Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

L’Europe mise à l’écart: quand Trump rebat les cartes du dossier ukrainien

Amel Adouani, analyste en communication, revient sur les récents événements lors de la rencontre entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens. Elle s’interroge : ces images ne traduisent-elles pas une humiliation pour les dirigeants du Vieux Continent ? Lorsque Trump a accueilli Poutine, il lui a déroulé le tapis rouge et l’a personnellement reçu devant la passerelle de l’avion, tandis que les présidents européens étaient reçus uniquement par une représentante de la Maison Blanche.

Sur les deux premières images, on voit Trump assis à son bureau, avec les représentants européens face à lui, comme des élèves devant un professeur dans le bureau ovale. Cette mise en scène apparaît très humiliante pour l’Union européenne dans son ensemble, d’autant plus qu’elle a été diffusée intentionnellement. Elle relégitime ainsi l’Europe à une position secondaire, loin de son rôle principal dans le dossier ukrainien.

Les images suivantes montrent une réunion avec les dirigeants venus soutenir Zelenski. On remarque que la table est rectangulaire, alors qu’un format rond est généralement privilégié dans les négociations de paix, symbolisant l’amitié, la compréhension et la volonté de conciliation — un principe respecté lors des pourparlers de paix après la Seconde Guerre mondiale entre l’Amérique et l’Union soviétique.

Trump ne s’est pas arrêté là : il a quitté la réunion pour passer un appel d’une heure à Poutine, laissant les dirigeants européens attendre.

Aujourd’hui, l’Europe apparaît en bien mauvaise posture, alors que la résolution du dossier ukrainien semble s’être jouée principalement entre Trump et Poutine.

L’article L’Europe mise à l’écart: quand Trump rebat les cartes du dossier ukrainien est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Elyes Kasri: USA-Europe, un rapport de forces déséquilibré dans la gestion de la crise ukrainienne

Dans son récent post, Elyes Kasri illustre avec force le rapport de forces déséquilibré entre les leaders européens et le président américain Donald Trump. Assis autour de Trump comme de simples élèves, les dirigeants européens apparaissent réduits à un rôle secondaire, éclipsés par le leadership incontesté de Washington au sein de l’OTAN et sur la scène internationale.

Les compliments emphatiques et les visages tendus traduisent la prise de conscience douloureuse d’une Europe qui perd son poids politique, même sur ses propres frontières. Cette situation met également en lumière la fin annoncée de la tentative occidentale de contenir la Russie, avec Zelensky lui-même contraint d’admettre l’échec de la stratégie. Quant aux partisans d’un monde multipolaire, ils restent pour l’heure en veille, en marge de ces rapports de force.

« Le spectacle des leaders européens assis autour du président Trump comme des élèves cajolés par leur maître et auxquels il donne la parole brièvement pour placer quelques compliments ou voeux pieux, montre avec une acuité extrême le rapport des forces au sein de l’occident et de l’OTAN, le rôle transcendant du président américain Trump et la marginalisation d’une Europe face à un cours des événements sur son théâtre qui lui échappent et la ravalent au statut peu flatteur de comparse et même de spectatrice.
Les compliments qui puent l’hypocrisie et les traits tendus des dirigeants européens révèlent une prise de conscience du rôle de plus en plus marginal d’une Europe qui a perdu sa grandeur et son influence sur le cours du monde même à ses portes.
Recruté par les américains et consorts, Zelensky se voit dans l’obligation d’admettre que la tragi-comédie de l’endiguement de la Russie est terminée et que sa date de péremption est désormais atteinte.
Les adeptes du monde multipolaire peuvent patienter encore un peu au vestiaire. »

L’article Elyes Kasri: USA-Europe, un rapport de forces déséquilibré dans la gestion de la crise ukrainienne est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Sarra Zaâfrani Zenzri à Tokyo pour le 9e sommet TICAD, à l’aube d’anniversaires diplomatiques majeurs

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, est arrivée ce mardi 19 août 2025 à l’aéroport de Haneda, Tokyo, pour prendre part aux travaux du 9e Sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (« TICAD 9 »), prévu du 20 au 22 août 2025 à Yokohama.
À son arrivée, elle a été accueillie par l’ambassadeur de Tunisie au Japon, en compagnie de plusieurs membres de la mission diplomatique.

Il est important de rappeler que la Tunisie est le deuxième pays africain, après le Kenya en 2016, à être choisi pour accueillir les activités de la TICAD. Cette décision avait été adoptée lors de la 33e session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, tenue les 9 et 10 février 2020 à Addis-Abeba, Éthiopie.

Par ailleurs, la Tunisie et le Japon fêteront l’an prochain le 70e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques. Cette année marque aussi le cinquantième anniversaire d’une coopération fructueuse entre les deux pays, notamment à travers l’Agence japonaise de coopération internationale, sous le signe d’un « demi-siècle de partenariat et d’amitié entre le Japon et la Tunisie ».

L’article Sarra Zaâfrani Zenzri à Tokyo pour le 9e sommet TICAD, à l’aube d’anniversaires diplomatiques majeurs est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Merz : Une réunion tripartite Trump-Zelensky-Poutine en préparation après un haut niveau d’accord à Washington

Le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré lundi soir que les résultats de la rencontre entre les dirigeants européens et le président américain Donald Trump à la Maison Blanche ont largement dépassé leurs attentes.

