Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Clôture du festival de Carthage : Ahlem en apothéose

Durant trois heures, l’artiste s’est déployée corps et âme pour ces nouvelles retrouvailles avec le public tunisien après 28 ans d’absence. Elle a bien préparé ce retour sur scène.

La Presse —La star émiratie Ahlem, révélée en 1998, a assuré avec panache la soirée de clôture de la 59e édition du Festival de Carthage. Durant trois heures, l’artiste s’est déployée corps et âme pour ces nouvelles retrouvailles avec le public tunisien après 28 ans d’absence. Elle a bien préparé ce retour sur scène en offrant au public des bracelets phosphorescents pour ajouter à son spectacle une touche singulière et ludique.

Elle a même prévu des éventails pour tout le monde qui n’ont pas été distribués, et ce, pour braver la chaleur de cette nuit. 

Ahlem s’est fait désirer et n’est apparue que vers 22h22 illuminant la scène avec sa robe couture blanc cassé, incrustée de joyaux que certains dans l’assistance ont estimé à quelques milliards. Mieux encore, le support du micro est, dit-on, en or massif. Il l’accompagne dans tous ses spectacles. Malgré un visage ultra botoxé et joues enflées comme un bébé, elle n’a pas perdu de son charme.

Se donnant à fond pour la réussite de son show, l’icône de la musique du Golfe a mis toute son énergie et son savoir-faire pour séduire le public qui l’a accompagnée en chantant et en dansant avec elle.  

Sous la baguette du maestro Walid Fayed, Ahlem a tenu tout particulièrement à saluer le public tunisien qui l’a encouragée à ses débuts avant de devenir la star qu’on connaît aujourd’hui. Elle a manifesté sa reconnaissance à la Tunisie qui lui a offert l’opportunité de se faire connaître dans le monde arabe. Se produisant dans les plus prestigieuses scènes arabes et occidentales, Ahlem ne tourne pas le dos à ses anciens supporters.

Elle leur voue fidélité et estime.  Pour satisfaire le public de Carthage de cette soirée de clôture, elle a interverti l’ordre des chansons de sa play-liste qui comprend 29 titres. 

Grâce à son charisme et son magnétisme, elle a électrisé Carthage en reprenant des mélodies anciennes qui ont traversé les générations de fans et des tubes nouveaux qui ne manquent pas de charme. Rendant hommage à la chanson tunisienne, elle a interprété «Meguiez», une composition de Zied Gharsa. Les gradins s’enflamment en lançant des youyous, ce qui remplit le cœur de l’artiste de joie et de bonheur dans cette soirée qui restera gravée dans sa mémoire.

Ahlem n’est pas venue remplir un contrat en faisant succéder ses titres mais plutôt reconquérir le public tunisien dont elle a été privée des années durant. Fusion et communion entre l’artiste et ses fans, c’est peu dire. Des bravos ont émaillé sa prestation. Mêlant poésie et émotion, ses chansons toutes fournies par de grands compositeurs et paroliers, dont Anouar Abdallah auquel elle rend un hommage posthume.

Dans la foulée, la chanteuse, en parfaite osmose avec les gradins, partage également son émotion en rendant hommage à la diva Oum Kalthoum avec le titre «Ghani Chouai Chouai» qu’elle a interprété avec maîtrise et justesse. Animée par la passion des mots et de la musique, elle accorde aux valeurs humaines une place prépondérante, ce qui lui vaut l’estime et la considération du public. «Ma Isouh Ila Sahih», «Mouthir», «Hazin», «Oul Ala Ma Toul» et d’autres mélodies ont jalonné le concert d’Ahlem qui a donné le clap de fin de la 59e édition du Festival de Carthage.

38e édition du FIFAK : Contre vents et marées

Les difficultés ont été dépassées avec beaucoup de peine, certes, et la session est enfin maintenue au grand bonheur des cinéastes et du public.

La Presse — Après les remous ayant perturbé l’organisation de la 38e édition, qui était prévue du 16 au 23 août 2025, et pour des raisons financières, le Fédération tunisienne du cinéma amateur, organisateur du Fifak, a dû reporter les dates de la manifestation qui aura lieu désormais du 23 au 30 août prochain. Tous les amateurs du cinéma et du Fifak ont craint l’annulation. Mais heureusement, les difficultés ont été dépassées avec beaucoup de peine, certes, et la session est enfin maintenue au grand bonheur des cinéastes  et  du public.

«Free Palestine» est le slogan choisi par le comité directeur pour cette édition à l’instar de celle de la précédente. Le soutien inconditionnel de la Ftca à la Palestine n’est pas nouveau. La Fédération a toujours pris parti pour la cause palestinienne en consacrant un programme spécial à chaque session.

Au sujet de la programmation de la 38e édition, 36 films en provenance de 30 pays ont été sélectionnés pour participer à la compétition internationale : 14 été fictions, 9 documentaires, 9 animations et 3 films du genre expérimental.

La Tunisie sera représentée avec 5 films tunisiens : 2 films de la Ftca, 2 films des écoles de cinéma et un film indépendant. Les pays participants sont : Tunisie,  Liban, Irak, Syrie, Chine, Pakistan, Kazakhstan, Hong Kong, Inde, Afghanistan, Iran, Colombie, Mexique, Argentine, Brésil, Soudan, Egypte, Algérie, Maroc, Kenya, Russie, Hollande, Portugal, Tchéquie, Espagne, France, Italie et Allemagne.

