Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

WWF alerte | Trop de plastique sur les plages tunisiennes

Les résultats du programme de surveillance «Adoptez une plage» du WWF Afrique du Nord pour la saison 2023-2024 sont inquiétants, a révélé l’Ong, dont le rapport, fruit d’une initiative impliquant des centaines de bénévoles, met en évidence une situation environnementale critique. Une plus grande sensibilisation environnementale est nécessaire.

Les données collectées sur le terrain, basées sur un protocole scientifique rigoureux, montrent des chiffres alarmants : plus de 30 000 fragments de plastique, 23 000 bouchons de bouteilles et 17 000 pailles ont été retrouvés sur les plages tunisiennes surveillées, ainsi que 12 000 morceaux de polystyrène et, bien qu’ils ne soient pas en plastique, 78 000 mégots de cigarettes.

Selon le WWF, un changement des habitudes individuelles est urgent.

Les zones les plus touchées sont la plage de Kheireddine, avec une concentration de 3 766 objets/déchets aux 100 mètres, et la plage de Mahdia, où 1 775 objets ont été trouvés aux 100 mètres.

Ces statistiques, écrit le WWF, «soulignent l’urgence de changer nos comportements et de promouvoir la sensibilisation et la protection de l’environnement ».

Le programme de surveillance a utilisé un protocole bien établi, en collaboration avec l’Institut national des sciences et technologies marines et l’initiative «Adoptez une plage» du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), démontrant ainsi l’importance de l’éducation et de la surveillance continue pour lutter contre le problème des déchets plastiques et non plastiques en mer et sur les plages.

L’article WWF alerte | Trop de plastique sur les plages tunisiennes est apparu en premier sur Kapitalis.

Échec à Genève : pas de traité contraignant contre la pollution plastique malgré l’engagement de la Tunisie

Sous l’effet d’un “sabotage” d’un groupe d’Etats pétroliers, les pourparlers intenses de deux semaines à Genève, ont clôturé sur un échec désolant concernant un traité contraignant contre la pollution plastique. Ce traité aurait aidé à la prise de décision pour protéger les générations futures d’un danger rampant qui menace l’environnement et la santé humaine, partout dans le monde.

Des délégués de quelque 170 pays membres de l’ONU, représentés à la cinquième et en principe dernière réunion du Comité intergouvernemental de négociations pour un traité contre la pollution plastique (INC-5), à Genève, n’ont pas réussi à s’entendre sur un texte consistant, sans réserves qui obligerait les gouvernements à agir et donnerait lieu à des propositions de lois anti-pollution plastique.

Les membres de la Coalition interparlementaire pour mettre fin à la pollution plastique (ICEPP), dont la Tunisie fait partie, ont déploré, cet échec, “d’autant plus que l’accord était à notre portée”.

“Cette impasse est une leçon collective : le consensus à tout prix s’est, une fois encore, révélé incapable de produire un traité à la hauteur de l’urgence de la crise, pourtant tant attendu par le monde entier. Si les processus multilatéraux demandent du temps et de la patience, ils savent aussi se réinventer et prendre des formes diverses”, a indiqué la coalition dans un communiqué de presse.

Plus de 50 parlementaires issus de plus de 30 pays, ont annoncé qu’ils se mobiliseront, unis par la volonté commune, pour travailler ensemble à la résolution de cette crise.

Contacté par l’agence TAP, Riadh Jaidane, membre de la Coalition interparlementaire pour mettre fin à la pollution plastique (ICEPP), qui a assisté aux négociations de Genève, a souligné que “la position de la Tunisie a été claire dans le cadre de ces négociations. Elle est pour un traité contraignant en dépit des démarches qui en résultent pour changer les lois, certains systèmes de production économique et aussi les mentalités”.

“Malheureusement, après 10 jours de négociations, les 184 pays réunis à Genève ne sont pas parvenus à adopter un traité contraignant pour mettre fin à la pollution plastique malgré tous les efforts de la société civile, de notre coalition et de tous les Etats qui partagent notre position”, a-t-il dit

“C’est Dommage pour notre planète mais nous ne lâcherons pas. Le combat continue. Nous sommes environ 50 parlementaires à décider d’agir au niveau national, chacun de son côté, pour proposer des initiatives et pourquoi pas des projets de loi contre la pollution plastique qui défigure notre environnement et constitue un vrai danger aujourd’hui pour la santé humaine et pour les jeunes générations, notamment les micro-particules en plastique, présentes partout”.