Selon l’agence Reuters, Merz a exprimé sa satisfaction à l’issue de la réunion, saluant l’annonce de Trump concernant les garanties de sécurité pour l’Ukraine.

Il a insisté sur l’importance de la participation de l’ensemble de l’Europe à ces garanties. Merz a également précisé que Trump avait dialogué avec Poutine, aboutissant à un accord pour organiser une rencontre entre Poutine et Zelensky dans les deux semaines à venir.

Il a ajouté qu’une réunion tripartite incluant Trump suivrait cet échange. Sur sa page X, Merz a écrit : « La réunion avec le président Trump, le président Zelensky et nos partenaires européens aujourd’hui à Washington s’est bien déroulée, mais les étapes suivantes seront plus complexes. »

L’article Merz : Une réunion tripartite Trump-Zelensky-Poutine en préparation après un haut niveau d’accord à Washington est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Les stéréotypes de genre continuent d’entraver le débat politique

Le député Ahmed Saidani a une fois de plus fait sensation sur les réseaux sociaux en proférant des propos profondément sexistes à l’encontre d’Olfa Hamdi, présidente du parti troisième République. Dans un premier message, il a porté une attaque personnelle cruelle, mêlant son âge et son statut de célibataire à une accusation d’incapacité à raisonner, réduisant ainsi une femme politique ambitieuse à des stéréotypes intimes et dégradants.

Malgré l’indignation générale, il a supprimé ce post sous la pression, mais sans renoncer à ses attaques, allant jusqu’à souhaiter ironiquement à Olfa Hamdi un « meilleur équilibre mental « .

Ce nouvel épisode met en lumière une fois de plus la persistance insidieuse des stéréotypes sexistes qui ciblent les femmes en politique, un phénomène qui ne cesse de croître ces derniers temps.

Aujourd’hui, il est grand temps que les hommes remettent en question leurs comportements et leurs attitudes, plutôt que de continuer à blâmer ou à juger les femmes pour leur place et leur rôle dans la société. La vraie responsabilité repose sur ceux qui entretiennent ces préjugés, et non sur les femmes qui bravent ces obstacles pour faire entendre leur voix.

L’article Les stéréotypes de genre continuent d’entraver le débat politique est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Donald Trump : « La guerre Russie-Ukraine va finir »

Trois jours après le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, le président américain a reçu Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens à la Maison Blanche.

Cette rencontre, marquée par une conférence de presse conjointe où Zelensky a remercié Trump pour son invitation et ses efforts en faveur de la paix, témoigne d’une forte solidarité envers l’Ukraine et d’une exigence claire de garanties solides en matière de sécurité.

De son côté, Donald Trump a souligné qu’il veut la paix, affirmant néanmoins que la guerre touche à sa fin. Selon lui, Zelensky et Poutine partagent ce même désir de mettre un terme au conflit.

Au passage, il a accusé Joe Biden d’être à l’origine de cette guerre. Pour sa part,

Par ailleurs, le président américain assure avoir contribué à mettre fin à six conflits par le passé et insiste sur l’importance d’éviter une escalade nucléaire.

Avant leur entretien à huis clos, les échanges publics ont renforcé la visibilité de cette coopération clé. Un sommet tripartite réunissant prochainement Trump, Zelensky et les dirigeants européens (entre autres Macron, Meloni, Merz…) a eu lieu dans le Bureau ovale, illustrant la volonté collective de trouver une solution durable au conflit et d’assurer la stabilité dans la région.

L’article Donald Trump : « La guerre Russie-Ukraine va finir » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Sauvons l’Hôtel du Lac : un trésor brutaliste au cœur de Tunis

L’hôtel du Lac de Tunis, véritable chef-d’œuvre du brutaliste, conçu par l’architecte italien Raffaele Contigiani entre 1970 et 1973, a été le lieu où ont séjourné les plus grandes vedettes mondiales, dont la légende du funk James Brown. Ce bâtiment emblématique, avec sa silhouette en pyramide inversée et ses façades en béton brut et métal importé d’Autriche, représente une prouesse technique et esthétique unique, symbole fort de la modernisation de la Tunisie indépendante.

Sa structure, en acier et béton armé, repose sur 190 pieux profondément ancrés jusqu’à 60 mètres, garantissant la stabilité de l’hôtel, qui compte 10 étages et 416 chambres. Malgré des années d’abandon, il tient bon, même si aujourd’hui son état impose une restauration urgente pour protéger ce patrimoine rare, l’un des premiers exemples mondiaux d’architecture brutaliste, un style quasi inexistant ailleurs.

Aujourd’hui, un débat passionné oppose les partisans de la démolition, parmi lesquels figurent les propriétaires libyens, aux défenseurs ardents de sa réhabilitation. Mais la démolition coûterait trois fois plus cher que la rénovation, sans parler des dégâts environnementaux majeurs qu’elle pourrait engendrer. Plus encore, détruire un tel monument au cœur de Tunis pourrait avoir des conséquences graves pour la ville, à la fois sur le plan structurel et écologique, vu sa proximité avec de nombreux bâtiments et espaces sensibles.

