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ASG : De quoi être satisfaits

Tarak Jarraya et ses protégés n’ont pas fait un démarrage miraculeux, mais avec les petits moyens du bord,  ils s’en sortent bien pour le moment

La Presse — Deux matches contre les «Sang et Or» de Tunis et les Cigognes de Béja et deux nuls, c’est le moindre mal pour le Carrelage de Gabès qui est entré dans la compétition sans préparation avec un effectif très modeste et réuni 48 heures avant la première rencontre. L’entraîneur Tarak Jarraya, qui a failli renoncer à son poste mais qui a fini par rester, savoure cette performance inespérée de son équipe et préfère regarder la moitié pleine du verre. «Nous avons réussi dans les conditions terribles, que tout le monde connaît à engranger deux points, l’un à domicile et l’autre à l’extérieur, qui ont eu un impact positif sur le moral de mes joueurs. Alors qu’on nous avait prédit un grand revers face à l’EST, vu l’écart énorme qui nous sépare avec le champion en titre, nous avons réussi à sortir indemnes de ce match inaugural. Ce nul nous a donné des ailes pour rapporter un deuxième point précieux de notre déplacement périlleux à Béja où nous attendait un adversaire assoiffé de rachat après sa défaite contre l’USBG. Vraiment, c’est bien au-delà de nos espérances de départ», affirme-t-il tout fier de ce qu’il est parvenu à réaliser avec le potentiel humain très pauvre qu’il a sous la main.

Tarak Jarraya : «L’esprit de famille…»

Pour la moitié vide du verre avec zéro victoire et pas un seul but marqué, il avoue  que c’est un point qui ne le tracasse pas : «Ça va venir, ça va se résoudre dans les prochains matches, quand l’équipe aura progressé en préparation physique et en complémentarité entre ses trois compartiments de jeu qui ont connu quelques petits changements. On espère retrouver le déclic salutaire dès ce vendredi contre l’ASM», précise-t-il. Tarak Jarraya a su surmonter les divers handicaps avec son discours confiant truffé de messages positifs à ses joueurs. Ces derniers ne rechignent pas à l’effort lors des séances d’entraînement pour rattraper leur retard de préparation de l’intersaison «Ça me fait plaisir de les voir bosser à fond et ça me donne envie de me surpasser moi aussi. Cette parfaite communion avec tous les éléments du groupe, l’esprit de famille qui nous anime, ça compense pas mal de nos carences. Sur le terrain, on est un bloc solidaire et c’est le collectif qui prime», explique-t-il. L’ASG est pratiquement la seule équipe qui a évolué sans aucun joueur étranger lors de la deuxième journée.  Même Mohamed Camara, l’un des rares rescapés de la saison écoulée, n’était pas sur la feuille du match.  Tarak Jarraya a raison de ne regarder que la moitié pleine du verre. À sa place, aucun autre entraîneur n’aurait osé faire ce pari risqué de prendre les rênes d’une équipe dans la tourmente.

L’ESZ coleader du championnat : Sur les chapeaux de roues 

Entrée en matière tonitruante de l’ESZ qui s’affiche comme prétendant sérieux aux premiers rôles comme la saison passée.

La Presse — Deux matches, deux victoires et la tête du classement avec le CA. Pour l’Espérance Sportive de Zarzis, c’est une entame de saison au-delà de toutes les espérances. Certes, au vu de l’excellente performance des Sang et Or de Zarzis, on ne peut pas parler de surprise mais, au regard des nombreux départs enregistrés et des arrivants pas très expérimentés durant l’intersaison, ce démarrage sur les chapeaux de roues n’était pas, avant le coup d’envoi du championnat, chose acquise.

Ni secret, ni recette miracle 

Les deux succès arrachés au CSS (2-1 ) et à la JSO ( 1- 0) montrent bien que la stabilité au niveau du staff technique porte ses fruits. L’effectif peut changer, les joueurs à la disposition peuvent avoir un profil différent mais tant que l’entraîneur et chef de staff est gardé, il n’y a aucun souci à se faire. L’ESZ sauvegarde son nouveau statut  d’équipe de podium après avoir été longtemps une équipe qui a pour modeste objectif le maintien. Il est impossible de nier l’incontestable  empreinte du coach Anis Boujelbène dans ces deux premières victoires. Fidèle à un système de jeu dont il est un grand adepte (le 3-5-2 flexible et facilement convertible en 5- 4 – 1 en phase de repli défensif), Anis Boujelbène l’impose à ses joueurs plutôt que de changer de dispositif pour l’adapter aux qualités techniques des nouveaux piliers de l’équipe. La discipline dans le jeu, avec rigueur intense en phase défensive et avec transition rapide dans le dos d’un adversaire emporté vers l’avant et en net déséquilibre, est la pierre angulaire de ce football redoutable par son réalisme et son efficacité.  Tout le monde défend et tout le monde participe aux actions offensives, c’est la marque de fabrique. Le but de la victoire contre la JSO en est le grand témoignage. C’est l’arrière central Firas Ghouma qui s’est trouvé au bon endroit pour un assist parfait et une passe en or à Noêmen Rahmani.

