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Marche syndicale à Tunis : L’UGTT dénonce « une situation au bord de l’explosion »

Une importante manifestation syndicale s’est tenue ce jeudi 21 août 2025, au départ de la place Mohamed Ali en direction de l’avenue Habib Bourguiba, à l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Le rassemblement a été organisé en réaction à ce que la centrale a qualifié d’« attaque contre la maison du syndicat » et de tentative de « saboter le dialogue social » en Tunisie.

La voix de Taboubi

Devant une foule de militants, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a dénoncé la mise en cause de l’organisation dans la crise actuelle.
« Faire porter à l’Union la responsabilité de la situation du pays est une manœuvre qui ne servira à rien sinon à accentuer l’asphyxie sociale et la tension », a-t-il déclaré.
Il a insisté sur la nécessité de revoir les politiques publiques, de relancer la concertation sociale et de garantir le droit à la négociation collective.

Taboubi a également affirmé que l’UGTT « croit à la complémentarité entre le rôle national et social », tout en défendant les droits des travailleurs, les libertés et l’État de droit.

Une crise alimentée par les grèves

Cette journée de protestation s’inscrit dans un contexte marqué par une série de mouvements sociaux initiés par l’UGTT ces dernières semaines. Parmi eux, une grève générale des transports publics de trois jours, qui aurait enregistré un taux de participation de 100 %.

Parallèlement, la centrale a multiplié les appels à la réouverture du dialogue social avec le gouvernement, dénonçant les campagnes de « diabolisation et de marginalisation » dont elle se dit victime.

Retour sur l’attaque du 7 août

Le climat de tension a été exacerbé par l’attaque contre le siège de l’UGTT le 7 août dernier, lorsque des individus se sont rassemblés devant la place Mohamed Ali, accusant la centrale de corruption et appelant à son « épuration ». Taboubi a qualifié cet acte de « grave et dangereux », appelant à ce que justice soit faite.

« Défendre la forteresse de Hached, c’est défendre un bastion de la Tunisie », a-t-il conclu, rappelant le rôle historique du syndicat dans la vie nationale.

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Sfax : Plusieurs arrestations après le saccage de la gare ferroviaire

La gare ferroviaire de Sfax a été le théâtre, à l’aube de ce jeudi 21 août 2025, de graves actes de vandalisme ayant causé d’importants dégâts matériels. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des vitres brisées, un hall dévasté et des équipements publics détruits, plongeant la station dans un état de désolation.

Arrestations et ouverture d’enquête

Le gouverneur de Sfax, Mohamed Hajri, a confirmé le déclenchement d’investigations sécuritaires et annoncé l’arrestation de plusieurs individus impliqués dans ces actes.
« Ces personnes sont descendues du train et ont pénétré dans la gare avec l’intention manifeste de saccager », a-t-il déclaré à Diwan FM, précisant qu’elles seront traduites devant la justice.

De son côté, Hichem Mnif, directeur de la région sud-est de la SNCFT, a indiqué à Mosaïque FM que les forces de l’ordre avaient rapidement maîtrisé la situation et interpellé plusieurs suspects, qualifiés de « fauteurs de troubles ».

Témoignages et dégâts constatés

Selon la SNCFT, l’attaque a visé le hall principal, des guichets ainsi qu’un kiosque dont le contenu a été pillé. Malgré ces violences, le trafic ferroviaire a repris avec un départ assuré dès 6h du matin.

La société nationale a par ailleurs annoncé qu’elle se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs, dénonçant des « actes de vandalisme prémédités ».

Le gouverneur de Sfax a insisté sur la nécessité de mettre fin à ce type de comportements qui se sont déjà reproduits lors d’événements similaires :

« Les occasions sportives ou festives ne doivent pas se transformer en scènes de chaos et de destruction », a-t-il martelé.

Une délégation technique et administrative du ministère des Transports a été dépêchée sur place pour évaluer l’ampleur des dégâts et superviser l’ouverture d’une enquête officielle.

Lire aussi: Sfax : Attaque contre la gare ferroviaire, de lourds dégâts constatés

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Saïed : « Les projets dont les fonds sont alloués ne doivent plus revenir au point de départ »

En recevant, mercredi 20 août 2025 au Palais de Carthage, le ministre de l’Équipement et de l’Habitat, Salah Zouari, le président Kaïs Saïed, selon un communiqué de la présidence, a mis l’accent sur l’état d’avancement des projets publics. Hôpitaux, routes, aménagements : autant de chantiers censés transformer le quotidien des citoyens, mais qui peinent à voir le jour.

Le chef de l’État a dénoncé un paradoxe qui nourrit la colère des Tunisiens : des projets prêts, mais sans exécution. « Certains projets, une fois les études achevées, voient leur site changé, ce qui conduit à reprendre les études depuis le début et à ramener le projet au point de départ, alors même que les fonds sont déjà alloués. C’est une situation inacceptable qui doit cesser immédiatement », selon la même source.

Pour le président, ces retards ne peuvent plus être imputés uniquement aux lourdeurs administratives. Ils relèvent parfois de choix délibérés, traduisant une inertie qu’il juge dangereuse. Dans ce contexte, Kaïs Saïed insiste sur la nécessité de tenir les responsables pour comptables de leurs défaillances.

Il appelle à un renouvellement des élites administratives : remplacer les gestionnaires inefficaces par des diplômés compétents, prêts à assumer des responsabilités et à apprendre en situation. Une nouvelle génération qu’il envisage comme engagée dans une « guerre de libération nationale », tournée vers la reconstruction et le développement.

Au-delà des infrastructures, le président a évoqué un autre enjeu central : l’accès au logement. Il a mis en avant le modèle de la location-vente, qui doit permettre aux ménages de devenir propriétaires dans des conditions adaptées à leur revenu.

