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Foot-Ligue 1: L’ES Zarzis montre les dents et… prend le leadership!!!

Foot-Ligue 1: L’ES Zarzis montre les dents et… prend le leadership!!! | Univers News

Tunis, UNIVERSNEWS (Foot) – Le rideau est tombé sur la 3e journée de la Ligue 1 du football professionnel dont la deuxième tranche de rencontres a été disputées ce vendredi, avec une série de quatre confrontations pour le moins animées, marquées par 12 buts et notamment, le succès de prestige face au Club Africain à Radès (2-1) de l’ES Zarzis qui s’est emparée seule du fauteuil de leader.

Au stade Hamadi Agrebi, le Club Africain pensait pouvoir arracher un nul inespéré grâce à Kinzumbi, auteur d’un but dans le temps additionnel (90’+5) et la ruée de ses attaquants vers les cages de Seifeddine Charfi. Mais l’ES Zarzis, solide et réaliste, avait déjà fait le plus dur par Oguh (59’) et Nshuti (80’).

Avec ce troisième succès en autant de sorties, le club de la capitale des oliviers s’installe seul en tête avec 9 points, confirmant leur début de saison tonitruant, très similaire à leur début de campagne de l’exercice précédent.

   Le CA cale après deux succès d’affilée et se retrouve 4e avec 6 points avant d’affronter le CA Bizertin dans son fief du 15 octobre pour le compte de la 4e journée.

   A Monastir, l’US Monastirienne n’a pas tremblé devant l’Olympique de Béja (2-0). Harzi, sur penalty (27’), et Abdelli (68’) ont permis aux usémistes de rester invaincus et de rester collés au wagon de tête avec 5 points.

   De son côté, l’ES Métlaoui a fait plier le CS Sfaxien (2-1) grâce à un doublé d’Ahmed Ouled Bahi (31’ et 72’). Malgré l’ouverture du score précoce de Belwafi (10’), le CSS s’enlise avec un seul point en trois matchs et confirme ses difficultés en ce début de saison. Les minuers, eux, grimpent à la deuxième place avec 7 unités.

   A Gabès, les locaux ont décroché une précieuse victoire contre l’AS Marsa (2-1). Tka a ouvert rapidement le score (2’), avant que Sokrafi ne redonne l’avantage aux siens après l’égalisation de Karoui sur penalty (51’). L’ASG, toujours invaincue, poursuit son bon parcours avec 5 points au compteur.

   Enfin, au Chedly Zouiten, la JS Omrane a dominé le CA Bizertin (1-0) grâce à Souissi (54’). Relativement bien parti cette saison, la JSO s’offre déjà un deuxième succès et grimpe sur le podium avec 6 points. Le CAB, de son côté, reste englué dans les bas-fonds avec seulement deux unités.

Vendredi 22 août

A Radès: C. Africain – ES Zarzis (1 – 2)

C.A. : Philippe Kinzumbi (90’+5)

ESZ : Stanley Oguh 59′, Innocent Nshuti 80′

Au Zouiten: JS Omrane – CA Bizertin (1 – 0)

JSO : Mustapha Souissi 54′              

A Monastir: US Monastir – O Béja (2 – 0) 

USM : Aymen Harzi (27′ SP), Youssef Abdelli (68′) 

A Gabés: AS Gabés – AS Marsa (2 – 1)

ASG : Hakim Tka (2′), Aziz Sokrafi (65′)

ASM : Othmane Karoui (51′ SP)      

A Metlaoui: ES Metlaoui – CS Sfaxien (2 – 1)

ESM : Ahmed Ouled Bahi (31′) et (72′)

CSS : Iyed Belwafi (10′)                   

Jeudi 21 août

A Soliman: AS Soliman – S Tunisien          (0 – 0)

A Kairouan: JS Kairouan – Espérance ST (0 – 4)

EST : Ogbelu (23’) – Belaïli (26’), Jabri (45+4’) et Yan Sasse (48’)

A Ben Guerdane: US Ben Guerdane – ES Sahel (0 – 0)

Classement               Pts      J          BP       BC      Dif

1. ES Zarzis                9          3          5          2          +3

2. ES Metlaoui           7          3          3          1          +2

3. JS Omrane              6          3          4          2          +2

4. Club Africain         6          3          3          2          +1

5. Espérance ST         5          3          5          1          +4

6. US Monastir          5          3          4          2          +2

7. S. Tunisien             5          3          2          1          +1

8. AS Gabès                5          3          2          1          +1

9. USB Guerdane       4          3          2          1          +1

10. AS Marsa             3          3          2          3          -1

11. JS Kairouan          3          3          1          5          -4

12. CA Bizertin          2          3          1          2          -1

13. CS Sfaxien           1          3          3          5          -2

14. AS Soliman          1          3          0          2          -2

15. Etoile SS              1          3          1          4          -3

16. O. Béja                 1          3          0          4          -4

Tunisie : Vents violents et tourbillons de sable attendus ce soir dans le sud

Le temps de la soirée de ce vendredi sera marqué par des conditions météorologiques instables sur certaines régions du pays. Des nuages parfois denses sont attendus sur les hauteurs de l’ouest du nord et du centre, accompagnés de pluies éparses durant la fin de journée et en début de nuit. Le ciel s’éclaircira progressivement sur la plupart des régions.
Selon l’Institut national de la météorologie (INM), des vents du secteur nord souffleront sur le nord du pays, tandis qu’ils seront de secteur est sur le centre et le sud. Les vents seront généralement faibles à modérés sur le nord et le centre, mais relativement forts à localement violents dans le sud. Des rafales dépassant temporairement les 60 km/h sont attendues, accompagnées de tourbillons de sable locaux, pouvant réduire la visibilité.
La mer sera très agitée sur les côtes nord et agitée sur le reste du littoral.
Côté températures, les minimales de la nuit varieront entre 24°C et 29°C sur la plupart des régions. Elles descendront à 21°C sur les hauteurs de l’ouest et grimperont jusqu’à 31°C dans l’extrême sud du pays.
L’INM appelle les usagers de la route, notamment dans les zones sahariennes et désertiques, à la prudence en raison des vents de sable, et recommande aux pêcheurs de faire preuve de vigilance sur les côtes nord du pays.

