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Philofest 2025 : Pour penser l’amour, ensemble

Après avoir mis en lumière le corps, la démocratie et le bonheur, cette nouvelle édition choisit un thème universel et brûlant : l’amour.

La Presse — Du 22 au 24 août 2025, l’Espace Jeelen de Nabeul accueillera la quatrième édition du Philofest, un festival pas comme les autres, où philosophie, art et émotions se croisent pour interroger le réel. 

Après avoir mis en lumière le corps, la démocratie et le bonheur, cette nouvelle édition choisit un thème universel et brûlant : l’amour.

« Faut-il croire encore à l’amour qui sauve ? Peut-on aimer sans rien attendre ? ». 

— Ce sont – là quelques-unes des questions au cœur de cette édition 2025. Dans un monde où les relations humaines sont souvent filtrées par les écrans, les normes sociales et un sentiment croissant de solitude, Philofest propose de remettre l’amour au centre du débat. Non pas un amour idéalisé, mais un amour réel, vécu, parfois douloureux — toujours complexe.

Pendant trois jours, le Philofest invite à vivre une expérience intellectuelle et sensorielle à part entière : théâtre contemporain pour explorer les mots qu’on n’ose pas dire ; Performances poétiques et spirituelles pour éveiller les sens ; Rencontres croisées avec des philosophes, artistes, écrivain·es et citoyen·nes engagé·es et Discussions collectives pour bousculer les idées reçues et penser autrement

Le mot d’ordre ! Penser ensemble. Loin des formats académiques, le festival ouvre des espaces d’écoute, de confrontation et de résonance où chacun peut prendre part.

Organisé par le Nabeul Book Club, qui célèbre cette année ses 10 ans d’engagement culturel, le Philofest s’est imposé comme un événement incontournable dans la région. À la croisée des disciplines et des générations, il porte une ambition simple mais essentielle : faire vibrer la pensée dans la cité.

Festival international de Musique symphonique d’el Jem : Céder la piste à la dernière danse !

Du souffle lyrique de l’Orchestre symphonique de Carthage, qui a illuminé la soirée du 12  août, aux éclats du violon de Yury Revich en clôture en compagnie de l’Orchestre symphonique tunisien, deux soirées exceptionnelles marquent (parmi d’autres)  cette 38e édition, entre répertoire classique, créations contemporaines et clins d’œil aux musiques du monde.

La Presse — Dans le cadre enchanteur de l’amphithéâtre romain d’El Jem, les Nocturnes du Festival International de Musique Symphonique continuent de séduire un public toujours plus large et passionné. Le 12 août 2025 dernier, c’est l’Orchestre symphonique de Carthage, dirigé par le maestro Hafedh Makni, qui a offert une soirée à la fois éclectique et émotionnelle, mêlant répertoire classique et créations contemporaines, dans une ambiance vibrante de communion artistique.

Devant un public venu de tous les horizons, pas moins de 158 musiciens dont 65 instrumentistes et 93 choristes, sous la direction du chef de chœur, Mourad Gaâloul, ont animé près de deux heures de concert ininterrompu. Le programme a débuté par des pièces classiques telles que Les Feuilles du soir de Johann Offenbach, Bannissons les tristes alarmes et Forêt paisible de Jean-Philippe Rameau, ainsi que le Concerto pour violoncelle en mi majeur d’Edward Elgar, interprété avec brio par le soliste Wassim Makni.

Le public a également été conquis par : La Danse des chevaliers de Prokofiev , Le Chœur des soldats de Charles Gounod, ou encore le premier mouvement de la Symphonie espagnole d’Édouard Lalo, où la violoniste Souha Makni a brillé par sa sensibilité.

Côté contemporain, le programme s’est aventuré dans des univers variés avec Carthage Meets Belgrade, œuvre originale de Wassim Makni, ainsi que des classiques revisités comme Les Moulins de mon cœur de Michel Legrand, Ana Qalbi Dalili de Mohamed Qassabgi et Mawtini de Mohamed Fleifel, soigneusement arrangés pour orchestre et chœur.

Des pièces internationales telles que Libertango d’Astor Piazzolla, Caballo Viejo de Simón Díaz, La Bamba de Ritchie Valens et un medley gospel signé Marin Warren ont achevé de transporter le public dans un voyage musical sans frontières.

