La France promet la poursuite de ses opérations de largage de vivres à Gaza
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Des États membres de l’Union européenne, plus la Grande-Bretagne, le Japon, le Canada et l’Australie dénoncent, dans une déclaration commune publiée mardi 12 août, la crise humanitaire à Gaza Une personne sur trois passe des jours sans manger à Gazaqui a atteint des « niveaux inimaginables », et lent Israël à autoriser l’entrée de l’aide dans l’enclave palestinienne.
« Une famine se développe sous nos yeux. Il est urgent d’agir pour mettre fin à cette famine et inverser la tendance », ont déclaré les ministres des Affaires étrangères des 24 pays signataires de la déclaration commune, publiée par le Royaume-Uni. « Les souffrances à Gaza ont atteint des niveaux inimaginables », ont-ils souligné.
« Nous appelons le gouvernement israélien à accorder la permission à toutes les organisations non gouvernementales internationales de transporter de l’aide et à débloquer les principales agences humanitaires pour qu’elles puissent opérer », souligne le communiqué.
« Tous les points de passage et toutes les routes doivent être utilisés pour permettre l’acheminement de l’aide vers Gaza, qui comprendra, entre autres, de la nourriture, des abris, du carburant, de l’eau potable, des médicaments et du matériel médical ».
La cheffe de la politique étrangère de l’UE, Kaja Kallas, et deux autres membres de la Commission européenne ont également signé la déclaration.
A noter que les 27 sont particulièrement divisés sur la position à adopter à l’égard d’Israël depuis le début de sa guerre dans la bande de Gaza contre le Hamas, en réponse à l’attaque du 7 octobre 2023 sur le territoire israélien par le mouvement islamiste palestinien.
Certains pays, dont l’Allemagne, insistent depuis longtemps sur le droit d’Israël à la légitime défense en vertu du droit international, tandis que d’autres, comme l’Espagne, dénoncent un « génocide » contre les Palestiniens de Gaza.
Berlin a cependant amorcé vendredi dernier un changement de cap significatif, en annonçant une suspension des exportations d’armes qu’Israël pourrait utiliser à Gaza.
Au sein même de la Commission, les lignes commencent également à bouger. Dans une interview accordée à Politico, la vice-présidente de la Commission, Teresa Ribera, a déclaré que la situation à Gaza « ressemble beaucoup » à un « génocide ».
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Un livre de coloriage intitulé ‘‘From the River to the Sea’’ («De la rivière à la mer»), destiné aux enfants, fait actuellement polémique en France. Ce livre, qui propose une introduction à la cause palestinienne à travers des illustrations et des textes, a suscité une vive controverse en raison de son contenu politique et de son titre chargé de sens. D’autant que le slogan qu’il porte en titre est également utilisé par l’extrême droite israélienne, pour revendiquer la souveraineté israélienne sur le territoire allant de l’Euphrate à la Méditerranée: le rêve du Grand Israël.
Le slogan «From the River to the Sea» est un cri politique historique, revendiquant un État palestinien s’étendant du fleuve Jourdain à la mer Méditerranée. Si ce slogan est pour certains un appel à la justice et à l’égalité, il est aussi associé à des mouvements considérés comme radicaux, notamment le Hamas, ce qui le rend très sensible et sujet à diverses interprétations.
La librairie parisienne Violette and Co, engagée dans la défense des causes féministes et LGBTQIA+, a subi une campagne d’intimidation après avoir mis en avant ce livre. Des tags antisémites ont été apposés sur la vitrine, et des menaces ont été adressées à l’équipe. La librairie dénonce une opération de harcèlement menée par des groupes d’extrême droite. Par ailleurs, elle rappelle que les bénéfices générés par la vente du livre sont intégralement reversés à des actions humanitaires en Palestine.
Cette affaire souligne à quel point les symboles et discours liés au conflit israélo-palestinien restent extrêmement sensibles, en particulier en France où le débat est souvent vif, et plus souvent encore dominé par la propagande israélienne, notamment dans les médias mainstream. Elle pose également la question de la place de l’éducation politique dès le plus jeune âge, notamment lorsqu’il s’agit de causes justes, comme celle du peuple palestinien, soumis à un horrible génocide par la machine de guerre de l’Etat d’Israël.
Dans un contexte international marqué par des tensions renouvelées au Moyen-Orient, ce débat français illustre la complexité de traiter de sujets géopolitiques sensibles au sein de la société civile et dans l’espace public, fortement travaillées, depuis des décennies, par le lobby sioniste international.
Djamal Guettala
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Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), 12 000 enfants palestiniens sont gravement malnutris à Gaza. Ce chiffre, enregistré en juillet 2025, constitue un record, comparé aux 2 000 de février. L’organisation parle d’une augmentation «inquiétante» du nombre de cas et appelle à un cessez-le-feu et à ce que l’aide alimentaire parvienne aux enfants «de toute urgence avant que d’autres vies ne soient perdues».
Le chiffre de juillet est le «chiffre mensuel le plus élevé jamais enregistré». La comparaison avec il y a quelques mois est frappante. En février, explique l’Unicef, «2 000 enfants souffraient de malnutrition aiguë à Gaza. En juin, ce chiffre avait triplé. Aujourd’hui, il a presque doublé.» Cela prouve, pour le Fonds, que la malnutrition «s’accélère rapidement, mettant gravement en danger la vie des jeunes. Le rythme de cette détérioration est alarmant.»
L’Unicef ne laisse planer aucun doute sur l’interprétation de ses données, précisant que les 12 000 cas recensés en juillet relèvent de «malnutrition aiguë, et non de malnutrition sévère, cette dernière étant la forme la plus grave de la première et souvent associée à un risque élevé de complications et de mortalité».
L’Unicef tire la sonnette d’alarme depuis des mois. En juin, Édouard Beigbeder, directeur régional de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a explicitement évoqué une crise nutritionnelle incontrôlée, avec pas moins de 16 736 enfants hospitalisés pour malnutrition entre janvier et mai. Soit une moyenne de 112 par jour.
Il y a quelques jours, le directeur général adjoint de l’Unicef, Ted Chaiban, après une mission en Israël, à Gaza et en Cisjordanie, a publié des statistiques alarmantes. À Gaza, a-t-il déclaré, plus de 18 000 enfants ont été tués depuis le début des hostilités. C’est comme si une classe entière disparaissait chaque jour.
I. B.
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Avant-hier, dimanche 10 août 2025, à Gaza, cinq autres journalistes palestiniens ont été tués (Ph. Anas Al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, deux des cinq journalistes tués). L’occupant, Israël en l’occurrence, a reconnu être l’auteur de ces assassinats. Cinq vies brisées. Cinq voix réduites au silence. Et derrière ce crime, un but : empêcher le monde de voir. Empêcher les caméras de capter les images d’enfants au ventre creux, aux côtes saillantes, mourant de faim dans les ruines. Empêcher les témoignages sur les corps recouverts de poussière, sur les visages hagards des survivants, sur cette bande de terre détruite à 80 % et qui compte déjà plus de 200 000 morts et blessés sous les bombes de l’Etat hébreu.
Khémaïs Gharbi *
Tuer un journaliste en zone de guerre, ce n’est pas seulement éteindre un regard, c’est éteindre notre regard collectif. C’est nous priver volontairement de la possibilité de voir — et donc de comprendre, de réagir, de nous indigner.
C’est exactement ce que décrivait, dans un autre langage, le prix Nobel de littérature José Saramago dans son roman ‘‘L’Aveuglement’’. Publié en 1995, il raconte comment une épidémie étrange rend un pays entier aveugle. Mais cette cécité n’est pas seulement physique : elle est morale. On enferme les malades, on les prive de dignité, on les laisse se débrouiller dans la faim et la peur, pendant que ceux qui pourraient les aider détournent le regard.
Aujourd’hui, Gaza est l’asile du roman de Saramago à l’échelle d’un peuple. L’aveuglement n’est pas causé par une lumière blanche mais par des choix politiques : occuper des terres étrangères, bloquer leurs populations, détruire leurs infrastructures, contrôler leurs communications — et réduire au silence ceux qui témoignent. Les journalistes tués sont nos témoins lucides, nos «voyants» dans un monde d’aveugles qui préfère parfois l’obscurité confortable à la vérité insupportable.
À la fin de ‘‘L’Aveuglement’’, la vue revient mystérieusement. Mais Saramago laisse planer un doute : les hommes ont-ils appris à regarder ?
Pour Gaza, la même question se pose : lorsque la guerre cessera — car elle cessera un jour —, que fera-t-on du regard retrouvé ? Servira-t-il à reconnaître enfin l’humanité de ce peuple et la barbarie sanguinaire de ses oppresseurs, ou redeviendrons-nous aveugles, autrement ?
