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Tunisie : Mohamed Laabidi intègre finalement la Faculté de médecine

Le spécialiste en embryologie, Dr Hatem Ghazal, (ayant soulevé la question de la manipulation des choix de l’orientation universitaire au Kef) a affirmé que l’élève Mohamed Abidi a finalement été orienté vers la Faculté de médecine de Monastir, après une vague de solidarité suscitée par son affectation initiale à la Faculté des lettres de Kairouan, en dépit de son excellence au baccalauréat.

Dr Ghazal a également indiqué que l’orientation des autres élèves concernés a été rectifiée, à la suite de la découverte d’un soupçon de piratage du système d’orientation universitaire.

Par ailleurs, le ministère public a ordonné l’ouverture d’enquêtes sur les signalements reçus, et le dossier a été confié à la cinquième brigade centrale chargée des crimes informatiques à El Aouina.

De son côté, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’était engagé à ouvrir une enquête administrative approfondie pour faire toute la lumière sur les manipulations et les intrusions ayant visé la plateforme d’orientation universitaire.

Un élan de solidarité nationale

Le cas de Mohamed Abidi a suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux, où le jeune homme a publié un message de gratitude à l’égard de tous ceux qui ont soutenu sa cause : citoyens, médias, et responsables. « Ce droit, je ne l’ai pas perdu parce que je l’ai demandé », a-t-il écrit, ému, saluant l’élan de solidarité nationale.


Cet incident soulève des questions fondamentales sur la sécurisation des plateformes numériques publiques, en particulier lors de procédures aussi sensibles que l’orientation universitaire. La confiance dans le système repose sur la garantie que les choix des élèves ne puissent être altérés, que ce soit par négligence, erreur ou acte malveillant.

Lire aussi : Tunisie – Orientation universitaire : Un scandale entache le processus au Kef

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Tunisie | Pour une université utile et économiquement viable

Le taux de chômage des diplômés en Tunisie a atteint 23,5% au premier trimestre de 2025, selon l’Institut national de la statistique. Ce problème touche particulièrement les femmes, avec un taux de chômage de 30,7% contre 13,6% pour les hommes. Plusieurs facteurs expliquent cette situation, notamment le déséquilibre entre les formations proposées et les besoins du marché du travail, ainsi que des difficultés d’insertion professionnelle pour les jeunes diplômés. Le diagnostic ainsi fait, et depuis belle lurette, comment se fait-il que l’on n’arrive pas à trouver et à mettre en route les solutions requises pour que notre université produise le moins de «déchet» possible (qu’on nous excuse ce mot) et que le marché du travail trouve les compétences dont il a réellement besoin ?

Raouf Chatty *

L’année universitaire 2025-2026 approche à vive allure. Des dizaines de milliers d’étudiants s’apprêtent à entrer pour la première fois à l’université ou de regagner les bancs des écoles supérieures et des facultés.

Pour eux et pour leurs parents, une période d’angoisse commence, qui concerne les études à entreprendre, leur utilité réelle, la valeur des diplômes les sanctionnant et leurs perspectives sur le marché de l’emploi.

Cette inquiétude est en rapport direct avec les gros investissements en temps, en argent et en efforts que les étudiants (et, derrière eux, leurs parents) vont investir pour s’installer dans cette nouvelle vie universitaire, dont souvent ils ignoraient tout jusque-là.

L’épreuve décisive de l’orientation

A ce niveau, il est fondamental de voir le ministère de l’Enseignement supérieur et ses antennes à travers le pays agir et se faire utilement présent et visible pour rassurer les étudiants et leurs parents et les aider à faire face avec le moins de difficultés possibles à cette épreuve décisive pour leur avenir. La tutelle doit comprendre que son rôle ne s’arrête pas à l’orientation universitaire des bacheliers. Elle sait très bien que des milliers parmi ces derniers vont se retrouver dans des branches à très faible taux d’employabilité et risquent, au terme de leurs études, de renforcer les rangs des diplômés chômeurs.

C’est dans cette optique que le ministère de l’Enseignement supérieur doit percevoir sa mission et définir son rôle. Certes, la question est très douloureuse. Elle le sera beaucoup moins pour lui, pour ces étudiants, leurs parents et pour la communauté nationale, si le ministère affronte aujourd’hui les choses en face. Il est très bien placé pour connaître les possibilités en termes d’emploi de chaque branche. A l’aune de cette donne, il lui incombe de s’atteler à la tâche. Il pourrait désigner des aiguilleurs dans chaque établissement d’enseignement supérieur, en coordination avec l’administration, pour contacter les étudiants et les éclairer sur tous les enjeux, l’objectif étant de les responsabiliser et de ne pas les laisser trimer pendant des années pour se retrouver dans un marché de l’emploi où ils n’ont pas de place. En agissant de la sorte, le ministère ne se met pas en porte-à-faux par rapport à sa mission. Au contraire, il rend un service important à cette communauté de jeunes étudiants désemparés.

Des chômeurs de luxe

Les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle pourront ensemble aider les étudiants à se recycler parallèlement  à leurs études supérieures dans des centres de formation qui pourront leur apprendre les métiers de demain (dans les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle, etc.), des métiers à fort taux d’employabilité dont l’économie nationale et le marché de l’emploi à l’étranger ont besoin aujourd’hui et auront besoin demain dans le contexte de la révolution technologique en cours.

C’est certes une tâche difficile, mais utile, nécessaire et faisable. L’intérêt national l’exige, tant il est vrai que les entreprises tunisiennes ne cessent, depuis des années voire des décennies, de se plaindre du fait qu’elles ne trouvent pas sur le marché de l’emploi les profils professionnels dont elles ont concrètement besoin pour mener leurs activités. Ce constat a été fait depuis longtemps, pourquoi rien n’a été fait jusque-là pour combler ce fossé et faire en sorte que l’université cesse de produire des chômeurs de luxe?

* Ancien ambassadeur.

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