Un moment fort de la soirée a été la participation de Wassim et Souha Makni, les enfants du maestro Hafedh Makni, dans une harmonie musicale et émotionnelle qui n’a laissé personne indifférent. Ce lien familial sur scène, dans un cadre aussi majestueux, a ajouté une touche de tendresse et d’authenticité à cette soirée d’exception.

Le chef d’orchestre a salué l’effet unique du lieu sur les musiciens et le public, soulignant que la majorité des œuvres avaient été réarrangées pour toucher un public diversifié, tant par les origines que par les générations.

Et puis… Une dernière danse pour clore le festival

Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, la 38e édition du Festival d’El Jem s’achèvera ce soir,  16 août 2025, avec une soirée baptisée « The Last Dance », qui promet un moment de pure intensité musicale. Le violoniste autrichien de renommée internationale, Yury Revich montera sur scène aux côtés de l’Orchestre symphonique Tunisien, dirigé par le maestro Chady Garfi, pour une soirée inoubliable mêlant grands chefs-d’œuvre et création contemporaine.

Le programme débutera avec l’émouvante Symphonie n°8 de Franz Schubert, œuvre inachevée d’une grande profondeur. Elle sera suivie par le flamboyant Concerto pour violon n°2 de Paganini, un sommet de virtuosité qui mettra en lumière toute la maîtrise de Revich. Enfin, le concert se conclura avec Awakening, une composition originale de l’artiste, où se mêlent néoclassicisme, poésie et modernité. 

Rappelons que Yury Revich est lauréat de prestigieux prix tels que l’ECHO Klassik et l’International Classical Music Award, il est salué dans le monde entier pour sa virtuosité et sa sensibilité artistique. Il s’est produit dans les plus grandes salles internationales, de Carnegie Hall à la Scala de Milan, et a collaboré avec des orchestres de renom tels que le Royal Philharmonic Orchestra ou le RSO de Vienne.

Ses œuvres et enregistrements ont touché un large public, jusqu’à figurer dans les bandes originales de séries à succès comme *Bridgerton*. Artiste engagé et curieux, Revich multiplie les collaborations entre musique classique, arts visuels, chant lyrique et musiques du monde. Sa présence à El Jem viendra ainsi clore le festival sur une note magistrale, entre émotion, innovation et communion.

Cette dernière soirée marquera non seulement la fin d’une édition riche en diversité musicale et en rencontres artistiques, mais aussi un hommage vibrant à la puissance unificatrice de la musique, dans un lieu chargé d’histoire et d’émotion.

Rendez-vous ce soir 16 août à 21h00 à l’amphithéâtre d’El Jem pour vivre ensemble l’ultime moment de ce voyage symphonique.

Festival international de Carthage : Ky-Mani Marley annulé, un hommage à Fadhel Jaziri le remplace

Le Festival international de Carthage reprogramme sa soirée du 17 août après l’annulation du concert de Ky-Mani Marley, visé par une polémique autour de ses positions supposées pro-sionistes.

À la place, un hommage sera rendu à l’icône culturelle tunisienne Fadhel Jaziri, avec la projection de son film «Thalathoun», œuvre marquante du cinéma tunisien contemporain.

La Presse —Le Festival international de Carthage connaît une nouvelle reconfiguration de son programme. Le spectacle du chanteur jamaïcain Ky-Mani Marley, prévu initialement pour le 17 août, a été officiellement annulé, selon un communiqué publié sur la page officielle du festival. À la place, les organisateurs ont choisi de rendre hommage à l’une des figures majeures de la culture tunisienne : feu Fadhel Jaziri, avec la projection de son film «Thalathoun», à la même date et à la même heure.

Si le comité d’organisation n’a pas explicitement précisé les raisons de cette annulation, celle-ci intervient après plusieurs semaines de vives polémiques sur les réseaux sociaux. Ky-Mani Marley a été accusé par une partie du public tunisien de soutenir des positions perçues comme favorables à l’entité sioniste, ce qui a provoqué un tollé et appelé au boycott du concert. Cette décision fait écho à celle de l’annulation du concert de la chanteuse Hélène Ségara, quelques semaines auparavant, pour des raisons similaires. 

