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Message aux startuppeurs: l’IA n’est pas tout

À l’heure où l’on parle sans cesse d’intelligence artificielle (IA), il nous semble essentiel de transmettre un message aux jeunes entrepreneurs: réussir ne signifie pas nécessairement miser sur l’IA.

Certes, l’IA est un domaine en plein essor, mais ce n’est pas une condition sine qua non pour créer une startup à fort potentiel. Lorsqu’un investisseur mise sur une startup, ce qui compte avant tout, ce sont les fondateurs, bien plus que l’idée elle-même. Pourquoi? Parce que ce sont eux qui incarnent la capacité d’exécution, de résilience et d’adaptation.

Les bons fondateurs sont motivés, curieux, déterminés et capables de faire face aux imprévus. Ils voient chaque obstacle comme une opportunité d’apprentissage et réagissent aux échecs en se concentrant immédiatement sur les prochaines étapes. Ce sont des résolveurs de problèmes, lucides et débrouillards, qui savent composer avec la réalité.

À l’échelle mondiale, les startups spécialisées dans l’IA ont levé 104 milliards de dollars au premier semestre 2025, sur un total de 310 milliards de dollars levés dans tous les secteurs. Ce chiffre montre bien que d’autres domaines continuent de susciter un fort intérêt et méritent d’être explorés, notamment en Tunisie, et plus largement en Afrique.

Dans notre contexte, il est peut-être plus pertinent de s’attaquer à des problématiques locales concrètes, en construisant des solutions utiles, adaptées à l’environnement économique et social. L’IA pourra certainement jouer un rôle à l’avenir, mais elle nécessite des infrastructures numériques solides et une forte digitalisation, ce qui n’est pas encore généralisé dans notre région. Elle peut donc être intégrée progressivement, en tant que levier de croissance à moyen ou long terme, mais ne doit pas éclipser d’autres opportunités d’innovation et d’impact immédiat.

 

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L’ANETI se dote d’une plateforme numérique pour gérer le processus du CIVP

L’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI) franchit une nouvelle étape dans sa transformation digitale, conformément à sa Vision 2030. Dans cette dynamique de modernisation, une plateforme numérique d’inscription et de gestion en ligne est désormais opérationnelle dans 48 bureaux de l’emploi et du travail indépendant (BETI), représentant 52% du réseau national. Vous pouvez d’ailleurs la visiter via ce lien: inscription.emploi.nat.tn

Cette initiative vise à simplifier les démarches des jeunes chercheurs d’emploi et des entreprises, tout en rendant les services de l’ANETI plus accessibles et mieux répartis sur l’ensemble du territoire.

Pour les jeunes chercheurs d’emploi, ils peuvent désormais créer leur espace personnel en ligne, passer un test de positionnement, déposer et suivre leurs contrats CIVP et accéder à un parcours de suivi et de développement des compétences à distance.

Quant aux entreprises, elles ont également la possibilité de créer leur espace dédié, déposer et suivre en ligne les contrats CIVP, et gérer plus efficacement l’ensemble de leurs dossiers.

Cette avancée numérique couvre des BETI situés dans tous les gouvernorats du pays, assurant ainsi une couverture nationale équitable et une meilleure proximité des services publics avec les bénéficiaires, où qu’ils se trouvent.

Ce projet ambitieux est soutenu par des partenaires internationaux. Il est mis en œuvre par la Banque mondiale, en partenariat avec l’ANETI, et financé par l’Union européenne à travers le programme EU4Youth. Son objectif principal est de renforcer l’employabilité des jeunes en Tunisie en facilitant leur accès à des services publics modernisés et adaptés aux enjeux du marché du travail. Avec 651 100 chômeurs et un taux de chômage de 24% parmi les diplômés, le pays en a bien besoin.

 

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Jawher Ferjaoui et Lobna Feki rejoignent le conseil d’administration de Tunisie Clearing

Dans une démarche continue d’amélioration de sa gouvernance, à l’instar des autres acteurs du secteur financier, Tunisie Clearing a récemment renforcé l’indépendance de ses instances dirigeantes. Le conseil d’administration a procédé à la cooptation de deux administrateurs indépendants, apportant chacun une expertise pointue dans des domaines stratégiques.

Le premier, Jawher Ferjaoui, a été nommé en tant qu’administrateur indépendant, expert en technologies de l’information et président du Comité de développement stratégique et technologique. Diplômé de Sup’Com, Jawher Ferjaoui possède un parcours remarquable dans le domaine des technologies de l’information. Il a notamment initié la création de la première bibliothèque numérique médicale en Tunisie. Il a été chargé de mission auprès du ministre de la Santé, avant de contribuer à la réforme de l’assurance maladie au sein du ministère des Affaires sociales, notamment à travers la mise en place du système d’information des affaires sociales et la modernisation des systèmes d’information des caisses de sécurité sociale, en préparation à la création de la Cnam.

Son parcours comprend également des postes de haut niveau, tels que la direction générale du Centre national d’informatique, et des Entreprises, de la Statistique et du Développement au ministère des Technologies de l’information et de la communication. Il a été aussi le chef de l’unité de gestion par objectifs (GBO) en charge du projet de réforme de la gestion budgétaire de l’État et président-directeur général de l’Agence tunisienne d’internet puis de La Poste tunisienne.

Le second administrateur coopté est Lobna Feki, nommée en tant qu’administratrice indépendante, experte en audit, contrôle et gestion des risques, et présidente du Comité d’audit et des risques. Elle a exercé le même rôle au sein de la Compagnie internationale de leasing, en plus de ses fonctions de consultante bancaire et d’administratrice au sein de la QNB.

Ces deux nominations stratégiques viennent incontestablement renforcer la solidité et l’efficacité des organes de gouvernance de Tunisie Clearing, tout en contribuant à la création de valeur pour l’ensemble du marché financier tunisien.