Lire aussi: Tunisie : Les logements sociaux au cœur d’un entretien Saied – Zenzri

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Ooredoo Music Fest by OPPO 3.0 : “Ragouj” entre musique et innovation

Ooredoo relance sa trilogie musicale avec la 3ᵉ édition de Ooredoo Music Fest by OPPO, un événement où la musique, la lumière et la technologie se fondent en une expérience unique.

Cette année, la scène est dressée au Théâtre Plein Air de Sidi Mansour à Sfax, le mercredi 27 août 2025, offrant un cadre inédit pour une immersion totale dans l’art et l’innovation.

La soirée débutera par un show holographique spectaculaire, annonçant une nuit placée sous le signe de l’émotion et de la modernité. Sur une scène monumentale équipée de 100 m² d’écrans géants, de jeux de lumière éblouissants et de projections laser, le public sera plongé au cœur d’une performance où technologie et culture se répondent.

Le point d’orgue restera la prestation de “Ragouj”, rassemblant plus de 120 artistes tunisiens dans une production inédite et vibrante. L’acteur Nabil Ben Mesmia, avec son humour et son charisme, promet de transformer ce spectacle en un véritable moment de communion et de joie partagée.

Pour prolonger la fête, le public pourra participer à un concours de karaoké, tenter sa chance à la tombola et profiter d’un festival de street food, faisant de cette soirée une expérience conviviale pour les familles et les amis.

L’accès est gratuit et les billets sont disponibles dans les boutiques Ooredoo de Sfax : Gremda Palace, Beb Bhar, Sakiet Ezzit et Mall of Sfax.

Avec cette édition, Ooredoo Music Fest by OPPO confirme son rôle dans l’enrichissement de la vie culturelle tunisienne, en proposant des expériences où art et technologie se rencontrent pour surprendre et émerveiller.

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Hamas dit oui à la trêve : l’Égypte et le Qatar renvoient la décision à Israël

Après des mois d’impasse, une formule résonne désormais comme un défi adressé à Israël : « La balle est dans son camp ». C’est ainsi que Diaa Rashwan, directeur des services de renseignement égyptiens, a résumé la situation après l’annonce de Hamas d’accepter la proposition de cessez-le-feu préparée par l’Égypte et le Qatar, avec l’appui d’un précédent plan américain.

Selon Rashwan, la proposition, déjà validée par Hamas et d’autres mouvements palestiniens, a été officiellement transmise à Israël. Elle prévoit :

  • une trêve de 60 jours,
  • la libération progressive de captifs israéliens et palestiniens,
  • et l’ouverture d’un cadre pour une fin durable de la guerre.
    La médiation égypto-qatarie, qui s’appuie sur les grandes lignes esquissées par Washington, place désormais Israël devant une responsabilité historique : accepter ou prolonger l’escalade.

Tel-Aviv continue d’intensifier ses opérations militaires, notamment à Gaza City où plus de 20 Palestiniens ont été tués lundi. Dans le même temps, l’opinion publique israélienne reste divisée : faut-il poursuivre jusqu’à la destruction de Hamas, comme l’exige Donald Trump, ou saisir cette trêve comme une occasion de ramener les captifs et de réduire la pression internationale ?

Au-delà des calculs militaires, la situation humanitaire impose une urgence : Amnesty International accuse Israël de mener une « campagne de famine délibérée », alors que la malnutrition et la pénurie s’aggravent dans l’enclave. Pour les médiateurs, la trêve de 60 jours doit être plus qu’une pause tactique : elle pourrait être la première étape vers un règlement politique global.

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Tunisie : enseigner l’arabe aux États-Unis, 9 mois d’expérience unique et sélective

Pour de jeunes enseignants tunisiens, partir enseigner l’arabe aux États-Unis est à la fois un rêve et un véritable défi. L’ambassade des États-Unis en Tunisie a annoncé aujourd’hui sur son site l’ouverture des candidatures pour le programme Fulbright Foreign Language Teaching Assistant (FLTA) 2026-2027. Ce programme offre la possibilité d’enseigner dans des universités américaines pendant neuf mois tout en découvrant la culture, le système éducatif et la vie quotidienne aux États-Unis.

Depuis 2018, plusieurs enseignants tunisiens ont déjà franchi le pas, vivant une immersion culturelle et professionnelle intense. Pour beaucoup, cette expérience transforme leur regard sur l’enseignement et ouvre de nouvelles perspectives, tant sur le plan pédagogique que personnel. C’est aussi un voyage qui demande adaptabilité et maturité, notamment pour s’intégrer à des campus parfois très différents, ruraux ou urbains, et gérer des classes d’étudiants aux niveaux variés.

Une opportunité sélective

Le programme n’est pas accessible à tous. Seuls les enseignants ayant moins de 7 ans d’expérience, un niveau académique élevé et une maîtrise de l’anglais et de l’arabe moderne standard peuvent postuler. Cette sélectivité, tout en garantissant la qualité de l’enseignement, exclut de nombreux enseignants expérimentés et limite la diversité des profils. L’Amérique, pour beaucoup, reste donc un horizon excitant mais difficilement atteignable.

Candidature et informations pratiques

Les enseignants intéressés doivent postuler en ligne avant le 31 août 2025 via https://apply.iie.org/flta2026. Le programme représente une occasion rare d’allier voyage, pédagogie et découverte culturelle, mais demande aussi de la flexibilité, de l’autonomie et un engagement sérieux.

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La Tunisie face à l’urgence de l’addiction : l’État renforce son réseau de soins

La Tunisie fait face à une augmentation alarmante des addictions, notamment chez les jeunes. Selon les observations récentes, la tranche d’âge la plus touchée se situe entre 12 et 35 ans, et les substances les plus consommées sont le cannabis, l’ecstasy et la cocaïne. L’âge moyen de début du tabagisme est tombé à 10 ans, tandis que l’alcool et certaines substances psychotropes connaissent également une progression notable.