La vraie cécité, écrivait Saramago, n’est pas celle des yeux mais celle de la conscience. Et chaque journaliste tué à Gaza – et ils dépassent la centaine aujourd’hui depuis le 7 octobre 2023 – est une paire d’yeux arrachée au monde, une part de notre conscience qu’on assassine.
Ne détournez pas les yeux : ce qu’ils voulaient cacher, c’est à nous de le regarder.
* Ecrivain, traducteur.
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Une manifestation s’est tenue dans la soirée du vendredi 8 août 2025, devant l’ambassade du Liban à Tunis pour protester contre la décision des autorités libanaises de désarmer le Hezbollah, dénonçant ce qu’ils appellent «un agenda colonial et sioniste». La manifestation fait suite aussi à la publication de récents rapports documentant les crimes de guerre israéliens contre les civils et les infrastructures au Sud-Liban.
Latif Belhedi
Les manifestants ont dénoncé les efforts croissants de Beyrouth pour démanteler les capacités militaires du Hezbollah, estimant que ces efforts s’inscrivent dans une campagne plus large visant à affaiblir les «mouvements de résistance» à Israël dans la région.
La manifestation a été organisée par la Coordination pour l’action commune pour la Palestine, une coalition de plus en plus influente et active dans le soutien à la cause palestinienne.
Et qui déjà organisé des sit-in et des manifestations de plusieurs jours devant les ambassades américaine et égyptienne, accusant les gouvernements des deux pays de complicité dans la guerre israélienne contre Gaza.
Dans un communiqué publié le 6 août, la Coalition a rejeté ce qu’elle a qualifié de «tentatives persistantes» du gouvernement libanais de désarmer le Hezbollah, groupe de résistance chiite soutenu par l’Iran, affirmant que ces efforts servent des «programmes coloniaux et sionistes» visant à mettre fin à toute résistance dans la région au projet expansionniste d’Israël au Moyen-Orient.
Cette manifestation intervient dans un contexte de tensions croissantes le long de la frontière sud du Liban et fait suite à la proposition de désarmement la plus détaillée jamais présentée par Washington.
Selon Reuters, les États-Unis ont présenté au Liban un plan visant à éliminer progressivement la présence armée du Hezbollah d’ici la fin de l’année, en échange de l’arrêt des opérations militaires israéliennes dans le pays et du retrait des forces israéliennes de cinq positions au sud du Liban. Ce plan, soumis par Tom Barrack, envoyé du président Donald Trump dans la région, est actuellement examiné à Beyrouth. Lors d’une réunion du cabinet jeudi dernier, le gouvernement libanais a approuvé les objectifs généraux du plan, qui comprennent le contrôle de toutes les armes par l’État, le déploiement de forces libanaises dans les zones frontalières clés et l’ouverture de pourparlers indirects avec Israël pour résoudre la question des prisonniers et finaliser les frontières du Liban avec Israël et la Syrie. «Nous n’avons pas examiné les détails ni les composantes de la proposition américaine. Nos discussions et notre décision se sont limitées à ses objectifs», a déclaré le ministre libanais de l’Information, Paul Morcos, à l’issue de la réunion. Des ministres affiliés au Hezbollah et à son allié politique chiite, Amal, auraient quitté la réunion en signe de protestation.
Le Hezbollah a été fondé en réponse à l’invasion du Liban par Israël en 1982, puis à son occupation. Soutenu par l’Iran, il est devenu une puissante guérilla qui a mené la campagne pour mettre fin à l’occupation israélienne au Sud-Liban en 2000.
La guerre de 2006 contre Israël, qui s’est terminée sans que ce dernier n’atteigne ses objectifs militaires, a accru la popularité du groupe dans le monde arabe et musulman. De Tunis à Alep, des images du chef du Hezbollah chiite de l’époque, Hassan Nasrallah, ornaient les cafés et même les foyers sunnites du Maghreb, où beaucoup le voyaient comme un symbole de la résistance anticoloniale.
Cependant, la décision du Hezbollah, dans les années 2010, de déployer des combattants pour soutenir l’ancien dictateur syrien Bachar Assad pendant le soulèvement qui a dégénéré en guerre civile a gravement terni sa réputation.
Les images choquantes des atrocités commises par les forces d’Assad et leurs alliés ont laissé de nombreux habitants de la région désillusionnés par un groupe autrefois considéré comme l’avant-garde de la libération. Pour ses détracteurs, le Hezbollah n’était plus qu’un instrument de la politique étrangère de Téhéran.
Pourtant, avec le déclenchement de la guerre de Gaza en 2023 et la décision du Hezbollah de rejoindre ce qu’il a appelé un «front de solidarité» avec le Hamas tout en défendant la frontière sud du Liban contre d’éventuelles incursions israéliennes, le groupe a commencé à regagner une partie de son prestige perdu, les drapeaux jaunes du Hezbollah réapparaissant lors des manifestations à Sanaa, Rabat, Tunis et Nouakchott.
«Nous soutenons la résistance et son droit de porter les armes contre l’occupant. Vous nous trouverez toujours aux côtés des canons des fusils pointés sur les sionistes ; c’est notre place et notre voie», a déclaré Jawaher Chenna, membre de la Coordination d’action commune pour la Palestine, défendant la position du groupe. D’autres militants de la Coalition et des Tunisiens qui ont promis de se joindre à la manifestation ont critiqué le gouvernement libanais pour sa tentative d’apaisement envers Washington au détriment de sa propre sécurité et de celle de la cause palestinienne. «La Palestine est notre boussole. Nous soutenons quiconque tire sur les sionistes», ont commenté de nombreux manifestants sur les réseaux sociaux.
La manifestation à Tunis a fait également suite à la publication récente de rapports d’organisations internationales documentant les crimes de guerre israéliens contre les civils et les infrastructures au Sud-Liban. «De nombreux villages frontaliers du sud du Liban ont été rasés, et là où des écoles étaient restées debout, plusieurs ont été vandalisées et au moins deux ont été saccagées par les forces israéliennes», a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur sur le Liban à Human Rights Watch (HRW). «En pillant des écoles, les forces israéliennes ont commis des crimes de guerre apparents et mis en péril l’éducation des élèves libanais», a ajouté HRW.
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Quelque 300 Tunisiens participeront à la flottille maghrébine «Somoud pour briser le blocus de Gaza», a annoncé Ghassen Henchiri, membre de la Coordination tunisienne pour l’action commune pour la Palestine, à l’occasion d’une manifestation organisée à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis samedi 9 août 2025. Vidéo.
En effet, une tente d’information a été installée pour présenter cette initiative maritime solidaire, qui s’inscrit dans une mobilisation mondiale visant à briser le blocus imposé à la bande de Gaza. L’événement fait partie d’une série d’activités organisées ce samedi dans plusieurs villes à travers le monde pour faire connaître la Flottille Somoud, composée de quatre grandes initiatives : la Flottille Maghrébine, la Flottille de la Liberté, le Mouvement Mondial vers Gaza et Sumud Nusantara.
Selon Henchiri, les navires de la flottille mondiale devraient appareiller depuis l’Espagne le 31 août 2025, tandis que la Flottille Maghrébine devrait quitter la Tunisie le 4 septembre.
Le responsable a indiqué que les inscriptions des volontaires tunisiens ont été clôturées samedi, avec près de 300 participants enregistrés. Le nombre définitif de personnes à bord dépendra de la capacité des navires mobilisés. Les participants retenus suivront des formations spécifiques.
Henchiri a souligné que cette flottille est avant tout une initiative humanitaire, visant à acheminer une aide d’urgence – notamment du lait pour les enfants et des médicaments – aux habitants de Gaza touchés par un blocus sévère et l’impossibilité d’acheminer des cargaisons d’aide humanitaire via le poste de Rafah.
Il a également lancé un appel à la solidarité, affirmant que toutes les formes de soutien (matériel, logistique ou moral) sont les bienvenues.
Plus de 6 000 militants issus de 44 pays se sont déjà inscrits pour participer à la flottille mondiale, qui devrait compter des dizaines de navires et des centaines de participants.
Rappelons qu’après qu’Israël a frappé la seule église catholique de Gaza, des militants ont appelé le pape Léon III à rejoindre les bateaux d’aide humanitaire.
Les organisateurs de la flottille appellent aussi les responsables gouvernementaux de la région à embarquer le mois prochain sur la plus grande flotte d’aide humanitaire jamais déployée à destination de Gaza, espérant que leur présence offrira une protection supplémentaire aux militants après une série d’arrestations par l’armée israélienne.
Cet appel fait suite à l’arrestation par les forces israéliennes de militants internationaux à deux reprises alors qu’ils tentaient de livrer du lait et des fournitures médicales à l’enclave côtière assiégée.
Maintenant, avec une mission plus large et plus ambitieuse en cours, les partisans de la flottille appellent les personnalités politiques à embarquer.
«Notre Premier ministre [malaisien], Anwar Ibrahim, a accepté de faire partie de la flotte», a déclaré Nadir Al-Nuri, directeur du groupe malaisien Sumud Nusantara.
