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L’Italie absorbe le tiers des exportations tunisiennes de produits de la pêche   

L’Observatoire national de l’agriculture (Onagri) a annoncé, vendredi 22 août 2025, que la balance commerciale des produits de la pêche a enregistré un excédent de 73,5 millions de dinars tunisiens (MDT) à fin juin 2025, en baisse de 61,8 % par rapport à la même période de 2024, où l’excédent s’élevait à 192,4 MDT.

À fin juin 2025, les exportations tunisiennes de produits de la pêche se sont établies à 13 600 tonnes, pour une valeur de 323,5 MDT. Cela représente une baisse de 19,5 % en quantité et de 18,6 % en valeur par rapport à la même période de l’année précédente.

Les principales espèces exportées sont le poisson (6 000 tonnes), les conserves et semi-conserves (3 500 tonnes) et les crustacés (3 500 tonnes).

Les exportations sont réparties sur 29 destinations, avec comme principaux clients : l’Italie (32 %), l’Espagne (15 %) et la Libye (12 %).

Parallèlement, les prix à l’exportation ont légèrement augmenté de 1,3 %, atteignant 23,8 d/kg.

Selon l’Onagri, les importations de produits de la pêche ont connu une nette hausse de 22 % en valeur, atteignant 250 MDT à fin juin 2025. En volume, elles ont progressé de 20,2 % pour atteindre 36 900 tonnes, avec des prix moyens en hausse de 1,5 % à 6,8 d/kg.

Le secteur de la pêche tunisien traverse une phase de déséquilibre marquée par une contraction des exportations et une hausse significative des importations. Ces évolutions impactent directement la balance commerciale, malgré le maintien d’un solde positif.

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La révolution des cheveux bouclés en Tunisie

Mouna Jebali, coiffée d’une casquette, entre pour la première fois dans un salon de coiffure spécialisé dans les cheveux bouclés. En Tunisie, la tendance se propage contre l’impératif du lissage à tout prix et les salons et les marques prônant le retour au naturel sont en plein essor, signe d’une «révolution des cheveux bouclés» en marche.

«Je suis venue ici pour changer de look», explique la trentenaire, un carré lisse dissimulé par un foulard. Pendant longtemps, regrette-t-elle, on lui a «appris que cheveux bouclés signifiaient décoiffés, qu’il fallait les lisser ou les attacher». L’impulsion de rejoindre cette tendance mondiale qui s’est répandue dans le monde arabe ces dernières années est venue à la naissance de son fils, aujourd’hui âgé de trois ans. «Il a les cheveux bouclés, et je me suis dit qu’il fallait enfin m’accepter», confie la jeune maman, qui vit en France et a profité de vacances dans son pays d’origine pour «sauter le pas».

Un désir d’authenticité

En Tunisie, comme dans toute l’Afrique du Nord, le lissage est une pratique courante pour coiffer les cheveux texturés : ondulés, bouclés ou frisés. Négligées et inadaptées à une tenue professionnelle, les boucles ont longtemps été vilipendées. Nombreuses sont les Tunisiennes qui se souviennent d’une remarque désobligeante lors d’une réunion de famille ou d’une remarque offensante dans la rue. Avec le vent de liberté qui a balayé la société après la révolution de 2011, les cheveux bouclés sont progressivement devenus plus visibles. Mais pour beaucoup, le lissage reste un incontournable avant toute occasion formelle.

Dhouha Mechergui, cofondatrice de Pineapple Studio, le premier salon spécialisé en Tunisie, se souvient de «batailles» avec ses cousins ​​et amis avant chaque fête de l’Aïd, la fin du mois de jeûne du Ramadan. «Nos mères nous lissaient les cheveux, avec l’odeur (des produits chimiques) et tout ce qui va avec», raconte-t-elle. Passer au naturel demande du «courage», ajoute-t-elle, précisant qu’elle doit parfois jouer au «psychiatre» avec des «clients hésitants» pour qui «prendre une décision est très difficile».

Cependant, ce désir d’authenticité est soutenu par des préoccupations sanitaires : selon une étude majeure de l’Institut national de la santé américain, les produits lissants augmentent le risque de cancer de l’utérus. Pour Nawal Benali, créatrice du podcast «Is It Here ?», qui aborde le racisme en Afrique du Nord, les injonctions à lisser les cheveux sont liées au «texturisme», une forme de discrimination. «Plus on s’éloigne d’une texture dite “afro”, “crépue” ou “bouclée”, plus on est socialement accepté, car c’est un indicateur de bonne conduite, de présentabilité», selon des critères «dérivés de ce que nous entendons par bienséance dans le monde occidental blanc», explique-t-elle.

Fin de la discrimination capillaire

L’idée est d’«essayer d’effacer notre rugosité africaine indigène», ajoute la podcasteuse, pour qui cette exigence s’impose «particulièrement sur le lieu de travail».

Ces dernières années, des lois ont été adoptées aux États-Unis et en France pour lutter contre les discriminations liées à la texture des cheveux. En France, une proposition de loi sur la «discrimination capillaire» a été adoptée par l’Assemblée nationale en 2024. En Tunisie, aucune initiative similaire n’existe. Sirine Cherif, cofondatrice de la première marque tunisienne de produits pour cheveux bouclés en 2021, estime cependant qu’un changement «radical» est en cours.

«Lorsque nous avons fondé Kamaana (‘‘comme je suis’’ en arabe tunisien), nous étions la seule marque spécialisée sur le marché», explique-t-elle.

Et d’ajouter : «Quelques mois plus tard, un effet domino s’est produit : des marques plus établies que nous ont lancé leurs propres lignes pour cheveux bouclés.»

Aujourd’hui, plusieurs marques tunisiennes sont présentes sur ce marché lucratif, comme Zynia et Lilas Cosmetics. «Nous sommes fières d’avoir encouragé les gens à être eux-mêmes, à ne pas céder à la pression sociale et à assumer leur beauté naturelle», déclare Sirine Cherif, qui revendique une croissance annuelle de son chiffre d’affaires de 35 % à 42 % depuis le lancement de Kamaana. «Nous voulons révolutionner les boucles !» s’enthousiasme-t-elle.

D’après Ansa.  