Tunis se prépare à la saison des pluies : le gouverneur appelle à des mesures préventives renforcées

Le gouverneur de Tunis, Imed Boukhris, a présidé une réunion du Comité régional de prévention des catastrophes et d’organisation des secours, consacrée aux préparatifs en vue de la prochaine saison des pluies et aux mesures à prendre face aux risques climatiques attendus durant l’automne et l’hiver.
À cette occasion, il a souligné l’importance d’une coordination rigoureuse entre toutes les structures concernées afin d’assurer la pleine mobilisation des moyens humains et matériels inscrits dans le plan régional de gestion des catastrophes. Il a insisté sur la nécessité de vérifier la disponibilité des équipements, de garantir leur bon fonctionnement et d’étab
lir des plans d’intervention dans les zones identifiées comme sensibles aux inondations, notamment les quartiers résidentiels, les zones industrielles et les sites touristiques.
Le gouverneur a appelé à l’organisation de permanences spécifiques et a donné les instructions suivantes :
Tenue de réunions des comités locaux de prévention et de secours dans les délégations, sous la responsabilité des délégués locaux.
Accélération du curage et du nettoyage des oueds, canalisations et ouvrages hydrauliques, en particulier ceux orientés vers Sebkhet Sejoumi, par les services compétents : l’ONAS (assainissement), les directions régionales de l’agriculture, de l’équipement, les municipalités concernées et la direction des ressources en eau urbaine.
Renforcement du système de propreté urbaine pour éviter l’engorgement des réseaux d’évacuation avant les premières pluies.
Inspection des centres d’hébergement d’urgence afin d’en garantir la fonctionnalité et l’équipement nécessaire.
Lancement de campagnes de la police municipale pour éliminer les gravats et déchets de construction entassés sur la voie publique, avec des actions de sensibilisation et de répression contre les comportements portant atteinte à l’environnement.
Organisation d’exercices de simulation impliquant l’ensemble des intervenants afin de tester leur niveau de préparation.
Mise à jour du stock stratégique de produits de première nécessité (aliments, couvertures, matelas) avec un dispositif de distribution rapide en cas d’urgence.
Suivi régulier de l’état d’avancement des travaux de curage et d’entretien, ainsi que de l’application des recommandations issues de cette réunion.
Imed Boukhris a conclu en appelant l’ensemble des intervenants à une vigilance accrue, une coordination continue et une réactivité maximale afin de prévenir tout risque et garantir la sécurité des citoyens pendant la saison des pluies.

Flottille “Soumoud” : une campagne de dons pour soutenir la participation tunisienne à la mission vers Gaza

La flottille maghrébine « Soumoud » a annoncé, ce vendredi, le lancement d’une campagne nationale de collecte de fonds destinée à soutenir la participation tunisienne à la Flottille mondiale pour Gaza, une initiative internationale visant à briser le blocus imposé à la bande de Gaza.
La campagne, qui se déroulera du 22 août au 4 septembre 2025, aura lieu chaque jour de 9h00 à 19h00 au siège de l’initiative, situé au 61, rue de la Gare à Tunis. Les fonds collectés seront essentiellement consacrés à l’acquisition et à l’équipement de navires qui prendront part à la mission humanitaire.
Dans un communiqué publié ce jour, les organisateurs ont précisé que seuls les citoyens tunisiens munis d’une carte d’identité nationale pourront effectuer un don. Aucune contribution anonyme ni paiement par chèque bancaire ne sera acceptée, dans un souci de transparence.
La collecte sera effectuée uniquement au siège de la campagne, par deux personnes habilitées portant un badge officiel, sous la supervision d’un expert-comptable et d’un huissier de justice. Chaque donateur devra présenter une carte d’identité nationale ou un passeport en cours de validité, et recevra un récépissé comportant ses informations personnelles, le montant versé et le numéro de pièce d’identité.
Les organisateurs ont également assuré que les fonds excédentaires, une fois les frais liés à la flottille couverts, seront reversés au bureau de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies) à Gaza.
Pour rappel, les préparatifs logistiques de la Flottille mondiale pour Gaza sont déjà en cours. Le départ des navires est prévu pour le 31 août 2025 depuis l’Espagne, et le 4 septembre depuis la Tunisie.

Saison des olives 2025/2026 : des indicateurs très positifs pour la Tunisie selon le ministre de l’Agriculture

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzedine Becheikh, a fait part d’un bilan très encourageant concernant la prochaine saison des olives. Lors de la réunion du Conseil national de l’olive tenue vendredi 22 août 2025, il a souligné les avancées du processus d’exportation ainsi que les indicateurs mondiaux de production et des prix. Cette rencontre a également permis d’examiner le programme des actions et mesures prévues pour garantir le succès de la saison 2025-2026.
Au terme des échanges, le ministre a indiqué que toutes les propositions formulées seront prises en considération. Il a insisté sur l’importance d’une collaboration étroite entre tous les acteurs concernés afin de corriger les lacunes constatées lors de la saison précédente. Ezzedine Becheikh a également appelé à un renforcement de la coordination et à une intervention rapide pour assurer un déroulement optimal de la campagne.
Le ministre a rappelé que les exportations tunisiennes d’huile d’olive ont atteint 239 000 tonnes pour la saison 2025/2026, ce qui représente une progression significative de 35 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette performance souligne la position stratégique de la Tunisie sur le marché international de l’huile d’olive.

A l’occasion du Mouled : Le «zgougou» sur un nuage

La Presse —À l’approche du Mouled, les marchés tunisiens connaissent une certaine effervescence. Il faudrait reconnaître que le consommateur est à la base de cette «frayeur» que l’on veut installer immanquablement à la veille de toute occasion aussi importante.

Rappelons-nous ce qui s’est passé à la veille de l’Aïd El Idha. Chacun y allait de son million et plus à consacrer à l’achat du mouton.

En fin de compte, qui est capable de dire exactement ce qui s’est passé ? Personne. Pour la bonne raison qu’une fois la fièvre tombée, les uns se sont contentés de quelques kilos de viande à manger en famille, d’autres se sont associés pour acheter une bête de sacrifice, d’autres encore sont passés à côté de cette fête. Sans regrets.

En effet, à part ceux qui l’ont célébré comme il se doit, les autres ont organisé un «méchoui party» sans célébrer vraiment l’Aïd.

Coutume ancestrale

Mais cette «assida» a son origine : l’«assida» est un plat traditionnel du Moyen-Orient et du Maghreb. Il est  préparé à base de semoule, d’orge ou de farine bouillie, accompagnée de miel ou de sucre et d’huile d’olive ou de beurre de «chakchouka»  ou d’une sauce tomate épicée avec des œufs.

Caton rapporte dans son traité «De agri cultura» la recette d’une bouillie de semoule très populaire à Carthage et à Rome appelée «puls punica».

Ce plat est resté populaire et a résisté au passage du temps, il est cuisiné aujourd’hui quotidiennement ou à des occasions spéciales comme le Mouled .

A l’origine, la famine

L’«assida» tunisienne trouve ses racines dans la cuisine berbère locale, avant que la version à base de zgougou ne devienne populaire à la fin du XIXe et au début du XXe siècle à la suite de famines dues à la sécheresse.

