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« Centifolia » de Rafik Gharbi au Festival international de Sousse : Un univers musical en pleine floraison

Pour ce spectacle qui tire son nom de l’appellation scientifique de la rose aux cent pétales, un dress-code a été suggéré : des robes à fleurs, symbole de délicatesse, de féminité et de renouveau.  

La Presse — Pour la soirée du 13 août, le public de l’amphithéâtre Sidi Dhaher à Sousse a eu rendez-vous avec «Centifolia-Ghneyalik», dernier projet artistique de Rafik Gharbi. Le maestro a choisi une date hautement symbolique, celle qui célèbre les femmes tunisiennes, pour lever le voile sur un nouveau répertoire entièrement personnel.

Pour ce spectacle, Rafik Gharbi a franchi un cap décisif en jouant pour la première fois en Tunisie une version chantée de ses compositions. Une partie de ce projet a en fait été présentée à Paris en juin 2015, dans un spectacle intitulé « Couleurs méditerranées».  Des textes de Refka Sassi ont ainsi pris vie, portés par les voix de Lilia Ben Chikha, Mayssoun Fatnassi et Allem Oun en invité d’honneur.

Pianiste et compositeur, Rafik Gharbi a entamé sa carrière dans le jazz avant de s’ouvrir pleinement aux musiques du monde. Il a créé «Dafter Khanet», «Alchimie» et d’autres spectacles de musique instrumentale qui ont été programmés dans des événements prestigieux tels que le  Tabarka Jazz Festival, le Festival de jazz de Monastir et, plus récemment, l’année dernière au Festival international de musique symphonique d’El Jem.

Avec la maturité artistique et l’expérience, il s’est tourné vers des projets qui attirent un public plus large en mêlant des standards revisités à ses propres compositions. «Hier encore», hommage à Aznavour pour son centenaire, a fait salle comble au Théâtre municipal de Tunis dans une série de représentations en 2024. Les vidéos du spectacle ont cumulé des centaines de milliers de vues sur les réseaux sociaux. «Centifolia » marque ainsi un nouveau moment clé dans la carrière du maestro Rafik Gharbi qui passe cette fois des reprises et de la musique instrumentale à une version chantée de ses compositions.

Pour ce spectacle qui tire son nom de l’appellation scientifique de la rose aux cent pétales, un dress-code a été suggéré : des robes à fleurs, symbole de délicatesse, de féminité et de renouveau. Rafik Gharbi, au piano, a été accompagné d’un ensemble de musiciens talentueux, entre diplômés, enseignants à l’Institut de musique de Sousse ou étudiants chercheurs. Parmi les artistes de renom, ayant joué dans de grands spectacles en Tunisie et à l’étranger, les violonistes Riadh Ben Amor et Youssef Naccache ainsi que le guitariste Dhirar Kefi. Une mention spéciale pour Ghalia Ben Hlima, qui maîtrise à la perfection son luth à tout juste 17 ans.

La soirée a été entamée avec «Centifolia-Flamenco», un morceau de musique instrumentale. Une dizaine de titres dont «Nhebek w me naarafch alech», «Valse du temps», «Ghneyalik» et bien d’autres en dialecte tunisien ont, par la suite, fait le bonheur du public présent. Chaque texte de Refka Sassi racontait une histoire, tantôt mélancolique, tantôt lumineuse, portée par une sensibilité à fleur de peau.

Les voix de Lilia Ben Chikha et Meyssoun Fatnassi, douces et puissantes à la fois, ont traversé les différents registres avec une fluidité remarquable. En effet, Lilia Ben Chikha est une chanteuse lyrique ayant participé à des spectacles d’opéra en Tunisie et hors frontières. Le public l’a redécouverte récemment dans «La Traviata », une production du Théâtre de l’Opéra de Tunis. Quant à Meyssoun Fatnassi, elle a collaboré avec de nombreux artistes sur des projets divers, maîtrisant à la fois plusieurs langues et genres musicaux. 

Un large public a été présent à ce rendez-vous artistique. Chaque chanson, chaque morceau joué a généré de longs applaudissements tant pour la profondeur des textes, la richesse des mélodies et la puissance émotive des voix des interprètes.

Les vidéos projetées sur l’écran géant ont accentué l’univers poétique et floral de la soirée. Alya Menchari, première pilote et commandant de bord en Afrique et au Moyen-Orient, et de Ons Jabeur ont également adressé des vœux  dans des enregistrements faits spécialement pour «Centifolia». 

Quelques reprises ont été glissées dans ce spectacle, en hommage à Nabiha Karawli, Fairuz, Edith Piaf et Dalida. Le public a ainsi pu découvrir les nouvelles créations tout en chantant et en dansant sur des airs qui lui sont familiers. Le dernier titre a été «Le temps des fleurs de Dalida», en version revisitée. Et, pour clôturer la soirée en beauté, les artistes ont interprété la dernière chanson en jetant cent fleurs aux spectateurs présents, en cadeau symbolique pour la Journée  nationale de la femme.       

Lors de la conférence de presse, la parolière Refka Sassi est revenue sur la genèse de ce projet artistique.

«J’ai fait des textes sur mesure pour des compositions déjà prêtes. Il fallait que je transmette les émotions, mais aussi les souvenirs du compositeur qui lui ont inspiré chaque morceau».

«Centifolia» semble alors le début d’une nouvelle étape pour Rafik Gharbi, qui ne se contente plus d’interpréter le monde, mais qui commence à y inscrire sa propre voix. Le public, d’abord curieux, est parti ému et conquis. Une série de dates sera bientôt prévue à Tunis.  

Philofest 2025 : Pour penser l’amour, ensemble

Après avoir mis en lumière le corps, la démocratie et le bonheur, cette nouvelle édition choisit un thème universel et brûlant : l’amour.

La Presse — Du 22 au 24 août 2025, l’Espace Jeelen de Nabeul accueillera la quatrième édition du Philofest, un festival pas comme les autres, où philosophie, art et émotions se croisent pour interroger le réel. 

Après avoir mis en lumière le corps, la démocratie et le bonheur, cette nouvelle édition choisit un thème universel et brûlant : l’amour.

« Faut-il croire encore à l’amour qui sauve ? Peut-on aimer sans rien attendre ? ». 

— Ce sont – là quelques-unes des questions au cœur de cette édition 2025. Dans un monde où les relations humaines sont souvent filtrées par les écrans, les normes sociales et un sentiment croissant de solitude, Philofest propose de remettre l’amour au centre du débat. Non pas un amour idéalisé, mais un amour réel, vécu, parfois douloureux — toujours complexe.

Pendant trois jours, le Philofest invite à vivre une expérience intellectuelle et sensorielle à part entière : théâtre contemporain pour explorer les mots qu’on n’ose pas dire ; Performances poétiques et spirituelles pour éveiller les sens ; Rencontres croisées avec des philosophes, artistes, écrivain·es et citoyen·nes engagé·es et Discussions collectives pour bousculer les idées reçues et penser autrement

Le mot d’ordre ! Penser ensemble. Loin des formats académiques, le festival ouvre des espaces d’écoute, de confrontation et de résonance où chacun peut prendre part.

