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Gouvernance : La filiation, le mal qui gangrène le secteur public

La filiation dans l’administration et en entreprise, tendance à se faire succéder automatiquement par un membre de la famille après la retraite ou en cas d’invalidité, serait, selon des observateurs, l’une des entraves majeures à la création de richesses en Tunisie. Ce phénomène freinerait la croissance et perpétuerait des fragilités structurelles telles que les disparités régionales, la pauvreté multidimensionnelle et l’inégalité des chances.

Origines historiques et cadre sociopolitique

Utilisé abusivement depuis l’indépendance par dirigeants et chefs d’entreprises, ce mécanisme — héritage de l’époque makhzenienne ottomane — leur a permis de contrôler le recrutement dans les secteurs public et privé. En l’absence d’État de droit fort et de contre-pouvoirs crédibles, les décideurs, issus de régimes autoritaires, ont massivement recruté des proches. Le tribalisme professionnel et entrepreneurial a ainsi remplacé le tribalisme primaire que Bourguiba voulait combattre.

Tolérance dans le privé, inacceptabilité dans le public

Si la filiation peut se comprendre dans le privé — un chef d’entreprise « family friendly » relayé par ses enfants ou son épouse —, elle est inacceptable dans le secteur public, financé par l’argent des contribuables. Depuis l’indépendance, le pouvoir politique a été mobilisé au profit de certaines castes et régions.

Ampleur et pratiques sectorielles

Aujourd’hui, dans presque tous les secteurs, les jeunes cadres et ouvriers accèdent aux postes grâce à des liens familiaux avec des responsables influents. Le phénomène touche aussi les universités et le corps médical, où l’on retrouve souvent des familles entières dans une même spécialité. Parfois, la filiation bénéficie d’arrangements légaux, conclus avec la complicité de l’UGTT, permettant l’embauche sans concours dans des secteurs comme les banques, l’énergie, les mines ou les établissements publics. Les institutions les plus rémunératrices — Banques, Compagnie des phosphates de Gafsa, Groupe chimique, ETAP, SNDP, STEG… — sont particulièrement concernées.

Impact sur les disparités régionales

La généralisation de la filiation, en toute impunité, a accentué les inégalités entre régions côtières et intérieures. L’indice de développement régional 2025 montre des écarts marqués entre gouvernorats côtiers comme Tunis, Monastir, Ben Arous et Sousse, et régions comme Kasserine, Kairouan, Jendouba et Sidi Bouzid. Ces disparités avaient déjà alimenté les révoltes de 2010–2011.

Transparence et digitalisation : progrès et limites

Depuis, la digitalisation et une volonté politique relative ont permis des avancées, mais les effets restent limités. Des affaires récentes montrent que les fuites aux concours et le copinage persistent, y compris sous la présidence de Kaïs Saïed.

Exemples récents

Concours des inspecteurs du ministère de l’Éducation : allégations de fuites d’épreuves avant examen, entraînant enquêtes et réactions syndicales.
Affaire Mohamed Abidi : un bachelier de 18/20 orienté vers une filière non demandée, privant l’accès aux facultés de médecine et de pharmacie. Le problème a été corrigé après médiatisation.

Pratiques sous régimes passés

Sous Bourguiba, Ben Ali et les islamistes, l’orientation universitaire était influencée par l’origine sociale et familiale. Abid Briki a révélé que sous Ben Ali, des enfants de syndicalistes entraient en médecine avec 10/20 de moyenne.

Conséquences économiques

Pour les économistes, la filiation dégrade les performances administratives et entrepreneuriales, plaçant parfois des personnes non qualifiées à des postes stratégiques.

La filiation existe ailleurs mais reste exacerbée en Tunisie. Sa persistance menace la stabilité et appelle des mesures législatives sévères. L’idéal serait une réforme en profondeur de l’État, avec un véritable État de droit, contrôlé par des contre-pouvoirs forts: justice indépendante, syndicats libres, presse libre, parlement légitime.

Abou SARRA

EN BREF

  • Pratique : La filiation consiste à faire succéder un proche dans l’administration ou l’entreprise.
  • Origine : Héritage de l’époque ottomane, renforcé depuis l’indépendance.
  • Impact : Freine la croissance, aggrave les inégalités régionales et sociales.
  • Secteurs concernés : Administration, entreprises publiques, universités, corps médical.
  • Actualité : Malgré la digitalisation, des affaires récentes révèlent fuites aux concours et copinage persistants.

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Forêts : La Tunisie a perdu, en 23 ans, 40 mille hectares par l’effet des incendies et autres facteurs

Entre 2001 et 2024, la Tunisie a perdu 27, 2 mille hectares de couverture arborée dues aux incendies et 10,9 mille hectares à cause d’autres facteurs (déboisement, dégradation…).