Ce plat, une bouillie, traditionnellement confectionné à base de farine de céréales, s’est transformé en dessert sucré avec des variantes très intéressantes a gagné en popularité, notamment à l’occasion du Mouled.

L’usage du zgougou à base de grains de pin d’Alep, est une tradition tunisienne unique, une préparation  emblématique de la cuisine du pays.

Une hausse immorale

A l’occasion du Mouled, nous avons relevé une hausse sans précédent des prix du zougou (pin d’Alep) cette saison. Le prix au kilo est offert entre 55 et 63 dinars dans les zones de production, ce qui exige temps et attention.

Cette hausse inconsidérée des prix, «on» a voulu qu’il en soit ainsi. Dans quelques semaines, on tombera quelque part sur des tonnes de pin d’Alep ensevelies sous un préau ou dans un dépôt malfamé. Le tout sera saisi pour mauvaises conditions de stockage et tout le monde sera perdant.

L’effet de l’industrialisation

Personne n’en parle, mais la quantité  de grains de pin d’Alep, raflée sur le marché pour entretenir une industrialisation rampante, a son effet sur les prix.

Par paresse ou pour que ce soit plus rapide, des industriels se sont lancés dans des préparations toutes prêtes à l’usage. Cela arrange les mères de familles qui n’auront plus à séparer les bon grains des résidus de terre ou autres déchets.

Le prêt à l’usage est plus facile, aux dépens des traditions qui réunissaient toute la famille pour cette préparation dans une ambiance conviviale.

Ces grandes quantités retirées influent sur le marché.

Reste à connaître les raisons de cette augmentation de prix? Il serait plus intelligent de reprendre les passages qui ont prédominé l’année dernière. Presque les mêmes.

Pénuries d’eau, changement climatique, incendies, retards administratifs, des raisons toutes trouvées et qui ont, a-t-on dit, contribué à cette mauvaise récolte. Les quantités retirées du circuit, personne n’en fait allusion.

De quoi pourrir la vie

De toutes les façons, le consommateur est maintenant sûr qu’on lui pourrit la vie à la veille de chaque fête. Lorsqu’on voit les prix affichés pour le raisin, les figues, les pommes, etc, des fruits de saison, en attendant le feuilleton des dattes prochainement, dont nous sommes un grand producteur, il n’y a pas à se poser beaucoup  de questions.

D’ailleurs, on a récemment fait valoir que les Tunisiens à part les pastèques et à un degré moindre les melons, ne profitent pas des fruits dont le pays est producteur. Les raisons ? Les prix qui s’envolent sans crier gare et qui ne donnent pas l’impression de vouloir se calmer.

A l’échelle du Maghreb

Mais cette «assida au zgougou» a été inventée à cause de la famine. Nos chefs cuisiniers et pâtissiers (le meilleur ouvrage du monde en cuisine est tunisien), ne pourraient-ils pas trouver quelque chose d’autre, pour faire de cette bouillie de farine ou de semoule, une crème à base de produits locaux à bon marché, qui pousseraient dans leurs derniers retranchements, ceux qui ont fait de cette «assida» en fin de compte populaire, une gâterie de…riches ?

Le ministère du Tourisme pourrait lancer l’année prochaine un concours avec des prix conséquents, soit à l’échelle nationale, soit au niveau du Maghreb, pour encourager une initiative créatrice dans le but de mettre en valeur une préparation commune pour notre contrée, tout en remettant les pendules à l’heure.

Certes, les spéculateurs chercheront sans aucun doute, par où attaquer cette nouvelle trouvaille, pour se faire de l’argent facile, mais d’ici là, tant d’eau coulera sous les ponts.

Signalons quand même que pour éviter la confusion, «le zgougou» local se caractérise par sa couleur noire et sa petite taille, contrairement à celui introduit en contrebande qui est plus gros et rougeâtre.

Le phosphogypse reconnu comme déchet non dangereux et valorisable : La fin d’une polémique écologique ?

Le phosphogypse (PG) a toujours été considéré comme une matière organique dangereuse menaçant la santé de la population et son environnement. Nourhène Omri, une jeune Tunisienne ayant récemment soutenu sa thèse de doctorat, menée en cotutelle entre l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (Uppa) et l’Université de Tunis El Manar (UTM), vient de jeter un pavé dans la mare : ce déchet problématique pourrait être une ressource stratégique. 

La Presse — Depuis les années 70, les rejets phosphatiers et les sous-produits nocifs, aléatoirement déversés dans le golfe de Gabès, au sud-est de la Tunisie, n’ont cessé d’altérer son écosystème marin et naturel. Cette région, qui a tant souffert des émissions toxiques de ses industries chimiques, provoquant des maladies respiratoires, était, alors, victime d’un développement délétère, dont les dividendes n’ont rien valu face à la perte du capital humain.

La science le confirme !

La pollution industrielle due aux effets chimiques de la transformation des phosphates avait, alors, fait des ravages, mettant à nu un constat environnemental aussi alarmant. Voire une réalité économique à ses risques et périls ! En fait, le phosphogypse, ce déchet souvent jugé dangereux, semble aujourd’hui un coproduit plus qu’utile et récupérable, dans la mesure où sa valorisation serait une valeur ajoutée sûre.

D’ailleurs, un Conseil ministériel, tenu le 5 mars dernier, a été consacré au développement du secteur du phosphate 2025-2030 et à ses enjeux liés à sa production, son transport et sa transformation. Suite à quoi, une des décisions pertinentes qui a été prise est relative au reclassement du phosphogypse (PG), qualifié désormais de «déchet non dangereux» et valorisable. Et voilà que la science le confirme et recommande ainsi l’usage de ce produit dans l’économie circulaire et renforce la chaîne de valeur du secteur du phosphate. 

C’est dans ce contexte qu’intervient la thèse de la jeune chercheuse tunisienne Nourhène Omri, menée en cotutelle entre l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (Uppa) et l’Université de Tunis El Manar (UTM). Soutenue, le 23 avril dernier, cette thèse a été réalisée dans le cadre de «TunTwin», un des premiers projets européens de jumelage avec la Tunisie, engagé par l’Institut national de recherche et d’analyse physico-chimique (Inrap) à Sidi Thabet (Ariana) et son homologue Iprem à Pau en France. Cette coopération scientifique a été lancée, il y a huit ans, à l’initiative de l’Association franco-tunisienne des Pyrénées-Atlantiques (Afraht 64), amie de la Tunisie. Nourhène, étudiante originaire de Sidi Bouzid, en avait ainsi tiré profit : «J’ai suivi un parcours scientifique que j’ai entamé par un cycle préparatoire à l’Institut supérieur de Chott Mariem à Sousse, en vue d’intégrer une école d’ingénieurs. J’ai ensuite obtenu, en 2017, mon diplôme d’ingénieur en géosciences à la faculté des Sciences de Tunis. Passionnée par la chimie analytique appliquée à l’environnement, j’ai  continué mes recherches en doctorat entre l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (France) et l’Université de Tunis El Manar, co-encadrées par mes deux professeurs Olivier Donard et Radhia Souissi, respectivement directeur de recherche émérite au Cnrs et cheffe du laboratoire LMU à l’Inrap».