«Nous appelons tous les autres responsables des pays participants à se joindre à notre initiative pour briser le siège de Gaza», a ajouté M. Al-Nuri lors d’une conférence de presse le 4 août.
L’opération vise à briser le blocus israélien de 17 ans, le génocide de 22 mois et la famine provoquée par Israël dans la bande de Gaza.
Son nom vient du convoi terrestre parti de Tunis en juin, intercepté par les forces alliées au chef de guerre libyen Khalifa Haftar près de Syrte et contraint de rebrousser chemin.
Cette fois, la Coordination tunisienne pour l’action commune pour la Palestine, le groupe à l’origine du convoi terrestre, s’est associée à Freedom Flotilla, Global Freedom to Gaza et à Sumud Nusantara (Asie) pour ce que les organisateurs décrivent comme la plus grande mission maritime jamais menée.
La coalition comprend des vétérans d’opérations antérieures, telles que les missions Madleen et Handala.
I. B.
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La Tunisie condamne fermement l’annonce faite par l’entité occupante concernant ses intentions ignobles de réoccuper entièrement la Bande de Gaza, de disperser sa population et de la confiner dans une partie réduite de la Bande, ce qui constitue une violation flagrante de toutes les lois et conventions internationales, une atteinte manifeste au droit du peuple palestinien à l’autodétermination, ainsi qu’une tentative désespérée de liquider sa cause, de briser sa volonté de défendre ses droits légitimes et de le pousser à abandonner sa terre.
Ce plan représente également un nouveau chapitre dans la série des crimes de l’entité sioniste et de son mépris pour la communauté internationale et pour l’ensemble des valeurs et principes humanitaires, crimes dont l’horreur et la barbarie s’aggravent de jour en jour.
Il place toutes les forces mondiales, la volonté internationale et son système onusien, en particulier le Conseil de Sécurité, face à un moment décisif qui exige de trancher quant à l’avenir du monde, du droit et de la justice humaine, et d’assumer son devoir de mettre fin aux crimes de génocide contre le peuple palestinien et de lui assurer la protection nécessaire.
La Tunisie réaffirme enfin son soutien inconditionnel au peuple palestinien frère dans sa lutte pour recouvrer ses droits légitimes, inaliénables et imprescriptibles, ainsi que sa position ferme en faveur de son droit à l’autodétermination et à l’établissement de son État indépendant, pleinement souverain, sur l’ensemble du territoire palestinien, avec Al-Quds Al-Sharif comme capitale.
Communiqué
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L’Allemagne a affirme avoir suspendu, le 8 août 2025, ses exportations d’armes vers Israël qui pourraient être utilisées à Gaza, suite à l’approbation par le cabinet de sécurité du Premier ministre Netanyahu d’un plan visant à occuper la ville de Gaza.
Le cabinet du Premier ministre israélien a annoncé ce plan dans le cadre d’une initiative plus large visant à désarmer le Hamas, démilitariser Gaza et rapatrier les otages restants. Quelques heures plus tôt, Netanyahou avait déclaré vouloir prendre le contrôle militaire total de l’enclave. Cette initiative a été critiquée, car elle pourrait mettre en danger les otages israéliens à Gaza.
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a souligné que même si Berlin soutient Israël dans sa lutte « contre le terrorisme du Hamas » et donne la priorité au retour des otages israéliens, il reste difficile de savoir comment la nouvelle offensive militaire permettra d’atteindre ces objectifs.
« Dans ces circonstances, le gouvernement allemand n’autorisera, jusqu’à nouvel ordre, aucune exportation d’équipements militaires pouvant être utilisés dans la bande de Gaza », a-t-il déclaré dans un communiqué publié vendredi 8 août sur le site Internet du gouvernement fédéral.
Il a ajouté que Berlin était « profondément préoccupé » par les souffrances des Palestiniens à Gaza, et qu’au milieu de la nouvelle offensive israélienne, il avait désormais une responsabilité encore plus grande de garantir que les civils palestiniens reçoivent une aide humanitaire…
Cette décision du gouvernement allemand de suspendre les exportations d’armes vers Israël a toutefois provoqué une crise au sein de l’Union chrétienne-chrétienne (CDU/CSU). L’Union chrétienne-sociale bavaroise (CSU), co-gouverneure, affirme ne pas être impliquée dans la décision du chancelier Friedrich Merz et se dit surprise.
« Nous n’avons pas participé à la décision et nous en sommes surpris », ont déclaré des sources de la CSU à BILD, la qualifiant d’« insulte » de la part de leur partenaire et rappelant les relations étroites entre la Bavière et Israël.
A rappeler que le ministre fédéral de l’Intérieur, également chrétien-socialiste, Alexander Dobrind, a récemment rencontré Benjamin Netanyahou en Israël, où il a réaffirmé la position de Berlin en faveur du droit à l’existence de l’État d’Israël et assuré du plein soutien de l’Allemagne…
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L’Unité 8200 de l’armée israélienne, service chargé du renseignement technique et des communications, a entrepris un de stocker une quantité gigantesque d’appels téléphoniques de Palestiniens sur les serveurs de Microsoft en Europe. Le Guardian a publié une enquête de Harry Davies et Yuval Abraham qui a levé le voile sur cette affaire. La multinationale américaine botte en touche et affirme ne rien savoir du contenu stocké.
Imed Bahri
Un après-midi de fin 2021, Satya Nadella, PDG de Microsoft, a rencontré le commandant de l’unité de surveillance de l’armée israélienne, l’Unité 8200. Parmi les points à l’ordre du jour figurait le transfert d’importantes quantités de renseignements top secrets vers le cloud de l’entreprise américaine. Lors de la réunion au siège de Microsoft, près de Seattle, le chef de l’unité Yossi Sariel a obtenu le soutien de Nadella pour un projet qui donnerait à l’Unité 8200 accès à une zone dédiée et isolée au sein de la plateforme cloud Azure de Microsoft.
Forte des capacités illimitées d’Azure, l’Unité 8200 a commencé à développer un puissant outil de surveillance de masse: un système complet et intrusif qui collecterait et stockerait les enregistrements de millions d’appels téléphoniques passés quotidiennement par les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.
Ce système, entré en service en 2022 et révélé par l’enquête du Guardian menée en collaboration avec le média israélien +972 Magazine et le journal Local Call, permettait à l’Unité 8200 de stocker d’énormes quantités d’appels quotidiens pendant de longues périodes.
Microsoft affirme que Nadella ignorait le type de données que l’Unité 8200 comptait stocker sur Azure mais une série de documents Microsoft divulgués et des entretiens avec 11 sources de l’entreprise et des services de renseignement militaire israéliens révèlent comment l’Unité 8200 a utilisé Azure pour stocker cette vaste archive de communications palestiniennes quotidiennes.
Selon trois sources de l’intérieur l’Unité 8200, la plateforme de stockage cloud a contribué à la préparation de frappes aériennes meurtrières et a influencé les opérations militaires à Gaza et en Cisjordanie.
Grâce à son contrôle sur les infrastructures de communication palestiniennes, Israël intercepte depuis longtemps les appels téléphoniques dans les territoires occupés. Mais ce nouveau système, indiscriminé, permet aux agents de renseignement d’accéder au contenu des appels téléphoniques des Palestiniens, enregistrant les conversations d’une part bien plus large de la population. C’est un système d’espionnage de masse.
Des sources du renseignement proches du projet ont indiqué que la direction de l’Unité 8200 s’est tournée vers Microsoft après avoir constaté que l’entreprise ne disposait pas de suffisamment d’espace de stockage ni de puissance de calcul sur les serveurs militaires pour gérer les appels téléphoniques de toute une population. Plusieurs agents de renseignement de l’unité ont indiqué qu’un slogan interne, qui résume l’ampleur du projet, a émergé: «Un million d’appels par heure». Le système a été conçu pour être stocké sur des serveurs Microsoft, protégés par des couches de sécurité renforcées développées par les ingénieurs de l’entreprise sous la direction de l’Unité 8200.
Des fuites de fichiers Microsoft indiquent qu’une part importante des données sensibles de cette unité pourrait désormais se trouver dans les centres de données de l’entreprise aux Pays-Bas et en Irlande.
La révélation du rôle de la plateforme Azure de Microsoft dans ce projet de surveillance intervient alors que le géant technologique américain subit la pression de ses employés et de ses investisseurs concernant ses liens avec l’armée israélienne et le rôle joué par sa technologie dans l’offensive de 22 mois contre Gaza.
Après que The Guardian et d’autres médias ont révélé en janvier qu’Israël s’était appuyé sur la technologie Microsoft pendant la guerre de Gaza, l’entreprise a mené une enquête externe sur cette relation. Elle a déclaré que cette enquête «n’avait encore trouvé aucune preuve qu’Azure ou ses produits d’IA aient été utilisés pour cibler ou nuire à des personnes dans la bande de Gaza».