 

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Croissance à contre-courant : que cache la chute libre des paiements par chèque en Tunisie ?

Alors que le quotidien économique demeure difficile en Tunisie, avec une inflation étouffante et des entreprises en difficulté, le taux de croissance du PIB a dépassé toutes les attentes, et de loin.

 

Beaucoup s’interrogent comment le pays est parvenu à réaliser une telle performance au moment où la quasi-disparation des chèques de la circulation a négativement impacté la demande interne. La réponse est pourtant simple.

La consommation fondue est celle auprès du marché parallèle

Nous ne disposons pas encore des statistiques de paiements pour le deuxième trimestre 2025, mais les chiffres du premier trimestre donnent déjà un aperçu significatif de la tendance. En volume, l’utilisation des chèques a chuté de 48,3% sur les trois premiers mois de l’année, l’équivalent de 17,115 milliards de dinars.

 

Lire aussi: Habib Zitouna : La réforme des chèques a impacté négativement 70% des entreprises

 

Certes, le recours aux chèques a partiellement repris depuis, et les données qui seront publiées prochainement devraient témoigner d’une amélioration après l’effondrement constaté au premier trimestre. Sur l’ensemble de l’année, nous estimons la baisse à environ 25% par rapport à décembre 2024, ce qui correspond à près de 32 milliards de dinars retirés de la circulation. Ce montant ne serait ni compensé par les autres moyens de paiement ni intégralement remplacé par des transactions en espèces.

 

Sur l’ensemble de l’année, nous estimons la baisse du recours aux chèques à environ 25% par rapport à décembre 2024, ce qui correspond à près de 32 milliards de dinars retirés de la circulation.

 

Ce trou est tout simplement ce que nous observons de manque de dynamique économique. Les chèques donnaient un effet de levier à une consommation auprès d’agents économiques qui ne déclarent pas l’intégralité de leurs revenus. C’est également pour cette raison qu’il n’est pas reflété dans le PIB car c’est de l’économie souterraine. D’ailleurs, une bonne partie de ces chèques n’étaient pas nominatifs. Désormais, le passage obligatoire par des comptes bancaires, donc une parfaite traçabilité et association à des revenus déclarés, a rendu ce type de pratiques beaucoup plus risqué.

Faut-il recalculer le PIB ?

Si l’on considère que 75% du montant retiré de la circulation par la disparition progressive des chèques servait à financer des activités de l’économie parallèle, on peut estimer que cette dernière représente environ 15% du PIB — une proportion cohérente avec les caractéristiques de l’économie tunisienne. En appliquant un taux moyen de TVA de 13%, cela correspond à un manque à gagner fiscal d’environ 3 milliards de dinars.

 

À notre avis, le PIB courant de la Tunisie dépasse aujourd’hui 200 milliards de dinars. Pour 2025, il est attendu autour de 185 milliards de dinars si on croise les données de la loi de finances 2025. Mais ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité économique du pays : celle qui est visible, formelle et déclarée.

 

Alors, pourquoi ne pas envisager un recalcul du PIB intégrant l’économie informelle ? D’autres pays l’ont déjà fait. Le Nigeria, par exemple, a révisé son PIB cette année en y incluant des pans entiers de l’activité jusque-là non comptabilisés — ce qui lui a permis d’augmenter de plus de 30% la valeur ajoutée nationale.

 

Alors, pourquoi ne pas envisager un recalcul du PIB intégrant l’économie informelle ? D’autres pays l’ont déjà fait. Le Nigeria, par exemple, a révisé son PIB cette année en y incluant des pans entiers de l’activité jusque-là non comptabilisés — ce qui lui a permis d’augmenter de plus de 30% la valeur ajoutée nationale.

 

Un tel exercice permettrait non seulement de mieux refléter la réalité économique, mais aussi de redéfinir les indicateurs macroéconomiques fondamentaux, comme le ratio dette/PIB ou les besoins réels de financement du budget. Certes, le principal défi réside dans la collecte de données fiables et représentatives, mais il faudra bien un jour franchir ce cap si l’on veut bâtir des politiques économiques sur une base solide.

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La population occupée en Tunisie se féminise

Au-delà du taux de chômage en tant que tel, certains chiffres intéressants méritent d’être discutés parmi les indicateurs d’emploi récemment publiés par l’INS.

Le nombre d’actifs occupés a atteint 3,609 millions, confirmant ainsi un retour à la situation pré-Covid. Il aura fallu cinq ans pour récupérer les emplois perdus lors de la crise sanitaire. Il est important de préciser que l’impact des récentes réformes du Code du travail n’a pas été un facteur déterminant dans cette reprise, car il n’y a pas eu de hausse significative de la création nette d’emplois au cours du deuxième trimestre de l’année.

Des évolutions notables ont affecté la répartition de la population occupée. En mars 2020, 73,3% des travailleurs étaient des hommes, tandis qu’à la fin du premier semestre 2025, ce pourcentage est tombé à 70,2%. Les hommes ont perdu 81 000 emplois, tandis que les femmes en ont gagné 125 000. Quelles explications peut-on avancer pour cette tendance?

D’une part, la dégradation de la situation économique des ménages, particulièrement après le Covid, a poussé de nombreuses femmes à rejoindre le marché du travail. D’autre part, le nombre des femmes diplômées dépasse désormais largement celui des hommes, ce qui leur confère un avantage décisif pour accéder à l’emploi. Il suffit de regarder la composition des nouveaux bacheliers pour réaliser que le marché de l’emploi continuera à se féminiser de manière progressive dans les années à venir. Cela n’est pas sans retombées sociales et démographiques qu’il faut étudier sérieusement.