Terres rares, un potentiel stratégique

Sa thèse, poursuit-elle, porte sur la caractérisation multi-élémentaire, isotopique et de spéciation solide de métaux critiques, en particulier les terres rares, dans le bassin phosphatier de Gafsa et leur transfert jusqu’aux sédiments marins du golfe de Gabès, où sont déversés les résidus de phosphogypse. Ces terres rares, comme elle l’a, d’ailleurs, montré, sont un potentiel stratégique pour l’économie, d’où leur valorisation et leur réutilisation revêtent une dimension écologique. «Ce travail s’appuie sur des techniques analytiques de pointe (ICP-MS, MC-ICP-MS, spectroscopie Xanes au synchrotron) et vise à mieux comprendre l’impact environnemental de l’industrie phosphatière, tout en ouvrant des perspectives pour la valorisation durable de ces ressources», argue-t-elle.

Aussi, cette conclusion théorique aura-t-elle à boucler la boucle et mettre fin à la polémique longtemps provoquée autour d’un sujet aussi controversé que le phosphogypse, de par ses effets néfastes visiblement constatés. Prenons le cas de Gabès, comment convaincre ses écolos et ses habitants de l’efficacité de ce sous-produit qu’ils jugent toxique et nuisible à la santé et à leur environnement immédiat ? Et ils ont toujours agi contre, du fait qu’il présente des éléments toxiques comme le cadmium. «Mais, des recherches récentes, dont celles menées dans le cadre de ma thèse, montrent qu’il peut être valorisé comme coproduit, notamment pour récupérer des terres rares, des métaux stratégiques ou pour des usages dans le bâtiment et l’agriculture. Pour cela, il faut bien caractériser sa composition, traiter les éléments nuisibles, et encadrer strictement son usage», rassure Nourhène, soulignant que cela passe par une communication transparente, l’implication des citoyens dans les projets de valorisation et la preuve par des projets pilotes sûrs. A l’en croire, l’objectif est de transformer un résidu industriel en ressource, dans une démarche productive écoresponsable.

Par ailleurs, enchaîne-t-elle, le reclassement du phosphogypse en déchet non dangereux repose sur des avancées scientifiques récentes dans la compréhension de sa composition et de sa gestion. «Longtemps considéré comme risqué à cause de certains éléments toxiques, le PG a été mieux caractérisé grâce à des analyses poussées montrant que, dans de nombreuses conditions, sa dangerosité est faible ou maîtrisable», affirme Dr Omri. Alors, qu’y a-t-il de nouveau pour avoir changé d’opinion à cet égard? Cette volte-face s’explique par des tendances écologiques internationales, s’agissant de la valorisation du phosphogypse et sa réutilisation dans le bâtiment et les travaux publics, les infrastructures routières et l’agriculture, avec un encadrement rigoureux. «Les nouvelles technologies d’analyse et de traitement, comme celles utilisées dans ma thèse, permettent d’identifier et de réduire les risques liés aux contaminants. Le tout puise dans une vision stratégique nationale, celle de développer une économie circulaire autour du phosphate, en réduisant les déchets, en valorisant les coproduits et en répondant aux enjeux écologiques et économiques du pays», ainsi prouve la jeune chercheuse.

Double enjeu !

De ce fait, la perspective qui se dessine est double : valoriser ces résidus, c’est alléger la pression sur le littoral de Gabès et créer en Tunisie une filière stratégique capable de diversifier l’approvisionnement mondial et de placer le pays comme acteur clé de la transition énergétique. «Transformer une telle contrainte environnementale en ressource d’avenir, c’est tout le cœur de ce projet», résume Dr Omri. Comment le traduire dans les faits, étant donné que tout projet de recherche n’aura pas de sens s’il n’est pas mis au service du développement national ? «Concrètement, mon travail permet d’identifier les métaux stratégiques, comme les terres rares, depuis leur origine dans les phosphates jusqu’à leur dispersion dans l’environnement marin, en passant par le phosphogypse. Il s’agit aussi d’évaluer la faisabilité de leur récupération, en analysant leur comportement chimique et leur spéciation», schématise-t-elle. Ses recherches serviraient à guider nos décideurs et industriels dans la mise en place de projets pilotes ou de filières de valorisation conformes aux normes environnementales.

Cependant, il y a un hic : la Tunisie n’arrive pas encore à exploiter ces terres rares dont le potentiel est si riche et important. «Ma thèse s’inscrit justement dans cette démarche exploratoire. En ce sens, mon travail prépare le terrain pour de futures initiatives industrielles. Il permet d’identifier les gisements secondaires, d’évaluer leur valeur ajoutée stratégique et de réfléchir à des solutions de valorisation durable, adaptées au contexte tunisien», précise notre interlocutrice.

Et pour finir, Dr Nourhène Omri s’est dite convaincue que sa thèse de recherche aura à renverser la vapeur et orienter, de la sorte, les choix d’investissement vers une économie circulaire, où les déchets deviennent des ressources, en s’appuyant sur des résultats rigoureux et des démarches responsables. En Tunisie, la valorisation des terres rares demeure une opportunité manquée qui aurait pu nous apporter des avantages financiers et professionnels. Sous d’autres cieux, cette activité marche à merveille. Dans ce domaine, la Chine impose sa loi, exposant ainsi l’Europe et de nombreuses régions du monde à un risque géopolitique majeur.

Réserves en devises à 27,3 milliards de dinars selon le rapport 2024 de la BCT

Dans un contexte économique international complexe et instable, la Tunisie a poursuivi ses efforts de stabilisation macroéconomique en renouant avec une croissance modérée de 1,4 % en 2024, après une stagnation en 2023, a déclaré le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Fathi Zouhair Nouri, dans son mot d’ouverture du rapport annuel de l’Institut d’émission pour l’année 2024.

Ce résultat est essentiellement soutenu par une bonne campagne agricole, grâce à l’amélioration des conditions climatiques, ainsi que par la performance du secteur des services marchands, en particulier le tourisme.