Par régions, c’est le gouvernorat de Bizerte qui a connu, au cours de ces 23ans,  la part la plus élevée de perte de couverture arborée due aux incendies avec une moyenne de 435 hectares perdus par an.

L’ensemble de ces données ont été fournies par Global Forest Watch (GFW),  application web open source permettant de surveiller les forêts mondiales en temps quasi réel (alertes d’incendies).

GFW est une initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)  qui fournit les données sur les incendies des forêts.

Selon GFW, la Tunisie a connu, en 2021, le plus grand nombre d’incendies, avec 322 incendies. Faut il percevoir dans cette augmentation du nombre des incendies une connotation politique. Et pour cause,  l’été 2021, a été marquée par un changement majeur dans le pays avec le coup de force constitutionnel opéré par le Président Kaies Saied,  le 25 juillet 2021.

Autre donnée fournie par le GFW, l’année présentant la plus grande perte de couverture arborée due aux incendies au cours de cette période était 2017 avec 7,86  mille hectares de pertes dues aux incendies.

Le rapport du GFW évoque des données très récentes. Ainsi, au cours des quatre dernières semaines (juillet 2025), la région ayant enregistré le plus significatif nombre d’alertes incendie était Siliana, avec 6 alertes incendie.

Ce chiffre représente 67% de toutes les alertes détectées en Tunisie.

En Tunisie, les forêts et parcours naturels couvrent près de 1/3 de la superficie totale du pays et s’étendent sur une superficie de 5,7 millions d’hectares, dont 1,3 million de forêts et 4,4 million de parcours naturels. Environ 80% des forêts appartiennent au domaine forestier de l’Etat, avec 500 km sur les zones frontalières.

ABS

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Réformer l’UGTT pour sauver la démocratie sociale en Tunisie

SyndicatLogiquement, quelle que soit l’issue du bras de fer qui oppose actuellement l’exécutif et l’UGTT, on doit s’attendre, tôt ou tard, à de profonds changements en matière de représentation syndicale des travailleurs. Certains observateurs de la chose tunisienne estiment qu’au regard de la dégradation avancée des rapports entre le régime politique en place et l’UGTT d’une part, et de la défiance criante qui prévaut entre la centrale syndicale et le commun des usagers des services publics (santé, éducation, transport…), d’autre part, le moment semble plus que jamais propice pour refonder le syndicalisme tunisien sur de nouvelles bases mieux adaptées à la réalité socio-économique du pays.

Un monopole historique fragilisé

Le monopole qu’a exercé, depuis l’accès du pays à l’indépendance et jusqu’à ce jour, l’UGTT sur le syndicalisme tunisien n’est plus de mise. Il est important de signaler que ce monopole n’a pu perdurer plus d’un demi-siècle que grâce, non pas à la capacité militante des syndiqués et encore moins à la compétence de ses dirigeants, mais à la complicité des régimes politiques qui se sont succédé à la tête du pays depuis l’indépendance. Sous prétexte que la centrale syndicale jouissait de l’exceptionnalité historique d’avoir contribué de manière significative à la libération nationale du joug colonial, l’UGTT a évolué dans le sillage des pouvoirs politiques et a bénéficié d’importants avantages.

Des privilèges financiers considérables

Au nombre de ces avantages figurent le monopole de représenter, de négocier seule les augmentations salariales et surtout le bénéfice de ressources financières régulières et fixes à travers les retenues à la source des cotisations des travailleurs à la centrale syndicale. Ces cotisations, qui étaient de l’ordre de 1% au temps de Bourguiba et de Ben Ali, ont été triplées par les islamistes au pouvoir (2011-2021). Une manne considérable lorsque l’on sait que l’UGTT compte environ 700.000 adhérents.

« Revendiquer des droits sans créer de richesses est une impasse. »

Dérives et immixtion dans la sphère politique

Grisée par ce confort financier et exploitant la déliquescence de l’État durant « la décennie du chaos » (2011-2021), la direction actuelle de l’UGTT, dont le mandat a duré une dizaine d’années, a fait la pluie et le beau temps. Forte de la préservation de ses structures après le bouleversement du 14 janvier 2011, elle a été responsable de multiples dérives syndicales, bien éloignées de sa mission principale : défendre les intérêts des travailleurs et les sensibiliser à leurs droits et devoirs envers leurs employeurs publics et privés.

La centrale a profité de l’instabilité politique et des difficultés financières pour s’immiscer dans les décisions politiques et économiques, normalement du ressort exclusif de l’exécutif.

Au plan politique, gonflée par le prestige acquis lors du dialogue national de 2014 — récompensé par le prix Nobel de la paix en 2015 —, l’UGTT s’est permise d’intervenir dans la nomination des ministres et d’appuyer publiquement certains partis politiques, en particulier sur le portefeuille des Affaires sociales.