 

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L’utilisation des billets de trésorerie en déclin

Les billets de trésorerie sont l’un des titres de créance négociables les plus utilisés en Tunisie. Ils sont connus pour leur utilité dans la satisfaction des besoins de trésorerie à court terme. Pour cette raison, les taux appliqués sont élevés. Ils sont fixes et librement déterminés pour les maturités inférieures ou égales à un an, et fixes ou variables pour les émissions dont la durée est supérieure à une année (un maximum de 5 ans).

Fin 2022, l’encours de ces titres était de 1 121,5 MTND, mais il n’est désormais que de 618,7 MTND fin juin 2025. C’est une tendance baissière qui se poursuit depuis trois années et qui prouve que cet outil a relativement perdu son attractivité.

Cela peut être expliqué par trois facteurs. Le premier est que le coût est tellement élevé que le recours aux billets de trésorerie est de plus en plus limité aux opérations intra-groupes ou comme un moyen de financement de dernier ressort. In fine, un crédit à court terme ou un découvert est bien moins onéreux, surtout lorsqu’il s’agit de sociétés qui bénéficient de facilités bancaires.

Le deuxième facteur est que les billets de trésorerie reposent principalement sur la solidité financière de leurs émetteurs. Il faut démontrer sa solvabilité et une certaine stabilité économique pour trouver des souscripteurs. Les entreprises qui le sont ne sont pas aussi nombreuses en ces temps-ci et il y a une méfiance entre les agents économiques, réduisant le nombre d’investisseurs potentiels. 

Le troisième est la concurrence d’autres placements plus sûrs, offrant de meilleurs rendements et qui attirent également les investisseurs. Les titres de dette souverains et les OPCVM, par exemple, représentent des alternatives beaucoup moins risquées et plus rentables. Pourquoi alors investir dans des billets de trésorerie qui comportent un risque de non-remboursement?

Tous les indices convergent vers de nouvelles baisses dans les mois à venir. Toutefois, il y aurait une reprise lorsque les taux reculent significativement et lorsque les entreprises accélèrent leurs investissements et constitutions de stocks.

 

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La microfinance suit avec constance son chemin de croissance

Les statistiques du secteur de la microfinance au premier trimestre 2025 sont disponibles,

et certains chiffres méritent une attention particulière.

Le premier indicateur notable est le nombre de clients actifs, qui s’élève à 804 846 à fin mars 2025, contre 769 526 une année auparavant. Cette croissance continue témoigne de l’attractivité du produit, notamment grâce à la simplicité des procédures et à l’absence de complexité des opérations bancaires classiques. L’encours global a atteint 2 596,216 Mtnd, contre 2 254,612 Mtnd à la même période en 2024.

À ce rythme, le seuil des 3 milliards de dinars devrait être franchi d’ici la fin de l’exercice.

Le deuxième chiffre marquant concerne les décaissements réalisés au cours des trois premiers mois de l’année, qui s’élèvent à 564,892 Mtnd.

Il est clair que sur l’ensemble de l’année, le cap des 2 milliards de dinars sera franchi pour la troisième année consécutive. Cela illustre en partie la dynamique de consommation locale, moteur essentiel de la croissance du PIB.

Troisième indicateur à souligner: le taux du PAR 30 (Portefeuille à Risque à 30 jours), qui reflète la fréquence des défauts de paiement.

En incluant les créances radiées, il s’établit à 3,79%, un taux nettement inférieur à la moyenne du secteur bancaire. La gestion des risques reste donc maîtrisée, bien qu’elle soit mise à l’épreuve par l’intensification de l’activité.

Enfin, quatrième point important: 179 488 personnes physiques et morales ont obtenu des financements à la fois auprès d’établissements de crédit et d’institutions de microfinance (IMF), ce qui représente 22,3% de la population active dans le secteur de la microfinance.

Leur encours auprès des banques et des sociétés de leasing s’élevait à 3384 Mtnd à la fin mars 2025. Ces chiffres montrent que la microfinance ne s’adresse plus uniquement à ceux exclus du système bancaire, mais également à des entités bien établies, attirées par la simplicité des procédures et la flexibilité comparée aux autres sources de financement.

Cela dit, les indicateurs de risque liés à ces “clients croisés” (ayant des financements auprès des IMF et des banques/leasing) doivent être suivis de près: leur PAR 30 en valeur est passé de 26,000 Mtnd à 29,600 Mtnd, et en pourcentage, de 3,3% à 3,8% entre mars 2024 et mars 2025.

Une vigilance accrue est donc nécessaire en matière de gestion des risques.

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L’assurance, un secteur porteur à la Bourse de Tunis

Avec l’introduction de BNA Assurances, la Bourse de Tunis abrite désormais 7 acteurs du secteur. Progressivement, il est en train de devenir un poids lourd du marché. À la fin de la semaine dernière, la capitalisation boursière de l’assurance s’est élevée à 1 766,050 Mtnd, sot 5,74% de la capitalisation globale du marché. Il occupe la quatrième place derrière les indétrônables banques, l’agroalimentaire et boissons (grâce à la SFBT) et la distribution. Nous pensons que d’ici quelques semaines, les assurances se retrouveront sur le podium, car l’écart avec la distribution n’est que de 43,110 Mtnd seulement.

Les perspectives du secteur sont excellentes et nous pouvons confirmer qu’elles sont bien meilleures que les banques et les autres services financiers. La capacité de diversification des produits est la plus importante. De plus, avec un faible taux de pénétration, les assurances ont encore un grand marché local à exploiter. Il y a aussi un pricing power rarement vu ailleurs dans l’industrie financière. Les assurances peuvent augmenter les prix des couvertures, sans que cela crée le même niveau de protestation et de critiques envers les établissements de crédit. Les polices automobiles seront de plus en plus chères, surtout avec le renouvellement progressif du parc roulant et la hausse du nombre de voitures électriques et hybrides dont la couverture est coûteuse. L’assurance vie est devenue le second segment le plus important grâce à la batterie d’avantages fiscaux en la matière et le développement se poursuit à deux chiffres.