“En tant que parlementaire tunisien, j’estime que la lutte contre la pollution plastique transcende les frontières et nécessite une action coordonnée au plus haut niveau intergouvernemental mais aussi interparlementaire”, a laissé entendre Jaidane.

“C’est Dommage pour notre planète mais nous ne lâcherons pas. Le combat continue. Nous sommes environ 50 parlementaires à décider d’agir au niveau national, chacun de son côté, pour proposer des initiatives et pourquoi pas des projets de loi contre la pollution plastique qui défigure notre environnement et constitue un vrai danger aujourd’hui pour la santé humaine et pour les jeunes générations, notamment les micro-particules en plastique, présentes partout”.

Le parlementaire tunisien croit aussi en l’urgence d’Intensifier “le plaidoyer auprès de nos gouvernements respectifs pour défendre un traité ambitieux et contraignant qui s’attaque véritablement aux causes profondes de cette crise environnementale”

Il a affiché son optimisme quant à une prise de conscience dans l’avenir et aussi “à notre capacité collective à relever le défi de la pollution plastique. Avec la détermination des parlementaires du monde entier, l’engagement croissant de la société civile et l’innovation technologique, nous avons tous les outils pour transformer cette crise en opportunité”.

Selon la Coalition interparlementaire pour mettre fin à la pollution plastique (ICEPP), “l’intérêt de nos citoyens et la protection de l’environnement dans lequel ils naissent et s’épanouissent doivent être la boussole de toute action. En tant que représentants élus du peuple, c’est également notre devoir et notre engagement”.

Les membres de la coalition ont appelé, par ailleurs, les gouvernements du monde entier à poursuivre les discussions avec efficacité et détermination, afin d’aboutir à un traité ambitieux, juridiquement contraignant et clairement défini,

capable de répondre à l’urgence et à l’ampleur de la pollution plastique à l’échelle mondiale.

Ils estiment que l’absence de traité aujourd’hui “ne réduit en rien notre capacité d’agir. Notre coalition reste mobilisée

: quelles que soient les suites des négociations, nous continuerons ce combat. Avec ou sans texte, nous travaillerons sans relâche et utiliserons tous les leviers législatifs à notre disposition pour faire entendre la voix de nos concitoyens.

Face à l’urgence de la crise plastique, nous agirons dans un esprit de collaboration et avec les plus hauts standards de protection environnementale et sanitaire”.

L’ICEPP est un groupe de travail composé de plus de 50 parlementaires du monde entier, dont la Tunisie, rassemblés autour de la volonté commune de répondre à la crise mondiale de la pollution plastique. Cette initiative s’inscrit dans

l’agenda du Comité de Négociations Intergouvernemental et s’appuie sur l’expérience et l’expertise de ses membres pour sensibiliser, informer et agir avec constance et détermination pour éradiquer la menace de la pollution plastique.

Il y’a lieu de rappeler que la Tunisie, à l’instar de l’ensemble des pays mediterranéens, est très touchée par la pollution plastique, notamment, dans le milieu marin et sur les plages.

Dans le cadre du programme “Adoptez une plage” visant à surveiller les déchets marins en Tunisie en 2023-2024, des données recueillies sur le terrain par des bénévoles du Fonds mondial pour la nature WWF-Agfrique du nord- Bureau de Tunis, sur différentes plages tunisiennes ont montré que les déchets plastiques dominent largement les côtes.

Plus de de 30 000 petits morceaux de plastique, 23 000 bouchons en plastique, 17 000 pailles en plastique

12 000 morceaux de polystyrène ont été détectés et collectés.

De grandes quantités de mégots de cigarettes, dont le nombre a dépassé les 78 000 ont été aussi enregistrées. Un seul mégot peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau. Les mégots de cigarettes contiennent, en plus, des substances chimiques toxiques qui peuvent nuire à la faune marine et à l’écosystème.

Les taux de pollution les plus élevés ont été enregistrés sur les plages de “Kheireddine ” (3 766 morceaux/100 mètres) et “Mahdia” (1 775 morceaux/100 mètres).

D’après le WWF- Afrique du Nord, ces données soulignent la nécessité urgente de changer nos comportements et de renforcer les efforts de sensibilisation et de protection de l’environnement.

La prochaine réunion du Comité intergouvernemental de négociations pour une autre tentative de parvenir à un consensus contre un traité anti-pollution plastique (INC-5-3), pourrait se tenir, fort probablement à Genève aussi, a fait valoir le parlementaire tunisien, sans mentionner une date précise.