Le Centre Amal de Djebel Oust : un point de référence

Le Centre Amal d’éducation, de prévention et de traitement des addictions, situé à Djebel Oust (Zaghouan), constitue le principal centre public de désintoxication en Tunisie. Réouvert en juin 2019 après huit ans de fermeture, il accueille environ 1 300 patients par an et propose une approche combinant soins médicaux, suivi psychologique et programmes de réinsertion sociale.

Il est important de distinguer ces centres de désintoxication des services hospitaliers en psychiatrie : les premiers offrent des programmes résidentiels spécialisés, tandis que les seconds apportent un suivi médical et psychologique intégré au système hospitalier.

Nouvelles ouvertures : Sfax et Monastir

Lors de son intervention sur Mosaique FM le 15 août 2025, le Dr Nabil Ben Salah, responsable du dossier de l’addiction au ministère de la Santé, a annoncé l’ouverture de deux nouveaux centres de désintoxication :

  • Sfax : un centre en centre-ville, déjà opérationnel.
  • Monastir : un centre qui ouvrira prochainement.

Ces structures combinent traitement médical, soutien psychologique et formation professionnelle, en collaboration avec les centres de formation professionnelle, afin de préparer les patients à une réinsertion sociale durable.

Dr Ben Salah a également révélé que des projets sont en cours pour ouvrir de nouveaux centres dans le Sahel, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest, inspirés du modèle du Centre Amal. L’objectif est de multiplier le nombre de structures spécialisées pour répondre à la demande croissante et réduire les effets de l’addiction sur la société.

Analyse : une approche globale et urgente

Le renforcement du réseau de désintoxication s’accompagne d’une stratégie préventive. La prévention passe par le rôle crucial des familles et des écoles, notamment pour détecter précocement les signes d’addiction chez les adolescents : baisse des résultats scolaires, changements de comportement, et exposition aux substances.

En parallèle, l’accent est mis sur l’approche globale : combiner soins médicaux, soutien psychologique et programmes de réinsertion pour réduire les rechutes et accompagner les patients vers une vie normale.

En complément des centres de désintoxication, plusieurs cliniques et services hospitaliers en Tunisie offrent des premiers soins et un accompagnement initial aux personnes souffrant d’addictions. Parmi eux, le Service de psychiatrie de l’Hôpital Razi à La Manouba, ainsi que les services hospitalo-universitaires de psychiatrie de Tunis, Sousse, Mahdia, Sidi Bouzid, Kasserine et Gafsa, assurent une prise en charge médicale et psychologique immédiate. Ces structures permettent d’évaluer l’état du patient, de stabiliser les symptômes liés à l’addiction et de préparer son orientation vers un centre de désintoxication adapté, comme le Centre Amal à Djebel Oust ou les nouveaux centres de Sfax et Monastir.

Les centres privés : une alternative spécialisée pour le traitement des addictions

En complément des structures publiques, plusieurs centres privés en Tunisie offrent des programmes spécialisés dans le traitement des addictions, alliant confidentialité, confort et approches thérapeutiques personnalisées.

Parmi les plus reconnus figurent Villa Paradiso Tunisia, proposant des programmes résidentiels incluant désintoxication, thérapies comportementales et suivi post-cure ; Medespoir, offrant une prise en charge médicale et psychologique complète ; et la Clinique Les Oliviers à Sousse, disposant d’un centre de rééducation fonctionnelle pour les patients en sevrage. Ces centres complètent le dispositif public en proposant des programmes sur mesure, adaptés aux profils des patients, et en facilitant l’accès rapide aux soins pour ceux qui en ont besoin. Ils constituent ainsi un maillon essentiel du réseau national de lutte contre l’addiction, aux côtés des centres publics et hospitaliers.

Lire aussi: Djebel Oust : Le centre de désintoxication fera peau neuve

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À quand la fin de ces comportements destructeurs dans le métro ?

Jeudi 14 août 2025, vers 18h45, une rame de la ligne 4, en direction du centre-ville, a été la cible d’un incendie volontaire à hauteur de la station Slimane Kahia. Selon le communiqué de la Société des Transports de Tunis (Transtu), un groupe d’enfants aurait allumé des papiers avant de les jeter entre les sièges, provoquant un départ de feu qui a endommagé une partie du plancher et des câbles électriques sous les banquettes.

Alerté par les cris des passagers, le conducteur est intervenu rapidement à l’aide des extincteurs à bord, avant que la protection civile ne finalise l’extinction à l’arrêt suivant.
La Transtu dénonce « des comportements dangereux qui menacent la sécurité des usagers » et annonce l’ouverture d’un procès-verbal, avec engagement de poursuites sur la base de l’article 307 du Code pénal. L’entreprise réaffirme sa politique de tolérance zéro face aux actes de sabotage.

Une série noire qui se répète

Ce n’est pas un incident isolé. Ces dernières années, le métro léger a connu plusieurs épisodes marquants:

Entre prévention et répression

La multiplication de ces incidents pose la question de la capacité des autorités et des opérateurs à garantir la sûreté des transports publics. Les solutions ne peuvent se limiter à la réparation des dégâts :

  • Renforcement de la surveillance dans les rames et aux stations (vidéoprotection, présence humaine).
  • Sensibilisation auprès des jeunes publics sur les conséquences juridiques et humaines de ces actes.
  • Coopération entre Transtu, forces de l’ordre et société civile pour anticiper et dissuader les comportements à risque.

Chaque acte évité, c’est une rame qui continue de circuler, des passagers qui arrivent à bon port et un service public qui reste opérationnel.