Ce double potentiel de progression, aussi bien en volume qu’en prix, est inégalable. Même le passage aux normes IFRS n’aurait pas l’impact attendu sur les autres établissements financiers. Au niveau de la distribution de dividendes, la générosité est historiquement présente. Pour ceux qui s’inquiètent de l’effet de la baisse des taux sur la profitabilité des établissements de crédit, les assurances sont une bonne alternative pour garder une position dans le secteur financier.

 

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Ekuity Capital réduit sa participation dans Unimed

Ekuity Capital, l’un des plus grands investisseurs institutionnels en Tunisie, a annoncé un franchissement de seuil à la baisse dans le capital d’Unimed. Le seuil franchi est de 10%, et ce, à la suite de la cession de 601 317 actions, l’équivalent de 1,879% de son capital, le 14 août 2025. Le fonds détient désormais 2 950 000 titres Unimed, soit 9,219% de son capital et droits de vote.

Le fonds a profité de la bonne dynamique du titre sur le marché. Le rendement annuel s’élève à 28,33% depuis le début de l’année. Elle a signé un bénéfice record en 2024 et son Assemblée générale a autorisé la distribution du plus gros dividende de la société depuis son introduction en Bourse.

Les perspectives sont bonnes. Le laboratoire pharmaceutique compte investir une enveloppe de 39 Mtnd, dont 27,500 dans l’unité Unimed 2 en 2026. Cela permettra de multiplier par 3 la capacité de production actuelle des ampoules en verre et de développer de nouveaux produits, comme les carpules dentaires et d’insuline. 18,500 Mtnd seront dédiés au développement d’une ligne de flacons en partenariat avec un client étranger.

Des prospections sont en cours et des négociations sont menées avec des clients au Mali, au Sénégal, en Guinée et au Niger. L’objectif est d’atteindre un chiffre d’affaires export de 109,300 Mtnd d’ici à 2028, contre 66,000 Mtnd budgétisés pour l’année en cours.

Le marché suivra de près les mouvements de vente, surtout s’il s’agit de grosses quantités, car les cessions potentielles par Ekuity Capital ne seront connues que si elles franchissent, à la baisse, le seuil de 5%. Pour rappel, le 28 juin 2024, l’investisseur koweïtien détenait 3 929 751 actions, soit 12,28% du capital. C’est une sortie en douceur sans perturber le cours boursier.

 

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La BTK Leasing émet un emprunt obligataire subordonné de 30 Mtnd

La BTK Leasing se prépare à se lancer sur le marché de la dette privée, via un emprunt obligataire subordonné «BTK Leasing Subordonné 2025-1». Le conseil d’administration dispose d’une autorisation de la dernière Assemblée générale des actionnaires, tenue le 7 avril 2025, pour émettre jusqu’à 80 Mtnd, et ce, jusqu’au 31 décembre 2026.

Vu la nature subordonnée de l’émission, l’objectif est de consolider les fonds propres de la compagnie et garder une marge de manœuvre vis-à-vis des ratios prudentiels.

L’opération annoncée hier vise à mobiliser 30 Mtnd, par appel public à l’épargne. Une seule maturité est proposée, de 5 ans, et deux taux sont possibles: un taux fixe de 9,40% brut (soit 7,52% net l’an) et un taux variable TMM + 2,25%. L’amortissement sera constant et commencera dès la première année. Le paiement annuel des intérêts et le remboursement du capital seront effectués à terme échu le 17 septembre de chaque année.

Les souscriptions et les versements à cet emprunt seront ouverts le 29 août 2025 et clôturés, au plus tard, le 17 septembre 2025. Une clôture, sans préavis, est possible dès que le montant maximum de l’émission (30 Mtnd) est intégralement atteint. En cas de placement d’un montant inférieur à 30 Mtnd à la date de clôture de la période de souscription, le montant de l’émission correspondra à celui effectivement collecté.

L’emprunt ne fait l’objet d’aucune garantie particulière. L’émission est provisoirement notée ‘B+ (tun)(EXP)’ par Fitch Ratings. La notation définitive sera publiée après l’obtention du visa du Conseil du marché financier et avant la période de souscription

L’opération sera clôturée avec succès, surtout que derrière il y a la banque mère, la BTK. Le marché est à la recherche d’opportunités de placement et les véhicules de placement collectifs disposent d’une poche de trésorerie confortable pour assurer la souscription de toute offre sur le marché.

 

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Le dinar est-il réellement la monnaie la plus forte de l’Afrique ?

Sur les réseaux sociaux – et même sur certains sites web -, on parle ces derniers temps du dinar tunisien comme étant la monnaie la plus forte de l’Afrique. Les promoteurs de cette idée se basent sur le taux de change vis-à-vis du dollar américain. En réalité, ce n’est pas tout à fait vrai, car la force d’une devise dépasse bien ce simple taux de conversion.

En réalité, la force d’une monnaie correspond au pouvoir d’achat relatif d’une devise nationale, que ce soit par rapport aux biens et services qu’elle permet d’acquérir, ou bien par comparaison avec d’autres devises. Elle est mesurée en fonction de la quantité de biens et services que l’on peut acheter avec cette monnaie, ainsi que du montant de devises étrangères que l’on peut obtenir en échange d’une unité de cette monnaie nationale.

 Critère de force

En règle générale, une augmentation de la valeur économique d’une monnaie permet à ses détenteurs d’acquérir une plus grande quantité de produits, tandis que ceux qui la gagnent bénéficient d’un pouvoir d’achat accru grâce à un revenu plus valorisé.