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Coupe du Monde de la Fifa 2026 | La Tunisie en pole position

Pour la qualification à la Coupe du Monde de la Fifa 2026, la Tunisie est en tête du Groupe H africain avec 16 points, devant la Namibie (12), le Liberia (10), la Guinée équatoriale (7), le Malawi (6) et Sao Tomé-et-Principe (0). L’avance peut paraître confortable, mais la vigilance reste de mise lors des deux prochains matchs contre le Libéria et la Guinée équatoriale.  

Latif Belhedi

Le sélectionneur national Sami Trabelsi finalise sa liste de joueurs de l’équipe de Tunisie de football pour les prochains matchs de qualification pour la Coupe du Monde de la Fifa 2026 contre le Liberia et la Guinée équatoriale. Les Aigles de Carthage disputeront deux rencontres cruciales en septembre, et l’annonce officielle est attendue avec impatience.

La Fédération tunisienne de football a confirmé que Trabelsi tiendra une conférence de presse le vendredi 30 août 2025, au cours de laquelle il dévoilera la liste complète des joueurs retenus pour cette double confrontation. L’effectif devrait comporter plusieurs ajustements notables, le sélectionneur continuant de renouveler ses options.

Parmi les faits marquants, on notera l’intégration de trois joueurs pour la première fois : Ismael Gharbi (SC Braga); Moutaz Neffati (Norrköping) et Achref Jabri (Espérance de Tunis).

Ces arrivées soulignent la volonté de Trabelsi d’associer de nouveaux talents prometteurs à l’expérience du noyau dur tunisien.

Parallèlement, le directeur sportif Ziad Jaziri s’emploie activement à intégrer davantage de joueurs d’origine tunisienne basés en Europe, tandis que la fédération continue d’élargir son réseau de recrutement auprès des binationaux. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie à long terme visant à renforcer la profondeur et la compétitivité des Aigles de Carthage avant la Coupe du monde.

Alors que les éliminatoires contre le Libéria et la Guinée équatoriale se profilent à l’horizon, tous les regards seront tournés vers l’annonce de Trabelsi alors que la Tunisie cherche à consolider sa position dans le groupe et à se rapprocher d’une place à la Coupe du monde 2026.

Pour la 7e journée des éliminatoires (sur 10), la Tunisie recevra le Liberia au Stade de Radès le 4 septembre à 20 heures. Elle avait battu cette équipe en déplacement (0-1) le 19 mars dernier. Les Aigles se déplaceront ensuite pour jouer contre la Guinée équatoriale, le 8 septembre, à 14 heures. Ils auront besoin de glaner 5 points au cours des 3 prochains matches pour composter leur billet pour le Mondial 2026.

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Le Japon poursuivra sa coopération pour remédier à la pénurie d’eau en Tunisie

La cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzeri, en visite au Japon pour participer à la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad 9), à Yokohama, a rencontré, le 22 août 2022, le Premier ministre du Japon, Shigeru Ishiba. La réunion, qui a duré environ 20 minutes, a porté sur les moyens de renforcer les relations bilatérales.  

M. Ishiba s’est déclaré ravi de la tenue de la Ticad 9, qui s’appuie sur les réalisations de la Ticad 8, présidée par le président Saied, et a déclaré que le Japon attachait de l’importance à ses relations avec la Tunisie, qui joue un rôle essentiel dans la stabilité régionale.

En réponse, Mme Zaafrani Zenzeri a déclaré que les relations bilatérales s’étaient renforcées et a exprimé sa gratitude pour le soutien passé du Japon à la Tunisie.

Le Premier ministre japonais a ensuite déclaré que le Japon poursuivrait sa coopération pour remédier à la pénurie d’eau en Tunisie. Rappelons à ce propos que le Japon finance la réalisation de deux stations de dessalement d’eau à Sfax et à Gabès.  

Les deux dirigeants ont salué les progrès significatifs réalisés dans les négociations en vue d’un accord bilatéral d’investissement et ont convenu de renforcer davantage leurs relations économiques.

En outre, les deux dirigeants ont échangé leurs points de vue sur diverses questions, notamment la coopération sur la scène internationale et la situation au Moyen-Orient.

I. B. (avec ministère japonais des Affaires étrangères).

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Commerce | La Tunisie, porte d’entrée de la Turquie vers l’Afrique

La Turquie et la Tunisie renforcent leurs liens commerciaux et d’investissement, la Tunisie étant de plus en plus perçue comme une plaque tournante stratégique pour le rayonnement de la Turquie sur le continent africain. Reste que les échanges commerciaux entre les deux pays restent très déséquilibrés en faveur de la Turquie.

Lors d’une réunion du Conseil d’affaires Turquie-Tunisie organisée par le Conseil des relations économiques extérieures (Deik) à Istanbul, le 22 août 2025, l’ambassadeur de Turquie à Tunis, Ahmet Misbah Demircan, a souligné le rôle crucial de la Tunisie en tant que «porte d’entrée vitale de notre pays vers l’Afrique», notant que le volume des échanges bilatéraux a atteint 860 millions de dollars au premier semestre 2025, soit une augmentation de 26,1 % par rapport à la même période l’année dernière, selon l’Institut national de la statistique (INS) de Tunisie.

Les exportations turques vers la Tunisie ont atteint 692 millions de dollars au cours des six premiers mois de l’année, tandis que les exportations tunisiennes vers la Turquie ont atteint 167 millions de dollars. Demircan a déclaré que cette hausse reflète «les mesures que nous avons prises et les initiatives que nous avons lancées», soulignant que des centaines d’hommes d’affaires turcs se sont rendus en Tunisie l’année dernière pour explorer les opportunités.

Les efforts menés par le ministère turc du Commerce et ses homologues tunisiens ont inclus des salons professionnels, des tables rondes, des rencontres B2B et des délégations commerciales, tous visant à stimuler les échanges commerciaux et à préserver l’équilibre.

Le Conseil a également examiné les perspectives d’investissement en Tunisie et convenu de renforcer la coopération dans les domaines du tourisme, de l’énergie, de l’agriculture, de l’industrie et du textile, avec des projets de participation élargie aux prochains salons et forums.

Demircan a déclaré que cette dynamique récente présage un avenir encore plus prometteur : «Toutes ces réunions et nos contacts diplomatiques montrent que le volume des échanges commerciaux entre la Turquie et la Tunisie va encore augmenter considérablement dans les années à venir. On observe une nette tendance des entreprises turques à privilégier la Tunisie comme tremplin vers l’Afrique.»

Source : Daily Sabah.  