Ces derniers mois, la mobilité urbaine en Tunisie connaît plusieurs avancées notables : en juillet 2025, la Transtu a réceptionné 189 nouveaux bus chinois (batch final d’un contrat de 300 véhicules) pour renforcer son parc roulant. Par ailleurs, un appel d’offres international a été lancé en mai 2025 en vue d’acquérir 30 nouvelles rames de métro léger, desservant notamment le TGM avec une livraison prévue pour 2027. Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie de modernisation du réseau, soutenue par les mégaprojets d’infrastructure, incluant la consolidation du Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) dans le Grand-Tunis.

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L’Allemagne suspend ses exportations d’armes vers Israël

L’Allemagne a suspendu « jusqu’à nouvel ordre » toute exportation d’équipements militaires susceptibles d’être utilisés dans la bande de Gaza. Cette mesure marque un tournant significatif dans la politique de Berlin envers Israël, et fait suite à l’annonce par le gouvernement israélien de son intention d’occuper totalement la bande de Gaza.

Dans un communiqué, le chancelier Friedrich Merz a expliqué qu’il devient « de plus en plus difficile pour le gouvernement allemand de voir comment les objectifs de libération des otages et de cessez-le-feu peuvent être atteints » dans le contexte actuel. L’Allemagne, historiquement l’un des alliés les plus fidèles d’Israël et son deuxième plus grand fournisseur d’armes, exprime ainsi de sérieuses réserves sur la stratégie militaire israélienne.

Un soutien historique remis en question

Cette suspension intervient sous une pression croissante, tant internationale que nationale. L’Allemagne a longtemps justifié son soutien militaire à Israël en invoquant une « raison d’État » liée à son passé historique, notamment l’Holocauste. Cependant, la gravité de la catastrophe humanitaire à Gaza a provoqué une réévaluation profonde de cette posture, avec plusieurs voix, y compris au sein de la coalition gouvernementale allemande, demandant un réexamen de la politique d’exportation d’armes.

L’Allemagne est un fournisseur clé pour Israël, notamment avec la vente de systèmes de défense antimissile (comme le système Iron Dome), de véhicules blindés, ainsi que d’armes légères et de pièces détachées.

Dans sa déclaration, Berlin a exprimé sa « profonde préoccupation » face aux souffrances de la population civile à Gaza, insistant sur la responsabilité accrue de l’État hébreu dans l’approvisionnement humanitaire.

Cette décision fait suite à des années de débats et de contestations, notamment de la part d’ONG de défense des droits humains, et traduit une prise de conscience allemande des limites de son soutien inconditionnel face à une crise humanitaire jugée intenable.

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Attaque contre l’UGTT : les partis politiques dénoncent un « développement dangereux »

L’incident survenu jeudi devant le siège de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a déclenché une vague de condamnations de la part de plusieurs partis politiques et organisations de la société civile.

Des dizaines de personnes se sont rassemblées devant le siège de l’UGTT, scandant des slogans hostiles et appelant à la dissolution de la centrale syndicale. Les syndicalistes, de leur côté, ont formé une chaîne humaine pour empêcher l’intrusion dans le bâtiment. L’UGTT a qualifié cette tentative d’assaut d' »attaque » et de « crime ».

Selon un communiqué de la TAP, les partis et les organisations ont indiqué que les manifestants étaient des partisans du « processus du 25 juillet » ou des fidèles au pouvoir en place. Ils estiment que cette attaque s’inscrit dans un contexte de restrictions croissantes imposées par le pouvoir en place, visant à entraver le travail syndical et à interrompre les négociations avec les syndicats.

Réactions des partis politiques et des organisations

  • La Coalition Soumoud a qualifié cette attaque de « développement dangereux » qui étouffe le climat de liberté et vise une organisation nationale historique. La Coalition a appelé à une enquête sérieuse et transparente pour que les responsables soient tenus de rendre des comptes. Elle a également rappelé à l’État sa responsabilité de protéger les sièges des organisations et des partis.
  • Le Parti des Patriotes Démocrates Unifié (PPDU) a vu dans cet incident un épisode grave dans la campagne de provocation grandissante contre le travail syndical. Il a appelé à contrecarrer toutes les tentatives d’atteinte au droit syndical et à renforcer l’unité syndicale pour faire face aux défis futurs.
  • Le Front de salut national a condamné l’acte de sédition et a exprimé sa totale solidarité avec l’UGTT. Il a considéré les agressions contre les forces politiques et civiles comme une menace aux fondements de la vie démocratique.
  • Le Réseau tunisien des droits et des libertés a dénoncé l’attaque « systématique » contre l’UGTT. Il a appelé à l’ouverture d’une enquête et a exigé que les responsables des incitations à la violence soient traduits en justice.

Suite à ces événements, le bureau exécutif de l’UGTT a appelé le ministère public à ouvrir une enquête pour « agression », « diffamation » et « incitation à la violence » contre son organisation.

Lire aussi: Le siège de l’UGTT théâtre de tension : Sami Tahri donne sa version des faits

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Le mariage en net recul au Maghreb : un bouleversement social en cours

Autrefois socle de la société, le mariage est en chute libre au Maghreb. En seulement dix ans, le nombre d’unions a dégringolé de 25 à 30 % selon les pays, marquant une rupture majeure avec les traditions. Ce phénomène, loin d’être anodin, révèle un profond changement de mentalité chez les jeunes.

C’est un véritable basculement social qui s’opère, avec des conséquences sur l’économie, la démographie et les politiques publiques. Derrière cette baisse se cachent des raisons à la fois économiques et culturelles.

Maroc : une baisse de plus d’un quart en 10 ans

Selon les données du ministère de la Justice, le Maroc a vu le nombre de mariages baisser de plus de 25 % entre 2014 et 2024. Les causes sont multiples : allongement des études, difficultés à trouver un emploi, coût de la vie et du logement, et surtout, l’émancipation des femmes qui redéfinissent leurs attentes vis-à-vis de l’union.