Blocages économiques majeurs

Au plan économique, l’UGTT a bloqué systématiquement des réformes structurelles essentielles : éducation, compensation, entreprises publiques, transition énergétique, caisses de sécurité sociale… Son influence a été telle que le FMI avait envisagé, à un moment, d’exiger sa participation à la délégation officielle tunisienne lors de négociations pour un crédit, à l’époque de Youssef Chahed.

Une image publique dégradée

Sur le plan de l’image, la centrale a choqué l’opinion publique ces dix dernières années par des dépenses ostentatoires, alors que le pays compte plus de 600.000 chômeurs, se trouve au bord de la faillite et que de larges pans de la population vivent dans la précarité. La réhabilitation de ses anciens locaux pour environ 30 MDT ont heurté la sensibilité des Tunisiens et creusé la défiance.

« Le pluralisme syndical est la clé d’un dialogue social équilibré. »

La grève de juillet 2025, point de rupture

Point d’orgue de cette exaspération : la grève générale des transports des 30 et 31 juillet et 1er août 2025. Déclenchée en pleine canicule estivale, elle a été perçue par les usagers davantage comme une sanction que comme une revendication.

Retour aux valeurs fondatrices du syndicalisme

Face à ces dérives, de nombreux observateurs estiment que l’État doit engager d’urgence une refondation du syndicalisme tunisien, inspirée des valeurs défendues par Mohamed Ali Hammi, fondateur du premier syndicat national en 1924 : liberté, mutualisme, pluralisme.

La priorité serait de mettre fin au monopole de l’UGTT et d’instaurer un véritable pluralisme syndical, garantissant à tous — travailleurs, agriculteurs, chefs d’entreprise — le droit d’adhérer au syndicat de leur choix, conformément à la législation tunisienne et aux conventions de l’OIT.

« Des syndicats forts sont indispensables à une véritable démocratie sociale. »

Quatre réformes pour un syndicalisme rénové

  1. Réviser le droit de grève dans les secteurs sensibles (santé, éducation, transport…) en prévoyant des mécanismes atténuant l’impact sur les citoyens (réquisitions, services minimaux).
  2. Réformer la représentation au CNDS pour intégrer tous les syndicats légalement constitués, et non plus seulement les « organisations nationales » historiques.
  3. Mettre fin au corporatisme qui consiste à revendiquer sans créer de richesses, en diffusant une culture équilibrée des droits et des devoirs, notamment auprès des jeunes générations.
  4. Supprimer les retenues automatiques des cotisations syndicales au profit exclusif de l’UGTT, ou les généraliser à tous les syndicats si elles sont maintenues.

Des syndicats forts, garants de la démocratie sociale

Au-delà des dérives constatées, des syndicats puissants et bien gérés restent essentiels pour construire une véritable démocratie sociale, aux côtés d’une justice indépendante, d’une presse libre et d’un parlement élu démocratiquement dans la transparence.

Abou SARRA

EN BREF

  • Bras de fer entre l’exécutif et l’UGTT, sur fond de perte de confiance publique.
  • Monopole syndical historique et avantages financiers considérables remis en cause.
  • Dérives : ingérence politique, blocage de réformes et dépenses ostentatoires.
  • Grève des transports de juillet 2025, symbole de la rupture avec les usagers.
  • Appel à un pluralisme syndical et à quatre réformes pour moderniser le secteur.

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Témoignages sur la conception que se fait l’UGTT du syndicalisme

Taboubi - UGTTAbstraction faite du traumatisme qu’elle a occasionné aux usagers du transport public et à l’ensemble des Tunisiens, la grève générale du transport déclenchée par la Fédération générale du transport relevant de l’UGTT et observée trois jours durant en pleine canicule (30, 31 juillet et 1er août 2025) a été fort instructive sur la gravissime conception que se fait la centrale syndicale actuelle du syndicalisme.

La grève est destinée à faire souffrir les usagers

Dans une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux et sur des chaînes de télévision, un gréviste enragé a expliqué, à gorge déployée, le non-dit de l’objectif recherché à travers cette grève. Selon lui, le choix de déclencher une grève de trois jours, durant la période caniculaire estivale, n’est pas fortuit. Il vise à faire souffrir au maximum les usagers du transport public dans le but de les pousser à se soulever contre le gouvernement et à faire pression sur lui, l’ultime objectif étant de l’amener à satisfaire les revendications des grévistes.

Comprendre : les grévistes, payés avec l’argent des contribuables — dont les usagers du transport public —, ont ainsi pris en otage de simples citoyens (travailleurs journaliers, patients ayant un rendez-vous médical…) pour monnayer la délivrance de ces derniers en échange d’une réponse positive à leurs réclamations.

