Innovation ou illusion : que vaut la première supercar afghane ?
En Afghanistan, un jeune ingénieur, Mohamed Ridha Ahmadi, a présenté un projet qui suscite autant l’admiration que le scepticisme : la première voiture de sport du pays, baptisée Hilmet (« حلمت », qui signifie J’ai rêvé). Conçu dans un contexte de fortes contraintes économiques et politiques, ce prototype veut démontrer que l’innovation peut naître même là où l’on s’y attend le moins.
Un design audacieux et futuriste
La Hilmet se distingue par une ligne aérodynamique et un centre de gravité bas qui promet une meilleure stabilité. Les séquences vidéo publiées montrent les étapes de sa fabrication sur le sol afghan et mettent en avant la détermination d’une équipe locale.
Des performances controversées
Affiché à un coût de plus de 50.000 dollars, le véhicule combine trois moteurs, dont un issu d’une Toyota Corolla, pour former un système hybride. La consommation annoncée – un litre pour 100 kilomètres – paraît cependant irréaliste selon plusieurs observateurs. Malgré tout, le gouvernement afghan affirme que le prototype est fonctionnel et des tests de conduite ont déjà été réalisés.
Entre fierté nationale et doutes
Les réseaux sociaux se sont rapidement emparés du sujet : certains y voient un symbole de fierté et d’ingéniosité nationale, d’autres doutent de l’authenticité de l’assemblage et soupçonnent l’importation de pièces étrangères.
Une ambition tournée vers l’international
Le projet ne s’arrête pas là. Une présentation officielle est prévue au Salon automobile de Doha en octobre, avec un prix final qui pourrait descendre en dessous des 40 000 dollars. L’objectif affiché est clair : poser les bases d’une industrie automobile locale et redonner à l’Afghanistan une image de créativité et de résilience.
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