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Kaïs Saïed redonne espoir aux doctorants chômeurs

Les doctorants chômeurs ont levé le sit-in qu’ils observaient devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à Tunis, à la suite de la visite que leur a rendue le président de la République, Kaïs Saïed, jeudi 21 août 2025.

Selon Hamda Kouka, représentant des doctorants en grève, qui parlait à Mosaïque FM, la décision de levée du sit-in a été prise après que le chef de l’État a promis aux sit-inneurs leur recrutement dans les secteurs de l’enseignement, de l’administration et des laboratoires.

«Le président de la République nous a surpris en se présentant personnellement avec la délégation l’accompagnant dans le lieu même où nous observions notre sit-in. Il nous a parlé pendant près d’une demi-heure et nous a convaincus que ce dossier sera réglé», a déclaré Kouka.

«La question du chômage des diplômés est une priorité nationale», a déclaré Saïed, en promettant de trouver des solutions justes garantissant leur droit à un emploi décent. «Nous consacrons tous nos efforts à la mise en place d’un processus de recrutement juste respectant l’équilibre entre le principes de la compétence et celui du mérite et qui garantit des salaires décents par rapport à leurs diplômes», a-t-il expliqué.  

Rappelons que Saïed a aussi déclaré aux doctorants au chômage qu’ils seront appelés à assumer de hautes responsabilités dans l’Etat. Et que même s’ils n’ont pas l’expérience et l’expertise nécessaires, leur dévouement et leur patriotisme leur permettront d’assumer les charges qui leur seront confiées mieux que certains cadres en place qui ne défendent pas les intérêts du peuple mais sont au service de lobbies d’intérêt.       

Les promesses faites aux uns et les accusations portées sur les autres ont été faites à plusieurs reprises par le chef de l’Etat qui s’impatiente de mettre aux postes de responsabilité des personnes plus volontaires pour mettre en route son projet d’assainissement de l’Etat et de l’administration publique.

Il reste bien sûr à voir comment le président va faire pour libérer des milliers de postes au sein des services publics pour les attribuer aux quelques 10 000 doctorants chômeurs et comment ces derniers, au-delà de leurs branches de spécialisation, souvent d’ailleurs littéraires, vont pouvoir s’adapter et être sinon performants du moins utiles.  

I. B.

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Le SNJT dénonce la dérive des médias publics en Tunisie

Chassez le naturel, il revient au galop ! Les médias publics en Tunisie semblent avoir fermé la parenthèse de relative liberté et d’indépendance qu’ils ont vécue au lendemain de la révolution de 2011, pour renouer avec leurs vieilles pratiques de… médias au service du pouvoir en place.

La preuve définitive de ce retour en arrière nous a été donnée hier, jeudi 21 septembre 2025, avec le blackout que ces médias ont observé au sujet de la marche organisée à Tunis par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour protester contre la campagne de dénigrement dont elle fait l’objet ces derniers temps de la part de cercles proches du pouvoir ou se réclamant tapageusement de la ligne politique du président de la république Kaïs Saïed. Lequel, rappelons-le, avait chargé récemment l’organisation syndicale et accusé ses dirigeants de corruption, en les menaçant de poursuites judiciaires.

Ce black-out a d’ailleurs été relevé par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dans un communiqué publié ce vendredi 22 août, où il exprime sa «désapprobation du silence total et sans précédent observé par la majorité des médias publics à propos de la mobilisation nationale organisée par l’UGTT». «Ce comportement est inacceptable et nuit au paysage médiatique national», a souligné le SNJT.  

Le Syndicat a imputé la responsabilité de ce manquement aux médias publics qui, selon lui, ont fait fi des règles professionnelles et du droit du public à l’information. Il a aussi pointé la responsabilité de l’autorité politique qui a démantelé les mécanismes d’autorégulation médiatique, à l’instar de la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (Haica), complètement marginalisée, permettant ainsi au pouvoir exécutif d’imposer son contrôle direct sur les médias publics.  

Le SNJT a appelé tous les journalistes à préserver leur indépendance professionnelle, à rejeter toutes les recommandations et les instructions n’émanant pas de considérations professionnelles et à respecter la déontologie du métier et le droit du public à l’information.

L’organisation professionnelle, qui compte parmi ses membres de nombreux journalistes travaillant dans les médias publics, a affirmé qu’elle assumera toute ses responsabilités pour faire face à cette grave dérive professionnelle et œuvrera avec toutes les parties concernées pour défendre l’indépendance du travail journalistique et imposer le respect de la déontologie de la presse et de l’information.

I. B.

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Bizerte accueille le 8e Forum mondial de la mer

La huitième édition du Forum mondial de la mer, qui se tiendra à Bizerte le 12 septembre 2025, aidera à définir des stratégies pour une Méditerranée plus durable.

Sous le thème «De Nice à Bizerte : où en est la Méditerranée ?», le forum vise à sensibiliser à l’urgence de protéger l’équilibre écologique et environnemental de nos mers, conformément aux orientations définies lors du Sommet Océan de Nice, rapporte l’agence de presse Tap.

L’événement, organisé par La Saison Bleue, réunira institutions, universitaires, associations et chercheurs pour discuter de solutions et de stratégies visant à garantir une Méditerranée plus propre, protégée et plus durable.

Une attention particulière sera accordée au développement de l’«économie bleue» et à la conservation de la biodiversité marine, piliers essentiels d’un avenir équilibré pour la région.

Le Forum abordera également la question de la pollution plastique, l’un des fléaux de la Méditerranée. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, le bassin méditerranéen reçoit environ 220 000 tonnes de déchets plastiques chaque année, un flux qui pourrait doubler d’ici 2040 si des mesures concrètes ne sont pas mises en œuvre. Cependant, le rapport de l’association souligne que l’adoption de normes internationales dans seulement 100 villes côtières de la région pourrait réduire cette pollution de 50 000 tonnes par an, offrant ainsi un espoir concret pour un avenir meilleur.

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La Tunisie lance une application pour la sélection des projets d’investissement

Le ministère de l’Économie et de la Planification a officiellement lancé, au mois de juillet dernier, l’application logicielle Tartib 2.0, conçue pour évaluer, prioriser et sélectionner les projets d’investissement public à inclure dans le budget de l’État.

L’atelier de lancement de l’application, réalisée avec l’appui de la Banque mondiale, a été présidé par le directeur de cabinet du département de tutelle et a réuni des représentants des ministères sectoriels, ainsi que des représentants des partenaires techniques et financiers impliqués dans cette initiative.

