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Gaza : Les enfants meurent, et le monde largue sa conscience en parachute

Ils n’ont pas cinq ans. Ils ne comprennent pas les mots « blocus », « parachutage », « négociation ». Ils savent juste qu’ils ont faim. Faim à s’évanouir. Faim à en mourir. À Gaza, les enfants tombent un à un, tués par la guerre, par la faim, par l’indifférence.

L’UNICEF parle désormais d’un rythme de décès « sans précédent ». Plus de 18.000 enfants ont été tués depuis le 7 octobre 2023, annonce Ted Chaiban, Directeur général adjoint de l’agence onusienne, à son retour de Gaza. Un enfant sur trois à Gaza passe des jours sans manger, tandis que 320.000 autres sont menacés de malnutrition aiguë. Le taux de malnutrition dépasse désormais 16,5%, franchissant le seuil critique de famine. Les visages sont creusés, les bras trop maigres pour pleurer, les ventres gonflés d’un vide qui tue.

Chaiban prévient : « Nous sommes à la croisée des chemins. Les choix faits maintenant détermineront si des dizaines de milliers d’enfants vivront ou mourront. » Il n’y a plus d’ambiguïté. Il s’agit de vie ou de mort. Et pourtant, que choisit le monde ? Des communiqués. Des parachutes. Des tonnes d’aide humanitaire larguées dans le vide.

Vendredi, la Jordanie, l’Égypte, l’Allemagne, les Émirats, la France et l’Espagne ont participé à une opération de largage d’urgence. 126 cargaisons, soit 148 tonnes de vivres. Un effort notable, mais désespérément insuffisant face à l’ampleur de la catastrophe. Le ministre français Jean-Noël Barrot reconnaît lui-même que « dans la première quinzaine de juillet, 5000 enfants de moins de 5 ans ont été admis pour malnutrition aiguë ».

Pendant que les avions larguent des biscuits, les balles continuent de pleuvoir. Samedi matin, 22 Palestiniens ont été tués, dont 12 alors qu’ils attendaient de l’aide humanitaire. Hamed Ibrahim Al-Qarnawi, sa femme, ses trois enfants ont été tués chez eux, dans un bombardement au centre de Gaza. Une tente abritant des femmes a été ciblée à Khan Younès. Même attendre l’aide devient une condamnation à mort.

Face à cela, le gouvernement israélien nie toute politique de famine. L’armée d’occupation parle de « coopération humanitaire » et dénonce les « fausses allégations ». Le mot « crime de guerre » devient un sujet de désaccord diplomatique, pendant que des corps d’enfants s’empilent dans les morgues et sous les décombres.

Où est le seuil de tolérance ? La communauté internationale semble s’être résignée à administrer l’horreur à petites doses : quelques sacs de riz, quelques couloirs humanitaires, quelques photos qu’on regardera sans les voir. Mais on ne parachute pas la dignité. On ne largue pas la justice par avion.

Ce qui se passe à Gaza n’est pas un drame naturel, c’est un effondrement organisé. Et chaque jour de retard, chaque silence, chaque hésitation, fait de nous des complices. Les enfants de Gaza n’ont pas besoin de nos larmes. Ils ont besoin qu’on les sauve. Maintenant.

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Gaza : 111 ONG alertent sur une famine de masse orchestrée, Paris hausse le ton

Alors que la situation humanitaire atteint un point de non-retour dans la bande de Gaza, plus d’une centaine d’organisations appellent à une action internationale urgente. La France, par la voix du Quai d’Orsay, condamne la poursuite des opérations israéliennes et exige la levée immédiate des restrictions à l’acheminement de l’aide.

Dans une déclaration commune publiée ce mercredi 23 juillet 2025, 111 ONG internationales, dont Médecins sans frontières, Amnesty International, Caritas et Médecins du monde, tirent la sonnette d’alarme sur l’ampleur de la crise humanitaire à Gaza. Elles dénoncent une « famine de masse » provoquée par le blocus total imposé par Israël depuis plusieurs mois, qui empêche l’entrée de nourriture, d’eau potable et de médicaments.

Paris condamne l’extension de l’offensive israélienne

Les signataires réclament un cessez-le-feu immédiat, l’ouverture de tous les points de passage, et la fin du contrôle militaire israélien sur l’aide humanitaire, accusé d’avoir causé la mort de plus d’un millier de civils cherchant à se ravitailler.

Dans le même temps, la France a réagi officiellement, par un communiqué du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Elle condamne fermement l’extension de l’offensive israélienne au centre de Gaza, en particulier dans la région de Deir el-Balah, qui a entraîné le déplacement de dizaines de milliers de civils et l’entrave au travail des agences de l’ONU et des ONG.

Un système critiqué par les Nations unies

« Nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent », alertent les ONG dans leur déclaration. Elles affirment que leurs réserves sont épuisées et que leurs employés sont eux-mêmes en danger de mort. Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) a d’ailleurs confirmé que ses stocks sont vides et que certains de ses agents sont affamés.

Les organisations pointent du doigt la responsabilité directe du gouvernement israélien, accusé d’avoir sciemment instauré le chaos, la famine et la mort à Gaza, en maintenant un blocus total et en instaurant un système d’aide militarisé via la Fondation humanitaire de Gaza (FHG), soutenue par les États-Unis. Ce système est vivement critiqué par les Nations unies, en raison de son manque d’impartialité et des violences qu’il génère.

Le ministère français des Affaires étrangères rejoint ce constat alarmant et demande la levée immédiate de toutes les restrictions, conformément aux mesures conservatoires imposées par la Cour internationale de Justice. Il condamne les tirs israéliens sur des Palestiniens en quête de nourriture, qui ont fait plus de mille morts en deux mois selon l’ONU.

Une crise humanitaire sans précédent

Depuis octobre 2023, Israël mène une offensive militaire à grande échelle contre la bande de Gaza, en réponse aux attaques du Hamas. Mais cette guerre prolongée, associée à un blocus quasi total, a plongé l’enclave palestinienne dans une crise humanitaire sans précédent.

Les ONG accusent Israël d’entraver volontairement l’acheminement de l’aide, malgré les injonctions répétées de la communauté internationale. De nombreuses associations, comme l’UNRWA, se plaignent de ne plus pouvoir travailler dans les zones sinistrées en raison des bombardements et du harcèlement administratif.

L’accès à une aide humanitaire massive, indépendante et continue devient une urgence vitale, alors que des millions de civils palestiniens font désormais face à une triple menace : les bombes, la faim et la soif.

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