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Tunisie : Le taux de chômage baisse à 15,7%

L’Institut national de la statistique (INS) a annoncé, dans un communiqué, que le taux de chômage a diminué pour atteindre 15,7% au cours du premier trimestre de l’année en cours, contre 16,0% au troisième trimestre de l’année 2024.

Le taux de chômage chez les hommes a augmenté, atteignant 13,6%, contre 13,3% au troisième trimestre de 2024. En revanche, chez les femmes, le taux de chômage a reculé pour s’établir à 20,3%, contre 22,1% au troisième trimestre de l’année précédente.

Selon la même source, le taux de chômage parmi les diplômés de l’enseignement supérieur a également diminué, atteignant 23,5% au premier trimestre 2025, contre 25% au troisième trimestre 2024. Ce taux est estimé à 13,6% chez les hommes et à 30,7% chez les femmes pour le premier trimestre 2025.

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Tunisie | Pour une université utile et économiquement viable

Le taux de chômage des diplômés en Tunisie a atteint 23,5% au premier trimestre de 2025, selon l’Institut national de la statistique. Ce problème touche particulièrement les femmes, avec un taux de chômage de 30,7% contre 13,6% pour les hommes. Plusieurs facteurs expliquent cette situation, notamment le déséquilibre entre les formations proposées et les besoins du marché du travail, ainsi que des difficultés d’insertion professionnelle pour les jeunes diplômés. Le diagnostic ainsi fait, et depuis belle lurette, comment se fait-il que l’on n’arrive pas à trouver et à mettre en route les solutions requises pour que notre université produise le moins de «déchet» possible (qu’on nous excuse ce mot) et que le marché du travail trouve les compétences dont il a réellement besoin ?

Raouf Chatty *

L’année universitaire 2025-2026 approche à vive allure. Des dizaines de milliers d’étudiants s’apprêtent à entrer pour la première fois à l’université ou de regagner les bancs des écoles supérieures et des facultés.

Pour eux et pour leurs parents, une période d’angoisse commence, qui concerne les études à entreprendre, leur utilité réelle, la valeur des diplômes les sanctionnant et leurs perspectives sur le marché de l’emploi.

Cette inquiétude est en rapport direct avec les gros investissements en temps, en argent et en efforts que les étudiants (et, derrière eux, leurs parents) vont investir pour s’installer dans cette nouvelle vie universitaire, dont souvent ils ignoraient tout jusque-là.

L’épreuve décisive de l’orientation

A ce niveau, il est fondamental de voir le ministère de l’Enseignement supérieur et ses antennes à travers le pays agir et se faire utilement présent et visible pour rassurer les étudiants et leurs parents et les aider à faire face avec le moins de difficultés possibles à cette épreuve décisive pour leur avenir. La tutelle doit comprendre que son rôle ne s’arrête pas à l’orientation universitaire des bacheliers. Elle sait très bien que des milliers parmi ces derniers vont se retrouver dans des branches à très faible taux d’employabilité et risquent, au terme de leurs études, de renforcer les rangs des diplômés chômeurs.

C’est dans cette optique que le ministère de l’Enseignement supérieur doit percevoir sa mission et définir son rôle. Certes, la question est très douloureuse. Elle le sera beaucoup moins pour lui, pour ces étudiants, leurs parents et pour la communauté nationale, si le ministère affronte aujourd’hui les choses en face. Il est très bien placé pour connaître les possibilités en termes d’emploi de chaque branche. A l’aune de cette donne, il lui incombe de s’atteler à la tâche. Il pourrait désigner des aiguilleurs dans chaque établissement d’enseignement supérieur, en coordination avec l’administration, pour contacter les étudiants et les éclairer sur tous les enjeux, l’objectif étant de les responsabiliser et de ne pas les laisser trimer pendant des années pour se retrouver dans un marché de l’emploi où ils n’ont pas de place. En agissant de la sorte, le ministère ne se met pas en porte-à-faux par rapport à sa mission. Au contraire, il rend un service important à cette communauté de jeunes étudiants désemparés.

Des chômeurs de luxe

Les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle pourront ensemble aider les étudiants à se recycler parallèlement  à leurs études supérieures dans des centres de formation qui pourront leur apprendre les métiers de demain (dans les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle, etc.), des métiers à fort taux d’employabilité dont l’économie nationale et le marché de l’emploi à l’étranger ont besoin aujourd’hui et auront besoin demain dans le contexte de la révolution technologique en cours.