À partir de 2026, a expliqué le ministère dans un communiqué, tous les ministères sectoriels seront tenus d’utiliser l’application Tartib 2.0 pour inscrire leurs nouveaux projets d’investissement public au budget de l’État.

Le lancement de Tartib 2.0 s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du cadre unifié d’évaluation et de gestion des investissements publics, formalisé par le décret n° 2017-394, qui a institutionnalisé un Comité national d’approbation des projets publics. Ce comité, présidé par le ministère de l’Économie et de la Planification, dispose désormais d’un outil d’aide à la décision performant et convivial pour la sélection des projets à inclure dans le budget de l’État.

Tartib 2.0 s’inscrit dans un processus de digitalisation de la gouvernance publique visant à améliorer l’efficacité et la transparence de la gestion des investissements publics. L’application fiabilise chaque étape du processus, en s’appuyant sur un flux décisionnel cohérent avec le cadre unifié d’évaluation et de gestion des investissements publics. Son objectif est de faciliter la sélection des projets offrant la meilleure qualité de préparation et le plus grand potentiel d’impact sur le développement durable de la Tunisie.

Tartib 2.0 intègre une méthode de priorisation des projets d’investissement basée sur une grille d’analyse multicritère structurée autour de différentes composantes : qualité de préparation, impact économique, impact social, impact environnemental et climatique, et impact transversal. Chaque composante est déclinée en critères et indicateurs, permettant de déterminer le potentiel du projet grâce à une note pondérée. Cette note est ensuite améliorée en fonction des priorités géographiques et sectorielles du gouvernement. Cette méthode est le fruit d’un processus participatif impliquant les principaux acteurs de la gestion des investissements publics.

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Kia EV4 fait preuve d’une endurance exceptionnelle

Kia continue de repousser les limites d’endurance des VE avec EV4, son tout dernier modèle compact 100% électrique. Le véhicule a réalisé un essai de 10 000 kilomètres sur le Nürburgring dans des conditions d’utilisation intensives et de recharge rapides.

Conçu dans un souci de durabilité, EV4 intègre des innovations destinées à garantir des performances stables sur longues distances, dans des conditions climatiques difficiles et en cas d’utilisation prolongée.

EV4 doit principalement son endurance au système de batterie de quatrième génération de Kia. Ce dernier associe une technologie de gestion thermique avancée à un système optimisé de répartition du liquide de refroidissement sur l’ensemble des cellules de la batterie.

Une batterie hautement performante

Ces améliorations garantissent un fonctionnement de la batterie à des niveaux de température optimaux, et ce, même sous des contraintes élevées. Ainsi, le système permet d’accroître la durée de vie de la batterie, tout en conservant des performances homogènes.

Après des essais d’endurance complets, incluant un test de durabilité de 110 000 kilomètres sur les routes européennes et un essai de 10 000 kilomètres sur le Nürburgring destiné à simuler 90 à 95% des performances maximum du véhicule, EV4 présentait une usure minimale et avait su préserver l’efficacité de sa batterie.

Sur le Nürburgring, les sessions répétées de recharge rapide ont accentué les contraintes exercées sur le système de batterie. Toutefois, EV4 a réussi à maintenir des performances impressionnantes tout au long des essais.

«Pour proposer à nos clients un VE fiable au quotidien, il nous fallait valider la durabilité de EV4 à la fois en conditions réelles et dans des environnements extrêmes», explique

Stephan Hoferer, responsable du développement et des essais d’endurance au centre technique de Hyundai Motor Europe. Il ajoute : «Après ces tests rigoureux – allant des routes verglacées au circuit, nous sommes convaincus qu’EV4 offrira des performances fiables qui répondront parfaitement aux attentes de nos clients au quotidien

Les ingénieurs ont mesuré l’état de santé de la batterie (SOH) à 95% après 10 000 kilomètres d’essais sur circuit et 110 000 kilomètres de tests sur route.

Un système de freinage régénératif

Tout le programme d’essais d’endurance de Kia confirme donc que EV4 est un VE fiable et résistant, qui s’adresse aux clients en quête d’un véhicule adapté à un usage sur le long terme.

Outre sa batterie hautement performante, EV4 bénéficie du système de freinage régénératif. Ce système contribue à accroître l’efficience à long terme en réduisant les contraintes exercées sur la batterie et en récupérant jusqu’à 25% de l’énergie pendant les phases de décélération.

Grâce à son design robuste et à son système de gestion intelligente de l’énergie, EV4 est assurée de conserver au moins 70% de la capacité de sa batterie après 160 000 kilomètres parcourus ou huit ans d’utilisation.

Communiqué.

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Pour ou contre une «République fédérale italo-tunisienne» ?

Le commentaire provocateur du journaliste Zied El Heni, oscillant entre ironie et scepticisme, suscite une réflexion stimulante sur la création d’une… république fédérale entre l’Italie et la Tunisie. Cette déclaration, contenue dans un poste Facebook publié le 20 août 2025, a suscité des réactions immédiates, certains y voyant un exercice de style, d’autres une occasion de mesurer une fois de plus la profondeur des liens entre les deux rives de la Méditerranée. La Tunisie qui a échoué dans son projet d’union avec son voisin du sud, la Libye, en 1975, pourrait-elle réussir une hypothétique union avec son voisin du nord, l’Italie ? Union ou absorption… de Carthage par Rome ? Simple hypothèse de travail pour un exercice de politique fiction.

Latif Belhedi (avec Ansa)

Interrogé par l’agence italienne Ansa, El-Heni, qui se dit engagé dans son projet, a commenté son message par la phrase suivante : «Une parenthèse se ferme et une autre s’ouvre pour une nouvelle ère. Nous travaillons à la rendre différente et meilleure, dans une perspective innovante.»

Sur les plateformes tunisiennes et parmi les commentateurs méditerranéens, les réactions se sont polarisées en trois camps principaux. Un camp a interprété cette proposition comme un acte délibérément provocateur, destiné à souligner l’interdépendance économique et énergétique entre l’Italie et la Tunisie et à susciter le débat public à un moment politique perçu comme «la fin d’un cycle, le début d’un autre», pour reprendre l’expression du journaliste.

Dans cet esprit, l’appel à une «perspective innovante» a été interprété comme une métaphore du processus d’intégration économique déjà en cours, plutôt que comme une proposition institutionnelle viable.