Une source haut placée chez Microsoft a indiqué que l’entreprise avait eu des entretiens avec des responsables israéliens de la défense, déterminé comment sa technologie serait utilisée à Gaza et insisté pour que les systèmes Microsoft ne soient pas utilisés pour identifier des cibles pour des frappes meurtrières.
Toutefois, des sources de l’Unité 8200 ont rapporté que les renseignements provenant des énormes stocks d’appels téléphoniques stockés à Azure ont été utilisés pour rechercher et identifier des cibles à bombarder à Gaza.
Une source a expliqué que, lors de la planification d’une frappe aérienne contre une personne vivant dans des zones civiles densément peuplées, les agents utilisaient le système cloud pour filtrer les appels des personnes se trouvant à proximité immédiate. Ces sources ont ajouté que l’utilisation du système s’est intensifiée pendant la campagne militaire dans le territoire palestinien, qui a fait plus de 60 000 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, dont plus de 18 000 enfants.
Cependant, le système se concentrait principalement sur la Cisjordanie, où plus de trois millions de Palestiniens vivent sous occupation militaire israélienne. Des sources au sein de l’Unité 8200 ont déclaré que les informations stockées dans Azure constituent un riche répertoire de renseignements sur la population de la Cisjordanie et certains membres de l’unité ont déclaré que certaines informations ont été utilisées pour exercer un chantage, détenir, voire justifier des assassinats après coup. «Lorsqu’ils doivent arrêter quelqu’un et qu’il n’y a pas de raison valable de le faire, ils trouvent une excuse», a déclaré l’un d’eux, faisant référence aux informations stockées.
Le journal a cité un porte-parole de Microsoft affirmant ne disposer «d’aucune information» sur le type de données stockées par l’Unité 8200 dans son cloud. Il a ajouté que «la coopération de l’entreprise avec l’Unité 8200 visait à renforcer la cybersécurité et à protéger Israël contre les attaques d’États-nations et les cyberattaques terroristes». Et d’enchaîner: «Microsoft n’a eu connaissance, à aucun moment, de la surveillance de civils ni de la collecte de leurs conversations téléphoniques via ses services, y compris lors de l’enquête externe qu’elle avait commandée», affirmation dont le cynisme n’a d’égal que l’effronterie et la mauvaise foi.
Sariel, commandant de l’Unité 8200 de début 2021 à fin 2024, a été l’instigateur du projet cloud, qu’une source a qualifié de «révolution» au sein de l’unité.
Sariel était un fervent défenseur de projets de cette envergure. Suite à une vague d’attaques menées par des «loups solitaires» en 2015 dont beaucoup étaient des adolescents inconnus des services de sécurité, Sariel a supervisé une augmentation significative du volume de communications palestiniennes interceptées et stockées par l’Unité 8200. Un officier qui travaillait avec Sariel à l’époque a déclaré: «Sa réponse a été de commencer à surveiller tout le monde en permanence».
Au lieu de la surveillance traditionnelle de cibles spécifiques, le projet de Sariel s’appuyait sur une surveillance de masse des Palestiniens de Cisjordanie et utilisait des méthodes avancées d’intelligence artificielle pour en extraire des informations. «Soudain, la population tout entière est devenue notre ennemi», a déclaré une autre source ayant travaillé sur le projet, qui visait à prédire si une personne représentait une menace pour la sécurité israélienne.
Des sources ont rapporté qu’un système développé à l’époque analysait tous les SMS échangés entre Palestiniens de Cisjordanie, classant chaque message sur la base d’une analyse automatisée s’il contenait des mots jugés suspects. Ce système, baptisé «Message confus» est toujours utilisé et est capable d’identifier les SMS dans lesquels des personnes parlent d’armes ou évoquent un désir de mourir.
Lorsque Sariel a pris le commandement de l’Unité 8200 début 2021, il a privilégié un partenariat avec Microsoft qui permettrait à l’unité de capturer et d’analyser le contenu de millions d’appels téléphoniques quotidiens. Lors de sa rencontre avec Nadella plus tard cette année-là, Sariel n’a pas semblé évoquer explicitement son projet de stockage des appels téléphoniques palestiniens dans le cloud, évoquant plutôt des «charges de travail sensibles» sur des données classifiées, selon les comptes rendus internes de la réunion.
Cependant, les documents indiquent que les ingénieurs de Microsoft comprenaient que les données stockées dans Azure incluraient des renseignements bruts, notamment des fichiers audios. Certains employés de Microsoft en Israël, dont d’anciens membres de l’Unité 8200, semblaient avoir compris les objectifs de ce projet commun. Une source a déclaré: «Pas besoin d’être un génie pour le comprendre. Dites à [Microsoft] que nous n’avons plus d’espace sur les serveurs et qu’il s’agit de fichiers audio. C’est assez simple». Un porte-parole de Microsoft a déclaré: «À notre connaissance, Azure n’est pas utilisé pour stocker de telles données». Cependant, début 2022, les ingénieurs de Microsoft et de l’Unité 8200 ont collaboré rapidement et étroitement pour concevoir et mettre en œuvre des mesures de sécurité avancées au sein d’Azure afin de répondre aux normes de l’unité. Un document précisait que «le rythme des interactions avec [l’unité] était quotidien, de haut en bas et de bas en haut». Le projet était entouré de secret parmi les employés de Microsoft et il était demandé aux ingénieurs de ne pas mentionner le nom de l’Unité 8200. Selon ce plan, de vastes quantités de renseignements bruts seraient stockées dans des centres de données Microsoft à l’étranger.
Les dossiers indiquent qu’en juillet de cette année, 11 500 téraoctets de données militaires israéliennes, soit l’équivalent d’environ 200 millions d’heures d’enregistrements audio, étaient stockés sur des serveurs Microsoft Azure aux Pays-Bas, tandis qu’un pourcentage plus faible était stocké en Irlande.
On ignore si toutes ces données appartiennent à l’Unité 8200, certaines pourraient appartenir à d’autres unités militaires israéliennes.
D’après les dossiers, l’Unité 8200 a informé Microsoft de son intention de transférer progressivement jusqu’à 70% de ses données, y compris des données hautement classifiées, vers Azure et de sa volonté de «repousser les limites» avec le type d’informations sensibles et classifiées que les agences de renseignement conservent généralement sur leurs propres serveurs.
Un dirigeant a souligné qu’ils «tentent toujours de remettre en question le statu quo». Interrogé sur la réunion de Sariel avec Nadella, un porte-parole de Microsoft a déclaré qu’il était inexact d’affirmer que le PDG soutenait personnellement le projet mené avec l’Unité 8200. Il a ajouté que «Nadella était présent pendant 10 minutes à la fin de la réunion et qu’il n’y avait eu aucune discussion sur le contenu des données que l’unité prévoyait de transférer vers Azure».
Cependant, selon des comptes rendus internes de Microsoft de la réunion consultés par The Guardian, Nadella soutenait l’ambition de Sariel de transférer une grande partie des données de l’unité de surveillance d’élite vers le cloud, données qui avaient été précédemment décrites lors de la réunion comme contenant des informations de renseignement sensibles. L’un des comptes rendus indique: «Satya a suggéré que nous identifiions des charges de travail spécifiques pour commencer puis nous avancions progressivement vers 70%». Il ajoute que Nadella a déclaré que «le développement du partenariat est essentiel et que Microsoft s’engage à fournir les ressources nécessaires à ce soutien».
L’article Microsoft aide l’armée israélienne à espionner les Palestiniens est apparu en premier sur Kapitalis.
Le siège de la compagnie aérienne israélienne El Al à Paris a été tagué de peinture rouge et de slogans hostiles à Israël, pays hors-la-loi, auteur du génocide des Palestiniens de Gaza, diffusé en direct depuis le 7 octobre 2023 par les médias du monde et dénoncé par une bonne partie des pays de la planète
Parmi les graffitis tagués pendant la nuit du 6 au 7 août 2025, sur la porte des bureaux de la compagnie, rue de Turbigo, en plein cœur de la capitale française, figuraient : «La Palestine vivra, la Palestine vaincra», «Fuck Zionism» et «El Al Genocide Airlines».
La façade a également été taguée de rouge. Dans un message publié sur X, la ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a condamné un «acte barbare et violent contre El Al»… un acte qui n’a tué personne, contrairement à l’Etat hébreu qui a détruit des villes entières et enterré sous les décombres des dizaines de milliers de Palestiniens enfermés et affamés.
Selon El Al, cité par la chaîne de télévision israélienne N12, l’opération de taguage a eu lieu alors que le bâtiment était vide et il n’y avait aucun danger pour les employés de l’entreprise. Début juin également, plusieurs sites juifs de Paris avaient été tagués de peinture verte. Trois citoyens serbes ont été arrêtés et mis en examen, les enquêteurs français les soupçonnant d’agir au service des intérêts d’une puissance étrangère et les soupçons ont porté sur la Russie.
