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Tunisie : Possible hausse de l’aide européenne pour la gestion migratoire

La Commission européenne a présenté un projet de budget 2028-2034 qui prévoit un triplement des ressources dédiées à la gestion des migrations et au contrôle des frontières. Cette proposition, si elle se concrétise, pourrait ouvrir la voie à une augmentation notable de l’aide financière destinée à la Tunisie, partenaire stratégique dans la région méditerranéenne.

L’Union européenne envisage d’allouer près de 34 milliards d’euros à la gestion des flux migratoires et à la sécurisation de ses frontières, soit un montant trois fois supérieur à celui du précédent budget pluriannuel. Selon Ursula von der Leyen, cette augmentation traduit la nécessité d’une réponse collective face aux pressions migratoires croissantes.

La Tunisie, partenaire privilégié de l’UE

La Tunisie bénéficie déjà d’un appui financier conséquent de l’UE dans ce domaine. En 2023, les aides européennes incluaient environ 100 millions d’euros de subventions et près de 900 millions d’euros de prêts, conditionnés notamment à la mise en œuvre de réformes économiques et sociales.

Ce soutien vise à renforcer les capacités tunisiennes pour :

  • Moderniser ses équipements de surveillance maritime et terrestre,
  • Former ses forces de sécurité et garde-côtes,
  • Renforcer la lutte contre les réseaux de passeurs,
  • Améliorer l’accompagnement social des migrants.

Avec le projet de triplement des fonds européens, la Tunisie pourrait bénéficier d’un renforcement significatif de ces ressources.

Lire aussi : Migrations : Les entrées irrégulières dans l’Union européenne en recul de 20%

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La Tunisie face à la marginalisation géostratégique de l’Europe  

L’exacerbation de la crise en Europe et la marginalisation internationale de son premier partenaire économique ne manqueront pas d’avoir des retombées négatives sur une Tunisie qui connaît depuis une quinzaine d’années une conjoncture difficile et peine à se relancer.

Elyes Kasri *

Le sommet américano-russe du 16 août 2025 en Alaska a été accueilli par moultes gesticulations euro-otaniennes prétendument pour soutenir un président ukrainien ayant dépassé son mandat et qui est reconnu par de nombreux observateurs comme un pion de l’Otan doublé d’un despote et d’un corrompu de haut vol.

Les préparatifs de la réunion de Washington censée être bipartite Trump-Zelensky et les tentatives puériles d’incrustation de l’Europe pour y participer et tenir la main au satrape ukrainien en dépit de la réticence de la Maison Blanche, révèlent l’inadéquation de l’Europe avec le nouvel ordre mondial qui a du mal à surmonter la bipolarité russo-américaine de la guerre froide en dépit des prétentions d’autres puissances émergentes mais qui ne peuvent cacher leur statut encore secondaire dans le conflit russo-ukrainien qui a cumulé sur le terrain les attributs d’un conflit élargi à l’Otan, l’Europe et l’Asie.

Vanité et hypocrisie

Les déclarations du président français Macron et de la présidente de la commission européenne Von Der Leyen à la veille du sommet de Washington avec les dirigeants européens et ukrainien face au président américain montrent s’il le fallait encore une fois la vanité et l’hypocrisie de l’Europe dont les leaders ne cessent de crier sur les toits leur attachement inébranlable au respect du droit international et l’interdiction morale et légale de toute légitimation de l’acquisition de territoires par la force et autres professions de foi qui ne semblent pas s’appliquer à Israël en dépit des preuves accablantes du génocide palestinien et de son mépris flagrant du droit international et de toute morale humaine.

En plus de sa faillite morale, démasquée à Gaza avec ce que beaucoup considèrent comme une complicité dans un génocide confirmé par la Cour Internationale de Justice, l’Europe est désormais confrontée à sa marginalisation internationale et aux nombreux indices de son insignifiance géostratégique.

Exacerbation de la crise

Le problème que cela pose à la Tunisie, c’est qu’il s’agit d’un voisin proche (la capitale la plus proche de Tunis étant européenne en l’occurrence Rome) et son principal partenaire économique et destination migratoire qui en plus de sa marginalisation géostratégique s’enferre dans une logique belliciste qui dépasse ses moyens militaires et économiques.

Il est indéniable que l’exacerbation de la crise européenne ou pire une guerre européenne généralisée ne manqueront pas d’avoir des retombées négatives et même tragiques sur une Tunisie qui connaît depuis une quinzaine d’années une conjoncture difficile qui a considérablement exacerbé sa vulnérabilité à toute dégradation supplémentaire de son environnement international.

* Ancien ambassadeur.

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