Algérie : 27 % de mariages en moins

En Algérie, l’Office National des Statistiques (ONS) révèle une chute de 27 % des unions, passant de 387 000 mariages en 2014 à 282 000 en 2023. L’âge moyen pour se marier a grimpé, atteignant 27 ans pour les femmes et 34 ans pour les hommes. Le mariage, longtemps perçu comme une étape obligatoire, devient un choix personnel, souvent retardé par les contraintes économiques.

Tunisie : la baisse la plus forte

La Tunisie enregistre la baisse la plus spectaculaire. Les chiffres de l’Institut National de la Statistique (INS) montrent une diminution de près de 30 %, passant de 110 000 mariages en 2014 à seulement 78 500 en 2023. L’âge moyen au mariage frôle les 30 ans, et le nombre de divorces est en forte hausse, signe d’une reconfiguration accélérée des modèles familiaux.

Un phénomène lourd de conséquences

Ce recul du mariage n’est qu’un symptôme. Il s’accompagne d’une baisse de la natalité et d’un vieillissement de la population dans les trois pays. Les effets se font déjà sentir sur l’économie (immobilier, événementiel) et posent des questions cruciales pour l’avenir des sociétés maghrébines.

Comment ces pays, historiquement ancrés dans la tradition de la famille, s’adapteront-ils à une nouvelle génération qui privilégie l’autonomie et le choix personnel ?

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Tunisie – croissance 2025 : Le Fonds Monétaire Arabe nettement plus optimiste que le FMI et la BM

Le Fonds Monétaire Arabe (FMA) a récemment annoncé une prévision de croissance d’environ 3,2 % pour la Tunisie en 2025, information qui vient d’être relayée aujourd’hui par l’agence TAP. Cette projection contraste avec les estimations plus prudentes d’autres institutions internationales telles que le Fonds monétaire international (FMI) ou la Banque mondiale.

Des perspectives contrastées selon les institutions

Le FMA mise sur une croissance plus dynamique, conditionnée par la poursuite des réformes économiques, notamment en matière de financement, de maîtrise du déficit budgétaire et d’amélioration du climat des investissements.

En revanche, le FMI prévoit une croissance plus faible, autour de 1,4 % pour 2025 et 2026, avec une inflation encore élevée. La Banque mondiale estime quant à elle une croissance intermédiaire à 1,9 %, portée par une amélioration sectorielle limitée.

De son côté, la Banque africaine de développement (BAD) anticipe une croissance similaire à celle de la Banque mondiale, tandis que des analystes privés tablent sur une croissance plus modeste, autour de 1,5 %.

InstitutionPrévision de croissance en 2025
Fonds Monétaire Arabe (FMA)~3,2 %
Banque mondiale1,9 %
Banque africaine de développement1,9 %
Allianz Trade (privé)1,5 %
FMI1,4 %

L’importance cruciale des réformes pour la trajectoire économique

Ces différences illustrent l’impact des hypothèses et approches diverses des institutions. Le FMA fait preuve d’optimisme conditionnel aux réformes, tandis que le FMI et les autres restent prudents face aux défis économiques et sociaux.

La réussite des réformes et la stabilité macroéconomique détermineront la trajectoire future de la Tunisie.

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GPT-5 : le nouveau moteur de l’IA mondiale est lancé

Le 7 août 2025, OpenAI a officiellement lancé GPT-5, la dernière version de son célèbre modèle d’intelligence artificielle conversationnelle. Ce lancement marque une nouvelle étape dans la course mondiale à l’IA, avec des avancées techniques importantes mais aussi des enjeux stratégiques et éthiques majeurs.

Un bond technologique à plusieurs dimensions

GPT-5 n’est pas seulement une mise à jour incrémentale. OpenAI a repensé sa structure pour offrir un modèle plus efficace, plus intelligent et surtout plus accessible. Contrairement à ses prédécesseurs, GPT-5 est désormais disponible gratuitement pour tous les utilisateurs, intégrant un système automatique qui sélectionne la meilleure version selon la tâche.

Cette nouvelle version améliore sensiblement la qualité du raisonnement, la compréhension du contexte et la précision des réponses, en particulier dans des domaines complexes comme la santé, le codage informatique et la rédaction. L’accès en mode “step-by-step reasoning” est aussi une nouveauté réservée aux utilisateurs abonnés, offrant une réflexion approfondie et transparente des réponses.

Une interface repensée pour l’utilisateur

L’expérience utilisateur a été complètement repensée avec GPT-5. Fini la sélection manuelle des modèles : un système intelligent choisit automatiquement la version la plus adaptée. OpenAI a aussi introduit plusieurs “personnalités” — du cynique au nerd en passant par l’écouteur — pour personnaliser les interactions.

En parallèle, l’outil s’intègre désormais mieux avec les services de productivité comme Gmail ou Google Calendar, rendant l’IA plus utile dans la gestion quotidienne et professionnelle.

Une compétition féroce et des enjeux géopolitiques

Le lancement de GPT-5 ravive la concurrence entre les géants de la tech. Microsoft, partenaire historique d’OpenAI, déploie GPT-5 dans ses services, tandis que le rival Elon Musk alerte sur la domination grandissante d’OpenAI. Dans une déclaration récente, Musk a affirmé qu’“OpenAI va dévorer Microsoft”, soulignant la montée des tensions dans l’écosystème de l’IA.

Cette rivalité s’inscrit dans un contexte plus large de course aux armements technologiques, où l’intelligence artificielle devient un levier stratégique majeur pour les puissances mondiales.

La question de la sécurité et de l’éthique

OpenAI assure que GPT-5 intègre des mécanismes avancés pour limiter les biais, réduire les “hallucinations” (réponses erronées) et éviter les usages malveillants. Ces mesures “de sécurité” sont présentées comme un pas essentiel pour rendre l’IA responsable.

Cependant, certains experts restent prudents. La puissance accrue du modèle pose des questions sur le contrôle et la régulation de ces technologies, notamment en termes d’impact sur l’emploi, la désinformation et la vie privée.