I. B.
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En fait, le plan, qui devrait être soumis par Benjamin Netanyahu à l’approbation du cabinet, a déjà commencé à fuiter dans les médias israéliens. Il semble être un compromis avec les généraux des Forces de défense israéliennes (FDI), qui seraient en désaccord avec une occupation complète de l’enclave palestinienne.
Selon un reportage de la chaîne israélienne Channel 12, le plan se concentre sur l’occupation de la ville de Gaza. Plus précisément, dans un premier temps, Israël lancera un ordre d’évacuation à l’encontre des habitants de cette ville – estimés à environ un million de personnes, soit près de la moitié de la population de la bande de Gaza – afin de leur laisser le temps de créer des infrastructures pour les citoyens du centre de Gaza, notamment des hôpitaux et des camps pour les personnes déplacées. Cette phase devrait durer plusieurs semaines.
L’armée d’occupation lancera ensuite une offensive militaire dans une deuxième phase, au cours de laquelle le président américain Donald Trump devrait annoncer l’accélération de l’aide humanitaire en coordination avec l’entité sioniste.
Dans le cadre de cette coordination, le nombre de points de distribution alimentaire devrait passer de quatre à 16, bien que le réseau n’ait pas précisé si tous les points fonctionneront sous les auspices du Fonds humanitaire pour Gaza (GHF), qui est soutenu par Israël et les États-Unis.
Le rapport, cité par Channel 12, indique que cette expansion du système d’aide humanitaire sera financée à hauteur d’un milliard de dollars de dons des États-Unis et d’autres pays. L’objectif est de permettre aux Gazaouis d’accéder à une aide qui contourne le Hamas et la ville de Gaza sous contrôle israélien.
La crise humanitaire s’aggrave
Dans la bande de Gaza, assiégée et bombardée incessamment, où des milliers de Palestiniens se rassemblent quotidiennement dans des points de distribution de nourriture, la défense civile a annoncé mercredi 6 août que 20 personnes ont perdu la vie lorsqu’un camion chargé de nourriture s’est renversé dans la foule.
La coordinatrice de l’organisation non gouvernementale Médecins sans frontières (MSF), Caroline Villemin, évoque une situation humanitaire « désespérée », « catastrophique » dans l’enclave, où « la crise de la faim » continue. « Nous continuons de voir des patients qui ont été blessés par balle ou écrasés dans des centres de distribution d’aide », a-t-elle expliqué.
Par ailleurs et selon le journal Maariv, le général de division Zamir a averti que la décision « dramatique » d’intensifier les opérations pourrait « conduire à la mort d’otages encore en vie » et a exprimé son « opposition à l’occupation complète de la bande de Gaza », une zone qui a été sous occupation israélienne de 1967 à 2005. Mais « une fois les décisions prises au niveau politique », l’armée « les exécutera avec détermination et professionnalisme (…) jusqu’à ce que les objectifs de guerre soient atteints ».
Le chef de l’opposition Yaïr Lapid indique avoir rencontré le Premier ministre Netanyahou et l’avoir averti que « l’occupation de Gaza est une très mauvaise idée » sur le « plan opérationnel, moral et économique ».
Il faut rappeler que le gouvernement israélien est confronté à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre avec le Hamas, qui fait rage depuis le 7 octobre 2023.
Une grande partie de l’opinion publique israélienne s’inquiète de plus en plus du sort des 49 otages restants dans la bande de Gaza, dont 27 ont été déclarés morts par l’armée. Tandis qu’au niveau international, les voix se multiplient soulignant les souffrances des plus de deux millions de Palestiniens de l’enclave menacés de « famine généralisée », comme l’avertit l’ONU.
L’article Occupation de Gaza : l’agenda explosif de Netanyahou est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.
Il est plus pro-israélien que les Israéliens eux-mêmes. Donald Trump a dit de lui: «Personne n’aime Israël plus que lui». Il s’agit de l’ultra-sioniste Mike Huckabee, ambassadeur des États-Unis en Israël. Il a été gouverneur de l’Arkansas, candidat à la primaire républicaine pour l’élection présidentielle américaine mais surtout et avant tout il est pasteur évangélique. Il s’inscrit dans la lignée du pasteur Billy Graham surnommé « Le pape des Évangéliques » qui avait fait du soutien à Israël et de l’influence politique les deux moteurs de cette Église devenue incontournable aux États-Unis.
Imed Bahri
Dans une enquête du New York Times (NYT) consacrée à Mike Huckabee, Elisabeth Bumiller indique qu’il est le premier pasteur évangélique à occuper le poste d’ambassadeur des États-Unis en Israël, une nomination qui a réjoui le gouvernement de Benjamin Netanyahu et les Évangéliques.
Au milieu de la condamnation internationale de la guerre de Gaza qui dure depuis près de deux ans et de l’indignation suscitée par la famine qui s’aggrave, les défenseurs d’Israël critiquent désormais le pays, à l’exception de Huckabee. Même après que son patron, Donald Trump, a contredit Netanyahu et confirmé l’existence d’une véritable famine à Gaza, Huckabee n’a pas fait de même.
«Il y a de la faim et de graves problèmes doivent être résolus», a déclaré Huckabee depuis sa résidence du centre de Jérusalem. Il a toutefois ajouté: «Ce n’est pas comme au Soudan, au Rwanda ou dans d’autres endroits où il y a eu une famine massive».
Le ministère de la Santé de Gaza a pourtant annoncé que des dizaines de personnes dont de nombreux enfants étaient mortes de malnutrition. On ignore combien d’autres souffrent d’autres maladies.
Huckabee a également défendu la très controversée Fondation humanitaire de Gaza, une organisation «humanitaire» dirigée par son vieil ami Johnnie Moore, un autre chrétien évangélique. Cette organisation, soutenue par Israël et largement gérée par des mercenaires américains, a été vivement critiquée pour les tirs des forces israéliennes à proximité de ses sites de distribution alimentaire. Pour Huckabee, «l’opération a été un immense succès».
Comme les Israéliens, il a reproché aux Nations Unies de ne pas avoir fourni davantage d’aide, tandis que l’Onu accuse les restrictions militaires israéliennes d’entraver sa capacité à opérer à Gaza.
Vendredi, sous haute sécurité, Huckabee a accompagné Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Trump pour le Moyen-Orient, lors d’une visite sur un site de la Fondation humanitaire pour Gaza Gaza afin de «se faire une idée précise de la distribution alimentaire à Gaza», selon une publication sur les réseaux sociaux. Il a ajouté que Witkoff et lui avaient reçu un briefing de l’armée israélienne et ont parlé à des personnes sur le terrain sans les identifier.
«Où est le tollé contre le Hamas?», a demandé Huckabee. La semaine dernière, il a qualifié de «révoltante» la condamnation par plus d’une vingtaine de pays, dont des alliés des États-Unis, des livraisons d’aide au compte-gouttes d’Israël à Gaza. Et a minimisé le déclin du soutien à Israël parmi certains Evangéliques et les partisans de Trump comme la députée républicaine de Géorgie Majorie Taylor première républicaine à qualifier la situation à Gaza de génocide, affirmant qu’il ne s’agissait «pas d’une tendance à long terme». Pour lui, ces critiques sont conjoncturelles et non un changement de position à l’endroit de l’État hébreu.
Le premier voyage de Huckabee en Israël eut lieu avec un ami en 1973 alors qu’il avait 17 ans. Il se souvient qu’il y avait encore de vieilles voitures russes sur les routes ainsi que des moutons et des ânes à Jérusalem.
Ce voyage laissa une impression durable sur ce jeune homme originaire de Hope, en Arkansas. «C’était une expérience spirituelle pour moi et c’était comme se retrouver dans des lieux dont j’avais lu les récits toute ma vie dans la Bible», a-t-il déclaré dans une interview. Au cours du demi-siècle suivant, il s’engagea dans le service religieux et civique, fut gouverneur de l’Arkansas, se présenta deux fois à la présidence et effectua une centaine de voyages supplémentaires en Israël dont beaucoup comme guide pour des groupes chrétiens très actifs. «Nous marchions là où le Christ a marché», déclara Huckabee.
Aujourd’hui, sa nomination est une victoire pour les chrétiens évangéliques américains, un segment puissant de la base politique de Trump, qui croient depuis longtemps en Israël comme la terre promise aux Juifs par Dieu dans la Bible. Beaucoup considèrent également Israël comme le centre des prophéties bibliques, qui, selon eux, ouvriront la voie à la seconde venue du Christ.
Huckabee continue de s’occuper de ces groupes de visiteurs. Mi-juillet, il a adressé une lettre de colère au ministre israélien de l’Intérieur, se plaignant des retards bureaucratiques dans la délivrance de visas pour Israël aux groupes évangéliques américains. Ces groupes, selon Huckabee, «donnent de millions de dollars consacrés à la lutte contre l’antisémitisme et soutiennent concrètement les causes israéliennes». La situation a été résolue après que Huckabee a menacé d’appliquer un «traitement similaire» aux Israéliens demandant un visa pour les États-Unis.