Cette évolution a permis de compenser la contre-performance du secteur industriel, affecté par le ralentissement de l’activité manufacturière dans la zone euro, principal partenaire commercial, ainsi que par les difficultés rencontrées dans le secteur extractif. L’activité économique a été principalement portée par la demande intérieure, moteur principal de la croissance, grâce à la vigueur de la consommation privée et à la reprise de l’investissement. Cela, malgré un impact négatif de la demande extérieure lié au ralentissement économique des principaux partenaires dans la zone euro.

Selon le gouverneur, ce rythme de croissance demeure cependant insuffisant pour absorber le chômage, qui a légèrement reculé pour atteindre 16 % à la fin du troisième trimestre 2024, contre 16,4 % à la fin de 2023.

En ce qui concerne le secteur extérieur, l’année 2024 a été marquée par la poursuite de la maîtrise du déficit courant, qui est revenu à 2,425 milliards de dinars, soit 1,5 % du PIB, contre 2,2 % un an plus tôt. Cette amélioration est attribuable à la bonne performance des secteurs générateurs de devises, notamment la consolidation des recettes touristiques et des transferts des travailleurs tunisiens à l’étranger.

En revanche, le déficit de la balance commerciale (FOB-CAF) s’est creusé d’environ 11 % par rapport à 2023, en raison d’une hausse des importations conjuguée à une stagnation des exportations, malgré un accroissement des recettes d’exportation dans le secteur oléicole.

La bonne tenue des principaux indicateurs du compte courant de la balance des paiements a permis de reconstituer les réserves de change, qui se sont élevées à 27,3 milliards de dinars fin 2024, soit l’équivalent de 121 jours d’importations, contre 120 jours un an auparavant. Ce maintien s’est fait malgré une forte augmentation des dépenses liées aux remboursements du service de la dette extérieure à long terme. En conséquence, le taux de change du dinar vis-à-vis des principales devises a connu une quasi-stabilité.

Concernant les finances publiques, le gouverneur a rappelé que le déficit budgétaire hors privatisations et dons s’est réduit, revenant à 6 % du PIB en 2024, contre 7,6 % en 2023. Cette consolidation budgétaire témoigne d’une gestion plus rigoureuse des dépenses combinée à un accroissement des recettes de l’État, soutenu par la reprise de l’activité économique. Le taux d’endettement public a également diminué de 3,4 points pour s’établir à 81,2 % du PIB, contre 84,6 % l’année précédente.

En matière d’inflation, le taux annuel s’est replié progressivement pour s’établir à 6,2 % en glissement annuel à fin 2024, contre 8,1 % un an plus tôt. Le taux d’inflation annuel moyen est quant à lui revenu à 7 % contre 9,3 % en 2023. Cette détente est principalement attribuable à la baisse des prix des produits de base sur les marchés internationaux, à la stabilité du taux de change du dinar ainsi qu’à l’impact de la politique monétaire restrictive sur la demande.

Malgré cette tendance désinflationniste progressive, le contexte international reste marqué par des risques haussiers sur les prix, ce qui a conduit la BCT à maintenir une politique monétaire prudente, en gardant le taux directeur à 8 % tout au long de l’année 2024.

Par ailleurs, la BCT a poursuivi en 2024 la mise en œuvre de son deuxième plan stratégique (2023-2025), en renforçant le pilotage et le suivi des projets et en veillant à leur alignement avec les objectifs institutionnels. Cette dynamique s’est notamment traduite par l’achèvement du projet stratégique de mise en place d’un dispositif de management et d’innovation à la Banque Centrale.

Tunisie : les interventions de la Banque centrale reculent à 13,7 milliards de dinars en 2024

Les interventions de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) sur le marché monétaire ont enregistré une baisse en 2024, s’établissant en moyenne à 13,688 milliards de dinars, contre 14,604 milliards un an plus tôt, selon le rapport annuel de la BCT pour l’exercice 2024.
Cette réduction a concerné presque tous les instruments, notamment les opérations principales de refinancement qui ont diminué de 2,531 milliards de dinars, les opérations de refinancement à plus long terme d’un mois qui ont reculé de 244 millions de dinars, ainsi que les swaps de change à des fins de politique monétaire, en baisse de 14 millions de dinars.
À l’inverse, les opérations d’achats fermes ont été renforcées en 2024, augmentant de 1,649 milliard de dinars. Il convient également de souligner que la BCT a introduit en octobre 2024 un nouvel instrument de refinancement à plus long terme d’une durée de six mois, qui a représenté une enveloppe annuelle moyenne de 234 millions de dinars.
Grâce à ces interventions, la Banque Centrale a pu répondre à la quasi-totalité des besoins en liquidité des banques, limitant ainsi le déficit moyen sur le marché monétaire à 176 millions de dinars en 2024, contre 293 millions en 2023.
Ce rapport annuel a été remis le 20 août 2025 par le gouverneur de la BCT, Fathi Zouhair Nouri, au président de la République, Kaïs Saïed.

BCT : une stabilité relative du TMM observée en 2024

L’année 2024 a été marquée par une relative stabilité du Taux moyen du marché monétaire (TMM), qui a évolué à proximité du taux directeur (TD) maintenu à 8 %, comme le souligne le rapport annuel 2024 de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Le TMM a débuté l’année à 7,98 %, puis est remonté à 7,99 % à partir de juillet 2024, niveau auquel il s’est stabilisé jusqu’à la fin de l’année. Cette stabilité reflète un équilibre soutenu des conditions monétaires, conforme aux orientations de la politique monétaire.

Parallèlement, le Taux moyen pondéré (TMP) des appels d’offres (OPR) a affiché une tendance stable tout au long de l’année 2024, évoluant systématiquement autour du taux directeur, avec une moyenne annuelle de 8,01 %, précise la même source.

S’agissant des transactions interbancaires, le rapport souligne que la tendance haussière des volumes, observée ces dernières années, s’est confirmée en 2024, tant sur le marché au comptant (en blanc) que sur celui des pensions livrées. Ainsi, l’encours mensuel moyen sur le marché au comptant a enregistré une croissance significative de 30,1 % par rapport à 2023.

Cette dynamique a été principalement portée par les opérations au jour le jour (à vue), dont l’encours moyen a progressé de 47,6 % pour atteindre 1 683 MDT, contre 1 140 MDT un an auparavant. Parallèlement, les transactions à terme ont connu une légère contraction de 7,4 %, passant de 532 MDT à 493 MDT.

Cette évolution témoigne d’une consolidation progressive du marché interbancaire au comptant, marquée par une préférence accrue pour les opérations au jour le jour, précise la même source.

L’analyse de la structure de l’encours annuel moyen des opérations interbancaires au comptant pour l’année 2024 fait ressortir une consolidation de la prédominance des transactions au jour le jour.