La compétition nationale comprend, quant à elle, 26 films : 11 films d’écoles de cinéma, 5 films de la Ftca, 10 films indépendants dont 15 fictions, 5 documentaires, 4 films expérimentaux et 2 films d’animation.

«The mandate» documentaire de 55 minutes (2025) du réalisateur suisse Stefan Ziegler sera présenté en première mondiale lors de l’ouverture. Il sera suivi de 5 films d’animation dont les sujets tournent autour de la cause palestinienne.

Le lendemain de l’ouverture, la soirée sera dédiée à la Palestine  avec la projection du documentaire «Broken» (2018) de 54 minutes du réalisateur palestinien Mohamed Attar. Suivront 3 films d’animation sur la cause palestinienne.

Outre les séances de projections qui se tiendront dans le théâtre de plein air de la Maison de culture de Kélibia, 5 ateliers de formation à l’image et à l’audiovisuel sont prévus du 24 au 30 août courant et se dérouleront à l’école des pêches de Kélibia.

Le premier atelier sera consacré à l’initiation à la photographie, animé par Taha Chafter (photographe, designer image et enseignant), le deuxième atelier concerne le Stop motion : l’animation image par image est confié à Chaker Kalai (réalisateur d’animation), le troisième atelier est dédié à l’écriture de scénario de fiction : de l’idée au pitch animé par Tahar Ben Ghedifa (scénariste professionnel), le quatrième : Ecriture de documentaire : de l’idée au pitch proposé par Abdelaziz Bouchmel (ancien de la Ftca et réalisateur de docs) et enfin le cinquième vise le montage et la narration visuelle et sera encadré par Mohamed Malek (monteur et designer image).

D’autres événements alimenteront cette programmation  du festival qui constitue un patrimoine inaliénable pour la ville de Kélibia mais aussi pour la Tunisie en raison de sa contribution à la promotion cinématographique et comme tremplin pour les jeunes générations de cinéastes.

Bon vent !

Adam au Festival international de Carthage : Un succès inestimable pour la star libanaise

Sold-out depuis l’annonce de son spectacle à la 59e édition du Festival de Carthage, Adam, nouvelle coqueluche de la chanson libanaise, s’est imposé sur la scène artistique arabe avec des mélodies qui exaltent l’amour  et tous ses dérivés : jalousie, trahison et regrets. Son répertoire peu fourni a vite fait de lui un chanteur de charme qui  caracole sur les réseaux sociaux.

La Presse — A l’instar de ses pairs Wael Kfouri, Ragheb Alama ou encore Zied Borji, Adam suit leurs pas dans la chanson de variété qui semble avoir encore de beaux jours devant elle. Il est la quatrième vedette qui a foulé, cette année, la scène du Théâtre de Carthage après Ibrahim Maâlouf, Nancy Ajram et Najoua Karam.  Bien que sollicité dans d’autres festivals, il a choisi Carthage, festival prestigieux et de renommée, pour jauger sa popularité.  C’est donc la première fois qu’il affronte le public tunisien pour lui révéler son talent et ses capacités vocales à interpréter des titres issus de son répertoire personnel et en recourant aussi à celui d’autres célébrités artistiques. Sous la baguette de l’illustre maestro libanais Mahmoud Aid, Adam a fait une entrée fracassante, enveloppé du drapeau tunisien sous les hourras joyeux du public qui s’impatientait depuis le début de l’après-midi pour assister à son show. Emu par une foule surexcitée, il s’est exprimé brièvement par ces quelques mots : «Merci et bonsoir, c’est le plus important jour de ma vie». Puis sans plus tarder, il se lance avec des mélodies romantiques dont «Nahna Sawa», fredonné par des fans plus que conquis et qui connaissent par cœur les paroles de ses tubes.

La play-list de l’artiste comprend 17 titres au total qui font environ 1 heure 30 de spectacle non stop. L’ambiance est si explosive qu’Adam en sueur, qui voulait changer de chemise, a dû y renoncer en fin de compte pour poursuivre son show. A mi-parcours, il fredonne «Allo, Allo», l’immense succès de Balti, et annonce que ce dernier était invité à être à ses côtés, mais indisposée en raison de problèmes de santé, la star du rap s’est excusée. D’ailleurs, ce soir-là, Balti devait animer une soirée au Festival de Tabarka, mais il a dû l’annuler à la dernière minute. Adam, aux anges, sans cesser de répéter «Allah, Allah»,  a enchaîné ses tubes, dont le plus connu est «Hadha Ana». Les fans déchaînés explosent de joie et le chanteur leur lance ces mots : «Mon cœur grandit grâce à vous ! ». Pour terminer son spectacle, Adam recourt à des succès incontestables et infaillibles comme «Hilef el Kamar» du maître du tarab George Wassouf, «Akdheb Alik» de Warda, «Ana Baâchek» de Mayada Hanaoui et «El Asami» de Dhikra Mohamed. Adam peut maintenant se rassurer pour sa carrière. Le public de Carthage lui a délivré le label qui lui permettra de se hisser encore plus haut dans le ciel de la chanson arabe de variété.   

❌