C’est certes une tâche difficile, mais utile, nécessaire et faisable. L’intérêt national l’exige, tant il est vrai que les entreprises tunisiennes ne cessent, depuis des années voire des décennies, de se plaindre du fait qu’elles ne trouvent pas sur le marché de l’emploi les profils professionnels dont elles ont concrètement besoin pour mener leurs activités. Ce constat a été fait depuis longtemps, pourquoi rien n’a été fait jusque-là pour combler ce fossé et faire en sorte que l’université cesse de produire des chômeurs de luxe?

* Ancien ambassadeur.

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Sami Tahri | «L’UGTT n’a jamais appelé à la confrontation»

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est en train de mobiliser toutes ses forces et les syndicalistes sont conscient de la nature de la crise actuelle dont se sert le pouvoir pour tenter d’enfoncer un coin entre la base de l’organisation et sa direction.

C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général adjoint et porte-parole de l’UGTT, Sami Tahri, lors de la réunion de la commission administrative de l’Union régionale du travail de Monastir, samedi 16 août 2025. «Ce n’est pas la première fois que l’organisation est prise pour cible par le pouvoir», a-t-il expliqué. «C’est une politique suivie par les différents gouvernements, à travers des tentatives d’infiltration, de polarisation ou de criminalisation», a-t-il poursuivi, par allusion aux attaques dont l’UGTT et ses dirigeants ont fait l’objet ces derniers jours de la part du président de la république Kaïs Saïed et de ses partisans ou des agitateurs qui se réclament de lui sur les réseaux sociaux.     

Le problème n’a rien à voir avec des personnes ou une direction particulière. C’est le rôle national de l’UGTT dans la défense des droits économiques et sociaux et des libertés publiques et individuelles qui pose problème à certaines parties, a souligné Tahri, ajoutant que la centrale syndicale n’acceptera pas de se taire face à la flambée des prix, à la détérioration du pouvoir d’achat, à l’abandon du dialogue social.

La question de la fin de la mise à disposition d’agents publics au profit de l’UGTT a été soulevée en d’autres temps par différents gouvernements, a indiqué Tahri, en précisant que le détachement pour raison syndicale n’est ni un privilège ni un cadeau. C’est un droit qui a été arraché à l’issue de longs combats des syndicalistes, dans le cadre du dialogue social, comme étant une garantie pour l’exercice du droit syndical, selon les dires de Tahri.  

La présente crise a levé le voile sur plusieurs réalités et montré l’implication de certaines parties dans les campagnes de dénigrement [contre l’UGTT], espérant ainsi se positionner en pariant sur la fin de l’organisation.

Le dirigeant syndical a averti que le pouvoir va continuer à réduire la marge de liberté dans un contexte de surendettement et de déficit extérieur, qui va conduire à des mesures douloureuses pour le peuple, comme la levée de la compensation, la privatisation des entreprises publiques, en application des injonctions des cercles financiers internationaux, a-t-il soutenu.

En réponse aux campagnes de dénigrement et d’accusation de corruption lancées contre les dirigeants de l’UGTT, Tahri a indiqué que l’organisation syndicale n’est pas responsable de la hausse des prix, de l’incapacité de l’Etat à contrôler les réseaux de distribution et à approvisionner le marché avec des médicaments de base, de la persistance de l’emploi précaire et de l’aggravation de la migration des compétences, ajoutant qu’imputer à l’UGTT la responsabilité de toutes ces défaillances participe d’un complot visant à remonter l’opinion public contre l’organisation syndicale.

L’UGTT n’a jamais appelé à la confrontation, mais elle n’épargnera aucun effort pour sauver la Tunisie et défendre les droits de son peuple et ses acquis sociaux, économiques et syndicaux, a martelé Tahri. «La crise se terminera tôt ou tard, des leçons seront tirées pour l’avenir et la Tunisie triomphera au final grâce aux sacrifices de ses enfants», a-t-il conclu, selon les propos rapportés par le site Echaâb News, organe de l’UGTT.

I. B.

 

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Tunisie : le taux de chômage recule à 15,3 % au deuxième trimestre 2025

Le taux de chômage a reculé au cours du deuxième trimestre pour atteindre 15,3%, contre 15.7% au premier trimestre 2025, selon les statistiques de l’INS publiées vendredi.

Le nombre de chômeurs s’établit ainsi à 651.1 milles, en baisse de 13.4 mille par rapport au premier trimestre 2025 (664.5).