Il est important de rappeler qu’en 2024, la Commission nationale du patrimoine et le ministère des Affaires culturelles ont décidé de protéger l’hôtel du Lac, soulignant l’importance de préserver ce joyau architectural unique.

Cette année, les récentes rumeurs de démolition ont suscité une vive inquiétude parmi les architectes et une grande partie des Tunisiens. Effacer ce monument ne serait pas seulement détruire un symbole rare à l’échelle mondiale, ce serait aussi mettre en danger la capitale elle-même.

Mais dans cette situation sensible, la voix de la raison doit l’emporter. Il est tout à fait possible de conjuguer préservation du patrimoine et rentabilité économique. Restaurer l’Hôtel du Lac en un hôtel de luxe moderne permettrait non seulement de sauver cet emblème brutaliste exceptionnel, mais aussi d’offrir un retour sur investissement important aux propriétaires libyens.

En choisissant la rénovation plutôt que la démolition, on fait preuve de sagesse, tant sur le plan économique que patrimonial. En redonnant vie à ce témoin irremplaçable du passé, nous offrons à Tunis non seulement un patrimoine précieux, mais aussi l’espoir d’un avenir vibrant

L’article Sauvons l’Hôtel du Lac : un trésor brutaliste au cœur de Tunis est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Europe marginalisée et Ukraine en crise : quels défis pour la Tunisie ?

Le sommet américano-russe en Alaska a suscité de nombreuses réactions européennes, notamment des gestes ostentatoires de soutien à un président ukrainien controversé, reconnu par certains observateurs comme un pion de l’OTAN, despote et corrompu. Les préparatifs d’une réunion bipartite à Washington entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, marqués par les tentatives européennes de s’immiscer malgré la réticence américaine, illustrent l’inadéquation de l’Europe face à la bipolarité russo-américaine persistante. Les déclarations de Macron et von der Leyen avant ce sommet montrent une Europe souvent perçue comme moralisatrice mais moralement faillible, notamment sur la question palestinienne.

Pour la Tunisie, voisine stratégique de l’Europe et économiquement liée, ce contexte de marginalisation géostratégique européenne conjugué à une posture belliciste européenne pose un risque majeur d’instabilité, dans un environnement international déjà difficile.

Elyes Kasri, analyste politique, a souligné dans son post l’importance de cette marginalisation européenne et ses conséquences géopolitiques, particulièrement pour des pays comme la Tunisie qui subissent directement les effets des crises et guerres européennes et mondiales.

Vous trouverez ci dessous son post:

« Le sommet américano-russe du 16 août en Alaska a été accueilli par moultes gesticulations euro-otaniennes prétendument pour soutenir un président ukrainien ayant dépassé son mandat et qui est reconnu par de nombreux observateurs comme un pion de l’OTAN doublé d’un despote et d’un corrompu de haut vol.
Les préparatifs de la réunion de Washington censée être bipartite Trump-Zelensky et les tentatives puériles d’incrustation de l’Europe pour y participer et tenir la main au satrape ukrainien en dépit de la réticence de la Maison Blanche, révèlent l’inadéquation de l’Europe avec le nouvel ordre mondial qui a du mal à surmonter la bipolarité russo-américaine de la guerre froide en dépit des prétentions d’autres puissances émergentes mais qui ne peuvent cacher leur statut encore secondaire dans le conflit russo-ukrainien qui a cumulé sur le terrain les attributs d’un conflit élargi à l’OTAN, l’Europe et l’Asie.
Les déclarations du président français Macron et de la présidente de la commission européenne Von Der Leyen à la veille du sommet de Washington avec les dirigeants européens et ukrainien face au président américain montrent s’il le fallait encore une fois la vanité et l’hypocrisie de l’Europe dont les leaders ne cessent de crier sur les toits leur attachement inébranlable au respect du droit international et l’interdiction morale et légale de toute légitimation de l’acquisition de territoires par la force et autres professions de foi qui ne semblent pas s’appliquer à Israël en dépit des preuves accablantes du génocide palestinien et de son mépris flagrant du droit international et de toute morale humaine.
En plus de sa faillite morale, démasquée à Gaza avec ce que beaucoup considèrent comme une complicité dans un génocide confirmé par la Cour Internationale de Justice, l’Europe est désormais confrontée à sa marginalisation internationale et aux nombreux indices de son insignifiance géostratégique.
Le problème que cela pose à la Tunisie, c’est qu’il s’agit d’un voisin proche (la capitale la plus proche de Tunis étant européenne en l’occurrence Rome) et son principal partenaire économique et destination migratoire qui, en plus de sa marginalisation géostratégique, s’enferre dans une logique belliciste qui dépasse ses moyens militaires et économiques.
Il est indéniable que l’exacerbation de la crise européenne ou pire une guerre européenne généralisée ne manqueront pas d’avoir des retombées négatives et même tragiques sur une Tunisie qui connaît depuis une quinzaine d’années une conjoncture difficile qui a considérablement exacerbé sa vulnérabilité à toute dégradation supplémentaire de son environnement international. »

L’article Europe marginalisée et Ukraine en crise : quels défis pour la Tunisie ? est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

De la Tunisie au Maghreb : Le couscous, fête de la culture et de la gastronomie

Consommons du couscous ! Bien qu’il ait été reconnu à l’échelle internationale lors de concours ces cinq dernières années, la véritable question reste : comment mieux valoriser notre patrimoine culinaire et notre terroir ? La Tunisie a réalisé des progrès significatifs dans ce domaine. Manger du couscous est bon pour la santé, alors engageons-nous à lui redonner toute sa valeur.