L’article Échec à Genève : pas de traité contraignant contre la pollution plastique malgré l’engagement de la Tunisie est apparu en premier sur WMC.

Pollution plastique : l’INC-5.2 de Genève se termine sans accord sur un traité mondial

Après dix jours de négociations, les discussions du Comité intergouvernemental de négociation (CIN) visant à élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans le milieu marin, se sont achevées tôt le 15 août sans qu’un consensus ait été trouvé sur le texte de l’instrument. Le Comité a convenu de reprendre les négociations à une date ultérieure qui sera annoncée ultérieurement, indique le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) dans un communiqué.

La réunion s’est achevée sur la volonté clairement exprimée par les États membres de poursuivre le processus, tout en reconnaissant les divergences de vues importantes entre les États.

Cette cinquième session reprise (INC-5.2) a réuni plus de 2 600 participants au Palais des Nations à Genève, dont plus de 1 400 délégués membres de 183 pays et près de 1 000 observateurs représentant plus de 400 organisations. Quelque 70 ministres et vice-ministres, ainsi que 30 autres représentants de haut niveau, ont également tenu des tables rondes informelles en marge de la session.

« Ces dix jours ont été difficiles, dans un contexte géopolitique complexe, marqué par des défis économiques et des tensions multilatérales. Cependant, une chose reste claire : malgré ces complexités, tous les pays souhaitent clairement rester à la table des négociations.

« Bien que nous n’ayons pas abouti au texte de traité que nous espérions, nous, au PNUE, poursuivrons notre travail contre la pollution plastique – une pollution qui se trouve dans nos eaux souterraines, dans nos sols, dans nos rivières, dans nos océans et, oui, dans nos corps », a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.

L’objectif de l’INC-5.2 était de s’accorder sur le texte de l’instrument et de mettre en évidence les questions en suspens nécessitant des travaux préparatoires supplémentaires avant la conférence diplomatique. La session a suivi une approche structurée, commençant par une séance plénière d’ouverture, puis passant à quatre groupes de contact traitant de domaines clés tels que la conception des plastiques, les produits chimiques préoccupants, les plafonds de production, le financement et la conformité, suivis d’une séance plénière de bilan, de consultations informelles et se terminant par une séance plénière de clôture le 15 août.

Le texte du président de l’INC-5.1 à Busan a servi de point de départ aux négociations de l’INC-5.2, le président ayant publié un projet de texte et un projet de texte révisé au cours de la session. Malgré un engagement intensif, les membres du comité n’ont pas réussi à parvenir à un consensus sur les textes proposés.

« Ne pas atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé peut être source de tristesse, voire de frustration. Mais cela ne doit pas nous décourager. Au contraire, cela devrait nous inciter à retrouver notre énergie, à renouveler nos engagements et à unir nos aspirations », a déclaré le président de l’INC, l’ambassadeur Luis Vayas Valdivieso. «

Cela ne s’est pas encore produit à Genève, mais je ne doute pas que le jour viendra où la communauté internationale unira sa volonté et joindra ses forces pour protéger notre environnement et préserver la santé de nos populations. »
Ce processus INC a été lancé en mars 2022, lors de la reprise de la cinquième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA-5.2), lorsqu’une résolution historique a été adoptée en vue d’élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution par les plastiques, y compris dans le milieu marin.

« À l’issue de cette session, nous repartons avec une bonne compréhension des défis à relever et un engagement renouvelé et commun à les relever », a déclaré Jyoti Mathur-Filipp, secrétaire exécutive du secrétariat de l’INC. « Nous avons désormais le devoir de progresser. »

La session a également bénéficié de la participation active de la société civile, notamment des peuples autochtones, des ramasseurs de déchets, des artistes, des jeunes et des scientifiques, qui ont fait entendre leur voix à travers des manifestations, des installations artistiques, des points presse et des événements organisés au Palais et dans ses environs.

La session de Genève fait suite à l’INC 5.1, qui s’est tenue en novembre/décembre 2024 à Busan, en République de Corée. Cette réunion a été précédée de quatre sessions : INC-1 à Punta del Este en novembre 2022, INC-2 à Paris en juin 2023, INC-3 à Nairobi en novembre 2023 et INC-4 à Ottawa en avril 2024.

 

L’article Pollution plastique : l’INC-5.2 de Genève se termine sans accord sur un traité mondial est apparu en premier sur WMC.