Organisé par le Nabeul Book Club, qui célèbre cette année ses 10 ans d’engagement culturel, le Philofest s’est imposé comme un événement incontournable dans la région. À la croisée des disciplines et des générations, il porte une ambition simple mais essentielle : faire vibrer la pensée dans la cité.

A la maison de la culture Ibn-Rachiq : Quand la culture rapproche les peuples

Dans le cadre du programme «Cultures du monde», la Maison de la culture Ibn-Rachiq a vibré au rythme des traditions coréennes. Une immersion musicale et visuelle inédite, fruit d’une coopération culturelle entre Tunis et Séoul. «La Voix de la Corée» a enchanté Tunis dans cette soirée artistique haute en couleur 

À l’occasion d’un rapprochement culturel croissant entre la Tunisie et la Corée du Sud, la Maison de la culture Ibn-Rachiq a accueilli, mardi 12 août, une soirée artistique intitulée «La Voix de la Corée», célébrant le patrimoine musical et chorégraphique coréen.    

Organisé par la Délégation régionale aux affaires culturelles de Tunis en partenariat avec l’ambassade de Corée, cet événement s’inscrit dans le programme «Cultures du monde», qui met en lumière les traditions artistiques de différents pays. 

En présence de plusieurs ambassadeurs et représentants diplomatiques en Tunisie, le public a découvert un spectacle raffiné mêlant musiques traditionnelles, chants poignants et danses ancestrales. Pendant plus d’une heure et demie, les artistes coréens ont déployé tout leur savoir-faire en interprétant des instruments emblématiques tout en faisant résonner les percussions dynamiques typiques de leur culture.

Les voix, chargées d’émotion, ont transporté l’assistance dans un univers sonore propre à l’Extrême-Orient. La magie s’est prolongée à travers des tableaux dansés, magnifiquement chorégraphiés, où les costumes colorés, les gestes gracieux et les rythmes envoûtants ont plongé la salle dans un véritable voyage sensoriel.

Un pont artistique et humain s’est ainsi dessiné entre Tunis et Séoul, dans une célébration de l’identité culturelle coréenne, mais aussi du dialogue interculturel qui enrichit les deux rives. 

Chroniques de la Byrsa : Une cuisine interne

La Presse — La « gastronomie tunisienne ». Cette étiquette pompeuse est souvent utilisée dans notre littérature culinaire au lieu et place de « cuisine tunisienne ». Tout bonnement. C’est, certes, beaucoup plus modeste mais c’est également plus honnête au regard de la sémantique pour qui les mots ont un sens précis qui les fait admettre sans discussion par tout le monde. 

Il existe plusieurs définitions de l’une et l’autre notions. J’ai préféré celles qui sont à la portée de l’entendement commun à celles qui font partie du langage hermétique des spécialistes des arts de la table. Pour définir la cuisine, j’ai retenu celle-ci : «La cuisine est l’ensemble des techniques de préparation des aliments en vue de leur consommation par les êtres humains». 

Elémentaire. On prend les produits qu’on a envie (ou qu’on doit)de consommer et on les cuit pour les rendre plus « praticables » à la mastication et à la digestion. Bien sûr qu’intervient ici le facteur « goût » comme régulateur des combinaisons induites par le mariage des produits, ce qui représente une nette progression par rapport à la pratique de base qui se limite à la seule cuisson des aliments, ainsi qu’ont dû le faire nos ancêtres pendant des millénaires.

La gastronomie, elle, a été définie de manière très heureuse par une formule du célèbre éditorialiste et essayiste français Jean-François Revel, aujourd’hui disparu, pour qui « La cuisine est un perfectionnement de l’alimentation ; la gastronomie est un perfectionnement de la cuisine elle-même ». Cela intervient suite à de multiples manipulations qui tendent à transformer profondément les produits pour en faire des sujets nouveaux qui n’existent pas à l’état de nature et, souvent, de combiner ces sujets pour obtenir une création très éloignée des composants initiaux. 

La cuisine a ainsi dépassé son simple impératif biologique d’alimentation pour devenir un corpus de techniques plus ou moins avancées, un fait culturel, un élément de patrimoine et d’identité national ou familial, un élément de systèmes de valeurs.

A l’aune de ces deux définitions, laquelle serait la plus appropriée dans notre cas ? Prenons un exemple très simple : quel rapport y a-t-il entre un œuf, des grains de moutarde et de l’huile ? Savamment préparés, ils deviennent une mayonnaise ! Tandis que la harissa, elle, est du piment réduit en purée… 

Qu’on ne s’y trompe pas : la simplicité n’exclut nullement la sapidité. Les mets dressés sur les tables tunisiennes, des plus élémentaires comme la chakchouka aux plus élaborés comme les fins tajines, sont riches de saveurs subtiles qui peuvent flatter les palais les plus exigeants. Alors,  pas besoin de crier haro et de pourfendre le «traître». Il faut tout simplement prendre le temps de la réflexion pour faire évoluer un patrimoine porteur d’un grand potentiel. Et ça, c’est notre cuisine interne.

Saber Rebai triomphe à la clôture de la 52ᵉ édition du Festival international de Monastir

Après dix ans d’absence, Saber Rebai a renoué avec le public enthousiaste du Festival international de Monastir, affichant une joie palpable. Pour lui, chaque concert est une expérience unique, et il travaille sans relâche afin d’apporter toujours du renouveau à ses prestations. Sa priorité : entretenir une relation basée sur le respect mutuel avec son public, qu’il considère comme la clé de tout succès durable.

Ce secret explique sans doute pourquoi ses fans se déplacent en masse pour chacun de ses spectacles. Saber ne ménage aucun effort pour leur offrir bonheur et émotion, s’efforçant constamment de répondre à leurs attentes.

Devant une foule nombreuse, il a livré un show d’une grande diversité, durant plus de deux heures. Dès les premières notes, l’alchimie entre l’artiste et son public était palpable, renforcée par une complicité évidente lors de l’interprétation des morceaux soigneusement choisis.

Entre les rythmes entraînants de Barcha Barcha » et l’incontournable « Sidi Mansour », le public a chanté, dansé et applaudi. Au programme, ses grands succès comme « Ya Daloula », « Ya Helwa », « Atahadda Al-Alam », « Ana Ikhtartak Min Million », « Ezz El-Habayyeb », « Yahoun El-Lil », « Bbasata », « Sayd El-Reem », ainsi que des nouveautés et des classiques indémodables de la chanson tunisienne.

Après cette tournée victorieuse en Tunisie, Saber Rebai prendra la direction d’Erbil pour son premier concert au Kurdistan irakien, avant de poursuivre avec une série de représentations en Égypte et ailleurs.

La 52ᵉ édition du festival a placé la création tunisienne à l’honneur, avec une priorité donnée aux artistes locaux dans toutes les disciplines. Moez Abbas, président de l’Association du Festival international de Monastir, a souligné le pari réussi sur les talents nationaux, en particulier à travers trois productions spéciales signées par l’association elle-même.