La force d’une monnaie est déterminée par l’interaction de divers facteurs locaux et internationaux, tels que :

– L’offre et la demande sur les marchés des changes,

– La politique monétaire menée par la Banque centrale,

– L’inflation et la croissance économique au niveau national, et

– La stabilité politique et financière du pays.

En tenant compte de tous ces éléments, la force d’une monnaie peut être évaluée selon trois dimensions principales :

Valeur : le pouvoir d’achat relatif pour des biens et services, comparé à celui des devises étrangères.

Utilité : la capacité de la monnaie à être utilisée comme instrument d’échange et de valorisation dans les économies étrangères.

Réserve : le degré d’acceptation de la monnaie dans le commerce international, qui incite les pays étrangers à la détenir comme réserve.

À mesure que les activités de production intérieure ajoutent de la valeur à l’économie du pays, un pouvoir d’achat plus élevé stimule la consommation. L’augmentation de l’offre et de la demande dynamise les importations et les exportations, favorisant ainsi la croissance du commerce international.

La monnaie nationale gagne en utilité dans les pays partenaires commerciaux, ce qui pousse leurs Banques centrales à en constituer des réserves de change. Cette acceptabilité permet aux échanges commerciaux de s’effectuer directement entre les monnaies concernées, sans avoir recours à une devise plus forte comme le dollar américain.

À mesure que les activités de production intérieure ajoutent de la valeur à l’économie du pays, un pouvoir d’achat plus élevé stimule la consommation. L’augmentation de l’offre et de la demande dynamise les importations et les exportations, favorisant ainsi la croissance du commerce international.

Parité de pouvoir d’achat

Ce que nous venons de citer fait qu’il est vraiment compliqué d’évaluer la force d’une monnaie. Un autre indicateur, plus simple, permet cependant de le faire. Il s’agit de la Parité de pouvoir d’achat (PPA). C’est une théorie qui compare le coût d’un panier de biens dans différents pays, en utilisant les monnaies locales respectives.

Le concept général de la PPA repose sur la loi du « prix unique ». Cela signifie essentiellement que le prix d’un même panier de biens devrait être identique dans différents endroits si tous les autres facteurs (droits de douane, coûts de transaction, etc.) sont constants.

 

Le concept général de la PPA repose sur la loi du « prix unique ». Cela signifie essentiellement que le prix d’un même panier de biens devrait être identique dans différents endroits si tous les autres facteurs (droits de douane, coûts de transaction, etc.) sont constants.

Le calcul de la PPA se base sur l’hypothèse que les produits sont « prixés » en dollars américains à l’échelle mondiale. Lorsqu’elle est calculée, la PPA indique le taux auquel le dollar américain doit être échangé dans un pays donné pour pouvoir y acheter des biens et services dans la monnaie locale.

Comparée au taux de change du marché, la PPA est un outil très efficace pour évaluer l’état économique d’un pays. Elle est relativement stable et prend en compte les différences de niveau de salaire entre pays. Ainsi, elle offre une image plus fidèle du pouvoir d’achat réel des consommateurs à travers le monde.

Selon les estimations du FMI, le PIB par habitant de la Tunisie, en PPA, s’élève à 14 788 dollars. Nous sommes devancés par six pays comme les Seychelles (42 009 dollars), l’Égypte (21 667 dollars), la Guinée équatoriale (20 165 dollars), l’Algérie (18 525 dollars), la Libye (17 757 dollars) et l’Afrique du Sud (15 988 dollars). La moyenne de l’Afrique est de 7 373 dollars.

 

Source des données : FMI

Sur la base de tout ce que nous venons d’exposer, nous ne pouvons pas dire que le dinar soit la monnaie la plus forte de l’Afrique. Il faut travailler dur pour y parvenir.

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L’épargne bancaire et postale totalise 46 405 Mtnd fin juin 2025

Lorsque l’économie est morose, les ménages deviennent prudents et constituent ce qu’on appelle une épargne de précaution. Face à l’incertitude sur l’avenir, qui peut aller d’une baisse de revenus à la perte d’emploi, ils peuvent réduire leurs dépenses et épargner davantage pour se protéger. C’est effectivement ce que nous sommes en train d’observer en Tunisie ces dernières années. Les chiffres de la première moitié de l’année le prouvent.

Fin juin 2025, l’épargne bancaire s’est établie à 35 461 Mtnd, une hausse de 1 157 Mtnd par rapport à décembre 2024. À cela, il faut ajouter celle postale, qui totalise 10 944 Mtnd, également en appréciation de 420 Mtnd sur la même période. Mais ce n’est pas tout. Il y a aussi les dépôts à terme et les autres produits financiers qui abritent 19 214 Mtnd, soit 822 Mtnd de plus qu’à la fin de l’année précédente. Les agents économiques sont en train de mettre de l’argent de côté, presque 2 400 Mtnd en six mois.

Tout cet argent devrait normalement financer l’investissement et soutenir la croissance. Pourtant, ce n’est pas le cas actuellement. Il joue plutôt un rôle de stabilisateur économique, ayant permis au pays de résister aux chocs liés à l’assèchement des sources de financement externes. Aujourd’hui, alors que la situation macroéconomique s’est partiellement améliorée, il est temps qu’une partie de cette “épargne de guerre” soit réorientée vers le secteur productif. Toutefois, cela reste conditionné par la demande intérieure, qui manque de catalyseurs solides. En l’absence de perspectives claires, les acteurs économiques préfèrent continuer à constituer de l’épargne, dans l’attente de jours meilleurs. Nous sommes ainsi enfermés dans un cercle vicieux: l’absence de demande freine l’investissement, et l’absence d’investissement bride la reprise de la demande. Un cycle que nous n’arrivons toujours pas à briser.