« Le choix d’une grève en pleine canicule visait à faire souffrir les usagers pour les pousser à se révolter. »

L’entreprise publique fatalement déficitaire : une trouvaille de l’UGTT

Le deuxième exemple concerne une déclaration d’un haut responsable syndical. Interpellé par un journaliste sur la non-pertinence de cette grève qui intervient à un moment où les caisses de l’État sont presque vides et où l’écrasante majorité des entreprises publiques du transport, confrontées à d’énormes déficits, survivent grâce aux subventions de l’État, ce responsable a fait une déclaration étonnante, il a affirmé que « les sociétés de transport ne sont pas tenues d’assurer un équilibre budgétaire étant donné qu’elles ont un rôle social ».

En plus clair, dans l’esprit de ce responsable, toute société de transport doit être fatalement contre-performante.

Ce même responsable syndical a oublié que, dans le secteur du transport en Tunisie, plusieurs sociétés régionales de transport public bien gérées sont bénéficiaires, comme celles de Nabeul, de Bizerte ou du Sahel. Sa thèse selon laquelle les entreprises de transport public devraient être automatiquement déficitaires est donc une aberration anti-économique.

« Plusieurs sociétés régionales prouvent qu’un transport public bénéficiaire est possible. »

Les entreprises publiques, des structures féodales aux mains de l’UGTT

Morale de l’histoire : à travers ces deux témoignages, on comprend que, pour certains syndiqués affiliés à l’UGTT, le service public est leur monopole, qu’ils utilisent pour martyriser les usagers, tout en garantissant leurs emplois, salaires et autres avantages financés par l’argent du contribuable.

L’économiste Hassine Dimassi avait résumé la situation en qualifiant les entreprises publiques de « structures féodales aux mains des syndiqués de l’UGTT, dont la préoccupation consiste à réclamer constamment des avantages et des augmentations salariales, à y recruter en priorité leurs enfants et à demander des fonds de l’État en cas de déficit ».

Cette situation est, à la limite, très stressante et frustrante, au point de donner envie de s’arracher les cheveux.

Le rôle de la commission de conscientisation

La question se pose dès lors : quel rôle joue l’UGTT dans l’encadrement de ses adhérents et leur sensibilisation aux principales valeurs syndicales — solidarité, simplicité, refus des discriminations ?

La centrale syndicale compte, parmi ses commissions permanentes, une commission de la conscientisation, chargée de sensibiliser et d’informer sur les droits des travailleurs, la justice sociale et les enjeux économiques et politiques du pays.

Au regard des dérapages dont font preuve certains syndiqués, il semble que cette commission n’a rien fait pour inculquer les nobles valeurs syndicales.

Rappel du président de la République

C’est le président de la République, Kaïes Saïed, qui, le 8 août 2025, s’est chargé de les leur rappeler lors d’un entretien avec la cheffe du gouvernement. Il a cité Mohamed Ali El Hammi, père du syndicalisme tunisien, en rappelant que ce dernier tenait ses réunions dans des lieux modestes, sans prélèvements de cotisations syndicales, et qu’il y avait alors « une véritable action syndicale et patriotique ». Les réunions ne se tenaient pas dans des hôtels étoilés. Le message est désormais clair.

Abou SARRA

Lire aussi : Tensions politiques en Tunisie : le bras de fer entre le pouvoir et l’UGTT

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Tensions politiques en Tunisie : le bras de fer entre le pouvoir et l’UGTT

UGTTC’est visible, on n’a pas besoin d’un dessin pour le constater : une vive tension règne, actuellement, entre l’exécutif et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Les frictions entre les deux parties, générées, semble-t-il, par la reprise des grèves et leur corollaire, le blocage d’importants secteurs du pays, ne cessent de se multiplier et de s’accentuer. Au regard de la gravité des accusations échangées, nous pensons qu’à l’horizon, une rupture probable et définitive est en train d’être concoctée entre le gouvernement et l’actuelle direction de la centrale syndicale.

Analyse du rapport de force

Nous nous empressons de remarquer qu’un regard d’ensemble sur le rapport de force en place montre que la centrale syndicale et sa direction actuelle seraient, cette fois-ci, les grandes perdantes, et ce, pour trois grosses erreurs commises, en cette période de démobilisation estivale, par les locataires de la place Mohamed Ali.

« Une rupture probable et définitive est en train d’être concoctée entre le gouvernement et l’actuelle direction de la centrale syndicale. »

Première erreur : la grève de fin juillet

La première a trait à la grève générale observée, en pleine canicule, pendant trois jours (30, 31 juillet et 1er août 2025). Ce débrayage dans le secteur du transport terrestre de voyageurs, lancé par la Fédération générale du transport relevant de l’UGTT, a entraîné une paralysie quasi-totale de la circulation du métro léger et des bus dans le Grand Tunis et dans les régions. Cette grève a suscité une très vive émotion, particulièrement auprès des couches sociales qui utilisent le transport public pour se rendre au travail.