Le taux baisse à 12,6% pour les hommes (contre 13.6% en T1 2025), par contre le taux augmente à 20,9% après 20.3% au T1 2025 chez les femmes.

Le taux de chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans a diminué au cours du deuxième trimestre 2025, atteignant 36.8 % contre 37.7 % au premier trimestre 2025. Il s’agit de 36.4 % pour les hommes et 37.8 % pour les femmes.

Le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur augmente pour atteindre 24,0% au premier trimestre de l’année 2025 (contre 23,5 % au premier trimestre 2025) Ce taux est de 14.2 % chez les hommes et de 31,3 % chez les femmes.

Evolution du nombre d’actifs

Au deuxième trimestre de 2025 la population active s’inscrit en hausse, s’établissant à 4259.9 mille individus contre 4233.4 mille au premier trimestre de l’année 2025, soit une augmentation de 26.5 mille individus.

Cette population se répartit en 2899.8 mille hommes et 1360.1 femmes, soit respectivement 68.1 % et 31.9 % de l’ensemble de la population active.

Cependant, malgré l’augmentation de la population active pendant le deuxième trimestre de l’année 2025, le taux d’activité a recule de 0,2 point atteignant 46,2 % de la population en âge d’activité (âgée de plus de 15 ans) contre 46,4 % le premier trimestre 2025.

Evolution du nombre d’actifs occupés

Le nombre des occupés a augmenté de 39.9 mille pour s’établir à 3608.8 mille au deuxième trimestre de l’année 2025 contre 3568.9 au premier trimestre de l’année 2025.

Cette population est répartie inégalement entre les deux sexes : 2533.5 mille hommes contre 1075.4 mille femmes, soit respectivement 70.2 % et 29.8 % de la population active occupée.

Répartition des occupés selon le secteur d’activité

La répartition des occupés selon les secteurs d’activités se présente comme suit : 53 % dans le secteur des services, 20% dans le secteur des industries manufacturière, 13 % dans le secteur des industries non manufacturière et 14% dans le secteur de l’agriculture et de la pêche.

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Tunisie – INS: Baisse du taux de chômage au cours du deuxième trimestre de 2025

Tunisie – INS: Baisse du taux de chômage au cours du deuxième trimestre de 2025

Les indicateurs sur l’emploi et le chômage publiés aujourd’hui par l’Institut national de la statistique (INS) révèlent une baisse du taux de chômage au cours du deuxième trimestre de l’année 2025, qui s’établit à 15,3 % contre 15,7 % au premier trimestre de la même année.

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Naître Femme et grandir en Tunisie, la double peine

Si les jeunes filles tunisiennes sont de plus en plus scolarisées et diplômées avec excellence, l’accès au marché du travail est encore difficile d’accès pour les femmes en âge actif. Les réalités sont têtues et les chiffres très parlants.

Moktar Lamari *

Seulement une femme sur quatre (16-64 ans) est occupée dans les activités formelles en Tunisie. Pour les femmes, les droits économiques sont loin des attentes et des aspirations légitimes. En décalage avec la modernité et l’égalité des chances, Regardons les chiffres…

    Une sur quatre, les trois autres sont invisibles dans les discours traitant de l’emploi ou du chômage en Tunisie. Comme si quand on n’en parle pas, on évite de verbaliser le problème. On occulte le vrai problème dans les médias, dans les débats publics, et dans les cercles des élus.

    Angle mort des débats publics

    75% des Tunisiennes en âge actif sont exclues du marché économique officiel. Elles ne travaillent pas et rien n’est fait pour les intégrer dans le système économique. On ne les considère même pas dans les effectifs des chômeurs, considérant qu’une grande proportion d’entre elles n’est pas à la recherche d’emploi.

    Les dégâts ne s’arrêtent pas là. Pratiquement 7 femmes sur 10, en Tunisie, n’ont pas de compte bancaire. La raison est simple : elles n’ont pas de travail formel et de salaire régulier, et dans certains cas, on verse l’éventuel revenu ou épargne dans le compte du conjoint. Celles-ci ne peuvent pas contracter des prêts pour lancer leur projet, et s’émanciper par le travail et l’investissement.

    Des chiffres terribles et qui font froid au dos. Et les leaders et élites de l’establishment se plaisent avec, en s’auto-félicitant et en faisant les discours et la propagande liée, en fonction des gouvernements et des contextes politiques ayant marqué ces années post-2011.