À l’appui de cette interprétation, les observateurs notent que Rome et Tunis ont intensifié, ces dernières années, les visites et la gestion des dossiers communs, notamment sur les migrations et le développement, avec des missions officielles et des initiatives du gouvernement italien dans le cadre du Plan Mattei.

Deux systèmes juridiques différends

Un deuxième argument a soulevé des objections strictement juridiques : la Constitution tunisienne de 2022 définit la Tunisie comme un «État unitaire» et interdit «toute législation susceptible de compromettre son unité», tandis que la Constitution italienne, dans son article 5, stipule que «la République, une et indivisible, reconnaît et promeut les autonomies locales». Dans ce cadre, une structure fédérale binationale serait incompatible avec les principes fondamentaux des deux systèmes juridiques et nécessiterait de profondes révisions constitutionnelles dans les deux pays.

Un troisième argument a ramené le débat sur le terrain de la coopération concrète, évoquant les dossiers qui signalent déjà une intégration «de facto» : de l’interconnexion électrique Elmed, soutenue par la Banque mondiale et des partenaires européens, aux chapitres sur la sécurité et la défense, en passant par les programmes conjoints de recherche et d’innovation lancés en 2025. Ces questions, soulignent les commentateurs, dessinent une voie réaliste d’intégration progressive, respectueuse de la souveraineté nationale.

Le profil de l’auteur de la proposition a contribué à alimenter le débat : Zied El Heni est une figure médiatique bien connue en Tunisie, souvent au cœur de débats publics et de procédures judiciaires liées à la liberté d’expression. Ces dernières années, il a été à plusieurs reprises convoqué par les juges ou poursuivi en justice, des événements documentés par les médias locaux et les organisations de défense de la liberté de la presse.

Ce contexte conduit également beaucoup à interpréter sa prise de position comme une opération intellectuelle et politique, visant à évaluer les sensibilités et les lignes de fracture dans le climat actuel.

Le sens «pragmatique» d’une provocation

Dans le même temps, les relations italo-tunisiennes restent intenses sur les plans politique et économique : des visites officielles et du dialogue sur les filières migratoires et d’emploi légal à la coopération au développement promue par l’Agence italienne de coopération au développement (AICS), en passant par le renforcement des relations commerciales et les initiatives conjointes pour les startups et les chaînes d’approvisionnement stratégiques. C’est au sein de ce réseau de projets et de partenariats que de nombreux observateurs situent le sens «pragmatique» de la provocation : non pas un plan fédéral immédiatement réalisable, mais plutôt un appel à l’intégration sectorielle.

La proposition d’une république fédérale entre l’Italie et la Tunisie a agi comme un détonateur symbolique, catalysant des réactions allant de l’ironie au programme.

Les contraintes constitutionnelles en Tunisie et en Italie indiquent qu’une telle structure politique est actuellement impensable. La voie la plus probable reste celle d’une intégration par projets, déjà manifeste dans les domaines de l’énergie, de la sécurité, de la coopération et de la recherche, avec des bénéfices sociaux et économiques potentiels.

La «parenthèse finale» évoquée par El Heni, pour beaucoup, ne conduit pas à des changements institutionnels, mais plutôt à une consolidation des instruments bilatéraux qui, sans porter atteinte à la souveraineté, peuvent rendre les relations entre les deux rives de la Méditerranée plus étroites et plus prévisibles.

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Kaïs Saïed dénonce le «refus de soins» dans les hôpitaux    

Le président de la République, Kaïs Saïed a effectué, jeudi 21 août 2025, une visite surprise à l’hôpital de La Rabta, où il a exigé que «tout patient en état d’urgence soit pris en charge immédiatement, sans condition financière ni formalité administrative préalable». Vidéo.

Durant cette visite non annoncée, le chef de l’État a inspecté le fonctionnement du service des urgences, a échangé avec le personnel médical et a écouté leurs préoccupations. Il a affirmé que «la santé humaine est une priorité» et qu’elle ne doit jamais être soumise à des contraintes matérielles ou bureaucratiques.

«Lorsqu’un citoyen arrive en état d’urgence, il est de notre devoir de l’accueillir et de le soigner immédiatement», a déclaré le président. «Il est inacceptable qu’un malade soit tenu de payer avant de recevoir des soins. C’est au médecin qu’il appartient d’évaluer l’état du patient, pas à un guichet.»

Kaïs Saïed a insisté sur le fait que les démarches administratives et les aides financières doivent intervenir après la prise en charge médicale, et non avant. Il a appelé à lutter contre les obstacles bureaucratiques qui compromettent la dignité des patients et mettent en danger leur vie.

Le président a également dénoncé des incidents récents survenus dans plusieurs régions, notamment à Gafsa, qualifiant d’«inacceptables» certaines pratiques de refus de soins. Il a affirmé que de telles situations ne doivent pas se reproduire.

La réforme du système de santé, a-t-il ajouté, doit reposer sur l’égalité, l’équité et la dignité du citoyen tunisien. Le droit aux soins, a-t-il conclu, est fondamental et ne saurait être conditionné.

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Kaïs Saïed dénonce la «corruption endémique» dans le secteur éducatif

Lors de sa visite «surprise» au Centre national pédagogique (CNP), jeudi 21 août 2025, à quelques semaines de la rentrée scolaire 2025-2026, Kaïs Saïed a une nouvelle fois dénoncé la «corruption endémique» dans certains établissements éducatifs, dont se sont plaints certains agents du centre. Vidéo.

Le président de la République a aussi menacé de poursuites judiciaires «quiconque s’est rendu coupable de corruption». «Il n’y a pas de place pour les criminels au sein des institutions de l’État», a-t-il plaidé.

Il a en outre appelé à assainir le pays et à traduire en justice tous ceux qui ont commis des «forfaits contre le peuple», assurant que le processus de réforme, qu’il a initié à partir de la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, se poursuivra malgré les obstacles mis sur son chemin. «L’État ne reculera pas», a-t-il lancé, ajoutant que les responsables dignes de ce nom sont ceux qui servent l’intérêt général et n’obéissent pas à des ordres occultes.

La distribution des manuels et cahiers subventionnés ne doit pas être considérée comme une «aide» ou une «faveur», a affirmé Saïed, ajoutant qu’il s’agit d’«un droit légitime pour chaque enfant tunisien et non une charité». «Je déteste le mot ‘‘aide’’», a-t-il insisté, enadressant un message d’encouragement aux élèves et aux personnes à besoins spécifiques, saluant leurs «remarquables réalisations» et les qualifiant de «personnes exceptionnelles».