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De la Tunisie au Maghreb : Le couscous, fête de la culture et de la gastronomie

Consommons du couscous ! Bien qu’il ait été reconnu à l’échelle internationale lors de concours ces cinq dernières années, la véritable question reste : comment mieux valoriser notre patrimoine culinaire et notre terroir ? La Tunisie a réalisé des progrès significatifs dans ce domaine. Manger du couscous est bon pour la santé, alors engageons-nous à lui redonner toute sa valeur.

Dans ce contexte, le Festival Maghrébin du Couscous revient pour sa 8ᵉ édition, qui se tiendra sur sept jours, du 11 au 17 août 2025. Cet événement phare célèbre le couscous maghrébin, un plat traditionnel qui a réuni les pays du Maghreb, et met en lumière ses bienfaits ainsi que les richesses culinaires du terroir. Organisé par « Saveurs de Mon Pays » et « Couscous Academy », le festival promeut la gastronomie et la culture maghrébines. D’ailleurs, le festival connaît un succès grandissant grâce à sa promotion du tourisme durable et à son rôle dans la valorisation des produits locaux.

Au-delà du plaisir gastronomique, le couscous symbolise le lien entre producteurs et consommateurs. Il contribue à renforcer les économies locales, à accroître la qualité et la valeur ajoutée des produits du terroir. Ce festival invite aussi à soutenir la consommation de produits sains, favorisant la santé et le bien-être, tout en accompagnant les agriculteurs et artisans tunisiens, tant sur le marché national qu’international.

Latifa Khairi, fondatrice de l’association Saveurs de mon pays, de l’Académie du couscous et du Festival maghrébin du couscous, explique les enjeux de cette nouvelle édition. Si l’objectif principal est de promouvoir la gastronomie, elle souligne vouloir aussi mettre en avant le lien entre patrimoine culinaire et art, ce qui fait de cette édition un événement très spécial.

L’édition s’articule autour d’un thème fédérateur pour tous les Tunisiens, du nord au sud. Après des étapes dans le sud, à Médnine et à Kairouan, centrées sur les graines féminines, les festivités se poursuivent à Sidi Bou Saïd et Sidi Dhrif avec des recettes liées à des traditions précises, notamment autour du mariage.

Trois recettes emblématiques sont mises en avant : la recette de la mariée de Sfax, avec la préparation la veille du mariage où elle saute sur le poisson, suivie d’un dîner familial le lendemain pour les deux familles ; la recette de Médnine, spécialité méconnue mais festive ; et enfin le couscous aux raisins secs et viande d’agneau de Kairouan, un classique des mariages tunisiens.

Latifa Khairi rappelle la richesse du patrimoine culinaire tunisien, unique et varié selon les régions, surtout après l’inscription du couscous au patrimoine immatériel de l’UNESCO avec le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et la Tunisie en 2020. Elle évoque également l’intégration récente de la Libye, qui rejoint ces célébrations avec ses propres recettes, telles que le couscous baslin, le couscous aux poissons et le couscous aux légumes, chacune avec des particularités distinctes.

Passionnée de cuisine depuis l’enfance, Latifa a créé en 2022 l’Académie du couscous, une plateforme internationale ouverte à plusieurs pays (France, Italie, Émirats arabes unis). À travers l’Académie, elle valorise les produits locaux (huile d’olive, tomates, épices, couscous fait maison par des femmes), participant ainsi au rayonnement culinaire tunisien et à la promotion des artisans.

Au-delà du concours, de nombreuses personnalités  à l’instar de l’ambassadeur du Sénégal en Tunisie et bien d’autre…ont soutenu l’événement. L’ambassadeur du Pakistan en Tunisie, Javed Ahmed Umrani, a notamment souligné l’importance de la diplomatie gastronomique entre les cultures.

 

Sahar Al-Qatarneh, conseillère, vice-ambassadrice et consul auprès de l’ambassade de Jordanie en Tunisie, a également pris la parole. Elle a mis en avant la richesse culturelle partagée entre la Tunisie et la Jordanie, notamment à travers la gastronomie, et a exprimé sa joie d’être présente au Festival du Couscous.

Sahar Al-Qatarneh, conseillère, vice-ambassadrice et consul auprès de l’ambassade de Jordanie en Tunisie

Elle a rappelé que les relations entre les peuples jordanien et tunisien sont solides et marquées par un échange culturel permanent, dans lequel la diplomatie culturelle est, selon elle, la plus forte des diplomaties.
Pour Sahar Al-Qatarneh, chaque jour passé en Tunisie est une expérience unique qui rapproche davantage les deux peuples. Elle a exprimé l’espoir de recevoir prochainement en Jordanie les personnalités présentes au festival, ainsi que la lauréate du premier prix.

Ayant passé un mois en Tunisie, elle a particulièrement apprécié la beauté des paysages et la chaleur humaine du peuple tunisien. Elle a aussi salué la richesse et la diversité de la gastronomie tunisienne, citant le couscous tunisien comme un chef-d’œuvre au goût unique, comparable au mansaf, plat emblématique jordanien.

En somme, le Festival du Couscous est donc une occasion exceptionnelle de découvrir, apprécier et promouvoir un patrimoine culinaire emblématique, au cœur d’une dynamique bio et durable, porteur de valeurs culturelles fortes et d’un avenir prometteur.

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Carthage à l’heure du tarab : May Farouk rend hommage à Oum Kalthoum

L’amphithéâtre romain de Carthage a vibré, dans la soirée du samedi 16 août 2025, d’une intense émotion et d’une douce nostalgie, au rythme du concert de la chanteuse égyptienne May Farouk, venu rendre hommage à Oum Kalthoum, à l’occasion du cinquantenaire de sa disparition.

Transmise en direct sur la chaîne nationale El Wataniya et sur trois chaînes égyptiennes, cette soirée d’exception, honorée par la présence de Bassem Hassan, ambassadeur d’Égypte en Tunisie, a été ponctuée par la projection d’extraits de la visite d’Oum Kalthoum en Tunisie en mai 1968. Un moment fort, offrant au public un retour dans le temps et un éclairage unique sur le lien singulier entre l’astre d’Orient et la Tunisie.

Accompagnée d’un orchestre tunisien d’une quarantaine de musiciens, dirigé par le maestro Mohamed Lassoued, May Farouk, à la fois émue et fière de se produire sur la scène mythique de Carthage, a redonné vie aux grands classiques de la diva dans un récital qui restera incontestablement gravé dans la mémoire du Festival international de Carthage et dans le cœur de son public.

Dès son entrée sur scène, May Farouk, qui vient d’inscrire son nom dans les annales du FIC, a imposé une présence à la fois sobre et lumineuse. Drapée dans une élégance classique, rappelant celle d’Oum Kalthoum dans les années 1960, elle a conquis le public par la puissance maîtrisée de sa voix et la profondeur de son interprétation. Son timbre ample, enrichi d’un vibrato nuancé, a conféré à chaque morceau une émotion sincère et une beauté rare.

