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Soupçons de corruption, patrimoine menacé et projets bloqués : La ministre de la Culture sur la sellette à l’ARP

Amina Srarfi a été auditionnée mardi 29 juillet par les députés lors d’une plénière tendue à l’ARP, marquée par des interrogations sur la gestion opaque des aides publiques, le sort du patrimoine archéologique et l’inaction face à des projets culturels à l’arrêt.

Une audition sous tension

Lors d’une séance plénière à l’Assemblée des Représentants du Peuple, la ministre des Affaires Culturelles Amina Srarfi a répondu à dix questions soulevées par les députés, principalement autour des disparités régionales en matière d’infrastructure culturelle, de la gestion des festivals, de la conservation du patrimoine, et surtout des soupçons de corruption dans l’attribution des aides publiques.

Plusieurs députés ont dénoncé le manque de transparence dans la distribution des subventions aux festivals, avec en exemple le festival de la Vigne à Grombalia, au budget jugé dérisoire malgré ses 66 éditions. Des appels à enquête et reddition des comptes ont été lancés.

Sur le plan du patrimoine, la situation est jugée alarmante : des centaines de sites archéologiques menacés, des représentations régionales de l’Institut national du patrimoine (INP) instables, et des objets découverts à Zama Regia (Siliana) toujours exposés à Rome, nourrissent la colère des élus.

Réponses prudentes de la ministre

Face aux critiques, la ministre a tenté de rassurer en déclarant que 98 dossiers sont en cours d’examen concernant des projets culturels inachevés, que 27 autres font l’objet de procédures internes pour restitution des subventions, que la gestion des festivals serait encadrée par des audits financiers et des commissions techniques, et que tous les dossiers de corruption sont traités par l’Inspection générale, et pourraient aboutir à des sanctions proportionnelles.

Concernant le projet de Musée national des civilisations préhistoriques à Gafsa, la ministre a rappelé son lancement en 2016 et a évoqué des divergences locales sur le site d’implantation, ce qui bloque encore sa concrétisation.

Elle a aussi indiqué que l’affaire de licenciements au sein du ministère est entre les mains de la justice.

Méfiance et appels à l’action

Des députés ont souligné le décalage entre les déclarations officielles et la réalité du terrain. Le sentiment général est que le ministère peine à restaurer la confiance, malgré une volonté affichée de réforme.

Une culture fragilisée par la centralisation et les blocages

La Tunisie souffre depuis des années d’une concentration des initiatives culturelles dans les grandes villes et d’un manque de ressources dans les régions intérieures. À cela s’ajoutent des projets figés, une gouvernance déficiente et des allégations récurrentes de malversations, qui nuisent au rayonnement culturel du pays.

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La maison perdue du Petit Prince à la Marsa

Antoine de Saint-Exupéry, l’écrivain français mondialement célèbre pour son ouvrage Le Petit Prince, avait résidé dans une maison à La Marsa. C’est cette information méconnue, découverte dans une simple ligne biographique, qui a captivé l’écrivain et éditeur tunisien Samy Mokaddem et a inspiré son roman Il était deux fois le petit prince, traduit plus tard en français.

Dans une déclaration au site arabophone UltraSawt, Mokaddem a raconté comment cette révélation avait déclenché une longue enquête pour localiser la demeure de l’aviateur-écrivain français. Après une vaine tentative auprès de l’Institut français de Tunis, c’est finalement en partageant une vieille photo de la maison, trouvée dans une biographie, sur une page Facebook dédiée à La Marsa qu’il a pu obtenir son adresse. La découverte fut amère : la maison historique avait été démolie au début des années 2000.

L’écrivain déplore une « perte patrimoniale considérable et une opportunité touristique manquée pour la Tunisie ». Il est convaincu que « Saint-Exupéry a des lecteurs du monde entier. Si seulement nous avions connu la valeur de ce trésor historique extraordinaire en Tunisie, le tourisme culturel rapporterait plus d’argent que le tourisme traditionnel. »

Bien que détruite, la maison est devenue le théâtre des événements de son roman, transformant cette perte en inspiration. Malheureusement, cette histoire illustre comment la négligence du patrimoine culturel peut priver un pays d’opportunités économiques durables, particulièrement lorsqu’il s’agit d’un lieu lié à une figure littéraire de renommée mondiale.