Enfin, Saïed, grand adepte de la théorie du complot, a fustigé, sans les nommer, les parties qui, selon lui, «tentent d’entraver le fonctionnement de l’État et de saboter la marche du pays». Ce sont ces ombres malfaisantes tapies au cœur de l’Etat qui, à l’en croire, l’empêchent de mettre en œuvre la grande révolution sociale dont il rêve pour la Tunisie.

I. B.

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Tunisie | Kaïs Saïed occupe de terrain

Pour le président Kaïs Saïed, la journée du jeudi 21 août 2025 a été particulièrement remplie avec des visites dans plusieurs endroits de la capitale. La volonté est évidente d’occuper l’actualité nationale, au moment où l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) organisait une grande mobilisation au centre-ville de Tunis. Vidéo.

D’ailleurs, tous les médias gouvernementaux ont largement couvert l’actualité présidentielle, tout en passant à la trappe ce qui devait être l’événement du jour, à savoir la démonstration de force de l’organisation syndicale qui est, depuis quelque temps, dans le collimateur du pouvoir.

Saïed a effectué une visite au Centre pédagogique national, avant de se rendre à pied dans plusieurs quartiers populaires à la lisière de la Médina de Tunis : Souk Al-Asr, Maâqal az-Zaïm, Al-Najah et Mellassine.

Il s’est ensuite rendu à l’hôpital de la Rabta, à Bab Saadoun, à Bab Laassal et à l’avenue Ouled Haffouz, avant de conclure sa visite par une inspection de l’état d’avancement des travaux du bâtiment qui abritera le Conseil supérieur de l’éducation, situé avenue de la Liberté, indique un communiqué publié vendredi par la présidence de la République.

Le fait que Saïed ait consacré ses visites d’hier, jour de mobilisation syndicale, à deux secteurs particuliers, l’éducation et la santé, n’est pas un hasard : ce sont les deux secteurs où l’UGTT recrute le plus gros de ses effectifs syndicaux. Et l’insistance de Saïed lors de ses visites sur le thème de la corruption n’est pas un hasard non plus : c’est une manière de rappeler les critiques qu’il a récemment adressées à ce propos aux dirigeants de l’UGTT.    

I. B.

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Comment Starmer a-t-il formé Zelensky à gérer Trump?

Difficile de trouver plus pragmatiques que les Britanniques. Après la rencontre chaotique du 28 février qui avait tourné au pugilat entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique Keir Starmer a pris les choses en main pour coacher Zelensky dans sa relation avec l’actuel président américain et son administration. L’actuel locataire du 10 Downing Street et d’autres dirigeants européens ont également décidé de ne plus laisser le président ukrainien seul à la manœuvre par crainte d’une capitulation américaine face à Poutine. 

Imed Bahri

Le journal britannique The Telegraph a révélé que le Premier ministre britannique avait joué un rôle essentiel dans la formation du président ukrainien pour maîtriser le langage du président américain et savoir le gérer.

Dans un article de Ben Riley-Smith, le journal rapporte qu’il était difficile d’exagérer l’anxiété et la frustration ressenties par le personnel de Downing Street en voyant Trump et Zelensky échanger des piques lors de leur rencontre du 28 février dans le Bureau ovale à Washington.

La veille, le 27 février, Starmer avait remporté ce que les médias et les partisans du Parti travailliste avaient qualifié de «triomphe diplomatique» lors de sa première rencontre avec le président américain. Il avait fait preuve d’un remarquable sens politique, trouvant un équilibre entre satisfaire l’ego de Trump et transmettre les points clés de la politique britannique. 

Dans un rare hommage du Telegraph, connu pour son parti pris pro-conservateur, l’issue de la rencontre entre le Premier ministre britannique et le président américain a été qualifiée de satisfaisante. Trump s’est réjoui de l’invitation officielle à se rendre en Grande-Bretagne, a soutenu l’accord de Starmer sur la restitution des Îles Chagos, contestées à Maurice et a fait des commentaires positifs sur un accord commercial conclu. 

La rencontre de M. Zelensky le lendemain s’est déroulée différemment, lorsqu’il a été sermonné par le vice-président américain J.-D. Vance pour ne pas avoir remercié l’Amérique. Une scène chaotique qui avait horrifié des alliés de l’Ukraine.

Le contraste entre ces deux rencontres –et la façon dont le clash lors de la seconde a sapé les progrès réalisés sur la question ukrainienne lors de la première– a laissé Sir Keir et son équipe s’en vouloir.

Ne pas laisser Zelensky seul face à Trump

Pourquoi n’avaient-ils pas fait davantage pour préparer le président ukrainien alors qu’ils l’avaient fait pour leur propre Premier ministre ? De hauts responsables du 10 Downing Street ont depuis confié au Telegraph avoir le sentiment d’avoir manqué leur coup.

Dès lors, Londres, comme d’autres capitales européennes, a adopté une nouvelle approche, qui semble se traduire par la rencontre qui s’est tenu lundi à la Maison-Blanche entre Zelensky et Trump avec la participation sans précédent d’éminents dirigeants européens. Ils n’ont pas voulu laisser Zelensky seul face à Trump cette fois-ci. 

Un voyage similaire avait failli avoir lieu quelques jours après l’escarmouche du Bureau ovale de février alors que Starmer, Emmanuel Macron, le président français et d’autres tentaient de réparer les dégâts. Cependant, ces tentatives pour ramener M. Zelensky à la Maison Blanche, accompagné des dirigeants européens, n’avaient finalement pas abouti à l’époque.

Le Premier ministre a finalement fait autre chose pour véhiculer un message similaire : il a serré M. Zelensky dans ses bras devant la porte noire du 10 Downing Street.

Apprendre à parler le langage de Trump

Depuis ce jour, un travail en coulisses a eu lieu pour «apprendre» au président ukrainien à «parler le langage de Trump». The Telegraph précise que Zelensky entame désormais ses discussions avec les responsables américains en remerciant les États-Unis pour leur soutien à son pays face à la Russie, en réponse directe à la demande de Vance lors de leur première rencontre il y a plus de six mois, un clin d’œil à l’escarmouche avec M. Vance.