Dans ce contexte, le Festival Maghrébin du Couscous revient pour sa 8ᵉ édition, qui se tiendra sur sept jours, du 11 au 17 août 2025. Cet événement phare célèbre le couscous maghrébin, un plat traditionnel qui a réuni les pays du Maghreb, et met en lumière ses bienfaits ainsi que les richesses culinaires du terroir. Organisé par « Saveurs de Mon Pays » et « Couscous Academy », le festival promeut la gastronomie et la culture maghrébines. D’ailleurs, le festival connaît un succès grandissant grâce à sa promotion du tourisme durable et à son rôle dans la valorisation des produits locaux.

Au-delà du plaisir gastronomique, le couscous symbolise le lien entre producteurs et consommateurs. Il contribue à renforcer les économies locales, à accroître la qualité et la valeur ajoutée des produits du terroir. Ce festival invite aussi à soutenir la consommation de produits sains, favorisant la santé et le bien-être, tout en accompagnant les agriculteurs et artisans tunisiens, tant sur le marché national qu’international.

Latifa Khairi, fondatrice de l’association Saveurs de mon pays, de l’Académie du couscous et du Festival maghrébin du couscous, explique les enjeux de cette nouvelle édition. Si l’objectif principal est de promouvoir la gastronomie, elle souligne vouloir aussi mettre en avant le lien entre patrimoine culinaire et art, ce qui fait de cette édition un événement très spécial.

L’édition s’articule autour d’un thème fédérateur pour tous les Tunisiens, du nord au sud. Après des étapes dans le sud, à Médnine et à Kairouan, centrées sur les graines féminines, les festivités se poursuivent à Sidi Bou Saïd et Sidi Dhrif avec des recettes liées à des traditions précises, notamment autour du mariage.

Trois recettes emblématiques sont mises en avant : la recette de la mariée de Sfax, avec la préparation la veille du mariage où elle saute sur le poisson, suivie d’un dîner familial le lendemain pour les deux familles ; la recette de Médnine, spécialité méconnue mais festive ; et enfin le couscous aux raisins secs et viande d’agneau de Kairouan, un classique des mariages tunisiens.

Latifa Khairi rappelle la richesse du patrimoine culinaire tunisien, unique et varié selon les régions, surtout après l’inscription du couscous au patrimoine immatériel de l’UNESCO avec le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et la Tunisie en 2020. Elle évoque également l’intégration récente de la Libye, qui rejoint ces célébrations avec ses propres recettes, telles que le couscous baslin, le couscous aux poissons et le couscous aux légumes, chacune avec des particularités distinctes.

Passionnée de cuisine depuis l’enfance, Latifa a créé en 2022 l’Académie du couscous, une plateforme internationale ouverte à plusieurs pays (France, Italie, Émirats arabes unis). À travers l’Académie, elle valorise les produits locaux (huile d’olive, tomates, épices, couscous fait maison par des femmes), participant ainsi au rayonnement culinaire tunisien et à la promotion des artisans.

Au-delà du concours, de nombreuses personnalités  à l’instar de l’ambassadeur du Sénégal en Tunisie et bien d’autre…ont soutenu l’événement. L’ambassadeur du Pakistan en Tunisie, Javed Ahmed Umrani, a notamment souligné l’importance de la diplomatie gastronomique entre les cultures.

 

Sahar Al-Qatarneh, conseillère, vice-ambassadrice et consul auprès de l’ambassade de Jordanie en Tunisie, a également pris la parole. Elle a mis en avant la richesse culturelle partagée entre la Tunisie et la Jordanie, notamment à travers la gastronomie, et a exprimé sa joie d’être présente au Festival du Couscous.

Sahar Al-Qatarneh, conseillère, vice-ambassadrice et consul auprès de l’ambassade de Jordanie en Tunisie

Elle a rappelé que les relations entre les peuples jordanien et tunisien sont solides et marquées par un échange culturel permanent, dans lequel la diplomatie culturelle est, selon elle, la plus forte des diplomaties.
Pour Sahar Al-Qatarneh, chaque jour passé en Tunisie est une expérience unique qui rapproche davantage les deux peuples. Elle a exprimé l’espoir de recevoir prochainement en Jordanie les personnalités présentes au festival, ainsi que la lauréate du premier prix.

Ayant passé un mois en Tunisie, elle a particulièrement apprécié la beauté des paysages et la chaleur humaine du peuple tunisien. Elle a aussi salué la richesse et la diversité de la gastronomie tunisienne, citant le couscous tunisien comme un chef-d’œuvre au goût unique, comparable au mansaf, plat emblématique jordanien.