Patrimoine et restauration : Bab Bhar retrouve son éclat

Les interventions ont porté sur la documentation de l’état structurel de la porte, le retrait des parties endommagées des plaques métalliques et leur remplacement par de nouvelles pièces conformes au style originel.

Dans le cadre de la préservation du monument classé de la Porte de Bab Bhar dans la médina de Tunis et de sa restauration, la Conservation de la Ville de Tunis, relevant de la Direction de la Conservation des monuments et sites de l’Institut National du Patrimoine, et en coordination avec le gouverneur de Tunis, a entrepris des travaux de restauration du portail en bois. Les interventions ont porté sur la documentation de l’état structurel de la porte, le retrait des parties endommagées des plaques métalliques et leur remplacement par de nouvelles pièces conformes au style originel. Les parties en bois dégradées ont été nettoyées et traitées pour être consolidées, les clous manquants ont été remis en place, et une peinture adaptée, en harmonie avec le caractère traditionnel authentique du portail, a été appliquée. Ces travaux visent à protéger le monument des effets des diverses conditions climatiques et à garantir sa pérennité, en utilisant des matériaux et des techniques qui préservent son authenticité architecturale et artistique.

Hôtel du Lac, 50 ans d’histoire : l’icône brutaliste de Tunis survivra-t-elle ?

Hôtel du Lac Conçu par l’architecte italien Raffaele Contigiani et inauguré en 1973, l’Hôtel du Lac s’impose comme une icône du patrimoine architectural tunisien. Sa silhouette en pyramide inversée, posée sur 190 pieux de béton armé, illustre l’ambition moderniste de la Tunisie indépendante. L’édifice, qui comptait 416 chambres, a accueilli de nombreuses personnalités internationales et reste mondialement cité comme exemple d’architecture brutaliste, voire source d’inspiration cinématographique pour Star Wars.

De la gloire à l’abandon

Initialement propriété de l’État via la SHTT, l’hôtel connaît un déclin dans les années 1990, avant de fermer au début des années 2000. Revendu à un groupe tunisien, il passe ensuite en 2010 sous le contrôle de la Libyan Arab Foreign Investment Company (LAFICO), filiale du fonds souverain libyen, pour environ 5,2 millions d’euros. Depuis, le bâtiment reste fermé, tiraillé entre projets de démolition et promesses de réhabilitation.

« L’Hôtel du Lac n’est pas un simple bâtiment, c’est un morceau de l’identité tunisienne. »

Des projets contrariés

LAFICO avait annoncé vouloir raser l’hôtel pour construire un complexe moderne, suscitant une levée de boucliers d’associations patrimoniales tunisiennes et internationales. Face à la pression citoyenne, la Commission nationale du patrimoine et le ministère de la Culture ont acté en 2024 la préservation du bâtiment, avec un projet de restauration et d’aménagement d’un pôle touristique. Le nom du groupe Radisson a circulé comme futur exploitant, sans concrétisation.

Une polémique relancée

En août 2025, de nouvelles vidéos laissent croire que la démolition aurait débuté le 15 août, déclenchant colère et manifestations. Si LAFICO affirme qu’il ne s’agit que de travaux intérieurs en vue d’une réhabilitation, plusieurs témoignages évoquent au contraire le démontage de la structure. L’absence de communication claire des autorités entretient le doute et alimente la mobilisation citoyenne.

« La pyramide inversée du Lac est plus qu’une architecture, c’est un repère culturel. »

Un enjeu patrimonial et politique

L’affaire dépasse le cas d’un hôtel abandonné. L’Hôtel du Lac symbolise la mémoire urbaine de Tunis, le conflit entre spéculation immobilière et protection du patrimoine, ainsi que les failles de gouvernance dans la gestion des édifices modernes. Ce dossier met aussi en lumière la fragilité du patrimoine hôtelier tunisien, souvent laissé à l’abandon. La mobilisation actuelle illustre une prise de conscience culturelle et civique, appelant à concilier développement économique et préservation identitaire.

EN BREF

  • Conçu en 1970, inauguré en 1973, l’Hôtel du Lac est un chef-d’œuvre brutaliste en pyramide inversée.
  • Fermé au début des années 2000, il est racheté en 2010 par la société libyenne LAFICO.
  • Depuis, le bâtiment oscille entre projets de démolition et promesses de réhabilitation.
  • En août 2025, rumeurs et vidéos relancent la polémique d’une démolition en cours.
  • Le cas de l’Hôtel du Lac illustre la tension entre spéculation économique et préservation du patrimoine tunisien.