Tout au long de ce concert de près de deux heures et demie, l’orchestre, maître des nuances et des envolées, a accompagné la voix de May Farouk dans un enchaînement des plus belles chansons de la diva : « El Hob Kollou », « Alf Leila Wa Leila », « Fateh El Maad », « Hadhihi Laylati », « Siret El Hob »…, autant de perles revisitées avec respect, fraîcheur et émotion. L’interprétation sensible de chaque mot, de chaque silence, a plongé le public dans un véritable voyage à la frontière entre passé et présent.

Le moment le plus marquant de la soirée fut sans doute l’interprétation finale de « Enta Omri », ce chef-d’œuvre intemporel devenu hymne à l’amour et à la passion. Dans une version fidèle, subtilement rehaussée d’une touche contemporaine, May Farouk a su en raviver toute la magie.

Au-delà de la performance vocale, c’est la maîtrise artistique de May Farouk qui a captivé l’auditoire. Sa voix, à la fois fidèle à l’école « kalthoumiyét » et marquée par sa propre identité, a révélé combien l’héritage de la diva demeure vivant. Elle n’a pas seulement interprété Oum Kalthoum : elle l’a incarnée, portée par le raffinement de la tradition et l’élégance d’une diva moderne.

Avec ce concert à guichets fermés, la 59e édition du Festival international de Carthage a brillamment revisité un pan de l’âge d’or de la musique arabe, porté par des voix légendaires et des mélodies éternelles.

Cinquante ans après la disparition de la plus grande voix du monde arabe, le public du FIC, exalté et ému, a retrouvé le souffle de cette époque légendaire, celle d’un art exigeant et vivant, transmis avec passion par des artistes qui trouvent en Oum Kalthoum une source inépuisable d’inspiration et d’excellence.

Le poème du dimanche | ‘‘De la falaise’’ de Gérard Noiret

Né en 1948, Gérard Noiret est poète, romancier, critique littéraire, animateur d’ateliers d’écriture.

Depuis ‘‘Le pain aux alouettes’’ (1982), il a publié une douzaine de livres. Plusieurs de ses textes ont été mis en scène dans des théâtres de la région parisienne et sur les ondes de France-Culture.

Membre du Comité de lecture de La Quinzaine Littéraire à partir de 1980, il a poursuivi sa défense des poètes et des éditeurs dans ‘‘En attendant Nadeau’’. Il commence à exposer ses collages.  

Tahar Bekri

1

  Aussi nombreux que soient, depuis des âges,

 les corps de ceux

      Qui, s’élançant, les armes à la main, tombè-

rent avant le rivage

      Et furent mêlés aux varech, aux crevettes, et

roulés par les vagues

      Aussi nombreux qu’ils soient ! leurs dépôts

n’augmentèrent pas

      D’un seul millimètre la tourbe qui fait le

gros dos entre les mares

2

       Après chaque bataille, après charque débar-

quement, ils pansent leurs blessures et posent

      Le temps venu, des lignes d’arrêt, non loin

des épaves. Des lignes d’arrêt

      Qu’ils relèvent tôt, avant que les crabes

aient déchiré, à l’endroit des ouïes

      Ces drôles de poissons qui respirent, les

yeux sur le dos, comme s’ils devaient expié

3

      Vous oublierez. On exposera les canons, les

barges, les chars, les jeeps

      Caresses dénouées comme autant de fou-

lards, les amours s’éloigneront sur les plages

      Tandis qu’au-dessus des bannières, à jamais

réunies, les mouettes

      Contesteront, d’octave en octave, un nom de

rue, l’attribution d’une place

(Remerciements à l’auteur)

 »Toutes voix confondues », 1998, Ed. Maurice Nadeau.

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Hôtel du Lac, 50 ans d’histoire : l’icône brutaliste de Tunis survivra-t-elle ?

Hôtel du Lac Conçu par l’architecte italien Raffaele Contigiani et inauguré en 1973, l’Hôtel du Lac s’impose comme une icône du patrimoine architectural tunisien. Sa silhouette en pyramide inversée, posée sur 190 pieux de béton armé, illustre l’ambition moderniste de la Tunisie indépendante. L’édifice, qui comptait 416 chambres, a accueilli de nombreuses personnalités internationales et reste mondialement cité comme exemple d’architecture brutaliste, voire source d’inspiration cinématographique pour Star Wars.

De la gloire à l’abandon

Initialement propriété de l’État via la SHTT, l’hôtel connaît un déclin dans les années 1990, avant de fermer au début des années 2000. Revendu à un groupe tunisien, il passe ensuite en 2010 sous le contrôle de la Libyan Arab Foreign Investment Company (LAFICO), filiale du fonds souverain libyen, pour environ 5,2 millions d’euros. Depuis, le bâtiment reste fermé, tiraillé entre projets de démolition et promesses de réhabilitation.

« L’Hôtel du Lac n’est pas un simple bâtiment, c’est un morceau de l’identité tunisienne. »

Des projets contrariés

LAFICO avait annoncé vouloir raser l’hôtel pour construire un complexe moderne, suscitant une levée de boucliers d’associations patrimoniales tunisiennes et internationales. Face à la pression citoyenne, la Commission nationale du patrimoine et le ministère de la Culture ont acté en 2024 la préservation du bâtiment, avec un projet de restauration et d’aménagement d’un pôle touristique. Le nom du groupe Radisson a circulé comme futur exploitant, sans concrétisation.

Une polémique relancée

En août 2025, de nouvelles vidéos laissent croire que la démolition aurait débuté le 15 août, déclenchant colère et manifestations. Si LAFICO affirme qu’il ne s’agit que de travaux intérieurs en vue d’une réhabilitation, plusieurs témoignages évoquent au contraire le démontage de la structure. L’absence de communication claire des autorités entretient le doute et alimente la mobilisation citoyenne.

« La pyramide inversée du Lac est plus qu’une architecture, c’est un repère culturel. »

Un enjeu patrimonial et politique

L’affaire dépasse le cas d’un hôtel abandonné. L’Hôtel du Lac symbolise la mémoire urbaine de Tunis, le conflit entre spéculation immobilière et protection du patrimoine, ainsi que les failles de gouvernance dans la gestion des édifices modernes. Ce dossier met aussi en lumière la fragilité du patrimoine hôtelier tunisien, souvent laissé à l’abandon. La mobilisation actuelle illustre une prise de conscience culturelle et civique, appelant à concilier développement économique et préservation identitaire.

EN BREF

  • Conçu en 1970, inauguré en 1973, l’Hôtel du Lac est un chef-d’œuvre brutaliste en pyramide inversée.
  • Fermé au début des années 2000, il est racheté en 2010 par la société libyenne LAFICO.
  • Depuis, le bâtiment oscille entre projets de démolition et promesses de réhabilitation.
  • En août 2025, rumeurs et vidéos relancent la polémique d’une démolition en cours.
  • Le cas de l’Hôtel du Lac illustre la tension entre spéculation économique et préservation du patrimoine tunisien.

 

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Festival international de Musique symphonique d’el Jem : Céder la piste à la dernière danse !

Du souffle lyrique de l’Orchestre symphonique de Carthage, qui a illuminé la soirée du 12  août, aux éclats du violon de Yury Revich en clôture en compagnie de l’Orchestre symphonique tunisien, deux soirées exceptionnelles marquent (parmi d’autres)  cette 38e édition, entre répertoire classique, créations contemporaines et clins d’œil aux musiques du monde.