Celles-ci représentent 77,4 % de l’encours global des transactions interbancaires au comptant, contre 68,2 % en 2023, soit une augmentation de 9,2 points. En même temps, une diminution de l’encours moyen des opérations à terme a été observée pour la majorité des échéances.

Les échanges à une semaine ont notamment enregistré une baisse significative : leur part dans l’encours total des transactions au comptant est passée de 6,1 % en 2023 à moins de 0,8 % en 2024. Une tendance similaire a été constatée pour les opérations à un mois, dont la part s’est établie à 14,1 % en 2024, contre 17,7 % l’année précédente.

Seules les transactions à deux mois ont connu une légère progression, leur part étant passée de 1,9 % à 3,2 %. L’encours moyen des opérations interbancaires au comptant s’est établi, en moyenne, à 16,6 % du VGR (volume global de refinancement des banques auprès de la BCT), contre 11,3 % l’année précédente. Cette hausse témoigne d’une atténuation de la dépendance des banques à l’égard des ressources de refinancement de la Banque centrale, dans un contexte de liquidités relativement abondantes sur le marché interbancaire.

Au cours de l’année 2024, l’encours moyen des transactions interbancaires au comptant a connu une augmentation notable, culminant à 3 450 MDT en fin d’année. Cette dynamique a entraîné une hausse du ratio « encours moyen des transactions au comptant / VGR », qui a atteint son niveau le plus élevé depuis cinq ans, s’établissant à 32,6 %. Cette évolution reflète, selon le rapport, une amélioration notable des conditions de liquidité sur le marché interbancaire, ainsi qu’un allégement de la pression sur les mécanismes de refinancement de la Banque centrale.

Avec TAP

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Tunisie – Ligue 1 (3ᵉJ.) : Zarzis seul leader après trois journées

La troisième journée du championnat de ligue 1 a offert son lot de surprises et de confirmations. L’Espérance sportive de Zarzis a fait sensation en battant le Club africain (2-0), s’emparant ainsi de la première place avec un parcours parfait : trois victoires en trois matchs.

Juste derrière, l’Étoile sportive de Métlaoui a su tirer son épingle du jeu en s’imposant face au Club sportif sfaxien (2-1), consolidant sa deuxième place avec sept points. La JS Omrane, victorieuse du Club athlétique bizertin (1-0), rejoint le peloton de tête avec six points, au même titre que le Club africain.

L’Union sportive de Monastir a également marqué les esprits en dominant l’Olympique de Béja (2-0), tandis que l’Avenir sportif de Gabès a emporté le derby face à l’AS Monastir (2-1).

Résultats :

  • JS Omrane 1 – 0 CA Bizerte
  • ES Métlaoui 2 – 1 Club Sportif Sfaxien
  • US Monastirienne 2 – 0
  • Club Africain 1 – 2 Espérance sportive de Zarzis

Classement :

  1. Espérance de Zarzis – 9 pts
  2. ES Métlaoui – 7 pts
  3. JS Omrane – 6 pts
  4. Club Africain – 6 pts
  5. Espérance de Tunis – 5 pts
  6. US Monastirienne – 5 pts
  7. AS Gabés – 5 pts
  8. Stade Tunisien – 5 pts
  9. US Ben Guerdane – 4 pts
  10. AS Marsa – 3 pts
  11. JS Kairouanaise – 3 pts
  12. CA Bizertin – 2 pts
  13. Club Sportif Sfaxien – 1 pt
  14. AS Soliman – 1 pt
  15. Étoile du Sahel – 1 pt
  16. Olympique de Béja – 1 pt

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Fathi Zouhair Nouri : “La Tunisie peut renforcer sa croissance en 2025 malgré un contexte mondial incertain”

Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fathi Zouhair Nouri, a exprimé un optimisme mesuré quant aux perspectives économiques du pays pour l’année 2025, estimant que la Tunisie pourrait renforcer sa croissance économique malgré un contexte international marqué par l’instabilité et l’incertitude.
Dans son allocution publiée dans le rapport annuel 2024 de la BCT, Nouri a souligné que la résilience progressive de l’économie tunisienne face aux chocs mondiaux, conjuguée à une bonne campagne agricole, à la reprise du secteur touristique et à l’amélioration des activités minières, devrait soutenir l’accélération de la croissance en 2025.
Toutefois, il a mis en garde contre le ralentissement économique dans la zone euro – principal partenaire commercial de la Tunisie – qui pourrait affecter la performance des industries manufacturières exportatrices.

Inflation en recul, mais vigilance maintenue

Le gouverneur a indiqué que la baisse de l’inflation en 2024 a permis à la BCT d’abaisser son taux directeur de 50 points de base, le 26 mars 2025, pour le fixer à 7,5 %. Il a cependant averti que la trajectoire future de l’inflation reste entourée d’incertitudes et de risques haussiers, tels que la hausse des prix des matières premières, l’augmentation des coûts salariaux, les déséquilibres des finances publiques et la pression sur les ressources en eau.
Face à ces défis, la BCT continuera d’adopter une approche prudente et restera vigilante, prête à intervenir pour préserver la stabilité des prix et garantir l’équilibre économique et financier du pays. Elle poursuivra également ses efforts de coordination entre politique monétaire et politique budgétaire, dans une perspective de construction d’une économie résiliente et inclusive.

Résultats contrastés en 2024

L’économie tunisienne a enregistré en 2024 une croissance modérée de 1,4 %, après une contraction en 2023. Cette amélioration a été portée par un bon rendement agricole lié à des conditions climatiques favorables et par la reprise des services marchands, en particulier le tourisme. Ces gains ont compensé la contre-performance du secteur industriel, touché par la faiblesse de la demande dans la zone euro et les difficultés du secteur extractif.
Le taux de chômage a légèrement reculé pour atteindre 16 % à la fin du troisième trimestre 2024, contre 16,4 % un an auparavant, une baisse jugée insuffisante pour absorber pleinement la demande sur le marché du travail.
La BCT a en outre salué la maîtrise du déficit courant, réduit à 1,5 % du PIB en 2024, contre 2,2 % en 2023, grâce notamment à la hausse des recettes touristiques et des transferts des Tunisiens résidant à l’étranger. Les réserves en devises ont atteint 27,3 milliards de dinars, soit l’équivalent de 121 jours d’importation, un niveau stable par rapport à l’année précédente.
Le déficit budgétaire, hors dons, s’est resserré à 6 % du PIB, tandis que l’endettement public a reculé à 81,2 % du PIB, contre 84,6 % en 2023, soit une baisse de 3,4 points de pourcentage.
Le gouverneur a conclu en soulignant que la fragilité de l’environnement mondial, alimentée par les tensions géopolitiques et le retour des politiques protectionnistes, pourrait peser sur la croissance mondiale en 2025, affectant les chaînes de valeur et la confiance des investisseurs.