En somme, le Festival du Couscous est donc une occasion exceptionnelle de découvrir, apprécier et promouvoir un patrimoine culinaire emblématique, au cœur d’une dynamique bio et durable, porteur de valeurs culturelles fortes et d’un avenir prometteur.

L’article De la Tunisie au Maghreb : Le couscous, fête de la culture et de la gastronomie est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Elyes Kasri appelle à renforcer la lutte contre la contrefaçon des climatiseurs

Face à la prolifération des climatiseurs contrefaits et importés illégalement, souvent vendus sans garantie ni service après-vente, la récente campagne contre la contrebande doit aller jusqu’au bout. Pour protéger les familles tunisiennes, victimes d’arnaques coûteuses, Elyes Kasri, analyste politique souligne via son post fb l’urgence de mettre en place un numéro vert permettant de vérifier l’authenticité des revendeurs et des modèles, afin d’instaurer une relation de confiance durable entre l’État et les consommateurs.

Voici son post:

« Il est à espérer que la campagne menée contre la contrebande des climatiseurs ira jusqu’au bout pour démanteler des réseaux opaques qui commercialisent des produits soit importés illégalement à travers des circuits opaques qui n’offrent aucune garantie au client soit des climatiseurs carrément contrefaits avec en prime la prétention qu’il s’agit de modèles Inverter pour soutirer quelques centaines de dinars de plus à un consommateur livré à lui même.
Outre les marchés connus de la contrebande dans la capitale et d’autres villes tunisiennes, il serait utile de passer en revue systématiquement les sites électroniques de vente de climatiseurs qui ont pour devise, dans leur écrasante majorité, l’arnaque et une absence totale de garantie et de service après vente.
Avec le réchauffement climatique, le climatiseur tend à devenir un équipement électroménager indispensable pour les familles.
La multitude d’escrocs dans ce domaine expose le père de famille en Tunisie à la perte de précieuses économies pour se retrouver sans recours avec une ferraille inutile et sans valeur.
Un numéro vert devrait être mis à la disposition du public pour que des vérifications puissent être faites sur l’authenticité de certains prétendus revendeurs agréés ou des modèles en voie d’être vendus à des consommateurs démunis d’informations et de bons conseils avant et après l’achat.
Alors que la saison de l’arnaque au climatiseur contrefait ou de contrebande touche à sa fin, un numéro vert consacré à ce produit avec un accès et un suivi suffisants seraient de nature à crédibiliser cette campagne et l’inscrire dans la durée dans l’intérêt de la bourse du consommateur et de la relation de confiance entre l’Etat et le citoyen. »

L’article Elyes Kasri appelle à renforcer la lutte contre la contrefaçon des climatiseurs est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Le ministère des Finances lance 5 nouveaux timbres électroniques en ligne

Le ministère des finances a publié samedi 16 août 2025 sur sa page officielle que, dans le cadre de la simplification et de la digitalisation des procédures administratives, le ministère des Finances met à la disposition des citoyens un service en ligne pour l’achat de nouvelles catégories de timbres électroniques, à savoir :
Timbre de voyage
Timbre fiscal pour l’obtention ou le renouvellement du passeport
Ces timbres peuvent être obtenus en ligne via le lien suivant :
https://e-timbres.finances.gov.tn/fr/timbreselectroniques/
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme national de transformation numérique.

L’article Le ministère des Finances lance 5 nouveaux timbres électroniques en ligne est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Accélérer l’accès à l’énergie propre en Afrique : la Mission 300 de la Banque mondiale

La Mission 300 est une initiative majeure lancée par le Groupe de la Banque mondiale en partenariat avec la Banque africaine de développement et d’autres acteurs, visant à connecter 300 millions de personnes à l’électricité en Afrique subsaharienne d’ici 2030.

Cette mission a pour objectif d’accélérer l’électrification tout en assurant une transition vers des sources d’énergie diversifiées et plus propres. Elle vise à répondre à la demande croissante en énergie, stimuler la croissance économique, créer des emplois, et améliorer les conditions de vie avec un accès fiable, abordable et durable à l’électricité.

Près de 600 millions de personnes en Afrique subsaharienne sont actuellement privées d’électricité, ce qui représente environ 83% du déficit énergétique mondial. La Mission 300 prévoit des investissements dans la production, la transmission, la distribution, l’interconnexion régionale et la réforme du secteur de l’énergie pour garantir la qualité et la fiabilité de l’alimentation électrique.

Cette initiative requiert une collaboration étroite entre les pouvoirs publics, le secteur privé, et les partenaires financiers pour réformer le secteur, accroître les investissements dans les solutions énergétiques décentralisées et renouvelables, et mobiliser des financements publics et concessionnels.

Par ailleurs, d’autres programmes et plateformes tels que DARES et ASCENT, financés et soutenus par la Banque mondiale et ses partenaires, accélèrent l’accès à l’énergie renouvelable décentralisée en Afrique de l’Est, australe, de l’Ouest et du Centre, avec des ambitions concrètes d’amélioration de l’accès à une énergie propre pour plusieurs millions de personnes dans ces régions.

En résumé, la Mission 300 est un engagement collectif fondamental pour transformer l’accès à l’énergie en Afrique subsaharienne, en vue d’un développement durable, inclusif, et une meilleure qualité de vie pour les populations.