La Presse — Dans le cadre enchanteur de l’amphithéâtre romain d’El Jem, les Nocturnes du Festival International de Musique Symphonique continuent de séduire un public toujours plus large et passionné. Le 12 août 2025 dernier, c’est l’Orchestre symphonique de Carthage, dirigé par le maestro Hafedh Makni, qui a offert une soirée à la fois éclectique et émotionnelle, mêlant répertoire classique et créations contemporaines, dans une ambiance vibrante de communion artistique.

Devant un public venu de tous les horizons, pas moins de 158 musiciens dont 65 instrumentistes et 93 choristes, sous la direction du chef de chœur, Mourad Gaâloul, ont animé près de deux heures de concert ininterrompu. Le programme a débuté par des pièces classiques telles que Les Feuilles du soir de Johann Offenbach, Bannissons les tristes alarmes et Forêt paisible de Jean-Philippe Rameau, ainsi que le Concerto pour violoncelle en mi majeur d’Edward Elgar, interprété avec brio par le soliste Wassim Makni.

Le public a également été conquis par : La Danse des chevaliers de Prokofiev , Le Chœur des soldats de Charles Gounod, ou encore le premier mouvement de la Symphonie espagnole d’Édouard Lalo, où la violoniste Souha Makni a brillé par sa sensibilité.

Côté contemporain, le programme s’est aventuré dans des univers variés avec Carthage Meets Belgrade, œuvre originale de Wassim Makni, ainsi que des classiques revisités comme Les Moulins de mon cœur de Michel Legrand, Ana Qalbi Dalili de Mohamed Qassabgi et Mawtini de Mohamed Fleifel, soigneusement arrangés pour orchestre et chœur.

Des pièces internationales telles que Libertango d’Astor Piazzolla, Caballo Viejo de Simón Díaz, La Bamba de Ritchie Valens et un medley gospel signé Marin Warren ont achevé de transporter le public dans un voyage musical sans frontières.

Un moment fort de la soirée a été la participation de Wassim et Souha Makni, les enfants du maestro Hafedh Makni, dans une harmonie musicale et émotionnelle qui n’a laissé personne indifférent. Ce lien familial sur scène, dans un cadre aussi majestueux, a ajouté une touche de tendresse et d’authenticité à cette soirée d’exception.

Le chef d’orchestre a salué l’effet unique du lieu sur les musiciens et le public, soulignant que la majorité des œuvres avaient été réarrangées pour toucher un public diversifié, tant par les origines que par les générations.

Et puis… Une dernière danse pour clore le festival

Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, la 38e édition du Festival d’El Jem s’achèvera ce soir,  16 août 2025, avec une soirée baptisée « The Last Dance », qui promet un moment de pure intensité musicale. Le violoniste autrichien de renommée internationale, Yury Revich montera sur scène aux côtés de l’Orchestre symphonique Tunisien, dirigé par le maestro Chady Garfi, pour une soirée inoubliable mêlant grands chefs-d’œuvre et création contemporaine.

Le programme débutera avec l’émouvante Symphonie n°8 de Franz Schubert, œuvre inachevée d’une grande profondeur. Elle sera suivie par le flamboyant Concerto pour violon n°2 de Paganini, un sommet de virtuosité qui mettra en lumière toute la maîtrise de Revich. Enfin, le concert se conclura avec Awakening, une composition originale de l’artiste, où se mêlent néoclassicisme, poésie et modernité. 

Rappelons que Yury Revich est lauréat de prestigieux prix tels que l’ECHO Klassik et l’International Classical Music Award, il est salué dans le monde entier pour sa virtuosité et sa sensibilité artistique. Il s’est produit dans les plus grandes salles internationales, de Carnegie Hall à la Scala de Milan, et a collaboré avec des orchestres de renom tels que le Royal Philharmonic Orchestra ou le RSO de Vienne.

Ses œuvres et enregistrements ont touché un large public, jusqu’à figurer dans les bandes originales de séries à succès comme *Bridgerton*. Artiste engagé et curieux, Revich multiplie les collaborations entre musique classique, arts visuels, chant lyrique et musiques du monde. Sa présence à El Jem viendra ainsi clore le festival sur une note magistrale, entre émotion, innovation et communion.

Cette dernière soirée marquera non seulement la fin d’une édition riche en diversité musicale et en rencontres artistiques, mais aussi un hommage vibrant à la puissance unificatrice de la musique, dans un lieu chargé d’histoire et d’émotion.

Rendez-vous ce soir 16 août à 21h00 à l’amphithéâtre d’El Jem pour vivre ensemble l’ultime moment de ce voyage symphonique.

Festival international de Carthage : Ky-Mani Marley annulé, un hommage à Fadhel Jaziri le remplace

Le Festival international de Carthage reprogramme sa soirée du 17 août après l’annulation du concert de Ky-Mani Marley, visé par une polémique autour de ses positions supposées pro-sionistes.

À la place, un hommage sera rendu à l’icône culturelle tunisienne Fadhel Jaziri, avec la projection de son film «Thalathoun», œuvre marquante du cinéma tunisien contemporain.

La Presse —Le Festival international de Carthage connaît une nouvelle reconfiguration de son programme. Le spectacle du chanteur jamaïcain Ky-Mani Marley, prévu initialement pour le 17 août, a été officiellement annulé, selon un communiqué publié sur la page officielle du festival. À la place, les organisateurs ont choisi de rendre hommage à l’une des figures majeures de la culture tunisienne : feu Fadhel Jaziri, avec la projection de son film «Thalathoun», à la même date et à la même heure.

Si le comité d’organisation n’a pas explicitement précisé les raisons de cette annulation, celle-ci intervient après plusieurs semaines de vives polémiques sur les réseaux sociaux. Ky-Mani Marley a été accusé par une partie du public tunisien de soutenir des positions perçues comme favorables à l’entité sioniste, ce qui a provoqué un tollé et appelé au boycott du concert. Cette décision fait écho à celle de l’annulation du concert de la chanteuse Hélène Ségara, quelques semaines auparavant, pour des raisons similaires. 

Quant à l’hommage à Fadhel Jaziri, plutôt qu’un simple remplacement, la projection de «Thalathoun» se veut un moment fort et chargé de sens. Réalisé par Fadhel Jaziri en 2008, ce film revient sur la Tunisie des années 1930, en pleine effervescence politique et artistique. À travers le destin de jeunes intellectuels en lutte contre la colonisation, Jaziri livre une œuvre puissante, profondément ancrée dans la mémoire collective et l’héritage culturel tunisien.

Homme de théâtre, de spectacle vivant et aussi cinéaste, Fadhel Jaziri a marqué des générations par sa capacité à fusionner les arts, à revisiter le patrimoine et à questionner le présent à travers le prisme du passé. L’hommage qui lui est rendu ce 17 août est une manière de réaffirmer l’importance de sa contribution au paysage artistique tunisien.

