Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Le QG de l’armée syrienne à Damas bombardé par Israël

Israël a frappé mercredi 16 juillet le quartier général de l’armée syrienne à Damas et a intensifié ses menaces contre les forces gouvernementales déployées à Soueida, où les combats entre Druzes et tribus bédouines ont déjà fait 248 morts en trois jours.

Affrontements violents à Soueida

Mercredi matin, l’armée israélienne a annoncé avoir ciblé l’entrée du quartier général militaire syrien à Damas, en riposte à la montée des violences à Soueida, une ville du sud du pays à majorité druze. Ces frappes interviennent après des menaces répétées de Tel-Aviv, qui avait exigé le retrait des forces syriennes de la région.

Dans le même temps, des affrontements violents se poursuivaient à Soueida, où des unités gouvernementales et leurs alliés sont entrés mardi. Des combats avaient éclaté dimanche entre combattants druzes locaux et tribus bédouines, provoquant l’intervention de l’armée syrienne.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 248 personnes ont été tuées depuis dimanche, dont 28 civils druzes. L’ONG affirme que 21 civils druzes ont été exécutés sommairement par les forces gouvernementales, qui sont également accusées de pillages et d’exactions.

Malgré la proclamation d’un cessez-le-feu mardi, des tirs et des bombardements ont été entendus mercredi dans plusieurs quartiers.

Israël menace

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré que l’armée « augmentera l’intensité de ses réponses » si les forces syriennes ne se retirent pas. Il a affirmé qu’Israël ne laisserait pas les Druzes sans protection et imposerait une « politique de démilitarisation » dans le sud syrien.

L’armée israélienne a par ailleurs renforcé son dispositif à la frontière et dit avoir identifié « des dizaines de suspects » tentant de franchir la frontière depuis la Syrie.

Côté syrien, le ministère de la Défense a accusé « des groupes hors-la-loi » d’avoir repris les attaques contre les forces de sécurité et a justifié la poursuite des frappes en ville.

Cheikh Hikmat al-Hejri, haut dignitaire religieux druze, a lancé un appel à Donald Trump, Benyamin Netanyahou et à la communauté internationale : « Sauvez Soueida. Notre peuple est exterminé. »

Les Druzes au cœur d’un conflit local aux ramifications régionales

La province de Soueida abrite la principale communauté druze de Syrie, forte d’environ 700.000 membres avant la guerre. Cette minorité religieuse est également présente au Liban et en Israël. Longtemps autonome dans la guerre, elle se retrouve désormais au cœur d’un conflit local aux ramifications régionales.

Depuis la chute du président Bachar al-Assad en décembre 2024, remplacé par le gouvernement intérimaire d’Ahmad al-Chareh, le pays reste fragmenté, miné par des luttes d’influence et la résurgence de tensions communautaires.

لحظة استهداف مبنى الأركان العامة في دمشق بعدة غارات إسرائيلية pic.twitter.com/9IvfPqFxVO

— التلفزيون العربي (@AlarabyTV) July 16, 2025

L’article Le QG de l’armée syrienne à Damas bombardé par Israël est apparu en premier sur webdo.

Israël bombarde l’Iran, Trump s’abstient : la région au bord du précipice

Tel-Aviv a mené dans la nuit du 12 au 13 juin une série de frappes ciblées contre plusieurs sites stratégiques en Iran, provoquant la mort de hauts gradés du Corps des Gardiens de la Révolution. Téhéran promet une réponse “stratégique”. Washington, dirigé par Donald Trump, se dit non impliqué mais reste silencieux.

Dans un coup de force qui pourrait faire basculer le Moyen-Orient dans une nouvelle phase de confrontation ouverte, Israël a visé dans la nuit de jeudi à vendredi plusieurs infrastructures militaires et nucléaires iraniennes. L’opération, nommée Rising Lion, a notamment ciblé le site d’enrichissement d’uranium de Natanz, des centres de commandement du Corps des Gardiens de la Révolution à Téhéran, et des bases de missiles dans les villes de Khorramabad, Tabriz et Ispahan. Le général Hossein Salami, ancien chef du CGRI, aurait été tué dans les frappes, ce qui confère à cette offensive une portée politique aussi forte que militaire.

Le gouvernement iranien a immédiatement dénoncé une “agression planifiée” et a convoqué une réunion de crise du Conseil suprême de sécurité nationale. Dans un communiqué, le ministère iranien de la Défense a promis que cette attaque “ne resterait pas sans réponse” et a laissé entendre que les intérêts américains dans la région pourraient être considérés comme des cibles légitimes, au même titre qu’Israël.

Trump en retrait… ou complice ?

Cette attaque, bien que revendiquée unilatéralement par Tel-Aviv, s’inscrit dans un contexte stratégique où les États-Unis, depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier, ont clairement resserré leurs liens avec le gouvernement israélien de Benyamin Nétanyahou. Si la Maison-Blanche affirme n’avoir été ni informée ni associée à l’opération, le président Trump n’a formulé aucune condamnation, se contentant d’appeler à la “vigilance” tout en réaffirmant le droit d’Israël à se défendre.

Sur le terrain, la tension est palpable. Les forces américaines stationnées en Irak, au Koweït et au Qatar sont en alerte maximale. L’état-major américain redoute une réponse indirecte de l’Iran par l’intermédiaire de ses réseaux régionaux : Hezbollah au Liban, milices chiites en Irak et en Syrie, ou encore attaques navales sur les lignes de fret dans le détroit d’Ormuz et la mer Rouge. Un scénario d’embrasement fragmenté et prolongé, bien plus complexe qu’un affrontement direct.

En parallèle, l’attaque israélienne enterre de fait toute possibilité de reprise du dialogue sur le nucléaire iranien. Des discussions secrètes entre émissaires américains et iraniens, prévues à Oman dans les prochains jours, ont été suspendues sine die. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui suivait de près le site de Natanz, n’a pas encore pu évaluer l’étendue des dégâts.

Ce raid soulève une série de questions sur l’efficacité à long terme d’une stratégie israélienne fondée sur la dissuasion par la force. En s’attaquant au territoire iranien, Tel-Aviv rompt un tabou stratégique et place Téhéran dans une position où l’absence de réponse affaiblirait considérablement son autorité régionale. Mais une réponse trop massive risquerait d’ouvrir un conflit de grande ampleur.

Le silence prudent de Donald Trump, qui depuis son retour au pouvoir se montre favorable à une ligne dure contre l’Iran, est interprété à Téhéran comme un aval implicite. Une position qui isole davantage les États-Unis sur la scène internationale, alors que l’Union européenne appelle à la désescalade et que la Russie et la Chine exigent une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.

Au lendemain des frappes, la région semble suspendue à la décision que prendra Téhéran. Frappes ciblées, cyberattaques, ou attaques via des groupes armés ? Quelle que soit la forme, la riposte semble désormais inévitable. Et avec elle, le risque d’un engrenage qui pourrait redessiner durablement l’équilibre stratégique du Moyen-Orient.

L’article Israël bombarde l’Iran, Trump s’abstient : la région au bord du précipice est apparu en premier sur webdo.

❌