Les leçons de Starmer à Zelensky pour pouvoir gérer Trump et essayer de l’influencer reposent sur trois point :

– ne pas répondre à chaque déclaration provocatrice du président américain;

– ne pas débattre publiquement avec Trump ni l’assaillir de questions car une réaction négative peut avoir lieu de sa part s’il sent que son orgueil a été entaché;

– le couvrir d’éloges en public, tout en exerçant pression et influence en coulisses pour servir les intérêts nationaux.

Le journal britannique explique que Jonathan Powell, conseiller à la sécurité de Starmer et l’un des esprits les plus éminents de la politique étrangère britannique, était responsable de la formulation de cette approche et de son élaboration auprès de la délégation ukrainienne pour la rencontre de lundi avec Trump.

Cependant, la décision des responsables européens de se rendre à Washington n’est pas uniquement motivée par la volonté de ne pas laisser Zelensky tout seul face à Trump. C’est aussi un signe d’inquiétude. Le fait que les dirigeants les plus influents abandonnent leurs plans de vacances en plein mois d’août et se rassemblent, passant de nombreuses heures de voyage loin de chez eux, accentue le sentiment d’incertitude et de peur.

Deux anciens ambassadeurs britanniques à Washington ont déclaré au Telegraph que la ruée vers la Maison Blanche montre qu’ils savent combien il est important de décrypter ce qui s’est passé en Alaska entre Trump et Poutine.

Lord Darroch, ancien ambassadeur pendant le premier mandat de M. Trump, a déclaré : «Cette délégation européenne de haut niveau, rapidement constituée, accompagnant Zelensky à Washington témoigne d’une profonde inquiétude quant à deux aspects de l’issue du sommet en Alaska. Premièrement, l’annonce selon laquelle le président Trump estime désormais qu’un accord de paix global devrait précéder un cessez-le-feu. Et deuxièmement, les suggestions selon lesquelles la voie de la paix pourrait impliquer que l’Ukraine cède encore davantage de territoire dans le Donbass».

Sir Peter Westmacott, représentant du Royaume-Uni à Washington sous Barack Obama, a déclaré : «Cela me montre que plus ils examinent ce qui s’est passé en Alaska, plus ils se rendent compte que tout a mal tourné et que Trump s’est fait avoir. Poutine n’a rien cédé et est rentré chez lui très satisfait. Ainsi, quels que soient les arguments qu’il a fait croire à Trump concernant la responsabilité de Zelensky dans le conflit ou le droit de la Russie à reconquérir ses anciens sujets en Europe de l’Est, il faudra une riposte vigoureuse». Il ajoute : «Le président doit vraiment trouver une meilleure solution que de simplement remercier Poutine d’avoir reconnu sa victoire aux élections qu’il a perdues en 2020 et de renoncer à toutes ses menaces de sanctions contre la Russie simplement parce que Poutine dit ne pas vouloir de cessez-le-feu». Le Telegraph rapporte que les trois choses que les Européens souhaitent obtenir de Trump sont les suivantes : Premièrement, repousser l’idée de céder l’intégralité du Donbass à Poutine. Deuxièmement, exiger la fin des attaques russes avant de véritables négociations. Troisièmement, des garanties de sécurité significatives pour l’Ukraine après la paix, soutenues par les États-Unis.

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Erige Sehiri | «En Tunisie, on se définit rarement comme africain»

La réalisatrice franco-tunisienne Erige Sehiri fait partie de cette génération de cinéastes qui interrogent, par le prisme du cinéma, les identités multiples et les fractures invisibles des sociétés maghrébines. Dans un entretien accordé au ‘‘Monde’’ (19 août 2025), elle revient sur son parcours et sur sa volonté de faire dialoguer le Maghreb avec son africanité.

Djamal Guettala

Née en 1982 à Lyon dans une famille d’origine tunisienne, elle grandit aux Minguettes, à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise. Très tôt, le cinéma s’impose comme un espace de passion et d’expression. Après un parcours cosmopolite – études d’anglais aux États-Unis, de finances au Canada, puis journalisme à Jérusalem –, elle choisit de s’installer en Tunisie à la suite de la révolution de 2010-2011. C’est là qu’elle décide de se consacrer pleinement au cinéma, d’abord documentaire puis de fiction.

Rapidement, ses films attirent l’attention, par leur capacité à saisir la vie quotidienne et à donner la parole à celles et ceux que l’on entend peu. Elle s’intéresse autant aux dynamiques sociales qu’aux tensions identitaires, en plaçant les personnages au cœur d’histoires où la société se reflète.

Dans cet entretien, Erige Sehiri met le doigt sur une question souvent passée sous silence en Tunisie : la difficulté à se penser comme pays africain. «En Tunisie, on se définit comme arabe, musulman, mais rarement africain», souligne-t-elle. Cette absence d’affirmation, poursuit-elle, s’explique à la fois par des héritages historiques, un système éducatif qui met surtout en avant l’arabité et l’appartenance méditerranéenne, mais aussi par des représentations collectives qui peinent à reconnaître la diversité africaine du pays.

À travers son dernier long métrage, ‘‘Promis le ciel’’, la réalisatrice entend justement briser ce tabou. Elle met en lumière la présence afro-descendante en Tunisie, souvent invisibilisée ou confinée à des stéréotypes. En donnant à voir leurs histoires, elle espère ouvrir un dialogue entre les communautés maghrébines et africaines, et montrer combien ces réalités s’entrelacent dans le quotidien.

Pour Erige Sehiri, le cinéma est avant tout un outil de transformation sociale. Il ne s’agit pas seulement de représenter, mais de permettre la rencontre, de bousculer des perceptions figées. Elle considère l’art comme un moyen privilégié de questionner l’identité tunisienne dans toutes ses dimensions, y compris celles qui ont été marginalisées.

Sa démarche s’inscrit dans un mouvement plus large de jeunes cinéastes maghrébins qui refusent les catégories réductrices et cherchent à redonner une complexité aux récits. À l’heure où la Tunisie traverse des tensions politiques et sociales, ce travail de mémoire et de reconnaissance apparaît d’autant plus nécessaire.

Au-delà de la Tunisie, le propos de Sehiri résonne avec des débats qui traversent l’ensemble du Maghreb. La relation ambiguë avec le reste du continent africain, oscillant entre proximité géographique et distance symbolique, se retrouve dans d’autres pays de la région. En revendiquant une identité pleinement africaine, elle contribue à déconstruire les hiérarchies héritées de l’histoire coloniale et à ouvrir de nouvelles perspectives.