Lire aussi: L’UE et la Tunisie face aux dérives de l’intelligence artificielle

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Netanyahu obtient le feu vert pour occuper Gaza-Ville : un nouvel acte du génocide en cours

Le cabinet de sécurité israélien a validé jeudi soir, puis officialisé vendredi, le plan du Premier ministre Benyamin Netanyahou visant à l’occupation militaire totale de Gaza-Ville. Cette décision implique le déplacement forcé de dizaines de milliers de civils palestiniens déjà affamés, vers des camps précaires du centre de la bande de Gaza.

Présentée comme une « étape nécessaire » pour vaincre le Hamas, cette opération s’inscrit dans une stratégie plus vaste de nettoyage ethnique et de destruction systématique de la société palestinienne. Depuis des mois, Israël mène une guerre qui ne distingue plus cibles militaires et population civile, violant ainsi le droit international humanitaire.

Un bilan qui traduit une politique d’extermination

Depuis le 7 octobre 2023, plus de 62 600 Palestiniens ont été tués, selon les données officielles. Des estimations indépendantes évoquent plus de 80 000 morts si l’on inclut les disparus sous les décombres. Les enfants représentent une part écrasante des victimes, et la famine – conséquence directe du blocus israélien – a déjà coûté la vie à près de 200 personnes.

Les infrastructures civiles sont méthodiquement détruites : hôpitaux, écoles, réseaux d’eau et d’électricité. Les organisations humanitaires parlent d’une famine fabriquée servant d’arme de guerre, et de la plus grave catastrophe humanitaire de ce siècle.

Les “cinq conditions” : un manifeste colonial

Pour mettre fin au conflit, le gouvernement israélien impose cinq conditions : désarmement complet du Hamas, libération des otages, démilitarisation de Gaza, contrôle sécuritaire permanent par Israël, et création d’une administration “alternative” excluant à la fois le Hamas et l’Autorité palestinienne.

Ce plan n’est rien d’autre que la feuille de route d’une occupation coloniale à long terme, sans horizon politique pour les Palestiniens et avec l’objectif implicite de briser toute possibilité d’autodétermination.

Vives critiques en Israël et à l’étranger

Même à Tel-Aviv, la contestation monte. Yair Lapid, chef de l’opposition, dénonce “un désastre qui en engendrera d’autres”, accusant Netanyahou de céder aux extrémistes de son gouvernement.

À l’étranger, les condamnations sont sans équivoque. Des responsables palestiniens qualifient la décision de “crime de guerre” et de “génocide”. La diplomatie australienne avertit que cette voie “ne fera qu’aggraver la catastrophe humanitaire” et rappelle que la seule solution viable reste la coexistence de deux États.

Les analystes militaires rappellent que l’occupation passée de Gaza (1967-2005) avait déjà échoué, confrontant Israël à une résistance constante. La stratégie actuelle risque de créer un cycle infini de violences, alimenté par des générations de Palestiniens privés de terre, de droits et de futur.

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De Tunis à l’Université Brown : une pionnière de la biosécurité brise les codes

Une experte tunisienne fait sensation sur la scène internationale de la santé. La School of Public Health de l’Université Brown a récemment mis en lumière la chercheuse et pharmacienne Sana Masmoudi, saluée pour son rôle novateur dans la transformation des politiques de biosécurité. Membre du prestigieux programme Biosecurity Game Changers de l’université, elle est l’une des huit experts mondiaux sélectionnés pour bâtir la prochaine génération de réponses aux crises biologiques.

Une vision locale pour un enjeu mondial

Plutôt que d’appliquer des modèles standardisés, Sana Masmoudi plaide pour une approche décentralisée et adaptée aux réalités de chaque pays. Elle critique l’approche descendante des institutions internationales et insiste sur la nécessité de financements durables et de cadres réglementaires solides, conçus localement. « On ne peut pas plaquer un programme conçu à Genève ou Washington sur la réalité de Tunis ou Dakar, » explique-t-elle, mettant en avant l’importance des contextes spécifiques.

Formation et impact

À l’Institut Pasteur de Tunis, où elle travaille, elle a déjà initié des procédures de biosécurité et formé les laboratoires pilotes. Dans le cadre de sa bourse à Brown, elle collabore avec des organisations de premier plan comme la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI) sur l’initiative « 100 Days Mission », qui vise à développer un vaccin en moins de 100 jours en cas de nouvelle pandémie. Elle promeut également l’adoption de la norme ISO 35001 pour renforcer la gestion des risques biologiques en laboratoire.

Grâce à son approche « train-the-trainer », certifiée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elle s’assure que les compétences se multiplient dans les pays à faibles ressources. Son engagement vise à ce que les jeunes scientifiques du Sud ne soient pas seulement formés, mais deviennent de véritables décideurs sur la scène mondiale.

Un modèle d’influence silencieuse

Bien que la biosécurité reste une préoccupation marginale en Tunisie, l’impact de Sana Masmoudi se fait sentir à l’échelle internationale. Son parcours illustre comment la rigueur, la vision et la constance d’une scientifique peuvent briser les codes, prouvant qu’une Tunisie silencieuse peut être une force influente capable de peser sur les choix mondiaux.

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Tunisie : Face aux doutes, l’ONTT confirme +9,8% de touristes en 2025

Confronté à des remises en cause récentes de la fiabilité des données officielles, l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) a tenu à répondre avec précision. Son directeur général, Mehdi Haloui, a dévoilé, aujourd’hui, vendredi 1er août, lors d’une conférence de presse au siège du ministère du Tourisme, les indicateurs-clés du secteur, affichant une dynamique largement positive.

Des résultats en nette progression

Intervenant lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère du Tourisme, Mehdi Haloui a indiqué que les chiffres officiels du secteur enregistrent une évolution significative en 2025 sur les principaux indicateurs : nombre d’arrivées, nuitées et recettes.