Fadhel Jaziri a su, au fil des décennies, tisser une œuvre foisonnante, mêlant mémoire populaire, poésie et musique. Pourtant, c’est aussi derrière la caméra que Jaziri a su laisser une empreinte forte, bien que moins souvent explorée. Son passage au cinéma est tout sauf anecdotique. Il est, au contraire, le prolongement naturel d’une vision artistique totale, incarnée notamment dans un film devenu emblématique : «Thalathoun»- (30, en référence aux années trente).

Le film retrace les combats de toute une génération contre le colonialisme, tout en s’attachant à montrer la richesse artistique et humaine de l’époque. On y croise des figures inspirées d’icônes réelles, entre chants, poésie, réunions clandestines et aspirations d’un peuple en quête de dignité.

La caméra de Jaziri capte les corps, les voix, les silences et les mouvements avec une intensité rare. Son sens du rythme, hérité du théâtre et du spectacle vivant, irrigue chaque scène. La lumière y est dense, les dialogues ciselés, la mise en scène profondément habitée.

«Thalathoun» ne se contente pas de raconter une époque : il interroge le présent à travers le passé. En ce sens, il s’inscrit dans une veine profondément tunisienne du cinéma de mémoire, aux côtés d’autres grandes œuvres comme celles de Nouri Bouzid ou Mahmoud Ben Mahmoud. Mais là où ces cinéastes adoptent souvent une approche réaliste ou sociologique, Fadhel Jaziri propose un regard esthétique et stylisé, presque chorégraphique. 

Son apport au cinéma tunisien réside dans cette capacité à faire dialoguer les arts : théâtre, musique, arts visuels, et bien sûr cinéma. C’est un cinéma hybride, riche, qui ne craint pas l’expérimentation, ni l’émotion.

Aujourd’hui encore, alors que le cinéma tunisien continue de se renouveler avec de jeunes talents, le film «Thalathoun» reste une œuvre de référence. Il rappelle que l’histoire de la Tunisie ne se raconte pas uniquement par les faits, mais aussi par la musique, la parole, l’image et la mémoire collective.

3e édition du Festival international du film amateur de Kelibia : Difficultés et report

Ce report permettrait de proposer une édition digne de l’histoire et de la réputation du festival qui s’emploie à poursuivre son soutien à la création cinématographique engagée.

Le comité directeur de la 38e édition du Festival international du film amateur de Kelibia (Fifak) a annoncé, sur la page officielle du festival, le report de l’édition 2025, initialement prévue du 16 au 23 août, à une nouvelle période allant du 23 au 30 août. 

Cette décision intervient, explique la même source, après une étude approfondie des conditions d’organisation. Le comité a mentionné avoir rencontré plusieurs difficultés d’ordre matériel et logistique, nécessitant un réajustement du calendrier afin de garantir les meilleures conditions pour le succès du festival et la mise en œuvre optimale de sa programmation, placée cette année sous le slogan «Free Palestine».

Le comité directeur du Fifak a, d’autre part, souligné que ce report permettrait de proposer une édition digne de l’histoire et de la réputation du festival qui s’emploie à poursuivre son soutien à la création cinématographique engagée.

Considéré comme la plus ancienne rencontre de jeunes cinéastes, d’associations tunisiennes de cinéma, d’étudiants et de professionnels, le Fifak est, au fil des années, devenu un haut lieu de découverte artistique et un véritable tremplin pour de nombreux cinéastes et techniciens.

Après l’édition 2024, qui a célébré le 60e anniversaire du festival sous le slogan «Save Gaza», le prochain rendez-vous portera l’emblème «Free Palestine», illustré par un visuel poignant et épuré, annonçant une édition engagée et solidaire, dans la continuité de l’esthétique que le Fifak cultive depuis sa création en 1964.

Organisé par la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs (Ftca), avec le soutien du ministère des Affaires culturelles et du Centre national du cinéma et de l’image (Cnci), et en collaboration avec la municipalité de Kélibia (Cap Bon), le festival accueille chaque année des cinéastes amateurs et étudiants en cinéma pour présenter leurs dernières créations (principalement des courts-métrages), échanger leurs expériences avec leurs homologues internationaux et rencontrer des professionnels du secteur.

Mes Humeurs : Il n’y a plus de saison, Madame

La PresseL’Humeur précédente présentait la M’Dhalla comme couvre-chef protecteur contre les rayons du soleil. Ce qui me conduit naturellement à aborder le thème de la chaleur qui n’a jamais été aussi forte.

Cet été, plusieurs records de chaleur ont été battus dans plusieurs régions du monde provoquant des phénomènes qui inquiètent non seulement les spécialistes mais la communauté internationale. Les bulletins d’informations réservent une place importante à la météo devenue un sport national et international, inondations par-ici, incendies par-là… La météo fait le yoyo, on mange des fraises en hiver et des oranges en plein été ; depuis plus de deux décennies, la terre ne tourne plus rond. 

Avec le réchauffement climatique, le monde fait face à des vagues de chaleur plus fréquentes, plus intenses, plus longues. Ce n’est pas seulement une urgence environnementale, c’est aussi une urgence sanitaire, l’ONU a encore une fois tiré la sonnette d’alarme en déclarant que l’humanité est victime d’une épidémie de chaleur extrême.

La Terre se venge, c’est la première idée (pas originale) qui vient à l’esprit. Les météorologistes et autres experts en climatologie ne cessent de lancer des alertes sur les dangers attendus. Parmi ces phénomènes les feux de forêt qui se déclarent plus fréquemment, les inondations répétées, l’apparition au nord d’espèces de moustiques tropicaux, la sécheresse qui provoque la famine, la famine qui pousse les humains à migrer vers l’Europe… C’est la catastrophe annoncée. 

Le cumul d’observations nous informe que la montée des températures a atteint des degrés inconnus auparavant, 50° C atteints en Inde, le Maroc subit des chaleurs extrêmes aussi, la France se «tropicalise», on y vit 12 jours par an de canicule depuis 2013 contre 3 jours entre 1980 et 1989, quelques agriculteurs pensent remplacer la vigne en plantant des  abricotiers et des grenadiers au nord ; l’Australie a vécu sous 40° en hiver 2024 (du jamais vu) ; la Grèce (où on ne peut plus monter l’Acropole à Athènes) connaît des incendies fréquents ainsi que l’Espagne et le Portugal. C’est le chaos du monde.

Des dizaines de spécialistes lancent des alarmes sur les changements climatiques. Récemment, Gaël Musquet, météorologue, spécialiste de l’anticipation et de la prévision des catastrophes naturelles, ajoute que cette chaleur ( de 40° et plus) va devenir la norme, si on n’atténuait pas nos émissions de gaz à effets de serre, et que d’ici 2050, atteindre 50° ça sera aussi  la norme, avec des conséquences graves sur la santé et l’environnement.

«Tous les pays sont concernés par les vagues de chaleur», il constate une « tropicalisation» du climat et appelle à des campagnes de « reforestation», affirmant  qu’il y a une accélération des catastrophes depuis le début des années 2000. Il faut tout de même souligner que, par ses comportements irresponsables, l’homme a maltraité la terre, croyant qu’elle lui appartient. Elle se venge, façon de lui dire que c’est lui qui appartient à la terre. Résultat ?  Il n’y a plus de saison, Monsieur.