Avec ce nouveau film, Erige Sehiri affirme une vision inclusive et plurielle de l’identité. La Tunisie, dit-elle en substance, n’est pas seulement arabe et méditerranéenne : elle est aussi africaine. En redonnant une visibilité aux communautés afro-descendantes, elle invite la société à se réconcilier avec cette dimension trop longtemps occultée.

À travers son œuvre, la réalisatrice trace une voie : celle d’un cinéma qui raconte, questionne et transforme. Son ambition dépasse la seule création artistique : elle veut contribuer à un dialogue culturel plus large, où le Maghreb se reconnaît enfin comme partie intégrante de l’Afrique.

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Tunis | Forte mobilisation populaire en solidarité avec l’UGTT   

Le rassemblement des travailleurs auquel a appelé l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a eu lieu ce jeudi 21 août 2025 devant le siège de l’organisation à la Place Mohamed Ali, à Tunis, et l’imposant cortège des syndicalistes a traversé ensuite la principale avenue de la capitale en scandant des slogans sur le respect du droit syndical et l’indépendance de la centrale ouvrière.

Dans une déclaration à Diwan FM en marge du rassemblement, Sami Tahri, secrétaire général adjoint et porte-parole de l’UGT, a indiqué que l’organisation syndicale «combat le pouvoir à visage découvert» et exprime ses positions politiques à travers des communiqués officiels et des déclarations publiques.

«Nous sommes attachés à notre indépendance et personne ne nous dictera nos positions et nos décisions», a-t-il lancé.

Tout en déplorant que le pouvoir actuel refuse le dialogue, Tahri a indiqué que «l’UGTT reste attachée aux négociations sociales, à l’augmentation des salaires et à l’amélioration des conditions de travail des ouvriers.»

En, cas de refus de la reprise des négociations par le pouvoir, la grève générale sera décidée, a-t-il averti.

«Les menaces de nous font pas peur et les campagnes de dénigrement ne nous dérangent pas», a déclaré de son côté le secrétaire général Noureddine Taboubi, qui s’adressait aux militants syndicaux venus de tout le pays pour prendre part au grand rassemblement de ce jour.

«Nous ne sommes pas au-dessus de la critique. Nous pouvons commettre des erreurs. Et nous sommes tenus de 0rendre des comptes. Mais nous ne nous tairons pas face à la poursuite des campagnes de dénigrement contre les syndicalistes, qui mettent leur vie en danger», a ajouté Taboubi, déplorant ce qu’il a appelé «le harcèlement des syndicalistes et les attaques dont ils sont l’objet pour nuire à leur image auprès des Tunisiens, asphyxier davantage la société civile et vider totalement a scène vie politique, qui est en passe de devenir un désert.»  

Les négociations sociales dans le secteur public, qui ont été stoppées à la mi-mai dernier, devront reprendre et décider des augmentations salariales justes pour les agents du secteur et de la fonction publics, ainsi qu’une majoration du Smig et une amélioration des conditions des retraités affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), a encore souligné Taboubi.

Il reste cependant à savoir si le bras-de-fer qui dure depuis quelque temps entre la centrale syndicale, dernier bastion de l’opposition dans le pays, et le président de la république Kaïs Saïed, qui semble déterminé à en finir avec une centrale syndicale forte, va se poursuivre ou si les deux parties vont revenir à de meilleurs sentiments.

I. B.

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Football | Kouceila Bouâlia à Tunis pour intégrer l’Espérance

Lailier droit explosif algérien de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK) Kouceila Bouâlia, 24 ans, est arrivé ce jeudi 21 août 2025 à Tunis pour régler les derniers détails de son intégration de l’Espérance sportive de Tunis.  

Il devra subir aujourd’hui les examens médicaux nécessaires avant de signer officiellement son contrat avec l’équipe championne de Tunisie de football.  Il sera le troisième international algérien de l’effectif entraîné par Maher Kanzari avec Amine Tougai et Youcef Belaili.  

Depuis son accession à l’équipe séniors en 2020, Bouâlia a a joué 117 rencontres avec la JSK et a marqué 36 buts.

L’opération de transfert coûtera au total à l’Espérance 620 000 euros, soit environ 2 millions de dinars tunisiens, un investissement jugé stratégique par la direction pour redonner de l’impact à une attaque en manque d’efficacité depuis le début de saison.

«Après plusieurs saisons à la JSK, j’ai ressenti le besoin d’un nouveau défi. L’Espérance m’a présenté un projet ambitieux, difficile de refuser », a déclaré le joueur.

I. B.

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Ooredoo Music Fest by Oppo 3.0

Ooredoo revient en force avec la 3ᵉ édition de Ooredoo Music Fest by Oppo, un événement exceptionnel où musique, lumière et innovation ne font qu’un. Et une immersion spectaculaire avec “Ragouj” au cœur de la musique et de la technologie. Vidéo.

Cette année, le rendez-vous est fixé au mercredi 27 août 2025 au Théâtre plein air de Sidi Mansour à Sfax, dans un cadre unique à une expérience inoubliable alliant art et technologie.

La soirée s’ouvrira sur un spectaculaire show holographique, qui donnera le ton d’une nuit placée sous le signe de l’innovation et de l’émotion.

Sur une scène monumentale dotée d’écrans géants de 100 m², de jeux de lumière éblouissants et de projections laser, le public vivra une immersion totale où la technologie sublime l’art et la culture.

Le moment fort de la soirée sera la prestation tant attendue de “Ragouj”, réunissant plus de 120 artistes tunisiens dans une production vibrante et inédite. L’acteur Nabil Ben Mesmia, avec son humour et son charisme, transformera ce spectacle en un véritable moment de communion et de joie partagée.

Pour prolonger la fête, les spectateurs pourront profiter d’un concours de karaoké, d’une tombola avec de superbes lots et d’un festival de street food — l’occasion de passer, entre amis ou en famille, une soirée festive et conviviale.

L’accès est gratuit. Les billets sont disponibles dans les boutiques Ooredoo de Sfax : Gremda Palace, Beb Bhar, Sakiet Ezzit et Mall of Sfax.

Avec Ooredoo Music Fest by OPPO, Ooredoo continue d’enrichir la vie culturelle tunisienne en offrant des expériences uniques où se rencontrent technologie et art.

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