Zarzis : départ ce soir de la plus grande traversée maritime de l’été vers Marseille

La plus importante traversée maritime de la saison estivale quittera, vendredi soir, le port commercial de Zarzis (gouvernorat de Médenine) en direction de Marseille, avec à son bord 2 450 passagers et 610 véhicules, selon les précisions du directeur du port, Anis Zenad.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Zenad a précisé que le navire assurant cette liaison est arrivé dans la matinée en provenance du port de Gênes (Italie), dans le cadre de la première et unique traversée de l’été reliant l’Italie à la Tunisie via Zarzis.
Le départ de vendredi soir constitue la deuxième des trois traversées programmées entre Zarzis et Marseille pour l’été 2025. La troisième et dernière est prévue pour le 19 septembre, marquant la clôture de la saison maritime pour ce port.
Au total, le port commercial de Zarzis a assuré durant l’été le transit d’environ 8 500 passagers et 3 000 véhicules, confirmant son rôle stratégique dans la mobilité estivale des Tunisiens résidant à l’étranger.

38e édition du FIFAK : Contre vents et marées

Les difficultés ont été dépassées avec beaucoup de peine, certes, et la session est enfin maintenue au grand bonheur des cinéastes et du public.

La Presse — Après les remous ayant perturbé l’organisation de la 38e édition, qui était prévue du 16 au 23 août 2025, et pour des raisons financières, le Fédération tunisienne du cinéma amateur, organisateur du Fifak, a dû reporter les dates de la manifestation qui aura lieu désormais du 23 au 30 août prochain. Tous les amateurs du cinéma et du Fifak ont craint l’annulation. Mais heureusement, les difficultés ont été dépassées avec beaucoup de peine, certes, et la session est enfin maintenue au grand bonheur des cinéastes  et  du public.

«Free Palestine» est le slogan choisi par le comité directeur pour cette édition à l’instar de celle de la précédente. Le soutien inconditionnel de la Ftca à la Palestine n’est pas nouveau. La Fédération a toujours pris parti pour la cause palestinienne en consacrant un programme spécial à chaque session.

Au sujet de la programmation de la 38e édition, 36 films en provenance de 30 pays ont été sélectionnés pour participer à la compétition internationale : 14 été fictions, 9 documentaires, 9 animations et 3 films du genre expérimental.

La Tunisie sera représentée avec 5 films tunisiens : 2 films de la Ftca, 2 films des écoles de cinéma et un film indépendant. Les pays participants sont : Tunisie,  Liban, Irak, Syrie, Chine, Pakistan, Kazakhstan, Hong Kong, Inde, Afghanistan, Iran, Colombie, Mexique, Argentine, Brésil, Soudan, Egypte, Algérie, Maroc, Kenya, Russie, Hollande, Portugal, Tchéquie, Espagne, France, Italie et Allemagne.

La compétition nationale comprend, quant à elle, 26 films : 11 films d’écoles de cinéma, 5 films de la Ftca, 10 films indépendants dont 15 fictions, 5 documentaires, 4 films expérimentaux et 2 films d’animation.

«The mandate» documentaire de 55 minutes (2025) du réalisateur suisse Stefan Ziegler sera présenté en première mondiale lors de l’ouverture. Il sera suivi de 5 films d’animation dont les sujets tournent autour de la cause palestinienne.

Le lendemain de l’ouverture, la soirée sera dédiée à la Palestine  avec la projection du documentaire «Broken» (2018) de 54 minutes du réalisateur palestinien Mohamed Attar. Suivront 3 films d’animation sur la cause palestinienne.

Outre les séances de projections qui se tiendront dans le théâtre de plein air de la Maison de culture de Kélibia, 5 ateliers de formation à l’image et à l’audiovisuel sont prévus du 24 au 30 août courant et se dérouleront à l’école des pêches de Kélibia.

Le premier atelier sera consacré à l’initiation à la photographie, animé par Taha Chafter (photographe, designer image et enseignant), le deuxième atelier concerne le Stop motion : l’animation image par image est confié à Chaker Kalai (réalisateur d’animation), le troisième atelier est dédié à l’écriture de scénario de fiction : de l’idée au pitch animé par Tahar Ben Ghedifa (scénariste professionnel), le quatrième : Ecriture de documentaire : de l’idée au pitch proposé par Abdelaziz Bouchmel (ancien de la Ftca et réalisateur de docs) et enfin le cinquième vise le montage et la narration visuelle et sera encadré par Mohamed Malek (monteur et designer image).

D’autres événements alimenteront cette programmation  du festival qui constitue un patrimoine inaliénable pour la ville de Kélibia mais aussi pour la Tunisie en raison de sa contribution à la promotion cinématographique et comme tremplin pour les jeunes générations de cinéastes.

Bon vent !

Martyrs de la Garde présidentielle : la Fondation Fidaa à l’écoute des ayants droit

Le président de la Fondation Fidaa pour la prévoyance des victimes d’actes de terrorisme et les ayants droit des martyrs de la révolution, Ahmed Jaffar, a rencontré, vendredi, un groupe d’ayants droit des martyrs de la Garde présidentielle tombés lors de l’attentat terroriste du 24 novembre 2015, afin d’écouter leurs préoccupations et de réaffirmer son engagement à accélérer la mise en œuvre de leurs droits garantis par la loi.
Cette rencontre, organisée à l’occasion de la Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme, célébrée chaque année le 21 août, a permis de répondre aux interrogations liées aux dispositions de la nouvelle loi n°1 de 2025. Les échanges ont notamment porté sur la reconstitution du parcours professionnel des martyrs et ses implications juridiques et financières.
Il a également été souligné que la coordination avec les différentes structures concernées se poursuivra pour « respecter les engagements et obligations prévus par la loi dans les meilleurs délais possibles », selon un communiqué de la Fondation.
L’échange a permis de rappeler l’importance d’un accompagnement psychologique et d’un suivi régulier pour les enfants des martyrs, ainsi que la nécessité d’assurer la qualité des soins dans les structures publiques qui les accueillent.
La rencontre s’est conclue par la remise de certificats de reconnaissance et de cartes de transport gratuit aux ayants droit. Un accord a été pris pour renforcer la coordination entre parties concernées, notamment en vue d’institutionnaliser la commémoration annuelle du martyre.
La Fondation Fidaa a réaffirmé que l’assistance aux victimes du terrorisme et à leurs familles reste l’un des moyens les plus efficaces de lutte contre ce fléau, conformément à la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme.