Lutte contre la pollution plastique : appel urgent à réduire la production mondiale à l’INC-5.2

Les États membres du Sud et la société civile ont appelé à l’adoption de mesures mondiales ambitieuses et juridiquement contraignantes pour réduire la production de plastique, lors d’une conférence de presse organisée le dernier jour de la deuxième partie de la cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation (INC-5.2) par l’Alliance mondiale pour les alternatives à l’incinération (GAIA).

La cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation (INC-5.2) qui s’est tenue, du 5 au 14 août à Genève en Suisse, devrait aboutir à un premier traité international contraignant de lutte contre la pollution plastique.

La conférence de presse a réuni des organisations de la société civile (OSC) de l’ensemble du Sud, notamment l’Association de l’éducation environnementale pour les futures générations (Tunisie), le C4 Center (Malaisie) et Acción Ecológica (Mexique). Elle a également accueilli d’éminents délégués d’Éthiopie et des Fidji, notamment Hiwot Hailu, chef de cabinet de l’Autorité de protection de l’environnement de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, et le Dr Sivendra Michael, secrétaire permanent du ministère de l’Environnement et du Changement climatique des Fidji, d’après un communiqué de GAIA.

Mardi, un dernier texte du président, a été publié, mais il a été unanimement rejeté par les pays et les groupes de la société civile.

Ce texte omet un article clé sur la réduction de la production de plastique, allant à l’encontre du mandat du traité qui consiste à traiter les plastiques tout au long de leur cycle de vie, entre autres questions urgentes. Cette position a influencé les demandes exprimées par les intervenants lors de la conférence de presse.

Merrisa Naidoo, responsable du programme Plastiques de GAIA Afrique, a souligné qu’un processus défaillant ne peut aboutir à de bons résultats. “Le consensus n’est pas la démocratie. Il ignore la volonté de la grande majorité des États membres et, malheureusement, doit répondre aux souhaits des États pétroliers et de l’industrie des combustibles fossiles ».

Semia Gharbi, présidente et cofondatrice de l’Association de l’éducation environnementale pour les générations futures (Tunisie) a déclaré que l’article sur la santé figurant dans le texte du président avait été supprimé dans la version actuelle. ” Nous devons rappeler à nos délégués que nous devons protéger l’environnement. Face à une crise du plastique qui ne cesse de s’aggraver, nous ne pouvons ignorer la science”.

SiPeng Wong, du C4 Center en Malaisie, a déclaré : “Si nous ne contrôlons pas la quantité de déchets produits, ceux-ci finiront par être exportés vers mon pays et ma région. En Asie du Sud-Est, le volume de déchets qui arrive dans notre arrière-cour est ingérable”. SiPeng a fait remarquer que la Malaisie à elle seule reçoit plus de 415 millions de kg de déchets provenant des pays du Nord. “Sans réduire la production de déchets, nous finirons par devoir les gérer”.

Le Dr Larisa de Orbe, d’Acción Ecológica México, a déclaré avec force que la pollution plastique avait déjà dépassé les limites de ce que les populations et la nature peuvent supporter. “Notre gouvernement doit négocier sans subir la pression de l’industrie afin de véritablement protéger la santé et le bien-être des générations actuelles et futures”.

Au cours de la réunion d’information, d’éminents représentants des États membres ont répondu à des questions sur le rôle du leadership des pays du Sud dans le processus d’élaboration du traité. On leur a demandé si les priorités essentielles des pays du Sud étaient reflétées dans le dernier projet de texte du président, quelles étaient leurs réactions à ce sujet et comment la société civile pouvait soutenir les efforts visant à respecter des engagements ambitieux.

En réponse à cette question, le Dr Sivendra Michael, délégué distingué des Fidji, secrétaire permanent du ministère de l’Environnement et du Changement climatique du gouvernement fidjien, a déclaré : “Nous savons que la dernière version du texte, publiée hier, constitue un sérieux recul par rapport au mandat 5/14 de l’UNEA qui nous a été confié en tant que gouvernements. Nous avons tous convenu lors de l’UNEA 5 que nous traiterions l’ensemble du cycle de vie du plastique”.

Il a en outre souligné : “Nous utilisons de nombreuses métaphores, mais l’une d’entre elles est que nous ne pouvons pas continuer à nettoyer le sol sans fermer le robinet. Nous avons besoin de mesures mondiales juridiquement contraignantes pour contrôler la production.

