La situation s’envenime entre… les syndicalistes à Sfax!!!

Tunis, UNIVERSNEWS (NAT) – Un rassemblement de protestation suivi d’une marche pacifique a eu lieu dimanche à Sfax pour exiger «l’assainissement» de l’Union régionale du travail et « son épuration des syndicalistes corrompus», une action qui a provoqué une contre-mobilisation de syndicalistes pour défendre le siège de l’organisation.
Les manifestants, rassemblés devant le palais municipal avant de se diriger vers le siège de l’Union régionale du travail (URT), brandissaient des banderoles et scandaient des slogans appelant à la l’«assainissement» de l’UGTT, accusée d’avoir été détournée de ses objectifs fondamentaux et tenue pour responsable de la dégradation économique de la région.
La députée de Sfax Ouest, Kamilia Elloumi, présente sur place, a déclaré à la TAP que ce mouvement visait à « purifier l’organisation syndicale, la libérer des griffes des loups et demander des comptes à certains dirigeants ». Elle a attribué la fermeture de « la plupart des entreprises à Sfax » aux « mauvais traitements infligés par l’Union », pointant la chute du classement économique de la région de la première à la neuvième place nationale.
En réaction, un nombre important de syndicalistes et de militants, dont d’anciens responsables, se sont rassemblés derrière un cordon de sécurité pour protéger le siège de l’URT, affichant leur soutien indéfectible à l’UGTT et à sa ligne de « fermeté ».
Le secrétaire général adjoint de l’URT de Sfax, Mohamed Abbas, a qualifié le siège de « forteresse de la lutte », affirmant que l’Union « continuera de résister à toutes les conspirations ». Il a dénoncé des campagnes de dénigrement « habituelles » et une application du décret-loi 54 avec « deux poids, deux mesures », précisant que 20 plaintes déposées par le syndicat étaient restées sans suite à ce jour. Abbas a annoncé que la direction syndicale tiendra une réunion de son bureau exécutif lundi et organisera une grande mobilisation à Sfax. Il a assuré qu’il n’y aurait « pas de concessions sur la négociation, ni de recul sur l’augmentation des salaires », soulignant la reprise prochaine des rounds de négociations dans les secteurs privé et public face à la flambée des prix.