Jusqu’au 20 juillet 2025, la Tunisie a accueilli 5 297 568 touristes, soit une hausse de 9,8% par rapport à la même période de l’année précédente. Les recettes touristiques ont atteint 3,899 milliards de dinars, en augmentation de 8,2%. Le nombre de nuits passées dans les hôtels a quant à lui atteint 12 362 000 nuitées, soit une progression de 7,1%.

Réponse aux critiques

Le directeur général de l’ONTT a également réagi aux critiques formulées récemment par certains acteurs à l’encontre des chiffres officiels communiqués par les structures du ministère. Il a estimé qu’il était nécessaire d’apporter des éclaircissements à ce sujet, tout en défendant la fiabilité des données et le travail des instances concernées.

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Tunisie – Italie : La diplomatie du câble et de l’eau usée

Sous couvert de coopération énergétique et agricole, la visite express de Giorgia Meloni à Tunis confirme une chose : la Tunisie est devenue un enjeu stratégique majeur pour l’Italie, au croisement de ses préoccupations migratoires, sécuritaires et économiques.

Derrière les deux projets mis en avant — ELMED, future ligne électrique sous-marine, et Tanit, programme de réutilisation des eaux usées à des fins agricolesse dessine une tentative italienne de stabilisation douce de son voisin du sud, via le levier du développement.

Une coopération technique à haute valeur politique

Sur le papier, les projets ELMED et Tanit relèvent d’une coopération classique : infrastructure énergétique, adaptation agricole, transfert de savoir-faire. Mais leur mise en avant conjointe par les deux chefs d’État — Giorgia Meloni et Kaïs Saïed — souligne un enchaînement plus stratégique : renforcer les capacités internes de la Tunisie pour endiguer l’instabilité et les départs.

  • ELMED est un projet d’interconnexion électrique sous-marine entre Kélibia (Tunisie) et Partanna (Sicile), long de 220 km, d’une capacité de 600 MW. Cofinancé à hauteur de 307 millions d’euros par l’Union européenne, il ambitionne de relier les marchés énergétiques européens et nord-africains, tout en favorisant l’intégration des énergies renouvelables tunisiennes.
  • Tanit, de son côté, vise à irriguer 11 500 hectares de terres domaniales en utilisant les eaux usées traitées de cinq stations d’épuration (El Attar, Melyan, Sfax, Enfidha, Agareb). Lancé officiellement en janvier 2025, il bénéficie d’un financement d’environ 2 millions de dinars et s’inscrit dans un objectif plus large : améliorer la résilience agricole tunisienne face à la sécheresse.

Le spectre de la migration irrégulière

En filigrane, c’est bien la question migratoire qui obsède Rome. Depuis son arrivée au pouvoir, Giorgia Meloni a fait de la réduction des flux migratoires en Méditerranée un pilier de son action extérieure. La Tunisie, à la fois pays de départ et de transit, cristallise cette inquiétude.

Le Plan Mattei — doctrine de politique africaine élaborée par l’Italie — entend conditionner l’aide au développement à la coopération migratoire. En clair : aider, mais à condition que les frontières soient tenues. La Tunisie, fragilisée économiquement, s’est vue proposer des soutiens sectoriels en échange d’un renforcement du contrôle des côtes. Le récent soutien au projet ELMED — qui n’a rien à voir avec la migration en apparence — s’inscrit aussi dans cette logique de contreparties implicites.

Un partenariat asymétrique mais indispensable

Ce renforcement de la coopération ne masque pas l’asymétrie des intérêts. Pour l’Italie, la Tunisie est un verrou. Pour la Tunisie, l’Italie est un canal d’accès — à l’Europe, aux financements, à la stabilité. Si les projets comme ELMED et Tanit dessinent une perspective de co-développement, ils n’en restent pas moins pilotés par les priorités européennes : sécuriser les approvisionnements, freiner les mobilités, exporter la transition énergétique.

La Tunisie, elle, tente de tirer parti de cet intérêt renouvelé, sans renoncer à une souveraineté politique de plus en plus affirmée. Selon la présidence tunisienne, Kaïs Saïed a notamment insisté sur la nécessité d’organiser des retours volontaires des migrants en situation irrégulière, dénonçant le poids croissant supporté par son pays et refusant que la Tunisie devienne un “couloir ou un lieu d’installation”. Il a également pointé l’inaction d’un système international “injuste”, dont les migrants — comme la Tunisie — seraient les victimes.

Une position qui réaffirme le refus de voir la coopération réduite à un simple outil de gestion migratoire, au détriment des priorités nationales tunisiennes.

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Tarifs douaniers américains : Un séisme commercial mondial

La nouvelle salve tarifaire décrétée par Washington alimente tensions diplomatiques, incertitudes économiques et reconfigurations géostratégiques. Si certains pays y voient une opportunité, d’autres redoutent un choc durable sur leur compétitivité.

Un 1er août sous tension

Les tarifs douaniers annoncés par Donald Trump sont entrés en vigueur ce 1er août, bouleversant une nouvelle fois l’échiquier du commerce mondial. Symboles d’un protectionnisme assumé, ces mesures visent plusieurs partenaires, sans distinction de taille ni d’alignement stratégique.

Marchés asiatiques en repli

Les Bourses asiatiques ont réagi avec nervosité. Le KOSPI sud-coréen a plongé de 3,9 %, le Hang Seng de Hong Kong a cédé 1 %, tandis que le Nikkei 225 reculait de 0,7 %. Ces replis reflètent une crainte partagée : celle d’une guerre commerciale durable, érodant la confiance des investisseurs.

Une facture encore floue pour les consommateurs américains

Qui paiera le prix ? Selon William Lee (Milken Institute), le coût pourrait être assumé par l’importateur américain, l’exportateur étranger ou le consommateur final. D’autres économistes, à l’instar de Caroline Freund (UC San Diego), estiment qu’une hausse des prix est inévitable. Les entreprises n’ayant que peu de marge pour absorber de tels chocs.