Prendre l’avantage à la marque, c’est toujours l’objectif premier de la stratégie de jeu de l’entraîneur Anis Boujelbène. Une fois cet objectif atteint, c’est le deuxième plan qui est mis en exécution. Une toile d’araignée est tissée dans la zone de vérité, devant les buts de Seifeddine Charfi. Revenir au score sans s’exposer au danger d’être piégé sur contres devient un exercice des plus ardus pour tout adversaire quelles que soient la richesse et la variété de son potentiel offensif. Surtout avec dans les parages un fer de lance constamment aux aguets, Noemen Rahmani, auteur des trois buts marqués par l’ESZ dans ces deux premiers matches. En attendant le duel au sommet ce vendredi face au coleader. 

Le CSS a joué avec le feu… : Soulagés, mais pas satisfaits

Certes, un nul heureux arraché à la dernière minute est toujours bon à prendre, mais la déception est de mise dans le camp sfaxien. 

La Presse —Face à des Cabistes qui avaient grand soif d’arracher leur premier succès et qui avaient pratiquement tout entrepris pour l’obtenir, le CSS n’a réussi à échapper à la défaite que dans les arrêts de jeu grâce au but égalisateur de Willy Onana (90 + 2 ). Un match nul sur le fil qui a redonné un peu de couleur au visage de l’entraîneur des Sfaxiens,  Mohamed Kouki, lequel a manqué d’un cheveu d’essuyer son deuxième revers d’affilée. Mais dans l’entourage des «Noir et Blanc», ce point obtenu inextremis devant un adversaire jouant à dix durant toute la seconde mi-temps après l’expulsion, avant le retour aux vestiaires, de l’auteur du but de l’ouverture du score Farouk Bougatfa à la quarantième minute de jeu, n’a pas suscité l’euphorie.  Mohamed Kouki a juste poussé un petit soupir de soulagement avant de fustiger le «manque d’application et le peu d’abnégation de certains cadres de l’équipe en première mi-temps». Faisait-il allusion au trio Ali Mâaloul, Mohamed Salah Mhadhebi, Mohamed Trabelsi qu’il avait fait sortir durant la pause ? Sans doute, même s’il a essayé de se rattraper dans sa déclaration d’après-match pour trouver des circonstances atténuantes à Ali Mâaloul, expliquant qu’il «a besoin de plus de matches dans les jambes et d’une meilleure condition physique pour s’imposer comme titulaire à part entière et patron incontournable de l’équipe». 

Mauvais casting

Mais au lieu de s’en prendre à ses joueurs qui ont semblé égarés en première mi-temps, sans fil conducteur et sans cohérence dans leur jeu, Mohamed Kouki aurait dû commencer par faire son mea- culpa et avouer qu’il a fait un très mauvais casting de son Onze de départ et une très mauvaise approche tactique du match. En faisant confiance au même schéma de jeu avec un 3-4-3 qui ne lui a pas réussi devant l’ESZ, en reconduisant la même charnière centrale de la défense (Derbali, Ben Khedher, Baccar) pour positionner plus haut les deux excentrés Mhadhebi et Mâaloul, il a recommis la même erreur payée cash contre les Zarzissiens. Le retour à une défense à quatre en seconde mi-temps, avec un bloc plus équilibré et plus compact et des lignes plus rapprochées qui ont changé le visage de l’équipe, témoigne bien qu’il n’a pas mis tous ses atouts pour emballer le match d’entrée et qu’il a préféré être prudent et ne pas jouer toutes ses cartes d’emblée. Jusqu’à laisser ses trois meilleures recrues étrangères sur le banc. Une décision qui a surpris et laissé perplexes et ahuris les membres de son staff. Dans ce duel bien musclé avec des Bizertins tout feu tout flamme, la présence de joueurs bien aguerris au combat athlétique était indispensable. L’entrée de Kévin Mondeka dans l’axe central a donné du poids et de l’assurance à la défense. Hasamadou Ouédraogo a équilibré la formule du milieu de terrain. Avec plus de hargne et d’efficacité dans le travail de récupération. Willy Onana a transfiguré le secteur offensif et a été l’auteur du but de l’égalisation qui a évité à Mohamed Kouki d’assumer la lourde responsabilité et de subir les éventuelles retombées d’un deuxième passage à côté de la plaque. Sauvé d’extrême justesse de la défaite, Mohamed Kouki aura intérêt à corriger vite ses choix assez controversés plutôt que de continuer à se réfugier derrière le prétexte que son groupe est «encore en période de rodage et peaufinage et qu’il lui faudrait du temps pour avoir une meilleure cohésion et être un collectif solide qui séduit par un jeu mieux cousu et qui gagne les matches les plus durs». Mais, à Sfax et avec tous les espoirs qu’il a fait naître en mettant haut la barre avant d’entrer dans le vif du sujet, on ne va  pas l’attendre longtemps et le laisser cafouiller, tâtonner et jouer avec le feu comme dans ce match contre le CAB.

