Locations d’été – Heurs et malheurs du tourisme intérieur !
S’il est vrai que la plage, voire la piscine n’est pas bien loin, les appartements et villas proposés à la location ne sont pas aussi meublés que ça. Certains logements sont « cédés » à des « intermédiaires » qui en font ce qu’ils veulent. « Je peux vous assurer que beaucoup de propriétaires ne font pas un inventaire du logement à céder avant que ne commencent les locations d’été. Ils chargent un “intermédiaire“, qui peut être une “femme de chambre“, pour gérer les locations », raconte un commerçant. Reportage.
À Hammamet Sud, les appartements et villas meublés n’ont pas manqué. En témoignent les pancartes annonçant des demeures dans pratiquement tous les coins de rue. Mais aucune pancarte ne dit que la surprise peut être bien au rendez-vous. Car, parler de logement meublé, ce n’est pas aussi exact que cela. Du moins, ce qu’on va découvrir en s’installant n’est pas toujours au niveau des attentes de l’estivant.
« En arrivant dans l’appartement, je me suis tout de suite rendu compte des lacunes et dysfonctionnements », raconte Farid, qui s’est installé dans une maison à proximité du premier carrefour en arrivant à Hammamet Sud. Déjà dans la cuisine, il manquait deux têtes à la cuisinière. « Dur, dur, lorsqu’il s’agit de préparer le petit-déjeuner pour ma petite famille composée de cinq personnes. Je ne vous dis pas le stress dans la cuisine », ajoute-t-il.
La serpillère était pleine de trous et il manquait un seau ! « Je ne vous dis pas aussi qu’il n’y avait aucune trace du moindre détergent. Encore moins un chiffon pour nettoyer le plan de travail en marbre de la cuisine », regrette-t-il. « La personne chargée de me remettre les clés m’a expliqué que ces “détails“ sont toujours à la charge du locataire ».
Faut-il lui tendre l’oreille ?
« Ajoutez à cela le réfrigérateur qui date d’au moins une dizaine d’années et qui semble avoir quelques heures de vol », ajoute-t-il. « Un réfrigérateur qui ne ferme pas bien et que la personne que l’on a trouvée sur les lieux a dit être le fait du précédent locataire », accuse-t-il.
Faut-il lui tendre l’oreille ? Interrogé par certains familiers du coin, cela ne ressemble pas toujours à la vérité ! Car les propriétaires ne prennent que rarement la peine d’inspecter leur propriété à louer avant l’arrivée du prochain estivant sur la liste.
« Ajoutez à cela le réfrigérateur qui date d’au moins une dizaine d’années et qui semble avoir quelques heures de vol », ajoute-t-il. « Un réfrigérateur qui ne ferme pas bien et que la personne que l’on a trouvée sur les lieux a dit être le fait du précédent locataire ».
Comme une panne d’électricité
« Je peux vous assurer que beaucoup de propriétaires ne le font même pas avant que ne commence les locations d’été. Ils chargent du reste un “intermédiaire“, qui peut être une “femme de chambre“, pour gérer les locations. Ils ne se soucient que très peu de l’état du mobilier, encore moins des installations. Ils interviennent au mieux lorsqu’il y a une grande défaillance comme une panne d’électricité ou encore un gros problème de plomberie. Les propriétaires se limitent au mieux à négocier la location ou à ramasser l’argent. Pour le reste donc, l’“intermédiaire“ fait ce qu’il peut et veut », assure Massaoud, un commerçant.
Inutile de préciser que les verres cassés ou les cuillères et fourchettes qui manquent à l’appel ne sont pas facilement remplacés, l’inventaire n’étant que rarement fait par l’« intermédiaire ». La cuisine ressemble souvent à un capharnaüm avec des ustensiles qui ne se marient pas. Un verre de-ci, un verre de-là et le tour est joué !
« Un minimum de mobilier et d’ustensiles notamment »
Massaoud, qui est diplômé d’une école de commerce, se demande pourquoi les choses ne changent pas du tout. Ainsi, pourquoi ne pas penser à un cahier des charges pour les locations d’été auquel peuvent être soumis les locataires ? Dans la mesure où ces locations sont légion dans toutes les régions côtières du pays. « Un cahier des charges qui impose un minimum de mobilier et d’ustensiles notamment ».
Et pourquoi ces locations d’été continuent-elles, dans le même ordre d’idées, à échapper à la réglementation en matière de location de biens ? « Ne se doit-on pas de soumettre aux locataires un contrat en bonne et due forme et s’acquitter d’un dû bien nécessaire en matière d’imposition ? », conclut-il.
Massaoud, qui est diplômé d’une école de commerce, se demande pourquoi les choses ne changent pas du tout. Ainsi, pourquoi ne pas penser à un cahier des charges pour les locations d’été auquel peuvent être soumis les locataires ? Dans la mesure où ces locations sont légion dans toutes les régions côtières du pays.
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