 

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Recrutement de 110 technologues dans 5 spécialités

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique annonce l’ouverture d’un concours pour le recrutement de 110 technologues, dans la limite des postes disponibles suivants:

– Génie mécanique: 24 postes,

– Génie électrique: 21 postes,

– Informatique: 35 postes,

– Génie civil: 6 postes,

– Économie et gestion: 24 postes.

Le dossier doit comprendre les pièces suivantes:

1- Une demande de candidature, téléchargeable depuis le site concours-iset.rnu.tn,

2- Le bulletin de choix de centres de recrutement, également téléchargeable depuis le site concours-iset.rnu.tn,

3- Une copie de la carte d’identité nationale,

4- Une copie de tous les diplômes obtenus, y compris le baccalauréat,

5- Trois enveloppes avec accusés de réception, dont une en grand format, portant l’adresse complète du candidat,

6- Un mandat postal de 60 Tnd au nom de l’Économe de l’ISET de Radès, à verser sur le compte n° 306076-65.

Les diplômes doivent également être téléversés lors de l’inscription électronique, accompagnés d’une photo récente.

Les dossiers doivent être déposés ou envoyés à l’adresse suivante: Direction Générale des Études Technologiques, Rue El Kods, 2098 Radès Ville. Le dépôt peut être effectué par une personne dûment mandatée.

La date limite de dépôt est fixée au vendredi 12 septembre à 13h00.

Les candidats peuvent consulter le contenu du concours sur le lien suivant: https://www.mes.tn/image.php?id=20127

Bonne chance à tous.

 

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Assurance responsabilité pour agressions sexuelles, la dernière innovation mondiale

L’innovation dans les produits financiers n’a pas de limites. Le spécialiste mondial de l’assurance, Hiscox, a annoncé la commercialisation d’un nouveau produit d’assurance responsabilité pour agressions sexuelles, élargissant ainsi sa gamme actuelle de produits en responsabilité civile.

L’idée est simple: offrir une protection contre un large éventail de réclamations et de responsabilités liées à des faits de conduite sexuelle inappropriée, de harcèlement ou d’abus à l’encontre d’employés. Ce produit s’adresse aux grandes organisations dans le monde entier, opérant dans des secteurs aussi variés que la santé, les services sociaux, les loisirs ou encore les services financiers.

La couverture inclut également les frais juridiques, ainsi que les dommages-intérêts ou règlements amiables résultant des réclamations survenues pendant la période d’assurance. Les clients bénéficieront aussi des services d’un cabinet international de conseil en gestion des risques qui proposera des évaluations préventives ainsi qu’un accompagnement post-incident.

Bien sûr, cela ne signifie pas que l’assuré pourra se comporter à sa guise. L’assureur évalue les règles de conformité et de gestion des risques de l’organisation cliente. Cette analyse vise à identifier les lacunes éventuelles et à formuler des recommandations. Le client pourra ensuite présenter ces résultats comme preuve indépendante que ses pratiques sont en ligne avec les exigences et la tolérance au risque de l’assureur, avant la validation de la couverture.

Reste à préciser que le coût d’une telle couverture est très élevé. Dans les milieux à haut risque, comme les hôpitaux, les établissements d’enseignement, les montants peuvent atteindre les 6 chiffres.

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Les banques ont distribué des dividendes de 822,500 Mtnd au titre de l’exercice 2024

Le secteur bancaire demeure le principal payeur de dividendes en Tunisie, comme c’est le cas dans de nombreux pays à travers le monde. À ce jour, 19 banques résidentes ont publié leurs états financiers et tenu leurs assemblées générales ordinaires statuant sur les résultats de l’exercice 2024.

Il en ressort qu’un total de 822,500 Mtnd a été distribué en dividendes, contre 785,052 Mtnd pour l’exercice précédent. Cette hausse reflète une amélioration des résultats nets, qui sont passés de 1 549,659 Mtnd en 2023 à 1 681,798 Mtnd en 2024.

À première vue, le taux de distribution ressort à 48,9%, mais il convient de préciser que seules 10 banques sur les 19 ont effectivement versé un dividende. En tenant compte de ce facteur, le payout réel atteint 53,9%, ce qui témoigne d’une certaine générosité à l’égard des actionnaires.

Cette politique de distribution explique l’attrait persistant du marché pour les valeurs bancaires, malgré un environnement réglementaire de plus en plus contraignant et une pression croissante sur les marges. Les taux d’intérêt ont reculé, mais les cours boursiers des banques continuent à progresser. L’indice sectoriel bancaire affiche ainsi une hausse de 15,92% depuis le début de l’année, et ce, malgré un consensus quasi général sur une baisse attendue de la rentabilité du secteur en 2025. D’ailleurs, deux banques cotées ont déjà annoncé un recul de leur résultat brut d’exploitation sur les six premiers mois de l’année.

Aussi longtemps que subsistera la certitude que les établissements de crédit maintiendront leur politique de distribution, le secteur bancaire continuera à bénéficier du soutien des investisseurs. Pour maintenir cette dynamique positive sur le marché, les banques pourraient envisager de récompenser leurs actionnaires en actions gratuites, ce qui constituerait un levier intéressant pour compenser une éventuelle baisse des dividendes en numéraire.

 

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Perplexity AI propose d’acheter Chrome pour 34,5 milliards de dollars

Perplexity AI a fait une offre non sollicitée pour acquérir le navigateur Chrome de Google pour 34,5 milliards de dollars, un prix quasiment deux fois supérieur à sa propre valorisation. La startup d’intelligence artificielle, valorisée à 18 milliards de dollars en juillet 2025, affirme que plusieurs investisseurs se sont déjà engagés à financer l’opération. Elle a confirmé que son offre incluait le maintien du moteur Chromium en open source, ainsi qu’un investissement d’environ 3 milliards de dollars dans son développement. La startup a également promis que Google resterait le moteur de recherche par défaut sur Chrome, au lieu d’être remplacé par le moteur de recherche alimenté par l’IA de Perplexity.