Quant à l’hommage à Fadhel Jaziri, plutôt qu’un simple remplacement, la projection de «Thalathoun» se veut un moment fort et chargé de sens. Réalisé par Fadhel Jaziri en 2008, ce film revient sur la Tunisie des années 1930, en pleine effervescence politique et artistique. À travers le destin de jeunes intellectuels en lutte contre la colonisation, Jaziri livre une œuvre puissante, profondément ancrée dans la mémoire collective et l’héritage culturel tunisien.

Homme de théâtre, de spectacle vivant et aussi cinéaste, Fadhel Jaziri a marqué des générations par sa capacité à fusionner les arts, à revisiter le patrimoine et à questionner le présent à travers le prisme du passé. L’hommage qui lui est rendu ce 17 août est une manière de réaffirmer l’importance de sa contribution au paysage artistique tunisien.

Fadhel Jaziri a su, au fil des décennies, tisser une œuvre foisonnante, mêlant mémoire populaire, poésie et musique. Pourtant, c’est aussi derrière la caméra que Jaziri a su laisser une empreinte forte, bien que moins souvent explorée. Son passage au cinéma est tout sauf anecdotique. Il est, au contraire, le prolongement naturel d’une vision artistique totale, incarnée notamment dans un film devenu emblématique : «Thalathoun»- (30, en référence aux années trente).

Le film retrace les combats de toute une génération contre le colonialisme, tout en s’attachant à montrer la richesse artistique et humaine de l’époque. On y croise des figures inspirées d’icônes réelles, entre chants, poésie, réunions clandestines et aspirations d’un peuple en quête de dignité.

La caméra de Jaziri capte les corps, les voix, les silences et les mouvements avec une intensité rare. Son sens du rythme, hérité du théâtre et du spectacle vivant, irrigue chaque scène. La lumière y est dense, les dialogues ciselés, la mise en scène profondément habitée.

«Thalathoun» ne se contente pas de raconter une époque : il interroge le présent à travers le passé. En ce sens, il s’inscrit dans une veine profondément tunisienne du cinéma de mémoire, aux côtés d’autres grandes œuvres comme celles de Nouri Bouzid ou Mahmoud Ben Mahmoud. Mais là où ces cinéastes adoptent souvent une approche réaliste ou sociologique, Fadhel Jaziri propose un regard esthétique et stylisé, presque chorégraphique. 

Son apport au cinéma tunisien réside dans cette capacité à faire dialoguer les arts : théâtre, musique, arts visuels, et bien sûr cinéma. C’est un cinéma hybride, riche, qui ne craint pas l’expérimentation, ni l’émotion.

Aujourd’hui encore, alors que le cinéma tunisien continue de se renouveler avec de jeunes talents, le film «Thalathoun» reste une œuvre de référence. Il rappelle que l’histoire de la Tunisie ne se raconte pas uniquement par les faits, mais aussi par la musique, la parole, l’image et la mémoire collective.

Le Festival « El Karraka – Méditerranée » illumine : La Goulette et Le Kram 50 ans de scène

Du 15 au 31 août 2025, le Festival « El Karraka – Méditerranée » célèbre un demi-siècle d’effervescence artistique.

Pour cette édition anniversaire, La Goulette et Le Kram vibreront au rythme d’une programmation riche et festive, entre théâtre, musique et patrimoine vivant.

La Presse — Porté par l’Association du festival El Karraka, avec le soutien du ministère des Affaires culturelles, de l’établissement national pour la promotion des festivals et manifestations culturelles et artistiques, ainsi que des municipalités de La Goulette et du Kram, ce rendez-vous estival s’est imposé comme un incontournable de la scène culturelle tunisienne.

Le lancement aura lieu le 15 août au Parc El Bratel à La Goulette avec un spectacle d’ouverture mêlant humour et légèreté, signé Mounir Argui et Jamel Madani. Dès le lendemain, le public sera transporté chaque soir au Stade municipal du Kram, où se succèderont des performances mêlant théâtre, musique populaire, rap, soufisme et comédie.