Cette grève, que les syndicalistes glorifient en déclarant qu’elle a réussi à 100 %, a été, de notre point de vue, un véritable piège dans lequel est tombée la centrale syndicale. Et pour cause : le gouvernement, qui aurait pu utiliser, conformément à la loi, le mécanisme de la réquisition pour assurer un service minimum et atténuer l’acuité de cette grève jugée inhumaine et inacceptable, s’est abstenu de le faire, apparemment pour mouiller davantage la centrale et exacerber la haine que lui vouent déjà depuis longtemps les usagers du transport public et les citoyens en général.

Deuxième erreur : la reconduction de la grève

La deuxième erreur a été la décision de la même Fédération générale du transport de reconduire la grève pour les 7 et 8 août 2025, pour la Transtu et la Sntri. La grève a été néanmoins suspendue suite à des négociations avec la Direction générale des sociétés de transport. Au cours de ces négociations, le ministère du Transport aurait, selon nos informations, haussé le ton et menacé la fédération de graves représailles allant jusqu’à la dissolution.

Troisième erreur : la réaction à la manifestation du 7 août

La troisième erreur a été la réaction intempestive de la centrale syndicale à la manifestation pacifique — sans heurts — organisée le 7 août 2025, à la place Mohamed Ali Hammi, face au siège de l’UGTT, par une centaine de personnes sans ancrage politique selon les témoins (médias, blogueurs, réseaux sociaux…).

Les manifestants ont scandé des slogans hostiles à l’UGTT, qualifiée de « symbole de la corruption » et de « mafia », appelant à sa dissolution et au départ de son secrétaire général, Noureddine Taboubi. Les vidéos publiées à ce sujet ont montré une manifestation bon enfant, bien encadrée, où les forces de l’ordre séparaient dans la bonhomie les manifestants et les syndicalistes venus défendre les locaux de l’UGTT.

Réagissant à cette manifestation, la centrale a qualifié l’événement « d’attaque » et « d’agression barbare », le comparant à l’agression perpétrée le 4 décembre 2012 contre le siège de l’UGTT par la milice du parti Ennahdha, la Ligue de protection de la révolution. Pour mémoire, cette agression de 2012 avait été particulièrement violente, faisant de nombreux blessés. La comparaison, dans le cas du 7 août 2025, était à priori maladroite, la manifestation n’ayant généré aucun acte violent.

« Le syndicalisme ostentatoire pratiqué par l’actuelle UGTT est de loin en contradiction avec la simplicité et les nobles valeurs des fondateurs du syndicalisme tunisien. »

Escalade verbale et réactions politiques

Plus grave, franchissant toutes les lignes rouges, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri, a déclaré au lendemain que « cette attaque avait été préparée à l’avance par des partisans du président de la République », mobilisant des manifestants via les réseaux sociaux.

Cette déclaration a suscité la riposte immédiate de Kaies Saied, le 8 août 2025. Dans un communiqué publié à l’issue d’un entretien avec la cheffe du gouvernement, le président a recadré indirectement le responsable syndical et envoyé plusieurs messages. Il a rappelé que le syndicalisme ostentatoire pratiqué par l’UGTT actuelle est en contradiction avec la simplicité et les valeurs des fondateurs : Mohamed Ali Hammi, Farhat Hached et Tahar El Haddad. Il a évoqué la modestie des réunions de l’époque, sans prélèvements obligatoires, et critiqué les réunions dans des hôtels étoilés.

Il a également fait allusion aux retenues illégales à la source par l’administration des cotisations syndicales, laissant entendre qu’elles pourraient être supprimées. Or, avec 3 % prélevés sur le salaire de 700 000 adhérents, ces cotisations représentent une ressource majeure pour l’UGTT.

Conclusion et perspective

Globalement, le président semble décidé à prendre des mesures dures contre la direction actuelle de l’UGTT, affirmant qu’« il n’y aurait pas d’immunité pour quiconque aurait violé la loi » et que « la loi s’applique à tous ». L’actuelle direction doit donc s’attendre au pire.

Abstraction faite de ces échanges improductifs d’accusations, nous pensons que le moment est venu de réfléchir à une refondation du syndicalisme tunisien sur de nouvelles bases. Logiquement, avec les revers subis cet été, l’UGTT est bel et bien en fin de cycle.