    Dans l’inconscient collectif, les femmes sont mieux à la maison à s’occuper des enfants et de la cuisine, dans une «complémentarité avec l’homme», comme ont tenté de l’imposer dans la constitution de 2014 les idéologues de l’islam politique en Tunisie, sous la gouverne du Cheikh Rached Ghannouchi.

    Aveuglement collectif

    Les autres partis ou gouvernements de l’après-2011 ont fermé les yeux sur les contraintes et les entraves qui verrouillent le marché du travail formel pour les femmes.

    On peut évoquer des raisons sociologiques, idéologiques ou même morales pour forcer la femme à ne pas revendiquer un travail salarié, comme l’homme, en parfaite égalité.

    En revanche, le règne des hommes est sans appel. Trois hommes sur quatre sont occupés dans le marché du travail (75%). Ils sont dominants et font valoir une masculinité orientale et souvent misogyne, et pas toujours ouverte à l’émancipation totale des femmes. Et cette injustice paraît normale pour nos élites, nos économistes du sérail en Tunisie. Par fatalisme, machisme, ou par intérêt personnel.

    Les femmes sont plus nombreuses

    Passer de 25% à 75% de taux d’emploi formel pour les Tunisiennes constitue un objectif prioritaire. Une revendication légitime que personne ne peut réfuter aujourd’hui.

    La réalisation d’un tel objectif requiert une révolution économique. Une révolution dans les mentalités et les esprits. Et tout indique qu’on est loin de cela, très loin aujourd’hui, dans le contexte de la crise économique qui plombe le pouvoir d’achat et qui ruine les ambitions de la gent féminine en Tunisie.

    La population féminine est statistiquement parlant supérieure à celle masculine. La majorité de la population tunisienne est féminine, et la différence entre les deux «sexes» est de l’ordre de 300 000 et converge rapidement vers un demi-million, en faveur des femmes.

    Les Tunisiennes vivent plus longtemps (4 ans de différence avec l’homme), parce qu’elles prennent soins d’elles-mêmes, de leurs enfants. Elles fument moins, elles sont plus prudentes, plus «responsables» et plus respectueuses des règles prudentielles.

    Contrairement aux hommes, elles coûtent moins cher en dépenses de santé et de taxes payées par les contribuables, pour le secteur de la santé.

    Deux millions de femmes sur le carreau

    Impliquer et employer, d’une façon ou d’une autre, deux millions de femmes (16-64 ans) créerait un saut de la richesse nationale mesurée par le PIB d’au moins 15%.

    La femme détient donc les clefs de la relance économique, si on fait tout le nécessaire pour cela. Leur emploi boostera la croissance, comblera les déficits des caisses de solidarité sociale et de retraite et procurera plus de revenu pour la formation du capital social en Tunisie.

    Il faudra donc plus d’investissements, des taux d’intérêts abordables, une bureaucratie moins vorace et moins corrompue. Il faut une vraie politique économique, mais pas de «stratégie» démagogique sans dents, sans colonne vertébrale… et sans moyens budgétaires.

    Il faut aussi un changement drastique dans les mentalités des hommes, soit les pères, les frères, les fils et conjoints ou petits-amis.

    Le principal handicap de l’implication économique de la femme dans l’économie est celui lié à la mentalité rétrograde et conservatrice qui caractérise une large majorité des Tunisiens.

    La moitié de l’homme

    L’autre handicap économique réside dans l’accès au patrimoine. Les femmes, déjà défavorisées dans l’accès à l’emploi, le sont aussi dans le partage de l’héritage et donc dans la transmission de la richesse et du patrimoine.

    La femme hérite la moitié de la part qui revient à son frère, et cette règle qui date de plus 14 siècles est sacrée, canonisée dans le livre sacré.

    Cela doit changer, et le plus vite serait le mieux. L’histoire va dans ce sens et on peut l’expliquer et le justifier dans le contexte. Il faut repenser les interprétations et moderniser les lectures des fondamentaux historiques et religieux.

    Ce biais et ces injustices se traduisent aussi dans les niveaux de rémunération des femmes employées. Elles sont payées moins que leurs collègues hommes en moyenne, et elles sont moins présentes dans les postes de commandement et de direction.

    Les chiffres sont encore plus criants à cet égard. Les symboles aussi, vestimentaires et pas seulement.

    * Economiste universitaire.  

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