L’article Accélérer l’accès à l’énergie propre en Afrique : la Mission 300 de la Banque mondiale est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Sommet d’Alaska : Symboles et enjeux des échanges entre Trump et Poutine

Amel Adouani, analyste en communication, a commenté sur sa page Facebook le sommet d’Alaska et les messages symboliques qu’il a véhiculés.

Elle note que, contrairement aux protocoles habituels lors de la réception des chefs d’État,  protocoles que le président Trump avait déjà enfreints en accueillant lui-même Poutine à l’aéroport et malgré le fait que Poutine ait fait attendre Trump une demi-heure à bord de son avion avant d’atterrir, le choix de l’Alaska pour ce sommet n’est pas anodin. En effet, ces terres avaient appartenu à la Russie avant leur vente aux États-Unis par le tsar Alexandre II en 1867.

Un élément qui a particulièrement retenu son attention est l’arrivée du ministre russe des Affaires étrangères vêtu d’un tee-shirt portant l’inscription « СССР » (URSS), symbolisant un message clair.

Selon elle, ce symbole pourrait suggérer que la Russie considère l’Ukraine comme une partie de son territoire, que l’Union soviétique reste présente dans l’imaginaire russe, et que les négociations se font dans ce contexte.

 

Concernant les résultats du sommet, elle invite à prendre en compte les réactions du Parti démocrate ainsi que la conférence de presse entre Trump et Poutine, qui montrent que la Russie pourrait faire valoir ses positions.

L’article Sommet d’Alaska : Symboles et enjeux des échanges entre Trump et Poutine est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Sauvons l’Hôtel du Lac, un patrimoine unique à préserver

L’Hôtel du Lac de Tunis a accueilli au fil des décennies des légendes internationales telles que James Brown, et bien d’autres grandes figures du monde artistique et culturel. Plus encore, l’architecture de l’établissement aurait inspiré George Lucas pour la création de la forteresse des Jawas dans la saga Star Wars.

Pour les habitants de Tunis, ce bâtiment, unique en son genre, évoque aussi bien le « triangle », un délicieux gâteau au chocolat rendu célèbre par les pâtissiers italiens de la ville comme De Carlo et bien d’autres…

Il devrait devenir un musée vivant, reflet de l’histoire moderne de la Tunisie et un phare pour la mémoire collective nationale. Ce lieu mythique ne doit pas seulement demeurer un hôtel, il doit devenir un musée vivant, un témoignage privilégié de l’histoire moderne de la Tunisie et un phare pour la mémoire collective du pays.

Conçu dans les années 1970 par l’architecte italien Raffaele Contigiani, l’Hôtel du Lac est un chef-d’œuvre de l’architecture brutaliste, unique en Afrique du Nord. Sa forme en pyramide inversée, reposant sur 190 pieux de béton armé plantés à 60 mètres de profondeur, en fait un monument aussi impressionnant qu’original. Chaque étage s’étend délicatement, créant un bâtiment à la fois robuste et esthétique, symbole de la modernité tunisienne post-indépendance.

Des voix reconnues comme Ali Ghorbel rappellent avec émotion que détruire cette icône, c’est renier l’identité même de la capitale Tunis. Pour des dizaines d’années, l’image de cet hôtel a circulé sur les cartes postales, représentant fièrement une Tunisie moderne et ouverte au monde.

Le politologue Sami Jallouli alerte quant aux projets actuels de démolition du bâtiment, « détenu aujourd’hui par une société étrangère, au profit d’un centre commercial. Il rappelle que détruire l’Hôtel du Lac, c’est effacer une part essentielle de l’histoire du tourisme tunisien et de la Tunisie moderne. Nous sommes à un tournant crucial : il faut absolument sauver cet emblème national. Ce lieu est un trésor architectural, mais aussi un symbole humain, une mémoire vivante de la créativité, du courage et du rayonnement culturel de la Tunisie. Ceux qui ne cherchent qu’à tirer profit aux dépens du patrimoine doivent comprendre qu’ils n’ont pas leur place ici. Ce patrimoine doit être restauré, préservé et valorisé ».

L’Hôtel du Lac, avec son audace architecturale, peut devenir un espace multifonctionnel ouvert au public: un musée consacré à l’architecture et à l’histoire du pays, un hôtel de charme, un lieu d’art et de culture.

Préservons cette œuvre unique pour que les générations futures puissent continuer à s’en inspirer. Ne laissons pas le profit rapide briser l’âme et l’histoire de notre patrimoine. Sauvons ensemble l’Hôtel du Lac, fierté de Tunis et du patrimoine mondial.

L’article Sauvons l’Hôtel du Lac, un patrimoine unique à préserver est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

JORT: Enregistrement obligatoire dès novembre 2025

Un décret du ministère de la Justice, daté du 15 août 2025, concerne l’enregistrement immobilier obligatoire. Ce décret stipule que, à partir du 1er novembre 2025, tous les biens immobiliers non enregistrés de façon légale et toutes les propriétés agricoles doivent être enregistrés auprès des services d’enregistrement de la municipalité de la gouvernorat de référence.