Mais pourquoi une telle offre? Pour comprendre, il faut remonter à l’année dernière. Le département de la Justice des États-Unis, après avoir remporté un procès antitrust contre Google, a proposé de forcer l’entreprise à vendre Chrome, qualifié de point d’accès critique à la recherche qui renforce le monopole de Google. Il y a donc une fenêtre de tir à exploiter. Si l’entreprise réussit cette acquisition, elle obtiendra une position directe sur le marché des navigateurs, entrant ainsi en concurrence frontale avec le cœur de métier de Google: la recherche en ligne.

Plus tôt cette année, Perplexity a envisagé une fusion avec TikTok, dont les activités américaines font face à des incertitudes politiques et juridiques. Cette proposition est actuellement en pause. Elle est surtout connue pour son moteur de recherche alimenté par l’IA, qui fournit des réponses concises accompagnées de liens vers les sources originales, et elle a récemment lancé son propre navigateur intelligent, Comet. L’affaire est certainement à suivre, car elle pourrait révolutionner la recherche sur le principal moteur de recherche au monde.

 

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L’UGTT marche sur des œufs !

Après plusieurs mois loin des projecteurs, l’UGTT traverse l’un des moments les plus décisifs de son long vécu. Nous pensons même qu’il s’agit du tournant le plus critique de son histoire contemporaine, car ce qui se joue aujourd’hui, c’est son positionnement sur l’échiquier politique et social du pays. Comment une organisation qui se présentait comme la première force nationale a-t-elle pu se retrouver aussi affaiblie en seulement quelques années ?

Le constat est sans appel : l’UGTT de 2025 n’est plus celle de la décennie précédente. Son affaiblissement résulte principalement de trois dynamiques majeures.

1- Le péché originel des hausses salariales anarchiques

L’UGTT est aujourd’hui perçue par une large frange de la population comme partiellement responsable de la crise économique et sociale actuelle. Et ce n’est pas entièrement faux.

Aux côtés des partis politiques et des gouvernements successifs, le syndicat a joué un rôle dans la dégradation du climat économique. En défendant systématiquement les intérêts des salariés, souvent au détriment de la viabilité des entreprises qu’elles soient publiques ou privées, il a contribué à alourdir les charges d’exploitation, paralysant les structures publiques et poussant les entreprises privées à survivre sous la contrainte de l’endettement, limitant ainsi tout investissement de croissance.

Malgré cette posture, l’emploi ne s’est pas amélioré. Il suffit de comparer les chiffres actuels à ceux de 2019, une année déjà peu reluisante, pour constater un net recul.

Aujourd’hui, les Tunisiens commencent à comprendre qu’une augmentation salariale non accompagnée de gains de productivité se traduit inévitablement par une spirale inflationniste. Le coût de la vie est devenu insoutenable, et si les hausses de salaires ne sont pas la seule cause, elles en constituent un facteur aggravant majeur.

Par ailleurs, le nombre record de grèves a durablement terni l’image du pays auprès des investisseurs étrangers. La montée en puissance d’autres économies régionales — Maroc, Égypte, Turquie — nous a fait perdre de nombreuses opportunités.

Face à une succession de gouvernements fragiles, l’UGTT imposait ses revendications sans contrepoids. Conséquence ? Un surendettement massif, des milliards de dollars consommés sans retour productif réel. L’État s’est engagé au-delà de ses capacités, sans génération de recettes suffisantes pour honorer ses promesses.

2- Une crise de gouvernance interne

La deuxième faiblesse vient de l’intérieur : le non-respect du règlement propre à l’UGTT et la prolongation contestée du mandat du bureau actuel ont profondément divisé l’organisation. Au-delà des justifications avancées, le fait est que le syndicat n’est plus uni. Des divergences profondes affaiblissent son autorité et sa légitimité.

Si la prolongation n’avait duré que quelques mois, cela aurait pu passer. Mais des années plus tard, il est devenu difficile, même en interne, de défendre cette décision. D’autres syndicats, plus démocratiques et plus souples, gagnent du terrain. L’idée d’un syndicat unique en position de négociation avec les autorités n’a plus cours.

3- Un État qui a repris l’initiative sociale

Troisièmement, l’État a changé de posture, adoptant un ton plus social, parfois plus radical que l’UGTT elle-même. La réforme du Code du Travail en est une illustration. Bien qu’elle soulève des inquiétudes économiques, elle répond à une grande partie des revendications sociales historiques du syndicat.

Le règlement du dossier des enseignants vacataires est une réussite pour l’exécutif, en dépit de son impact sur les comptes publics. D’autres initiatives parlementaires vont également dans ce sens. Certes, certaines manquent de cohérence économique, mais sur le plan politique, c’est l’Etat qui marque des points.

Dans ce contexte, hausser le ton, voire appeler à une grève générale, serait une manœuvre extrêmement risquée. Et pour être direct, une grève aujourd’hui serait un échec cuisant. L’UGTT y perdrait le peu de crédit qu’il lui reste. Qui, aujourd’hui, accepterait de sacrifier une journée de salaire alors que la majorité des ménages n’arrive déjà plus à joindre les deux bouts des mois ? Et qui compensera cette perte ?

Face à un exécutif solidement installé, capable d’imposer une feuille de route conforme à ses équilibres budgétaires, l’UGTT n’a pas intérêt à tester sa force réelle. Elle risquerait d’en ressortir perdante.

Besoin de l’UGTT 2.0

Si elle veut continuer à exister, non pas comme simple structure, mais comme acteur crédible et influent, l’UGTT doit se réinventer. Elle doit s’entourer de techniciens compétents, capables d’évaluer la capacité réelle de chaque secteur à absorber des revendications salariales ou sociales. Si le syndicat veut vraiment être un partenaire du développement, il ne peut plus être un frein à la croissance.