Des pays gagnants, d’autres lésés

La réponse des capitales a été à la mesure de l’impact sur leurs économies :

  • Bangladesh : victoire diplomatique. Le taux passe de 41 % à 20 %, préservant la compétitivité du textile (85 % des exportations).
  • Pakistan : taux ramené à 19 %, le plus bas d’Asie du Sud.
  • Australie : satisfecit officiel pour un taux de 10 %, fruit d’une « relation de confiance ».
  • Nouvelle-Zélande : juge « injustifié » un tarif de 15 %.
  • Suisse : exprime son « grand regret » face à une hausse à 39 %, pénalisant ses secteurs-clés : pharma, montres, métaux précieux.
  • Canada : « déception » sur les 35 % appliqués aux secteurs hors ALÉNA (automobile, aluminium, bois).
  • Tunisie : un taux fixé à 25 %, contre 28 % initialement, mais qui reste élevé. Les exportations tunisiennes de textile, d’huile d’olive et de dattes risquent d’en pâtir, notamment face à des pays asiatiques mieux lotis.

Un choc global, durable ?

Ces tarifs s’accompagnent d’une complexification administrative pour les entreprises, note Caroline Freund, et d’une incertitude délétère pour les investissements. La croissance mondiale pourrait s’en ressentir, freinée par l’attentisme des acteurs économiques.

Chine–États-Unis : le cœur du bras de fer

Le volet le plus stratégique demeure le conflit sino-américain. Aucun accord n’est encore intervenu, et la perspective d’une escalade tarifaire reste ouverte. Une instabilité lourde de conséquences pour l’architecture commerciale mondiale.

À noter : la mise en œuvre des nouveaux tarifs est reportée au 7 août, pour raisons logistiques. Par ailleurs, plusieurs recours juridiques sont lancés, notamment par l’État d’Oregon, contestant le recours aux pouvoirs d’urgence présidentiels sans feu vert du Congrès.

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Entre Alger et Tripoli, Tunis devient le pivot de la stratégie sécuritaire des États-Unis

Alors que l’Afrique du Nord devient un théâtre stratégique de la compétition entre grandes puissances, les États-Unis réaffirment leur confiance dans la Tunisie comme partenaire clé pour contrer l’influence croissante de la Russie sur le continent. C’est l’un des messages forts de l’audition du 21 juillet 2025 devant le Senate Armed Services Committee, à l’occasion de la nomination du Lieutenant-Général Dagvin R. M. Anderson à la tête de l’U.S. Africa Command (AFRICOM).

Dans son intervention, le Général Anderson a appelé à un réalignement géopolitique en Afrique du Nord :

« The United States should also strive to reorient Algeria away from its historic dependence on Russia, and to prevent Libya from serving as an access point for Russian malign actions and expansion. »

(Il est dans l’intérêt des États-Unis de favoriser une inflexion stratégique de l’Algérie, traditionnellement alignée sur Moscou, et de contenir l’utilisation de la Libye comme base d’expansion ou d’ingérence russe.)

Dans ce contexte, la Tunisie émerge comme un point d’ancrage fiable pour les intérêts américains, à la fois en termes de coopération sécuritaire, de formation régionale, et de partage de renseignement.

La Tunisie : modèle et levier

C’est d’ailleurs dans ce sens que le Général Anderson a désigné la Tunisie, aux côtés du Maroc, comme l’un des deux partenaires africains « willing and capable allies and partners » (alliés et partenaires volontaires et capables) des États-Unis. Il a salué leur rôle de « security exporters » (exportateurs de sécurité) en Afrique, en particulier pour la formation d’armées partenaires dans la région sahélienne.

Cette reconnaissance s’inscrit dans la continuité des programmes bilatéraux engagés depuis plusieurs années : assistance militaire, soutien à la modernisation des forces, et exercices conjoints dans le cadre de la lutte antiterroriste.

Une alliance contre les menaces transversales

L’audition a également abordé les défis majeurs auxquels fait face l’AFRICOM, des préoccupations qui résonnent fortement avec les réalités tunisiennes :

  • Lutte Antiterroriste : L’engagement de l’AFRICOM à contrer les menaces terroristes en Afrique, notamment celles provenant des groupes opérant dans le Sahel, est une priorité partagée avec la Tunisie, qui a une expérience directe dans la lutte contre l’extrémisme.
  • Compétition des Grandes Puissances : Les discussions sur l’influence croissante de la Chine et de la Russie sur le continent soulignent l’importance pour des pays comme la Tunisie de choisir des partenariats basés sur la transparence et le respect mutuel, alignés sur les valeurs démocratiques et un ordre international fondé sur des règles.
  • Stabilité et Gouvernance : La volonté de l’AFRICOM de soutenir la stabilité et de renforcer la gouvernance dans les nations africaines corrobore les efforts tunisiens pour consolider ses institutions démocratiques, malgré les tensions internes.

Ce que cela signifie pour Tunis

Cette posture américaine pourrait se traduire dans les mois à venir par :

  • Un renforcement de l’assistance militaire et du partage d’expertise.
  • Des investissements accrus dans la cybersécurité, les systèmes de commandement et la surveillance maritime.
  • Un rôle diplomatique renforcé de la Tunisie dans les dossiers libyen et sahélien, en coordination avec Washington.

En somme, alors que les États-Unis cherchent à contenir l’expansion russe en Afrique du Nord et à remodeler leur architecture d’alliances, la Tunisie apparaît comme le partenaire pivot d’une stratégie de stabilisation à double détente : sécuritaire et politique. Une reconnaissance qui, si elle est accompagnée d’engagements concrets, pourrait repositionner la Tunisie au cœur des équilibres régionaux.

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