“Visa” de Karim Gharbi au Festival international de Nabeul : un spectacle à guichets fermés qui séduit

Ce vendredi soir 15 août 2025, le Festival international de Nabeul a vibré au rythme des rires et des émotions grâce à la prestation remarquable de Karim Gharbi. L’avant-dernier spectacle de cette édition 2025 a été marqué par la représentation de son one-man-show “Visa”, qui a affiché complet, témoignant une nouvelle fois du succès croissant de cet artiste tunisien au talent multiple.

Dès les premières minutes, Karim Gharbi a su captiver un public nombreux et enthousiaste, présent en nombre pour découvrir ou redécouvrir ce spectacle à la fois drôle, poignant et engagé. La salle comble n’a cessé de réagir : rires spontanés, applaudissements chaleureux, et une véritable complicité s’est installée entre l’artiste et ses spectateurs, preuve de la connexion unique qu’il sait créer sur scène.

“Visa” n’est pas un simple spectacle humoristique ; c’est une immersion dans les réalités de la jeunesse tunisienne, à travers l’histoire d’un jeune homme rêvant d’une vie meilleure en Europe. Avec finesse et humour, Karim Gharbi explore les thèmes de l’immigration, des difficultés administratives et des espoirs contrariés. Le personnage principal, incarné avec brio, navigue entre situations comiques et instants de réflexion, permettant au public de rire tout en s’interrogeant sur des problématiques sociales majeures.

La force du spectacle réside notamment dans la polyvalence de Karim Gharbi, qui incarne plusieurs personnages avec un jeu d’acteur nuancé et expressif. Sa maîtrise des accents, ses mimiques et son énergie communicative rendent chaque scène vivante et authentique. La langue tunisienne, utilisée dans toute sa richesse, renforce l’ancrage local du récit, tout en donnant à ce one-man-show une saveur universelle.

Sur le plan artistique, “Visa” s’impose comme une œuvre réussie, alliant humour et émotion. Karim Gharbi parvient à transmettre des messages forts sur l’identité, les défis de la migration et les rêves de la jeunesse tunisienne, sans jamais tomber dans le pathos. Son style incisif, parfois caustique, sait faire mouche tout en respectant la sensibilité du public. Cette approche équilibrée explique en grande partie l’enthousiasme et la réceptivité du public de Nabeul.

La réussite de cette soirée souligne aussi l’importance du Festival international de Nabeul, qui continue d’offrir une plateforme de choix pour les talents locaux et régionaux. En programmant “Visa” dans cette édition, le festival a su combiner divertissement de qualité et engagement social, confirmant sa place parmi les rendez-vous culturels incontournables de la Tunisie.

“Visa” s’impose ainsi comme un spectacle à ne pas manquer, où rires et réflexion s’entremêlent pour offrir une expérience théâtrale riche et mémorable. Une réussite qui augure bien de la suite de la carrière de cet acteur et humoriste, qui continue d’enchanter et d’interpeller son public avec intelligence et humour.

Début de la démolition de l’Hôtel du Lac : émotion et colère sur les réseaux sociaux

Début de la démolition de l’Hôtel du Lac : émotion et colère sur les réseaux sociaux

Vendredi 15 août 2025, les premiers coups portés à l’Hôtel du Lac ont marqué le début de sa démolition, scellant ainsi le sort de l’un des joyaux du patrimoine architectural tunisien. Symbole du style brutaliste, édifié entre 1970 et 1973 par l’architecte italien Raffaele Contigiani, cet édifice en forme de pyramide inversée incarnait l’audace et […]

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Festival international de Carthage : Sofia, une faste célébration de la femme tunisienne

Un retour très attendu par ses fans qui sont venus en très grand nombre remplir les chaises et les gradins du théâtre romain de Carthage.

La Presse — Il n’y avait pas meilleure occasion que la célébration  de la Journée nationale de la femme pour marquer le retour de Sofia Sadok après sept ans d’absence de la scène culturelle. Un retour très attendu par ses fans qui sont venus en très grand nombre remplir les chaises et les gradins du théâtre romain de Carthage. La foule de tout âge s’impatientait de ce retour qui devait révéler les anciens et les nouveaux tubes de la star des années 80/90.

Après l’hymne national, le show a démarré sous la baguette du chef d’orchestre Rassem Dammak avec «Ya Tounes», une de ses chansons patriotiques d’autrefois entonnée d’abord par la chorale avant que n’apparaisse la chanteuse avec sa tignasse blonde, vêtue d’une robe longue incrustée de strass, et qui, avec ses capacités vocales puissantes restées intactes malgré les années, fait une entrée en matière qui soulève l’enthousiasme du public.

Puis dans le même registre, elle  interprète «Tounes», puis «Ya Biladi», encore un autre titre patriotique suivi d’un autre «Aqsamtou Bil Watan».  «Je suis très contente. Vous m’avez manqué et que la Tunisie soit toujours libre et la femme tunisienne la meilleure femme au monde», lance-t-elle à l’adresse de ses fans qui lui ont réservé un accueil chaleureux.

Par la suite, elle passe à la variété avec des rythmes soutenus : «Ana Achana», «Alimouna El Hob» aux sonorités égyptiennes, puis enchaîne avec des mélodies tunisiennes «Nmout Alik», un succès sur lequel le public a chanté et dansé sans relâche, «La manarjaâchi», «Dhayaat El Omri Layali», «Mil Ghorba Malina».

Carthage s’est levé pour danser sur ce refrain «Ya Lil», que de vieux tubes ayant fait sa gloire dans les années 90, alors qu’elle à son apogée.Le clou de la soirée est la présence du célèbre violoniste Béchir Essalmi et son violon enchanteur qui, avec sa verve habituelle, a  contribué à sa manière aux côtés de la chanteuse à rehausser le cocktail consacré à Saliha : «Ya Bnayet El Arjoun», «Bilahi Ya Ahmed Ya Khouya», «Sakna Jaaksek», «Mridh Fani», «Alifi Ya Soltani», «Haw Wadouni», «Ah Ya Khlila», «Khali Badelni».         

Puis Sofia Sadok revient à ses tubes : «Inti Hkaya Jedida» de Kais Chekir, «Alih Houa w Houa Liya Ana», «Bara Aâmel Ala Rouhek», paroles de Abdelkarim Louati composition Sofia Sadok. «Ihabel», «Halwa Ya Layali», sans oublier au passage un hommage à la Palestine avec deux titres. 

Oum Kathoum ne pouvait pas ne pas être de la partie. La star tunisienne la célèbre avec un florilège de ses chansons dont un Ibtihal «Ajid Allah Laârchi» suivi de «Aghaden Alqak», «El Hobi Kolo», «Baâid Anek», «Hobi Ih». Puis, elle entame une chanson engagée signée Cheikh Limam pour terminer avec une autre chanson patriotique.  

Ainsi, durant 2h30, pour ses retrouvailles avec son public, Sofia Sadok a enchanté les gradins avec une sélection de titres anciens allant de la chanson de variété au tarab qui ont fait sa renommée et l’ont hissée au rang de star.