Abou SARRA

EN BREF

  • Une vive tension oppose l’exécutif tunisien à l’UGTT, laissant présager une rupture définitive.
  • La centrale syndicale se retrouve en position de faiblesse à cause de trois erreurs stratégiques commises durant l’été 2025.
  • La grève des transports en pleine canicule a causé une paralysie quasi totale et suscité la colère des usagers.
  • Une réaction jugée disproportionnée du syndicat face à une manifestation pacifique a encore affaibli son image.
  • Le président Kaies Saied a riposté aux accusations du syndicat en menaçant de supprimer les prélèvements illégaux des cotisations, qui sont la principale source de revenus de l’UGTT.
  • Le président a également averti qu’il n’y aurait “pas d’immunité” pour quiconque aurait violé la loi, laissant entendre que la direction de l’UGTT pourrait s’attendre à des décisions dures.
  • Le moment semble propice pour une refondation du syndicalisme tunisien, l’UGTT étant fragilisée et ayant subi d’importants revers.

 

 

 

 

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Quels métiers verts créeront le plus d’emplois durables en Tunisie ?

Economie VerteEn l’absence de stratégies dynamiques et crédibles pour aider les Tunisiens à s’adapter au dérèglement climatique auquel la Tunisie est sérieusement exposée, des ONG s’emploient, par de petites initiatives, à alerter sur l’enjeu de s’y préparer. Il s’agit, particulièrement, d’intensifier la formation des ressources humaines dans les métiers verts ou verdissants.

Le partenariat CCIT–EFE-Tunisie

C’est dans ce contexte que s’inscrit la conclusion, ces derniers jours, d’une convention de partenariat entre la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis (CCIT) et l’organisation EFE-Tunisie (Education For Employment Tunisie), organisation à but non lucratif faisant partie d’un réseau international dont le programme Challenge Fund for a Just Transition. Ce programme vise à contribuer à l’atténuation du changement climatique en soutenant les petites entreprises vertes en croissance (PEC).

Objectifs et limites du programme

Objectif du partenariat : accélérer l’intégration des jeunes dans les métiers verts et former 235 jeunes (dont au moins 50 % de femmes) dans des emplois verts au sein d’entreprises ayant engagé une transition écologique, en particulier dans le secteur industriel.

Le communiqué publié à cette occasion précise que ce rapprochement entre acteurs économiques et structures de formation « ambitionne à répondre à un double enjeu, renforcer les compétences vertes au sein des entreprises et offrir aux jeunes des débouchés professionnels dans des secteurs en mutation ».

« Les métiers écologiques sont désormais un prérequis essentiel pour une économie durable. »

 

Par-delà ces détails, cette initiative est certes louable, mais elle demeure fort limitée dans le temps (durée réduite du programme) et dans l’espace (Tunis), alors que les enjeux sont énormes.

Un retard face aux pays voisins

Est-il besoin de rappeler qu’au moment où des pays comme le Maroc, l’Égypte, la Jordanie, également exposés au réchauffement climatique, investissent intensément dans la formation aux métiers verts et verdissants, la Tunisie est carrément à la traîne.

Pour une formation généralisée aux métiers verts et verdissants

D’où l’enjeu, pour les gouvernants qui veulent entendre, d’intensifier la formation dans les métiers verts et verdissants et de saisir cette précieuse opportunité qu’offrent la transition énergétique et l’adaptation au réchauffement climatique pour créer, partout dans le pays, des métiers spécialisés, utiles et surtout durables.

« Former aux métiers verts, c’est investir dans des compétences recherchées en Tunisie comme à l’étranger. »

 

On ne le répétera jamais assez : ces métiers écologiques dans l’industrie sont devenus, de nos jours, un prérequis essentiel pour la transition vers une économie plus durable. Ils offrent de nombreuses opportunités d’emploi et permettent de contribuer activement à la protection de l’environnement.

Les secteurs et les types de métiers écologiques

Ces métiers se retrouvent dans de nombreux secteurs d’activité, tels que le bâtiment, les transports, l’industrie, l’énergie, l’agriculture, la gestion des déchets, la protection de la nature.

On distingue deux types de métiers écologiques dans l’industrie :

  • Les métiers verts, directement liés à l’environnement : ingénieurs en énergies renouvelables, techniciens en génie climatique, responsables de station d’épuration, agents d’entretien des espaces verts, hydrobiologistes, techniciens de la qualité de l’eau, chargés de mission RSE, experts en développement durable, conseillers en rénovation énergétique, responsables de la gestion des déchets, techniciens de traitement des déchets…
  • Les métiers verdissants, métiers traditionnels intégrant des pratiques écologiques : acheteurs responsables, conducteurs d’engins de chantier à faible émission, carrossiers-peintres utilisant des produits écologiques, agents d’entretien utilisant des produits respectueux de l’environnement…
« Pendant que nos voisins accélèrent, la Tunisie reste à la traîne dans la formation verte. »