Dans le monde d’aujourd’hui, la priorité n’est plus aux salaires, mais à la préservation de l’emploi. Oui, les salaires doivent évoluer, mais cela doit aller de pair avec une reconnaissance de la valeur du travail. Il faut oser défendre l’idée de travailler plus pour produire plus.

Multiplier les salaires sans créer de valeur, c’est une illusion dangereuse. Le travail, et uniquement le travail, crée la richesse. Dans une économie orientée vers l’exportation, si nos produits ne trouvent plus preneurs à l’étranger, nos usines fermeront, c’est inévitable.

Le monde change, et ceux qui pensent encore que la titularisation est synonyme de stabilité n’ont rien compris. Ce message doit être clairement véhiculé, et le syndicat doit jouer un rôle central non seulement dans la défense des droits des travailleurs, mais surtout dans l’accompagnement stratégique des entreprises vers leur croissance. A bon entendeur.

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Le déficit commercial s’aggrave encore, dépassant les 11 904 Mtnd en sept mois

Le déficit commercial continue à s’élargir. Fin juillet 2025, les échanges commerciaux de la Tunisie affichent un solde de – 11 904,5 Mtnd contre – 9 631,8 Mtnd sur la même période en 2024. Les exportations se sont repliées de 0,2% à 36 973,4 Mtnd sur les sept premiers mois de l’année contre une hausse des importations de 4,7% à 48 877,9 Mtnd.

En détail, les exportations ont enregistré une hausse dans le secteur mines, phosphates et dérivés (+8,6% à 1 344,2 Mtnd) et le secteur des industries mécaniques et électriques (+6,5% à 17 966,9 Mtnd). Le textile et habillement a pu faire évoluer ses ventes à l’étranger de 0,6% à 5 466,7 Mtnd. Cependant, les exportations énergétiques ont reculé de 34,8% à 1 411,3 Mtnd, sous l’effet de la diminution des ventes des produits raffinés (381,3 Mtnd seulement contre 1 143,1 Mtnd sur la même période en 2024). Idem pour les industries agroalimentaires qui se sont repliées de 17,5% à 5 046,0 Mtnd, une tendance causée par la baisse de la valeur de nos ventes en huiles d’olive (-31,0% en glissement annuel à 2 506,1 Mtnd).

En ce qui concerne les importations, une augmentation a été observée au niveau des produits d’équipement (+18,6% à 8 996,2 Mtnd), de même pour les biens de consommation qui sont en hausse (+12,1% à 11 747,2 Mtnd). En revanche, les importations de produits énergétiques ont enregistré une baisse (-14,9% à 7 448,5 Mtnd), ainsi que celles de produits alimentaires (-5,1% à 3 780,3 Mtnd).

La répartition géographique montre une dominance de l’Union européenne comme premier client de la Tunisie, avec une part de 70,6% des exportations. Depuis le début de l’année, les exportations sont en hausse avec l’Allemagne (+15,4%), la France (+7,5%) et les Pays-Bas (+11,8%). En revanche, elles ont baissé avec l’Italie (-9,4%) et l’Espagne (-30,4%). L’UE est également notre premier fournisseur, représentant 44,2% de nos achats en devises.

Globalement, les chiffres prouvent qu’il y a une résilience dans le secteur industriel. Le croisement de ces données avec ce qu’on observe indique clairement qu’il y aura une hausse des importations dans les mois à venir à cause de l’insuffisance de l’offre locale. Les entreprises tunisiennes sont en perte de compétitivité, avec l’augmentation inédite des coûts d’exploitation. Il faut faire très attention à ce point car si des solutions ne sont pas trouvées, les conséquences seront lourdes sur la croissance et l’emploi.

 

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Quelles leçons tirer de l’émission obligataire de l’Ouganda?

L’émission obligataire souveraine à 25 ans de l’Ouganda a été sursouscrite selon les résultats, mais la Banque centrale a rejeté plus de 90% des offres. Cette réaction reflète un décalage entre l’évaluation de la prime de risque par les autorités monétaire du pays africain et les investisseurs.

Le gouvernement ougandais a lancé son instrument de dette le plus long émis à ce jour, afin d’allonger la maturité de sa dette et de limiter les pressions sur sa trésorerie. Lors de l’enchère, la Banque centrale a reçu des offres totalisant 851,1 milliards de shillings (238,7 millions de dollars) pour les obligations proposées d’une valeur de 500 milliards de shillings. Elle n’a retenu que 57,2 milliards de shillings. Le taux de rendement de cette obligation s’est établi à 16,0%, inférieur au taux de 17,6% appliqué à l’emprunt à 15 ans également proposé lors de la même vente.

Ces niveaux de prime de risque indiquent que la perception des investisseurs quant aux perspectives à long terme de l’économie du pays est négative. Le marché s’est inquiété du fait que l’économie pourrait vaciller sous le poids de plusieurs années d’accumulation de dette, avec une consolidation budgétaire de plus en plus difficile.

Deux points à retenir de cette histoire. Le premier est que l’Afrique continuera à peiner avant de trouver les moyens financiers nécessaires pour renouer avec une vraie croissance. La crise du surendettement pèsera encore longtemps et le FMI restera le premier bailleur de fonds du continent.

Le second est que la notation de l’Ouganda par Fitch Rating est «B», meilleure que le rating de la Tunisie. Cette sortie nous donne une idée sur le taux que nous aurions eu si les autorités avaient décidé de sortir sur le marché international. Cette piste de mobilisation de fonds a été abandonnée ces dernières années et devra continuer à l’être jusqu’à ce que la notation s’améliore, ce qui prendra d’ailleurs encore du temps.

 

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