Cependant, Huckabee est aussi un cadeau de l’administration Trump à Netanyahu qui subit une pression croissante pour mettre fin à la guerre à Gaza. Il y a deux semaines, il a assisté au procès pour corruption de Netanyahu et, dans une intervention inhabituelle qu’il a qualifiée d’acte d’amitié, il a accusé les juges qui présidaient le procès de partialité. Il a déclaré: «C’est sans précédent qu’en plein mandat, dans une période très difficile, vous passiez autant de temps à siéger dans un tribunal souvent devant des juges totalement iniques». Le mois dernier, Trump a publié sur les réseaux sociaux un appel à l’annulation immédiate du procès de Netanyahou.
Huckabee, partisan de longue date des colonies juives en Cisjordanie, qui avait déclaré en 2008 que «les Palestiniens n’existent pas» a eu des contacts avec certains Palestiniens. Il a récemment rencontré Hussein al-Cheikh, le numéro deux de l’Autorité palestinienne. Il a appelé Israël à enquêter sur le meurtre d’un adolescent palestino-américain par des colons, qu’Huckabee a qualifié d’acte terroriste.
Mais il a fait preuve de prudence dans la transmission de ses messages. Dans un SMS adressé à Trump, publié par la Maison Blanche cinq jours avant la décision du président de bombarder les installations nucléaires iraniennes, il a écrit: «Dieu vous a sauvé à Butler, en Pennsylvanie, pour que vous soyez le président le plus influent du siècle, peut-être de tous les temps. De nombreuses voix s’adressent à vous, Monsieur, mais une seule compte: la sienne (la voix de Dieu)».
L’ambassadeur des Etats-Unis à Israël a récemment passé une heure au téléphone avec la mère d’un détenu israélien à Gaza. il a déclaré lui avoir parlé de son fils : «Je ne peux pas arranger les choses. J’aurais bien aimé bien le faire», ajoutant que le moins qu’il puisse faire était donc «d’écouter, juste écouter».
Deux mois après son arrivée à Jérusalem, Israël a lancé des frappes aériennes sur l’Iran et les deux pays se sont engagés dans une guerre de 12 jours. Huckabee, comme presque tout le monde en Israël, a passé des heures dans une pièce sécurisée et fortifiée. Il s’agissait de la petite buanderie de la résidence de l’ambassadeur, où il se retirait plusieurs fois par nuit avec sa femme, son équipe de sécurité et ses deux chiens. «J’étais comme un zombie», a-t-il déclaré.
En juin, Huckabee a déclaré à la BBC que l’établissement d’un État palestinien au Moyen-Orient relevait de la responsabilité des pays musulmans car ils ont une superficie 644 fois supérieure à celle d’Israël. Interrogé sur le lieu d’un État palestinien: «Je ne sais pas».
Huckabee n’a pas été directement impliqué dans les négociations intermittentes de cessez-le-feu à Gaza avec le Hamas, auxquelles participaient Steve Witkoff et Ron Dermer, le bras droit de Netanyahu. Il a indiqué interagir régulièrement avec le secrétaire d’État Marco Rubio qui était coprésident de sa campagne en Floride lors de sa campagne présidentielle de 2008.
Sa valeur unique en tant qu’ambassadeur, du moins aux yeux de ses partisans à Jérusalem et à Washington, réside dans sa relation étroite avec les dirigeants israéliens et ses liens de plusieurs décennies avec le pays. «Il amène des cars entiers d’Évangéliques en Israël deux fois par an», a déclaré Yehiel Leiter, l’ambassadeur d’Israël à Washington.
Malgré ses liens bien connus avec Israël, le pasteur Jack Sara, évangélique palestinien et président du Bethlehem Bible College en Cisjordanie occupée, a exprimé sa déception face au manque de contacts de Huckabee: «Nous ne sommes pas dans son radar. Nous nous sentons ignorés».
En mars, plus de 65 organisations de gauche, religieuses et de défense des droits humains, dont des groupes chrétiens, juifs et musulmans, ont exhorté le Sénat à rejeter la nomination de Huckabee comme ambassadeur en Israël. Ils ont fait valoir qu’il n’était pas qualifié pour ce poste en raison de ses «opinions extrémistes soutenant le génocide perpétré par le gouvernement israélien contre les Palestiniens et que sa nomination enhardirait les opposants à la paix et accentuerait les divisions, au lieu de favoriser le dialogue et une compréhension constructive». Ils n’ont pas été entendus.
Il y a cinq ans, dans le documentaire ‘‘Until the Kingdom Comes’’, la réalisatrice israélienne Maya Zinstein explorait ce qu’elle appelait «l’alliance contre nature» entre les Évangéliques américains et les colons juifs religieux en Cisjordanie. En se concentrant sur une église du Kentucky, elle a montré comment les Évangéliques prodiguent argent et soutien politique aux colons, ce qui, selon elle, favorise leur prise de contrôle de la Cisjordanie.
En revanche, les Évangéliques se rapprochent de l’accomplissement d’une prophétie de la fin des temps: la seconde venue du Christ ne peut se produire sans le retour de tous les Juifs en Terre Sainte. La prophétie envisage ensuite sept années de guerre ou tribulation après lesquelles les Juifs devront accepter Jésus ou être condamnés à l’enfer.
Le film met en scène des Evangéliques et des Israéliens de droite qui, malgré leurs divergences de vues sur la fin des temps, entretiennent une relation fondée sur l’intérêt mutuel. Dans une interview, Zinstein a raconté sa perplexité lorsque des Évangéliques américains lui ont dit qu’ils l’aimaient, jusqu’à ce que l’un d’eux lui explique: «Tu es la clé. Sans toi, Jésus ne reviendra pas».
Tous les Evangéliques ne croient pas à cette prophétie et Huckabee n’a pas exprimé son opinion à ce sujet. Il a déclaré jouant les modestes: «J’en savais beaucoup sur la fin du monde à 18 ans. Mais plus je vieillis, moins j’en sais, car c’est un mystère pour Dieu».
Prenant sa mission très au sérieux, Huckabee affirme: «Ma vie en Israël est une opportunité pour servir mon pays et ma religion». Il a ajouté : «Je dis aux gens que chaque jour, au réveil, je consulte les tweets du président pour voir si j’ai été renvoyé de mon poste».
L’article Mike Huckabee, le cadeau de Trump aux Israéliens est apparu en premier sur Kapitalis.
Déjà visé par les sanctions américaines, le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan voit désormais sa carrière et sa réputation menacées à cause de l’émission de mandats d’arrêt par la juridiction internationale contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Galant. L’avenir de la CPI risque également d’être compromis.
Imed Bahri
Une enquête de Middle East Eye a révélé les détails de la campagne d’intimidation menée contre le procureur de la CPI suite à son enquête sur les crimes de guerre israéliens à Gaza.
Le média britannique a confirmé que la chronologie des événements montre que la pression sur Khan a commencé à s’intensifier en avril 2024 alors qu’il s’apprêtait à demander aux juges de la CPI d’émettre des mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant puis s’est de nouveau intensifiée en octobre soit un mois avant que les juges n’émettent ces mandats.
Cette campagne vicieuse comprenait des menaces et des avertissements directs de la part de personnalités influentes, des fuites d’informations provenant de proches, de collègues et d’amis de sa famille complotant contre lui ainsi que des inquiétudes pour sa sécurité après le repérage d’une équipe du Mossad à La Haye et des fuites dans les médias concernant des allégations d’agression sexuelle.
Ces informations s’inscrivent dans le contexte des efforts de Khan pour monter un dossier contre Netanyahu et d’autres responsables israéliens pour leur gestion de la guerre contre Gaza, l’escalade de la colonisation et les violences contre les Palestiniens en Cisjordanie illégalement occupée.
Middle East Eye rapporte qu’en mai dernier, Khan avait reçu un avertissement l’informant que si les mandats d’arrêt émis l’année dernière contre Netanyahu et Gallant n’étaient pas retirés, la CPI serait détruite et lui-même avec elle.
Cet avertissement a été relayé par l’avocat britannico-israélien Nicholas Kaufman lors d’une rencontre entre Khan et son épouse Shyamala Alajendra dans un hôtel de La Haye.
Le média britannique rapporte que cette rencontre avait eu lieu moins de deux semaines avant la publication des allégations d’agression sexuelle contre Khan – qu’il dément catégoriquement – et à un moment où il s’apprêtait à demander de nouveaux mandats d’arrêt contre des responsables du gouvernement israélien.
Après l’échec d’une tentative de suspension, Khan aurait pris un congé dans le cadre d’une enquête de l’Onu sur les allégations portées contre lui. La pression sur Khan avait commencé à s’intensifier avant même que les allégations ne soient révélées dans les médias. Middle East Eye a obtenu des détails sur la correspondance entre Khan et la plaignante –une employée du tribunal– qui remettent en question certains articles des médias américains et britanniques sur l’affaire.