 

Sur les réseaux

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Début de la démolition de l’Hôtel du Lac : émotion et colère sur les réseaux sociaux

Début de la démolition de l’Hôtel du Lac : émotion et colère sur les réseaux sociaux

Vendredi 15 août 2025, les premiers coups portés à l’Hôtel du Lac ont marqué le début de sa démolition, scellant ainsi le sort de l’un des joyaux du patrimoine architectural tunisien. Symbole du style brutaliste, édifié entre 1970 et 1973 par l’architecte italien Raffaele Contigiani, cet édifice en forme de pyramide inversée incarnait l’audace et […]

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La Goulette célèbre la “Madone de Trapani”: Prions pour la paix!!!

La Goulette célèbre la “Madone de Trapani”: Prions pour la paix!!! | Univers News

Tunis, UNIVERSNEWS (Patrimoine) – La procession de la Madone de Trapani est une fête traditionnelle que la communauté chrétienne tunisienne célèbre le 15 août de chaque année à l’église Saint Augustin et Saint Fidèle de la Goulette. A 18h, l’évêque Nicolas Lhernould donnera une messe solennelle en l’église Saint-Augustin et Saint-Fidèle à la Goulette. Elle sera précédée de la prière du chapelet à 17h00. La messe sera suivie de la procession de la Madone de Trapani. L’église ouvrira à partir de 16h30. Cette année, la procession sera célébrée sous le thème : « Prions pour la paix ! »

Cette célébration est suivie également par de nombreuses personnes non chrétiennes, elle fait partie du patrimoine goulettois ! La procession de la Vierge de Trapani aura lieu le 15 août de chaque année sur fond de célébration de l’Assomption. Elle donnait lieu à des cortèges impressionnants auxquels se joignent Goulettois juifs et musulmans. Cette année 2025, les présents seront également nombreux aussi bien à l’intérieur de l’église que sur le parvis. Une foule importante se rassemblera devant le portail monumental de l’église, attendant le début de la procession.

La messe se déroule en présence des paroissiens et de nombreuses personnalités. Tout de suite après, la statue de Notre-Dame de Trapani sera transportée pour une déambulation qui est allée jusqu’aux portes de la mairie de la Goulette, avant de revenir à l’église. Le cortège sera suivi par un public important, de toutes les confessions.

Selon une coutume bien tunisienne, le 15 août marque la fin de l’été. Ou du moins, cette date est censée nous rappeler que le temps n’est plus aux bains de mer. Cette tradition a des origines précises. Géographiquement, elle est née à la Goulette dans la communauté des pêcheurs siciliens. Culturellement, elle a des origines chrétiennes puisque le 15 août est la fête de l’Assomption durant laquelle est célébré l’enlèvement miraculeux de la Sainte Vierge, au ciel, par des anges.

Ainsi, à la Goulette, les pêcheurs siciliens avaient pour tradition de sortir le 15 août avec une statue de la Vierge pour bénir la mer. Cette procession suivie d’une bénédiction est peu à peu devenue un moment œcuménique pour les trois communautés de la Goulette. (M.S)

Semaine maghrébine… pour fêter le couscous!!!

Semaine maghrébine… pour fêter le couscous!!! | Univers News

Tunis, UNIVERSNEWS (Patrimoine) – Le Couscous appartient aux pays du Maghreb et chaque région a ses propres saveurs, ses propres traditions. C’est dans cadre que Gammarth abrite la huitième édition du Festival maghrébin du couscous s du 11 au 17 août 2025, avec la participation d’une sélection de chefs amateurs et professionnels de différentes régions du pays, ainsi qu’une présence maghrébine remarquable, pour célébrer collectivement ce plat ancien qui est l’un des symboles les plus emblématiques du patrimoine culturel commun.

Ce Festival a pour objectif de promouvoir le patrimoine culinaire Maghrébin. Des chefs cuisiniers maghrébins feront le déplacement, pour rivaliser de créativité et d’originalité dans la préparation de Couscous et faire découvrir et parfois revisiter des recettes de ce plat patrimonial immatériel, qui a dépassé ses frontières géographiques classiques et son objectif nutritionnel initial, pour devenir une identification et un symbole de ceux qui ont vécu en Afrique du Nord. Le couscous est millénaire, les recettes sont multiples.

