du T.O Biblio Globus qui envisage un programme de vols s’étalant du 26 avril au 5 novembre 2025 avec une capacité de 124 740 sièges. Le voyagiste a prévu de s’adosser à la compagnie tunisienne Express Airlines dont le dossier est en cours d’examen au niveau de la DGAC laquelle va se pencher sur la faisabilité de ce programme et sa correspondance aux dispositions existantes en matière d’aéronautique et de législation.

Et si la totalité du programme était respectée, ce serait 160 000 sièges qui seraient injectés, ce qui permettrait un sursaut du marché. Mais dans l’état actuel des choses, et en dépit de toute la bonne volonté des différents intervenants, la Real Politik n’a pas encore dit son dernier mot.

Hédi HAMDI

 

 

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Tunisair Express va ouvrir une 2e ligne sur la Sicile

Tunisair Express consolide son réseau par l’ouverture d’une nouvelle ligne Tunis-Catane avant la fin de l’année.

La compagnie Tunisair Express annonce le renforcement de son réseau avec l’ouverture d’une ligne sur la ville de Catane au départ de Tunis.

Le nouveau vol démarrera le 20 décembre 2024 et sera opéré à raison de deux fréquences par semaine, tous les vendredi et dimanche.

Avec cette ouverture, Tunisair Express consolide sa position sur la desserte de la Sicile où elle est déjà présente avec un vol sur Palerme trois fois par semaine tous les lundi, jeudi et samedi.

Cette nouvelle ligne résulte d’une demande sur cette région orientale de la Sicile émanant des tour-opérateurs partenaires de la compagnie désireux de consolider leurs engagements en termes de transport touristique vers la Tunisie et permettant ainsi des séjours week-end.

Elle va permettre également aux nombreux Tunisiens résident dans la région une meilleure accessibilité grâce à ce vol de proximité.

De même qu’au vu des nombreux échanges économiques entre la Tunisie et la Sicile, ce nouveau vol apportera plus de facilités pour les déplacements des hommes d’affaires.

La Sicile en général et sa partie Est en particulier étant devenues ces dernières années des destinations privilégiées, la desserte permettra également aux Tunisiens et aux agences de voyages spécialisées dans l’outgoing d’y programmer des séjours de visites grâce à ses nombreux attraits touristiques et culturels.

A partir du programme été 2025, Tunisair Express consolidera ce vol sur Catane-Fontanarossa par l’ajout d’une fréquence supplémentaire tous les mardis, ce qui portera à 3 le nombre de vols.

Il est à souligner qu’il s’agit du 3e aéroport italien desservi par Tunisair Express au départ de Tunis-Carthage après celui de Palerme-Falcone Borselino et de Naples-Capodichino.

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