Le décret fait référence à l’application de la loi n° 64-3 du 20 février 1964 relative à l’enregistrement immobilier obligatoire, ainsi qu’à ses modifications ultérieures, notamment la loi n° 6 du 6 février 2017 et l’article 3 (nouveau) de la même loi.

Le texte précise que cette mesure entre en vigueur à la date indiquée et qu’elle est publiée au Journal Officiel pour formaliser son application sur le territoire national.

En résumé, il s’agit d’une mise en application stricte de la loi sur l’enregistrement obligatoire des biens immobiliers, visant à régulariser la situation foncière des propriétés non enregistrées à travers toute la Tunisie dès novembre 2025.

L’article JORT: Enregistrement obligatoire dès novembre 2025 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Sofia Sadok : talent intemporel et défis d’aujourd’hui

Le comeback de Sofia Sadok provoque une vague de réactions contrastées.Certains semblent s’acharner sur elle,oubliant qu’elle a déjà payé un lourd tribut, aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Vieillir, évoluer, se réinventer à 60 ans n’est pourtant ni une faute, ni un crime. Et pourtant, l’atmosphère ambiante donne parfois l’impression d’un procès permanent. Sa voix, quant à elle, n’a rien perdu de sa substance ni de sa lumière.

On finit même par se demander si tout cela n’est pas orchestré, comme si l’on braquait les projecteurs sur ses prétendues failles pour mieux faire oublier d’autres faiblesse bien réelles : des orchestres peu inspirés, une direction artistique hésitante, une qualité sonore inégale, des arrangements maladroits, des choristes mal intégrés… Autant de problèmes qui perdurent depuis des années, mais que l’on fait pourtant endosser aux artistes. Ne serait-il pas temps de revenir à des formations orchestrales plus sobres et plus authentiques, au lieu de céder à une modernité forcée qui, souvent, dilue l’âme même de la musique ?

Ces dérives rappellent certaines expériences musicales passées, marquées par des sonorités étranges, artificielles, qui finissent par trahir l’essence des œuvres.

Autre fait, il faut aussi avoir le courage d’évoquer un biais culturel persistant : le public tunisien a tendance à encenser les artistes orientaux venus d’ailleurs, tout en se montrant plus sévère, parfois injustement, envers les siens.

Pourtant, comme l’avait souligné Frédéric Mitterrand il y a plusieurs années, Sofia Sadok reste avant tout une artiste internationale, une mezzo-soprano rare dotée d’atouts multiples. Sa carrière est peut-être derrière elle, mais son talent, lui, reste intact et indéniable : elle n’a rien à prouver.

L’article Sofia Sadok : talent intemporel et défis d’aujourd’hui est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

L’INS annonce une croissance du PIB de 3,2% en glissement annuel au T2 2025

L’INS vient de publier les dernières données selon lesquelles, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume, corrigé des variations saisonnières, a affiché une croissance annuelle de 3,2% au deuxième trimestre 2025. En comparaison avec le trimestre précédent, le PIB a progressé de 1,8% en glissement trimestriel.

L’article L’INS annonce une croissance du PIB de 3,2% en glissement annuel au T2 2025 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

INS : le taux de chômage recule à 15,3% au deuxième trimestre 2025

L’Institut national de la Statistique vient de publier son dernier chiffre sur le taux de chômage qui a également reculé pour atteindre 15,3% contre 15,7% précédemment.

Par sexe, le taux de chômage des hommes a diminué à 12,6% (contre 13,6% au T1), tandis que celui des femmes a augmenté à 20,9% (après 20,3%).  Au deuxième trimestre 2025, la population active a progressé pour atteindre 4 259,9 milliers d’individus, contre 4 233,4 milliers au premier trimestre, soit une augmentation de 26,5 milliers. Cette population comprend 2 899,8 milliers d’hommes (68,1%) et 1 360,1 milliers de femmes (31,9%). Malgré cette hausse, le taux d’activité a légèrement reculé de 0,2 point, s’établissant à 46,2% de la population en âge d’activité (15 ans et plus), contre 46,4% au premier trimestre.

Le nombre d’actifs occupés a également augmenté de 39,9 milliers, pour s’établir à 3 608,8 milliers, dont 2 533,5 milliers d’hommes (70,2%) et 1 075,4 milliers de femmes (29,8%). La répartition sectorielle des occupés montre que 53% travaillent dans les services, 20% dans les industries manufacturières, 13% dans les industries non manufacturières, et 14% dans l’agriculture et la pêche.
Sur le plan du chômage, le nombre de chômeurs a diminué à 651,1 milliers au deuxième trimestre, soit une baisse de 13,4 milliers par rapport au premier trimestre (664,5 milliers).

Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans a baissé, passant de 37,7% au premier trimestre à 36,8% au deuxième trimestre, avec respectivement 36,4% pour les hommes et 37,8% pour les femmes. Enfin, le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur a légèrement augmenté, atteignant 24,0% au deuxième trimestre, avec une répartition à 14,2% chez les hommes et 31,3% chez les femmes.