Au cours du festival, organisé par l’association « Nakhlet Bladi », des chefs, des artistes et des personnalités publiques se réuniront autour de plats de couscous aux formes et saveurs variées, dans une ambiance mêlant traditions et innovation.

Cet événement vise à célébrer le couscous en tant que partie intégrante de l’identité maghrébine authentique, notamment après son inscription en 2020 sur la « Liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO », contribuant ainsi à enrichir la culture et à soutenir le tourisme culinaire en Tunisie.

Voici le calendrier des événements :

-11 août 2025 : Spectacle * »Couscous du fils de la mer »* animé par Latifa Khaïri (Djerissa).

-12 août 2025 (de 10h à midi) : Spectacle « Karkar le poisson, ô ma belle » animé par Hanen Arabi (Zarzis).

-13 août 2025 : Table ronde et concours « Graines de Femmes » (Kairouan).

-16 août 2025 (de 19h à minuit) : démonstrations de cuisine, exposition, animations et séances de dégustation pour les amateurs de couscous.

-17 août 2025 (de 19h à minuit) : Spectacle de Bouzidiyya de l’artiste plasticienne et poétesse Souad Chehibi, suivi d’un spectacle musical de la chanteuse Najha Jamal. (M.S)

Culture: la musique pour célébrer le patrimoine commun tuniso-turc

Le célèbre musicien turc de qanoun, Aytaç Doğan, a fait chanter son instrument pour célébrer le patrimoine commun et les liens historiques tuniso-turcs. 

Par le biais de qanoun et de ses mélodies captivantes et prodigieuses, l’ambassade de Türkiye en Tunisie en collaboration avec le Centre culturel turc de Tunis, Yunus Emre, ont célébré le 3 novembre, le patrimoine commun tuniso-turc.

Le concert assuré par le maître turc Aytaç Doğan accompagné de quatre de ses compatriotes musiciens, Şafak Cansu (violon), Sezgin Uçarlar (percussion), Ergün Şenlendirici (clarinette) et Kema Büyük (guitare basse) a fait vibrer près de deux heures le public présent.

Sous le charme des expressions musicales de son instrument et de ceux de sa troupe, il a su créer une sorte de pont invisible mais fort et solide entre les deux peuples tunisien et turc et a établi une nouvelle langue universelle capable de briser les barrières linguistiques entre Tunisiens et Turcs.

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Richesse musicale partagée

Au Théâtre des régions à la Cité de la Culture à Tunis, les cultures tunisienne et turque ont été mises à l’honneur à travers des musiciens tunisiens et turcs.

Outre donc le Quartet Aytaç Doğan, le professeur percussionniste tunisien Hatem Hamila, l’artiste de Oud, Nada Mahmoud et la chanteuse Rana Zarrouk ont pris part au spectacle offrant ainsi un moment d’harmonie et de rapprochement entre les deux peuples et un voyage interculturel inédit.

Avec leurs instruments et la voix majestueuse de la chanteuse tunisienne, les musiciens chapeauté par l’artiste Aytaç Doğan, ont démontré la richesse musicale turque et ont rendu hommage à cette richesse partagée.

Liens historiques entre la Tunisie et la Türkiye

Leurs mélodies émouvantes qui balançaient entre musique tunisienne, arabe et turque ont tissé une symphonie sublime pleine de douceur, de raffinement et de poésie.

Le public du Théâtre des régions qui a été emporté par ce mélange musical joyeux et féérique rappelant les liens historiques entre la Türkiye et la Tunisie, a chanté pour Feyrouz sur la musique virtuose des brillants artistes.

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Héritage commun

L’ambassadeur de Türkiye à Tunis, Ahmet Misbah Demircan, présent au spectacle pour célébrer avec le public cet événement inédit, a déclaré : « la musique rapproche les cœurs, les peuples et les émotions », en rappelant que : « la culture turque est étroitement liée à celle de la Tunisie. Nous partageons de nombreuses traditions. D’ailleurs, nous utilisons plusieurs mots communs malgré les différences entre les deux langues ».

Le musicien Aytaç Doğan a exprimé, de son côté, sa joie de rencontrer de nouveau le public tunisien et d’avoir partagé entre lui et des artistes tunisiens des moments précieux et inoubliables.


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Les Tunisiens découvrent les richesses de la culture turque

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