Nabiha Karaouli clôture le festival international de Hammamet : En apothéose 

Un live de clôture qui rime avec chansons tunisiennes cultes et engagement. A ce 13 août 2025 qui célèbre la femme tunisienne, Karouali lui dédie amplement sa soirée.

Clap de fin spectaculaire face à un public nombreux. Le FIH, dans sa 59e édition, touche à sa fin en conviant l’idole des Tunisiennes et des Tunisiens, Nabiha Karaouli, sur la scène de l’amphithéâtre de Hammamet pour terminer en beauté une édition des plus vibrantes avec ses innombrables «Vibes». 

Ce live de clôture rime avec chansons tunisiennes cultes et engagement. En effet, la date du 13 août 2025 célèbre la femme tunisienne et Karouali lui a dédié amplement sa soirée. 

Fidèle à elle-même, son charisme et sa présence magnétique électrisent le lieu, comme elle a l’habitude de faire sur toutes les scènes où elle se produit, et ce, à travers le monde. La chanteuse fédère son public, lui transmet émotions, estime, amour. Depuis des décennies, sa carrière connaît des tournants majeurs, et elle est jalonnée de succès.

Ses tubes s’enracinent désormais dans le répertoire tunisien. Pour cette soirée de clôture, Nabiha Karaouli a émerveillé son public avec plus de 2h de live, truffé de reprises phares, qui font danser et chanter tout le monde. Sa soirée est annoncée d’emblée «Sold Out». Sa voix distinguée n’a cessé de résonner telle un porte-voix pour la Palestine, pour les femmes palestiniennes et leur résistance et pour la femme tunisienne, à l’occasion de sa célébration annuelle. 

Des youyou, aux cris de joie, en passant par les paroles chantées en chœur, des clins d’œil et des anecdotes racontées, l’artiste est complètement en osmose avec ses spectateurs. À travers un répertoire personnel, elle mêle poésie, émotion et modernité, évoquant la passion, la révolte ou la nostalgie dans une esthétique qui est propre à elle.

À l’occasion de cette «Fête de la Femme en Tunisie», elle a partagé un univers intense, habité par l’amour des mots, des sons, de la scène… et de la patrie. Elle place l’humain et les valeurs au centre de son répertoire et de ses textes chantés avec son accent particulier et son dialecte tunisien poétique. Son empreinte est de loin reconnaissable et prisée. 

Ce live a vu des chansons à succès se succéder : l’ouverture s’est faite en grande pompe avec le morceau «Metchaouka», annonçant ainsi l’atmosphère de ce concert sobre et sans transitions brusques, suivi de la chanson «Ken Kalbi Mtaouaani», une a cappella avec le son du piano. La darbouka retentit dans «Idha Habbouk Errteh» et ses chansons n’ont cessé de résonner par la suite avec «Mahleha», «Yamma», «Wech» et une dizaine d’autres. 

Le coup de théâtre bluffant était celui dédié à Mabrouka, femme tunisienne violentée qui a brisé le silence en dénonçant les abus dont elle a été victime. Nabiha Karaouli lui rend hommage et appelle à la prendre comme exemple. Elle exhorte toute femme victime d’abus ou de toute sorte d’agression à appeler le 1899. Un numéro vert qui pourra sauver des vies et qui est dédié à toutes les femmes en détresse mais déterminées à se préserver.

Un clin d’œil qui ne passe pas inaperçu, destiné à toutes les femmes courageuses, résistantes, résilientes et qui tiennent à combattre toutes les formes d’abus, d’habillement et d’agression lancées à leur encontre. Nabiha Karaouli n’est pas réduite juste à son populaire. Elle prône un combat, une bataille pour toutes les femmes opprimées.

Sofia Sadok : talent intemporel et défis d’aujourd’hui

Le comeback de Sofia Sadok provoque une vague de réactions contrastées.Certains semblent s’acharner sur elle,oubliant qu’elle a déjà payé un lourd tribut, aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Vieillir, évoluer, se réinventer à 60 ans n’est pourtant ni une faute, ni un crime. Et pourtant, l’atmosphère ambiante donne parfois l’impression d’un procès permanent. Sa voix, quant à elle, n’a rien perdu de sa substance ni de sa lumière.

On finit même par se demander si tout cela n’est pas orchestré, comme si l’on braquait les projecteurs sur ses prétendues failles pour mieux faire oublier d’autres faiblesse bien réelles : des orchestres peu inspirés, une direction artistique hésitante, une qualité sonore inégale, des arrangements maladroits, des choristes mal intégrés… Autant de problèmes qui perdurent depuis des années, mais que l’on fait pourtant endosser aux artistes. Ne serait-il pas temps de revenir à des formations orchestrales plus sobres et plus authentiques, au lieu de céder à une modernité forcée qui, souvent, dilue l’âme même de la musique ?

Ces dérives rappellent certaines expériences musicales passées, marquées par des sonorités étranges, artificielles, qui finissent par trahir l’essence des œuvres.

Autre fait, il faut aussi avoir le courage d’évoquer un biais culturel persistant : le public tunisien a tendance à encenser les artistes orientaux venus d’ailleurs, tout en se montrant plus sévère, parfois injustement, envers les siens.

Pourtant, comme l’avait souligné Frédéric Mitterrand il y a plusieurs années, Sofia Sadok reste avant tout une artiste internationale, une mezzo-soprano rare dotée d’atouts multiples. Sa carrière est peut-être derrière elle, mais son talent, lui, reste intact et indéniable : elle n’a rien à prouver.

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Tunisie : la BNT enrichie par la collection exceptionnelle d’Abdelaziz Daoulatli sur l’art et l’architecture

L’historien et chercheur Abdelaziz Daoulatli a fait don de sa bibliothèque personnelle à la Bibliothèque nationale de Tunisie (BNT), en vertu d’une convention définissant les modalités de cette donation, a annoncé la BNT sur sa page officielle.

Cette collection, riche et spécialisée dans l’histoire de l’art, l’archéologie et l’architecture, comprend de nombreux ouvrages rares et précieux. Elle constitue, ajoute la même source, un apport significatif pour les fonds de la Bibliothèque nationale de Tunisie et contribuera à renforcer sa mission de préservation et de valorisation du patrimoine culturel et documentaire du pays.

Spécialisé en histoire de l’art et de l’architecture islamiques, ainsi qu’en conservation et valorisation du patrimoine culturel, Abdelaziz Daoulatli a occupé plusieurs postes, notamment conservateur de la médina de Tunis et directeur général de l’Institut national du patrimoine (1992-1997). Il a été entre autres président de l’ICOMOS Tunisie (1980-1995) et, à l’échelle internationale, expert consultant auprès de l’UNESCO (Centre du patrimoine mondial) et expert auprès de l’ALECSO (2002-2004).

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont “La mosquée Zitouna : dix siècles d’architecture tunisienne” (en arabe, français et anglais), ainsi que de nombreux articles sur l’histoire de l’art, les monuments et la médina, et des études sur le secteur artisanal. Il a été récompensé par plusieurs distinctions, notamment le prix de l’Organisation des villes arabes et le prix Aga Khan d’architecture islamique.

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