Middle East Eye rapporte que la plaignante a entretenu des relations amicales avec Khan et son épouse tout au long de la période où elle a allégué des agressions régulières de la part de Khan.
La plaignante a confirmé avoir pleinement coopéré à l’enquête de l’Onu mais n’a pas pu répondre aux questions posées ni corriger les inexactitudes en raison de «l’obligation de confidentialité et d’intégrité professionnelle». Khan a refusé de commenter les points soulevés dans cette enquête.
L’enquête révèle qu’en avril 2024, quelques semaines avant que Khan ne demande aux juges l’émission des mandats d’arrêt contre Netanyahu et Galant, le ministre britannique des Affaires étrangères de l’époque David Cameron a discrètement menacé Khan affirmant que la Grande-Bretagne cesserait de financer la CPI et s’en retirerait si des mandats d’arrêt étaient émis contre des dirigeants israéliens.
Cameron n’a pas répondu aux demandes de commentaires de Middle East Eye et le ministère britannique des Affaires étrangères a également refusé de commenter. Le lendemain de cet appel avec Cameron, 12 sénateurs républicains américains dont Marco Rubio, aujourd’hui secrétaire d’État de l’administration Trump, ont écrit à Khan pour l’avertir: «Ciblez Israël et nous vous ciblerons !».
Ils ont également menacé Khan par ces termes: «Si la Cour émettait des mandats d’arrêt contre des responsables israéliens, les États-Unis sanctionneraient votre personnel et vos partenaires et vous interdiraient, ainsi qu’à vos familles, l’entrée aux États-Unis».
Le représentant républicain Lindsey Graham a menacé Khan et la CPI, affirmant qu’elle était «pour l’Afrique et les gens comme Poutine et non pour les démocraties comme Israël».
Khan a reçu un briefing de sécurité indiquant que le Mossad, l’agence de renseignement israélienne, était active à La Haye et représentait une menace potentielle pour le procureur.
La femme qui l’avait accusé d’inconduite sexuelle en mai 2024 lui a également envoyé un SMS lui disant qu’elle estimait qu’il y avait eu des «manigances et des tentatives de l’utiliser comme un pion dans un jeu auquel elle ne voulait pas participer». L’enquête interne du tribunal sur ses allégations a été close après son refus de coopérer.
La plaignante avait précédemment sollicité le soutien de Khan pour déposer une plainte contre un autre haut fonctionnaire de la CPI pendant la période où elle a allégué que Khan l’avait agressée. Les enquêteurs n’ont trouvé aucune preuve d’actes répréhensibles de la part du fonctionnaire en question.
Selon Middle East Eye, Thomas Lynch, assistant spécial de Khan et ami de la famille, qui coordonne avec Israël sur la question palestinienne, a joué un rôle essentiel dans la transformation des allégations contre Khan en plainte officielle. Cependant, lors de conversations privées avec l’épouse de Khan, il a exprimé des doutes quant à la véracité des allégations et a jugé leur moment «suspect».
En réponse aux questions du média britannique, Lynch a qualifié les accusations contenues dans le rapport de «fausses et trompeuses».
Une avocate travaillant au tribunal a déclaré qu’un groupe au sein de l’institution s’oppose à la démarche de Khan et s’efforce de nuire à sa réputation. Elle a ajouté qu’en mai 2024, on lui avait demandé si Khan s’était comporté de manière inappropriée à son égard et qu’elle avait répondu: «C’est la dernière personne à laquelle je penserais pour ce genre de comportements».
La campagne contre Khan s’est accompagnée de mesures punitives et hostiles prises par les États-Unis contre la Cour. Depuis février, Washington a imposé des sanctions à Khan en raison des mandats d’arrêt émis contre Netanyahu et Galant, même si, comme Israël, ils ne reconnaissent pas la compétence de la Cour.
Le mois dernier, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à quatre juges de la Cour, les accusant d’actions illégales visant les États-Unis et Israël. Ce mois-ci, un conseiller juridique principal du Département d’État américain a averti l’organe de surveillance de la Cour que «toutes les options étaient envisageables» si les mandats d’arrêt contre Netanyahu et Yoav Galant n’étaient pas retirés.
Cependant, le 16 juillet, les juges de la CPI ont rejeté une demande israélienne de retrait des mandats d’arrêt dans l’attente de la décision de la Cour sur la contestation persistante par Israël de sa compétence dans cette affaire.
Une source bien informée à La Haye, s’adressant à Middle East Eye sous couvert d’anonymat, a déclaré: «Il s’agissait d’une tentative visant non seulement à affaiblir Karim Khan mais aussi à affaiblir la CPI elle-même de la part de pays qui prétendent respecter le droit international». Il a ajouté que M. Khan avait strictement respecté toutes les procédures légales lors du dépôt des demandes de mandat.
«Toutefois, s’il y a une chose que l’on peut lui reprocher c’est qu’il a plutôt ralenti le processus», a poursuivi la source. Depuis sa prise de fonctions de procureur en 2021, M. Khan a renforcé les critères d’émission des mandats d’arrêt exigeant une perspective réaliste de condamnation. L’enquête pénale sur les crimes de guerre présumés dans les territoires palestiniens occupés a été ouverte quelques mois seulement avant l’entrée en fonction de M. Khan, succédant à Fatou Bensouda, ancienne ministre gambienne de la Justice et actuelle ambassadrice à Londres. Le Guardian a révélé l’année dernière que le Mossad, l’agence de renseignement israélienne, avait exercé des pressions et menacé Mme Bensouda au cours d’une campagne de plusieurs années qui n’a pas réussi à la dissuader d’ouvrir l’enquête. M. Khan a ensuite été placé sous surveillance après sa prise de fonctions.
L’article Israël veut détruire Karim Khan et torpiller la CPI est apparu en premier sur Kapitalis.
Qui aurait imaginé un tel scénario : la crème de la crème d’anciens responsables de l’appareil sécuritaire en Israël, parmi lesquels plusieurs ex-patrons du Mossad et du Shin Bet ainsi que des hauts gradés de l’armée israélienne lancent un appel pressant au président d’une puissance étrangère, en l’occurrence les Etats-Unis, pour l’inciter à mettre fin à la folie meurtrière de leur propre Premier ministre, le sanguinaire Benyamin Netanyahou ?
En effet, il semble évident que le Premier ministre israélien fait traîner la guerre à Gaza, officiellement pour éradiquer le Hamas, mais en réalité pour sa propre survie politique.
Pris en étau dans une coalition avec des partis ultra-orthodoxes et d’extrême droite, aux agendas idéologiques radicaux, certains de ses encombrants alliés menacent de faire tomber le gouvernement s’il acceptait un cessez-le-feu sans destruction totale du Hamas ; sévèrement critiqué par les familles d’otages qui dénoncent une gestion cynique et inefficace de ce dossier ultra sensible en Israël ; traînant plusieurs affaires de corruption pour lesquelles il est toujours jugé, Netanyahou n’a d’autre choix que maintenir l’état de guerre comme stratégie de survie. Entre temps, il aurait tout intérêt à faire durer l’ambiguïté dans la guerre de Gaza : ni paix ni solution politique claire. Ainsi, il espère éviter temporairement une enquête parlementaire ou des élections anticipées, deux scénarios potentiellement désastreux pour lui.
Trump le Messie
Et c’est pour avoir compris que seul le Grand frère américain est en mesure d’arrêter ce cercle infernal de violences meurtrières à Gaza qui aura gravement nui à l’image de l’Etat hébreu (selon le rapport publié le 25 juin 2025 par World Population Review– Israël figure avec la Chine, les États-Unis, la Russie et la Corée du Nord dans le Top 10 des pays les plus détestés au monde- que 550 anciens signataires dont trois anciens patrons du Mossad, le service de renseignement extérieur, cinq ex-dirigeants du Shin Bet, le service de sécurité intérieure et trois ex-chefs d’état-major de l’armée israélienne- chacune de ces personnes aura siégé aux réunions du cabinet, opéré dans les cercles les plus confidentiels et participé à tous les processus de prise de décision les plus sensibles et les plus délicats- ont adressé une lettre rendue publique dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 août pour appeler le président américain Donald Trump à faire pression sur le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou « pour mettre fin à la guerre à Gaza ».
« Cette guerre a cessé d’être une guerre juste et conduit l’État d’Israël à perdre son identité », alertent les signataires. « Au nom de CIS, le plus grand groupe israélien d’anciens généraux de l’armée, Mossad, Shin Bet, police et corps diplomatiques équivalents, nous vous exhortons à mettre fin à la guerre à Gaza. Vous l’avez fait au Liban. Il est temps de le faire à Gaza également », plaident-ils auprès du président Trump.