Hiwot Hailu, déléguée émérite de l’Éthiopie et chef de cabinet de l’Autorité fédérale de protection de l’environnement de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, a souligné le rôle de soutien joué par la société civile au sein de l’INC-5.2, la qualifiant de moteur du processus de négociation.

“Nous avons besoin que la société civile continue à être un partenaire, en exerçant une pression extérieure pour garantir que les négociations ne perdent pas de vue nos objectifs communs, et en continuant à plaider en faveur d’un traité juridiquement contraignant sur les plastiques qui protège les populations et notre planète”, a déclaré l’éminente déléguée éthiopienne.

L’article Lutte contre la pollution plastique : appel urgent à réduire la production mondiale à l’INC-5.2 est apparu en premier sur WMC.

Pollution plastique : pays du sud et ONG réclament un traité solide

Les États membres du Sud et la société civile ont appelé à l’adoption de mesures mondiales ambitieuses et juridiquement contraignantes pour réduire la production de plastique, lors d’une conférence de presse organisée le dernier jour de la deuxième partie de la cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation (INC-5.2) par l’Alliance mondiale pour les alternatives à l’incinération (GAIA).

La cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation (INC-5.2) qui s’est tenue, du 5 au 14 août à Genève en Suisse, devrait aboutir à un premier traité international contraignant de lutte contre la pollution plastique.

La conférence de presse a réuni des organisations de la société civile (OSC) de l’ensemble du Sud, notamment l’Association de l’éducation environnementale pour les futures générations (Tunisie), le C4 Center (Malaisie) et Acción Ecológica (Mexique). Elle a également accueilli d’éminents délégués d’Éthiopie et des Fidji, notamment Hiwot Hailu, chef de cabinet de l’Autorité de protection de l’environnement de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, et le Dr Sivendra Michael, secrétaire permanent du ministère de l’Environnement et du Changement climatique des Fidji, d’après un communiqué de GAIA.

Mardi 12 aout, un dernier texte du président, a été publié, mais il a été unanimement rejeté par les pays et les groupes de la société civile.

Ce texte omet un article clé sur la réduction de la production de plastique, allant à l’encontre du mandat du traité qui consiste à traiter les plastiques tout au long de leur cycle de vie, entre autres questions urgentes. Cette position a influencé les demandes exprimées par les intervenants lors de la conférence de presse.

Merrisa Naidoo, responsable du programme Plastiques de GAIA Afrique, a souligné qu’un processus défaillant ne peut aboutir à de bons résultats. « Le consensus n’est pas la démocratie. Il ignore la volonté de la grande majorité des États membres et, malheureusement, doit répondre aux souhaits des États pétroliers et de l’industrie des combustibles fossiles ».

Semia Gharbi, présidente et cofondatrice de l’Association de l’éducation environnementale pour les générations futures (Tunisie) a déclaré que l’article sur la santé figurant dans le texte du président avait été supprimé dans la version actuelle.  » Nous devons rappeler à nos délégués que nous devons protéger l’environnement. Face à une crise du plastique qui ne cesse de s’aggraver, nous ne pouvons ignorer la science ».

SiPeng Wong, du C4 Center en Malaisie, a déclaré : « Si nous ne contrôlons pas la quantité de déchets produits, ceux-ci finiront par être exportés vers mon pays et ma région. En Asie du Sud-Est, le volume de déchets qui arrive dans notre arrière-cour est ingérable ». SiPeng a fait remarquer que la Malaisie à elle seule reçoit plus de 415 millions de kg de déchets provenant des pays du Nord. « Sans réduire la production de déchets, nous finirons par devoir les gérer ».

Le Dr Larisa de Orbe, d’Acción Ecológica México, a déclaré avec force que la pollution plastique avait déjà dépassé les limites de ce que les populations et la nature peuvent supporter. « Notre gouvernement doit négocier sans subir la pression de l’industrie afin de véritablement protéger la santé et le bien-être des générations actuelles et futures ».

Au cours de la réunion d’information, d’éminents représentants des États membres ont répondu à des questions sur le rôle du leadership des pays du Sud dans le processus d’élaboration du traité. On leur a demandé si les priorités essentielles des pays du Sud étaient reflétées dans le dernier projet de texte du président, quelles étaient leurs réactions à ce sujet et comment la société civile pouvait soutenir les efforts visant à respecter des engagements ambitieux.