Tunisie – Marché monétaire : Le TMM reste stable autour de 8 % en 2024

L’année 2024 a été marquée par une stabilité notable du Taux Moyen Mensuel du Marché Monétaire (TMM), qui s’est maintenu à des niveaux proches du taux directeur fixé à 8 %, selon le rapport annuel publié par la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Le TMM a débuté l’année à 7,98 % avant de s’établir à 7,99 % à partir de juillet, niveau qu’il a conservé jusqu’à la fin de l’année. Une évolution qui, selon la BCT, traduit un équilibre soutenu des conditions monétaires, en cohérence avec la politique monétaire en vigueur.
Le Taux Moyen Pondéré (TMP) des opérations principales de refinancement (OPR) a, lui aussi, évolué de façon stable, affichant une moyenne annuelle de 8,01 %, alignée sur le taux directeur.
Cette stabilité des taux traduit une situation maîtrisée sur le plan monétaire et conforte la trajectoire prudente suivie par la BCT en matière de pilotage de la liquidité bancaire.

Tunisie : le marché interbancaire en blanc gagne en profondeur et réduit la pression sur la BCT

Le marché interbancaire tunisien continue sa consolidation avec une croissance soutenue de ses volumes et un recentrage net sur les opérations à vue, selon le rapport annuel 2024 de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
L’encours moyen des transactions interbancaires en blanc a enregistré une hausse de 30,1 % sur un an, pour atteindre 3.450 MDT en fin d’exercice. La part des opérations au jour le jour a atteint 77,4 % des transactions, en forte progression par rapport aux 68,2 % observés en 2023.
Cette réallocation vers des maturités très courtes reflète un ajustement fin de la gestion de trésorerie par les banques, dans un contexte de liquidité relativement favorable. En parallèle, le ratio “encours moyen des transactions en blanc / VGR” a atteint un pic historique de 32,6 %, contre 11,3 % un an auparavant.
Pour les analystes, cette dynamique confirme un allègement structurel du recours des banques au refinancement de la BCT, traduisant un marché interbancaire plus autonome et fonctionnel.

Code des changes : Des auditions parlementaires annoncées pour la rentrée

Une série d’auditions parlementaires sur la révision du code des changes va débuter prochainement, a confirmé ce vendredi 22 août 2025 Abdeljalil Heni, président de la Commission des finances à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). L’objectif affiché est l’adoption définitive du texte avant la fin de l’année 2025.
Lors de son intervention sur la Radio nationale, le parlementaire a précisé que ces consultations réuniront le ministère des Finances, la Banque centrale de Tunisie (BCT) ainsi que des professionnels du secteur. Elles seront lancées dès la rentrée parlementaire.
Heni portera une initiative pour consacrer une séance plénière à l’examen final du projet de loi. Il a souligné que le texte « comporte des dispositions ouvrant de nouveaux horizons pour les Tunisiens à l’étranger » et prévoit « une amnistie relative aux infractions de change ».
Le président de la commission a également insisté sur la nécessité de réexaminer le statut de la BCT et la loi organique budgétaire. Enfin, il a évoqué des ajustements potentiels, initiés par la Banque centrale, concernant les modalités de fonctionnement de la Commission tunisienne des analyses financières.

Stabilité monétaire en 2024 : un TMM en ligne avec le taux directeur

L’année 2024 s’est caractérisée par une relative stabilité du Taux Moyen Mensuel du Marché Monétaire (TMM), évoluant à proximité du taux directeur (TD) maintenu à 8 %, souligne le rapport annuel 2024 de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
En effet, le TMM a débuté l’année à 7,98 %, avant d’atteindre 7,99 % à partir de juillet 2024, niveau auquel il s’est maintenu jusqu’à la fin de l’année. Cette stabilité reflète un équilibre soutenu des conditions monétaires, en adéquation avec les orientations de la politique monétaire (Cf. Graphique 1-14).
Parallèlement, le Taux Moyen Pondéré (TMP) des opérations principales de refinancement (OPR) a également affiché une tendance stable tout au long de l’année 2024, évoluant systématiquement autour du taux directeur, avec une moyenne annuelle de 8,01 %, précise la même source.
S’agissant des transactions interbancaires, le rapport souligne que la tendance haussière des volumes, observée au cours des dernières années, s’est confirmée en 2024, tant sur le marché au jour le jour (« en blanc ») que sur celui des pensions livrées. L’encours mensuel moyen sur le marché en blanc a enregistré une croissance significative de 30,1 % par rapport à 2023.
Cette dynamique a été principalement portée par les opérations à vue, dont l’encours moyen a progressé de 47,6 %, atteignant 1.683 MDT contre 1.140 MDT une année auparavant. En revanche, les transactions à terme ont connu une légère contraction de 7,4 %, revenant de 532 MDT à 493 MDT.
Cette évolution témoigne d’une consolidation progressive du marché interbancaire en blanc, marquée par une préférence accrue pour les opérations à vue, précise la même source.
L’analyse de la structure de l’encours annuel moyen des opérations interbancaires en blanc durant l’année 2024 met en évidence la consolidation de la prédominance des transactions au jour le jour.
Celles-ci représentent 77,4 % de l’encours global des transactions interbancaires en blanc, contre 68,2 % en 2023, soit une augmentation de 9,2 points. Parallèlement, une diminution de l’encours moyen des opérations à terme a été observée pour la majorité des échéances.
Les échanges à une semaine ont notamment enregistré une baisse significative, leur part dans l’encours total des transactions en blanc passant de 6,1 % en 2023 à moins de 0,8 % en 2024.
Une tendance similaire a été constatée pour les opérations à un mois, dont la part a diminué à 14,1 % en 2024, contre 17,7 % l’année précédente.
Seules les transactions à deux mois ont connu une légère progression, leur part augmentant de 1,9 % à 3,2 %.
L’encours moyen des opérations interbancaires en blanc s’est établi à 16,6 %, en moyenne, par rapport au Volume Global de Refinancement (VGR) des banques auprès de la BCT, contre 11,3 % en 2023. Cela témoigne d’un allègement de la dépendance des banques vis-à-vis des ressources de la Banque Centrale, dans un contexte de liquidité relativement favorable sur le marché interbancaire.
Au cours de l’année 2024, l’encours moyen des transactions interbancaires en blanc a connu une augmentation notable, atteignant 3.450 MDT à la clôture de l’année. Cette dynamique a entraîné une hausse du ratio « encours moyen des transactions en blanc / VGR », qui a atteint son plus haut niveau des cinq dernières années, s’établissant à 32,6 %.
Cette évolution reflète, selon le rapport, une amélioration notable des conditions de liquidité sur le marché interbancaire, ainsi qu’une réduction de la pression sur les mécanismes de refinancement de la Banque Centrale.

La Presse

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