Le rappeur Nordo, les artistes Walid Salhi, Raouf Maher et Kazo, mais aussi la talentueuse Eya Daghnouj, attendue pour la soirée de clôture, viendront animer les nuits d’août. Le festival n’oublie pas non plus les grands noms : un hommage à Charles Aznavour viendra rappeler le lien entre mémoire musicale et émotion collective.

Le théâtre n’est pas en reste, avec plusieurs créations tunisiennes au programme. On retrouvera notamment Wajiha Jendoubi dans «Big Bossa», Karim Gharbi dans une comédie acide sur la société, et Bassem Hamraoui dans «Le Maestro», une pièce qui interroge le pouvoir et la création. Les enfants aussi auront droit à leur moment, avec un spectacle musical dédié aux chansons de dessins animés.

Parallèlement à cette scène principale, le Festival investit la Maison de la culture du Kram-Ouest, du 17 au 24 août, pour une programmation théâtrale parallèle mettant en lumière la diversité et la vitalité de la création scénique tunisienne. Ce volet débutera dans une ambiance festive avec un carnaval haut en couleur, suivi d’un hommage symbolique aux figures du théâtre national.

Plusieurs troupes y proposeront des créations singulières : du théâtre contemporain produit par le Théâtre national aux marionnettes du Centre national des Arts de la marionnette, en passant par des expériences audacieuses portées par des compagnies régionales comme celles du Kef ou de Kasserine. Le 24 août, des ateliers dédiés aux enfants et aux jeunes offriront un espace de découverte, d’expression et de partage autour de l’art dramatique.

OSOOL au Festival International de Hammamet : Un dialogue musical entre continents

Inspiré par « Night in Tunisia » de Dizzy Gillespie, le projet met en avant un dialogue entre saxophone, percussions tunisiennes et poésie urbaine.

La Presse — Le 12 août 2025, l’amphithéâtre de Hammamet a accueilli le projet musical Osool, porté par le saxophoniste et compositeur Yacine Boularès. Pour cette 59e édition du Festival international de Hammamet, le groupe a proposé un répertoire mêlant musiques traditionnelles tunisiennes et influences afro-américaines.

Osool — « origines » en arabe — explore depuis plusieurs années les passerelles entre les sonorités du Maghreb, de l’Afrique de l’Ouest et des États-Unis. Sa musique s’appuie sur des rythmes et des modes issus du Mezwed, du Stambeli, du Chaâbi ou encore du répertoire fazzani, qu’elle associe au jazz, à la soul et au hip-hop. Inspiré par « Night in Tunisia » de Dizzy Gillespie, le projet met en avant un dialogue entre saxophone, percussions tunisiennes et poésie urbaine.

Sur scène à Hammamet, sept musiciens et chanteurs se sont relayés autour de compositions originales. Denya a ouvert le concert, suivi de Nuba, Mellanin et Lella – titre dédié à la femme tunisienne, interprété à la veille de la fête nationale qui lui est consacrée. « Night in Tunisia » a ensuite raconté, en musique, la naissance d’Osool en 2020, en pleine pandémie, et ses premières expérimentations collectives.

Le concert a également comporté un hommage à la Palestine, marqué par le déploiement d’un drapeau sur scène et repris par le public. La fusion musicale s’est prolongée jusqu’aux dernières minutes avec des accents de Mezwed qui ont fait participer l’auditoire.

Aux côtés de Yacine Boularès, le line-up réunissait Mehdi WMD, Nesrine Jabeur, Omar El Ouaer, Hedi Fahem, Youssef Soltana, Nasreddine Chebli et, pour la première fois, le musicien Emrah Kaptan.

En marge de la représentation, les membres du groupe sont revenus sur leur parcours. Yacine Boularès a évoqué la valeur symbolique de se produire à Hammamet, un lieu qui n’était pas accessible à ses débuts.

Mehdi WMD a rappelé une résidence artistique à Dar Sébastian, tandis qu’Omar El Ouaer a souligné l’impact des collaborations internationales et de la tournée américaine, notamment au Lincoln Center de New York.

Tous ont insisté sur l’importance du soutien aux jeunes artistes pour permettre la création et la diffusion de nouvelles œuvres, en Tunisie comme à l’étranger.

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