Quand l’USBG ne se livre pas… : Trop lisible, excessivement prudent !

Outrageusement repliés, Ghazi Abderrazak et ses partenaires ont fini par céder en fin de match et rentrer avec une défaite au goût amer.

La Presse — L’USBG a perdu son match contre l’ASM par un but à zéro inscrit par Ahmed Hadhri dans le dernier quart de jeu (77‘). Après la victoire de la première journée contre l’OB, ce coup d’arrêt a tempéré l’euphorie des fans des Jaune et Noir de Ben Guerdane qui ont rapidement cru que leur équipe pouvait surmonter son manque de préparation durant l’intersaison et réaliser de bonnes performances.

Une défaite qui a fait revenir à un certain réalisme  et ce qui  fait nourrir un sentiment d’inquiétude pour les matches à venir. C’est la manière avec laquelle ce match contre les Marsois a été géré tactiquement par l’entraîneur Nidhal Khiari qui fait mal.

Si concernant la composition du onze de départ on ne peut pas contester les choix de Nidhal Khiari avec un système équilibré sur le papier via une défense à quatre (Yeken, Taous, Touis, Abderrazak), un milieu à trois (Mâaouani, Mbida, Abcha)  et une ligne avant avec ses trois meilleurs pions ( Mimouni, Felhi, Hadj Khlifa), soit un système qui avait même tout l’air d’être à vocation offensive, c’est le comportement des joueurs qui interroge. 

Bloc bas fatal 

Stupeur d’ailleurs dès le premier quart d’heure. Le bloc était trop bas et les protégés de Nidhal Khiari ont été assiégés dans leur zone par les hommes de Ameur Derbel qui ont mis le cœur et la pression pour se racheter de leur faux pas contre le CA et engranger les trois premiers points de la saison.

Pourquoi une telle approche qui s’est avérée fatale en fin de rencontre avec l’encaissement du but de la défaite ? Les supporters de l’USBG, assommés par l’échec de leur équipe, résultat et manière, cherchent encore à comprendre. La seule explication possible à cette stratégie hyper défensive est que l’équipe n’est pas encore à son meilleur niveau sur le plan physique et que, pour ménager ses joueurs, Nidhal Khiari les a fait jouer très bas pour les faire courir le moins possible derrière le ballon et leur épargner une grande débauche d’énergie.

Seulement, la plupart du temps, une équipe trop sur la défensive finit toujours par craquer en fin de rencontre et par regretter d’avoir opté pour l’extrême prudence. On comprend la joie de l’entraîneur des Marsois, Ameur Derbel, libéré après plus de 75 minutes de tension et d’angoisse.  «Nous avons tout essayé pour déverrouiller le blocus de l’adversaire. Attaque placée,  attaque rapide, variation des percées sur les couloirs et nos tentatives nombreuses ont fini par être payantes. 

J’ai fait entrer un deuxième attaquant (Kalu Godwin) pour peser plus sur l’axe central de notre adversaire qui a refusé carrément le jeu et chercher la faille. La délivrance n’a pas tardé après ce coaching réussi avec le but de Hadhri et deux occasions nettes pour concrétiser mieux notre domination», a-t-il affirmé après le match. Quant à Nidhal Khiari, il ne pouvait que broyer du noir pour avoir précipité la défaite des siens. 

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