Un investissement rentable pour l’État

Tout investissement dans la formation aux métiers verts et verdissants est un bon placement pour l’État tunisien, car il permet de disposer de ressources humaines bien qualifiées et fortement demandées, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

Abou SARRA

EN BREF

  • La Tunisie reste en retard dans la formation aux métiers verts, malgré l’urgence climatique.
  • Un partenariat entre la CCIT et EFE-Tunisie vise à former 235 jeunes, dont 50 % de femmes, aux emplois verts.
  • Ces métiers concernent l’énergie renouvelable, la gestion des déchets, l’eau, le bâtiment, l’agriculture, les transports…
  • On distingue les métiers verts (directement environnementaux) et verdissants (intégrant des pratiques écoresponsables).
  • Les experts appellent à un déploiement national, à l’image du Maroc et de l’Égypte, pour allier transition écologique et création d’emplois durables.

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Amnistie pour chèques impayés : un conflit d’intérêts au Parlement ?

ARPL’évènement parlementaire a été, ces derniers jours,  le rejet,  le 21 juillet 2025, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) d’une proposition législative portant amnistie générale pour le délit d’émission de chèques sans provision.

L’objectif prétendu –bien prétendu- des députés auteurs de cette initiative était double : désengorger les tribunaux et les prisons, et favoriser la réinsertion économique des condamnés, tout en maintenant le droit des créanciers à recourir aux voies civiles.

Rejet de l’extension de l’amnistie aux montants de plus de 5000 dinars

Ce projet visait, dans sa première version, à accorder une amnistie générale aux personnes ayant émis des chèques sans provision de petits montants, voire des montants ne dépassant pas les cinq mille dinars.

C’est sa deuxième mouture présentée en séance plénière qui a été rejetée. Cette dernière élargissait l’amnistie à tous les chèques sans provision sans distinction du montant.

En plus clair encore, la première version prévoyait un plafond de 5 000 dinars, alors que la seconde ne le prévoyait plus, sachant que le nombre total des émetteurs de chèques sans provision détenus en prison a été estimé, au début de cette année,  par la ministre de la justice à 406 avant de baisser 136 par l’effet de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les chèques et son corollaire, la régularisation de la majorité des situations.

« Toute loi qui ne protège pas la victime constitue une forme de criminalité légale. » — Fatma M’seddi

 

Concernant les 136 détenus qui restent, ils ont émis des chèques de différents montants, et non uniquement inférieurs à cinq mille dinars. Les personnes concernées par ce plafond ne sauraient dépasser quelques dizaines, voire quelques individus seulement.

Conséquence : avec la suppression du plafond, l’amnistie engloberait tous ceux qui ont émis des chèques de gros montants.

C’est ce qui explique les raisons qui ont amené la plupart des députés à voter contre cette proposition. Ils ont estimé que cette deuxième version ne garantit pas efficacement les droits des créanciers et qu’elle ouvre la voie à des abus qui pourraient être incontrôlables.

Nous nous empressons de signaler que le projet n’est pas totalement abandonné. D’après le député Ahmed Saïdani, le projet est simplement revenu à la commission pour être remanié.

« En 2011, la libération massive de condamnés avait causé la faillite de nombreux petits commerçants. »

 

Avec ce rejet, le parlement aurait reçu une nouvelle claque

Pour les observateurs de la chose parlementaire, le rejet de cette initiative parlementaire a décrédibilisé davantage le parlement en ce sens où des députés ont osé proposer un projet de loi dénué de tout bon sens et contraire à la loi. Et pour cause.

Cette proposition législative présentée à la hussarde pèche par son timing. Elle est présentée  à une période de démobilisations générale (vacances estivales).Le choix du timing ne serait pas innocent, il reflèterait la recherche d’objectifs malsains.

Cette initiative parlementaire est dénuée de tout bon sens et est contraire à la loi pour une raison simple : l’émission d’un chèque sans provision est considérée partout dans le monde comme une escroquerie caractérisée. Le chèque étant un instrument de paiement qui repose sur la confiance; l’émettre sans provision, c’est obtenir un bien ou un service en trompant sciemment son bénéficiaire.

C’est pourquoi, à travers cette initiative législative scélérate, le parlement, si jamais il avait adopté le projet sous prétexte que l’Etat a l’habitude de promulguer des amnisties fiscales,  aurait  choisi les escrocs contre les victimes. Car, que cette amnistie ait un plafond de 5000 dinars ou plus les créanciers victimes restent victimes.  Il s’agit, le plus souvent,  de commerçants, d’artisans, de fournisseurs de marchandises et de services.