L’article INS : le taux de chômage recule à 15,3% au deuxième trimestre 2025 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Yury Revich: « La musique, langage universel et vecteur de paix »

Yury Revich, 33 ans, est un virtuose du violon issu d’une famille de musiciens classiques depuis quatre générations du côté paternel. Né en Russie dans un milieu intellectuel, il commence le violon à 5 ans et participe très tôt à des concours et festivals, dont celui de Colmar à 10 ans, qui lui fait découvrir la France. Formé dans les meilleures écoles d’Italie et d’Autriche, il s’installe à l’aube de l’âge adulte à Vienne, obtient la nationalité autrichienne et se produit dans de prestigieuses salles de concert. À seulement 18 ans, il joue au Carnegie Hall de Manhattan. Il se produira pour la première fois en Tunisie, le 16 août 2025, à l’amphithéâtre d’El Jem pour la clôture du festival, une manière élégante de conclure cet événement.

Nous l’avons rencontré entre deux répétitions, le 14 août à 14h, à la Cité de la Culture de Tunis. Cette interview a pu se faire grâce à la présence d’Ursula Vavrik, conseillère artistique de Yury Revich. Il convient également de rappeler l’importance de la participation autrichienne à ce festival de musique symphonique d’El Jem, organisé à l’occasion du tricentenaire des relations diplomatiques entre la Tunisie et l’Autriche.

Quelle est l’importance pour vous de jouer dans un lieu historique comme l’amphithéâtre romain d’El Jem, classé au patrimoine mondial de l’Unesco ?

L’amphithéâtre d’El Jem, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, réunit deux formes d’art intemporelles : la musique et l’architecture, toutes deux parties intégrantes de l’Histoire de l’art. Non seulement cela permet de préserver la musique, mais aussi l’architecture, et ce moment est magnifique et inspirant à vivre et à jouer ici.

Comment avez-vous préparé le concert avec l’Orchestre symphonique tunisien pour la clôture du festival ?

Nous sommes actuellement en pleins préparatifs. C’est un grand plaisir de travailler avec des musiciens locaux, mais aussi avec certains musiciens autrichiens. Les musiciens s’entendent très bien, il y a une belle énergie, et nous parlons ensemble le langage universel de la musique. C’est aussi une grande joie de travailler avec les musiciens locaux de Tunis, très réceptifs, enthousiastes, amicaux, très talentueux, et c’est un beau moment de préparation ensemble.

Pouvez-vous partager avec nous ce que représente aujourd’hui la musique classique pour vous, et son rôle dans le monde contemporain ?

La musique classique occidentale, ainsi que la musique classique arabe, indienne, chinoise, etc., la musique classique de différentes régions doivent être préservées et protégées, et c’est ce que nous faisons ici. Comme je l’ai dit, la musique est un langage universel, un langage de paix, qui réunit les cultures, les peuples de différentes origines, religions, et la musique classique, peu importe d’où elle vient, est un formidable vecteur de rapprochement.

En tant que violoniste virtuose, comment transmettez-vous vos émotions et votre passion à un public aussi diversifié, comme lors du festival en général ?

Je pense, comme je l’ai mentionné, que la musique est un point de connexion. La neuroscience a prouvé que la musique peut réellement émouvoir, rendre les gens meilleurs, les connecter, créer la paix. Moi-même, je m’exprime non seulement à travers le violon, mais aussi en tant que compositeur, en créant ma propre musique. Cette année, je présente notamment une pièce originale intitulée Awakening, inspirée par la nature, et la jouer en plein air est une source d’inspiration supplémentaire. Créer mes propres œuvres est très important, mais lorsque j’interprète des œuvres d’autres compositeurs, je suis traducteur, interprète de leur musique pour le public. Lorsque je joue ma propre musique, je m’exprime avec mon propre langage auprès du public.

Quelle est la place de l’innovation dans votre interprétation musicale, spécialement lors d’un concert où vous mêlez virtuosité classique et modernité ?

Je pense que ce n’est pas à moi de juger de mes compétences en innovation. Mais je travaille beaucoup avec la musique moderne, en tant que compositeur, avec la musique électronique, la musique populaire, et je suis curieux de différents styles, dont la musique tunisienne. Pour moi, l’innovation, c’est respecter la tradition, puis bâtir sur elle de nouvelles choses, de nouvelles connexions, de nouvelles musiques.

Un conseil pour les musiciens tunisiens ?

Le conseil que je donnerais à tous les musiciens est de garder l’esprit ouvert, d’écouter beaucoup de musique, de découvrir différents styles : arabe, indien, chinois, russe, occidental, latino, etc. Tout cela peut nous inspirer, et plus on découvre de musiques, plus on peut créer du neuf et du beau. Un autre conseil : promouvoir la musique auprès de ceux qui la connaissent peu, car notre mission est de l’apporter à tous, la musique peut vraiment nous unir.

Avez-vous déjà écouté de la musique arabe, tunisienne ?

Bien sûr. En Europe, par exemple, nous avons des populations très mélangées, avec des personnes originaires de nombreux horizons. Cela nous permet d’écouter et de découvrir de grandes musiques du monde entier, que ce soit à Vienne, à Paris ou à Londres, grâce à la radio ou ailleurs. C’est formidable.

Quelle est votre devise dans la vie ?

Je ne sais pas, simplement ne jamais abandonner.

L’article Yury Revich: « La musique, langage universel et vecteur de paix » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