En réponse à cette question, le Dr Sivendra Michael, délégué distingué des Fidji, secrétaire permanent du ministère de l’Environnement et du Changement climatique du gouvernement fidjien, a déclaré : « Nous savons que la dernière version du texte, publiée hier, constitue un sérieux recul par rapport au mandat 5/14 de l’UNEA qui nous a été confié en tant que gouvernements. Nous avons tous convenu lors de l’UNEA 5 que nous traiterions l’ensemble du cycle de vie du plastique ».

Il a en outre souligné : « Nous utilisons de nombreuses métaphores, mais l’une d’entre elles est que nous ne pouvons pas continuer à nettoyer le sol sans fermer le robinet. Nous avons besoin de mesures mondiales juridiquement contraignantes pour contrôler la production.

Hiwot Hailu, déléguée émérite de l’Éthiopie et chef de cabinet de l’Autorité fédérale de protection de l’environnement de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, a souligné le rôle de soutien joué par la société civile au sein de l’INC-5.2, la qualifiant de moteur du processus de négociation.

« Nous avons besoin que la société civile continue à être un partenaire, en exerçant une pression extérieure pour garantir que les négociations ne perdent pas de vue nos objectifs communs, et en continuant à plaider en faveur d’un traité juridiquement contraignant sur les plastiques qui protège les populations et notre planète », a déclaré l’éminente déléguée éthiopienne.

L’article Pollution plastique : pays du sud et ONG réclament un traité solide est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Le Burkina interdit le plastique dans les institutions publiques

Fin décembre 2024, le gouvernement du Burkina Faso adoptait une loi portant sur « les emballages sachets en plastique »; une loi qui s’inscrit dans le cadre de la « lutte contre la pollution plastique », et qui est entrée en vigueur depuis le 9 juillet 2025, selon le site Lefaso.net.

Pour une application effective de cette norme, le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement informe tous les ministères et institutions de l’Etat qu’« il y est désormais interdit d’utiliser des emballages et sachets en plastique » quelle qu’en soit la forme.

De ce fait, ils sont invités à « privilégier des alternatives locales, écologiques et durables pour tous les besoins liés à l’emballage, en cohérence avec les efforts nationaux de préservation de l’environnement », rapporte Lefaso.net.

L’article Le Burkina interdit le plastique dans les institutions publiques est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Des distributeurs d’eau Kumulus à l’aéroport Enfidha-Hammamet

L’aéroport international d’Enfidha-Hammamet, au centre de la Tunisie, a installé des distributeurs d’eau Kumulus innovants, conçus pour extraire l’humidité de l’air et la convertir en eau potable. La société gestionnaire de l’aéroport, TAV Tunisie, a annoncé cette innovation, précisant que «cette initiative vise à offrir une alternative écologique, économique et durable à l’eau en bouteille», qui provoque une pollution au plastique.

Utilisant une technologie de pointe, ces appareils captent l’humidité ambiante, qui est ensuite filtrée, minéralisée et transformée en eau potable, le tout sans aucun raccordement au réseau public d’eau.

Chaque distributeur peut produire en moyenne 30 litres d’eau potable par jour, réduisant ainsi considérablement la consommation de plastique à usage unique et les émissions de CO2 liées au transport et à la logistique de l’eau, tout en offrant aux voyageurs et au personnel un accès continu à une eau fraîche et propre, a ajouté l’entreprise.

TAV Tunisie a également confirmé que l’aéroport international Habib-Bourguiba de Monastir sera équipé de distributeurs d’eau Kumulus dans les prochains jours. Kumulus Water est une startup tunisienne spécialisée dans les solutions innovantes de production d’eau à partir de l’air.

En 2023 seulement, la startup a permis d’éviter le rejet de 8 000 kilogrammes de CO2 et l’utilisation de 5 000 kilogrammes de plastique. Depuis sa création en 2021, la startup a reçu plusieurs prix et financements internationaux. Elle fait partie des cinq jeunes entreprises à fort potentiel sélectionnées par le Global Scale-up Program – une plateforme d’innovation ouverte pilotée par Terna avec Microsoft, Mind the Bridge et Elis – qui ont présenté leurs projets à Turin et Rome dans le cadre de «A Bridge to Tunisia» pour «transformer la collaboration énergétique entre les deux rives de la Méditerranée en un cercle vertueux d’innovation et de développement durable».

I. B. (avec Ansamed)

L’article Des distributeurs d’eau Kumulus à l’aéroport Enfidha-Hammamet est apparu en premier sur Kapitalis.

❌