« Avec ce projet, le Parlement aurait choisi les escrocs contre les victimes. »

Pour Fatma M’seddi, la proposition législative serait une forme de « criminalité légale »

Commentant sur sa page facebook cette affaire, la dynamique députée de Sfax, Fatma M’seddi a estimé que « toute loi qui ne protège pas la victime constitue une forme de « criminalité légale »  et de « clémence anarchique ».

Elle estime que l’initiative législative concernent l’amnistie, qu’elle prenne la forme d’une « amnistie générale », d’un « règlement fiscal » ou d’un « arrangement pénal », ne sont que des accoutrements séduisants dissimulant un risque réel d’impunité ».

Elle a mis en garde contre le risque de reproduire, selon ses termes, « la catastrophe de 2011, lorsque des milliers de condamnés pour émission de chèques impayés avaient été libérés sans obligation de régularisation, causant la faillite de nombreux petits commerçants, artisans et fournisseurs ».

La question qui se pose dès lors est de savoir pour quelle raison certains députés ont proposé un tel projet de loi controversé.

Selon Riadh Jrad, chroniqueur de télévision, généralement bien informé auprès des premiers décideurs du pays, « il y aurait un conflit d’intérêts concernant certains députés initiateurs de ce projet, ils seraient eux-mêmes émetteurs de chèques sans provision et chercheraient, à travers cette loi qu’ils ont soumise, à obtenir une amnistie ».

Morale de l’histoire : les informations qui circulent selon lesquelles les députés ne seraient au parlement que pour servir leurs propres intérêts et non  ceux des communautés qu’ils y représentent ne seraient pas infondées.

Abou SARRA

EN BREF

  • Le 21 juillet 2025, l’ARP a rejeté une proposition d’amnistie générale pour chèques sans provision.
  • La première version limitait l’amnistie aux montants inférieurs à 5 000 dinars, mais la deuxième, rejetée, supprimait ce plafond.
  • Les députés ont estimé que la mesure favorisait les auteurs de chèques impayés, y compris de gros montants, au détriment des victimes.
  • Fatma M’seddi a dénoncé une « criminalité légale » et un risque d’impunité.

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Technologies de l’eau : quand la Tunisie laisse filer ses talents

Un constat : en dépit de la gravité du stress hydrique auquel la Tunisie est confrontée, les gouvernants du pays ont cette tendance fâcheuse à ne pas accorder d’intérêt aux inventions mises au point par des Tunisiens pour économiser l’eau. Ce sont toujours les étrangers qui s’empressent de les valoriser et d’en tirer le meilleur profit.

IrriApp : l’irrigation intelligente ignorée localement

C’est le cas de l’invention IrriApp, conçue par Irwise, startup tunisienne spécialisée dans l’ingénierie de l’irrigation. Il s’agit d’une technologie de pointe d’irrigation à distance. À peine mise au point, son concepteur, Mohamed Mekki Maâlej, a annoncé aux médias que l’application serait valorisée, en priorité, en Algérie, en Libye et au Maroc, et non en Tunisie, pour deux raisons.

Le diffuseur enterré : une innovation qui séduit ailleurs

Autre exemple : l’invention du diffuseur enterré de Bellachheb Chahbani. Elle ne sera pas industrialisée en Tunisie, aucun homme d’affaires du pays n’ayant voulu y investir. Elle sera en revanche valorisée sur les marchés MENA et africains, deux zones aux besoins énormes en matière d’adaptation au réchauffement climatique.

Transformer l’air en eau potable : l’exemple Kumulus Water

Dernier exemple en date : l’invention permettant de transformer l’humidité de l’air ambiant en eau potable, sans aucun raccordement au réseau hydraulique.

Portée par la startup franco-tunisienne Kumulus Water, cette technologie vient d’être adoptée et valorisée par l’entreprise turque TAV Tunisie, exploitante des aéroports d’Enfidha et de Monastir.

Des générateurs atmosphériques installés à Enfidha

La valorisation de cette invention a débuté par l’installation de plusieurs machines à l’aéroport international Enfidha-Hammamet. Ces générateurs atmosphériques fonctionnent sans raccordement au réseau d’eau : ils captent l’humidité ambiante, la filtrent, l’enrichissent en minéraux, puis la transforment en eau potable de haute qualité.

Le lancement officiel du projet a eu lieu le 31 juillet 2025. Selon TAV Tunisie, cette initiative s’inscrit dans une politique RSE ambitieuse, visant à proposer une alternative écologique, économique et durable à la consommation d’eau en bouteille.

Un appel à suivre l’exemple

Espérons que nos aéroports suivront TAV Tunisie et équiperont à leur tour leurs installations en machines Kumulus Water pour tirer profit de cette solution innovante. C’est la moindre des choses qu’ils puissent faire !

ABS

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