Pour rappel, le groupe CIS, qui compte aujourd’hui plus de 600 membres, fait régulièrement pression sur le gouvernement pour qu’il change de stratégie et se concentre davantage sur le retour des otages israéliens et sur un plan d’après-guerre pour Gaza.
« Tsahal a depuis longtemps atteint les deux objectifs qui pouvaient être réalisés par la force : démanteler les formations militaires et le gouvernement du Hamas », estiment les signataires de la lettre. « Le troisième, et le plus important, ne peut être atteint que par un accord : ramener tous les otages chez eux », soulignent-ils.
Cela implique, selon les signataires, de « mettre fin à la guerre, ramener les otages, arrêter les souffrances et former une coalition régionale-internationale qui aide l’Autorité palestinienne (une fois réformée) à offrir aux Gazaouis et à tous les Palestiniens une alternative au Hamas et à son idéologie perverse ».
« Cette guerre a commencé comme une guerre juste, une guerre défensive. Mais une fois tous ses objectifs militaires atteints et une brillante victoire militaire contre tous nos ennemis, elle a cessé d’être une guerre juste. Elle conduit l’État d’Israël à la perte de sa sécurité et de son identité », déplore Ami Ayalon, ancien directeur du Shin Bet, le service de sécurité intérieure. Et de conclure : Israël est au bord de la défaite, prédit l’ancien directeur du Mossad, Tamir Pardo.
« Nous nous cachons derrière un mensonge que nous avons engendré. Ce mensonge a été vendu au public israélien, et le monde a compris depuis longtemps qu’il ne reflète pas la réalité. Nous avons un gouvernement que les zélotes messianiques ont entraîné dans une certaine direction irrationnelle », renchérit de son côté Yoram Cohen, ex-patron de Shin Bet.
Il y a fort à parier que par un tour de manivelle dont l’Histoire a le secret, l’Etat hébreu est gangrené… de l’intérieur.
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Netanyahu a déclaré à ses ministres qu’il cherche le soutien du cabinet pour un plan visant à occuper complètement Gaza, malgré les objections des Forces de défense israéliennes (FDI), a rapporté dans la soirée du 4 août le Times of Israël, ainsi que d’autres médias israéliens.
Cela marque un changement de ton significatif alors que le gouvernement s’apprête à discuter de l’avenir de la campagne.
« Les dés sont jetés : nous allons occuper entièrement la bande de Gaza… Des opérations auront lieu même dans les zones où sont détenus des otages. Si le chef d’état-major de Tsahal n’est pas d’accord, il devra démissionner », a déclaré un haut responsable proche de Netanyahou, cité par Ynet.
L’armée israélienne revendique actuellement environ 75 % du territoire. Selon le nouveau plan, l’armée devrait également occuper le reste du territoire, plaçant ainsi l’ensemble de l’enclave sous contrôle israélien.
Le Times of Israël a affirmé que Tsahal est opposé à l’idée de prendre le contrôle de l’ensemble de Gaza. L’armée estime que le démantèlement de toutes les infrastructures du Hamas pourrait prendre des années…
Depuis le conflit entre le Hamas et Israël, une cinquantaine d’otages n’ont pas encore été rendus, et moins de la moitié seraient encore en vie. La contre-attaque israélienne a provoqué des destructions massives à Gaza, les autorités sanitaires de l’enclave estimant le nombre de morts à au moins 60 000.
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Le système international connaît des transformations rapides dans son approche du conflit israélo‑palestinien, notamment après des déclarations successives appelant à la reconnaissance de l’État de Palestine – la plus récente étant celle de la France annonçant son intention de franchir ce pas historique.
Colonel Mohsen Ben Aissa *
Cette orientation répond à l’impasse des négociations, à l’expansion croissante des colonies israéliennes et à la détérioration des conditions humanitaires dans les territoires occupés. Elle remet de nouveau en avant la solution à deux États comme seule voie réaliste pour parvenir à la paix.
Cette évolution ne constitue pas un simple geste diplomatique : elle reflète une reconfiguration des rapports de force, avec la montée en puissance du rôle européen au Moyen‑Orient, le recul relatif de l’hégémonie américaine traditionnelle et l’intérêt d’une Europe soucieuse de stabilité en Méditerranée.
La reconnaissance de l’État de Palestine par la communauté internationale s’appuie sur les critères établis par la Convention de Montevideo (1933) :
La légitimité juridique de la reconnaissance est renforcée par plusieurs résolutions onusiennes successives confirmant les droits des Palestiniens :
A cette date, plus de 147 États à travers le monde reconnaissent officiellement l’État de Palestine, notamment dans les régions d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Parmi les pays européens les plus récemment concernés : l’Espagne, l’Irlande et la Norvège (mai 2024), et bientôt la France (prévue en septembre 2025). Ces initiatives sont porteuses d’espoir pour encourager une position européenne unifiée.
À l’opposé, bien que l’ensemble des États arabes et musulmans reconnaisse la Palestine, certains alliés traditionnels d’Israël comme les États-Unis, le Royaume‑Uni, l’Allemagne ou l’Australie restent hésitants ou opposés à une reconnaissance formelle, malgré leur soutien verbal apparent à la solution à deux États. Il existe une opportunité de tracer un horizon nouveau vers une paix fondée sur le droit international plutôt que sur la force.
La reconnaissance constitue indéniablement un outil d’équilibrage dans un contexte de supériorité israélienne diplomatique et territoriale. Elle modifie la donne et remet en cause l’hégémonie américaine en tentant de réveiller un pôle diplomatique européen parallèle :
La reconnaissance devient ainsi une nécessité pour corriger l’échec des négociations traditionnelles qui souffrent d’un déséquilibre flagrant des forces. Les négociations de Madrid (1991) n’ont offert aucune garantie sérieuse aux Palestiniens ; Oslo (1993) a introduit une reconnaissance réciproque, mais sans garantir la création d’un État palestinien; Annapolis (2007) a échoué par manque de mécanismes contraignants et de pression internationale. En trente ans, aucune avancée concrète n’a permis l’établissement d’un État, et la colonisation a progressé – le nombre de colons est passé de 100 000 à 700 000 depuis 1993.
Assujettir la reconnaissance à des négociations préalables revient à entraver les droits palestiniens sous une façade diplomatique. Reconnaître l’existence de la Palestine est une condition préalable à toute négociation équitable. Demander d’abord de négocier est comme exiger qu’un prisonnier négocie la légitimité de sa propre liberté avec son geôlier. Ceci va à l’encontre du droit international : la reconnaissance des États ne nécessite pas l’accord des États voisins (comme en témoigne le cas du Kosovo en 2008, malgré l’opposition de la Serbie).
Je ne souscris pas à un pessimisme affirmant que la reconnaissance restera lettre morte : au contraire, je la vois comme un levier de pression international capable de contraindre l’isolement grandissant d’Israël et sa crainte de poursuites judiciaires, pour l’amener à des négociations sérieuses. Il est urgent de décrédibiliser les justifications de la colonisation et de contenir la politique expansionniste israélienne. Le monde a besoin d’une diplomatie nouvelle, fondée sur des valeurs éthiques et promotrice d’une culture de la négociation positive, intra- et interculturelle, reposant sur des principes humains universels, indispensables pour réguler les relations humaines et instaurer un dialogue interreligieux véritable, vecteur de paix justice.
La conséquence la plus importante du repositionnement géopolitique est la transformation de la reconnaissance de l’État de Palestine non comme simple geste symbolique, mais comme un levier politique et moral :
L’impact de la reconnaissance va au‑delà du juridique et du politique : il engage la stabilité sécuritaire régionale et internationale. En effet, l’impasse politique persistante sans perspective réelle favorise :
De ce point de vue, la reconnaissance de l’État de Palestine n’est pas seulement un impératif légal et moral, mais une mesure préventive et proactive pour préserver la sécurité collective : elle chasse les prétextes des extrémistes en ravivant l’espoir d’une solution politique pacifique.
Le changement de posture des pays européens traduit une prise de conscience croissante : la “neutralité passive” n’est plus acceptable et la reconnaissance de l’État de Palestine est non un obstacle à la paix, mais un prérequis à sa réalisation. Si cette dynamique perdure, accompagnée d’actions concrètes pour appuyer la construction de l’État palestinien et tenir Israël responsable de ses pratiques, nous pourrions observer un tournant historique dans le conflit.
Un tel tournant ouvrirait la voie à une solution juste, intégrale, fondée sur le droit international et les résolutions de l’Onu, offrant aux peuples de la région l’opportunité tant attendue de vivre dans la sécurité et la paix.
* Officier de la Garde nationale à la retraite.
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Libéré jeudi après sa détention en Israël et arrivé hier à Tunis, le militant Hatem Laouini a pris part ce samedi au rassemblement entamé depuis une semaine devant l’ambassade des États-Unis à Tunis en soutien à Gaza.
Organisé par la Coordination d’action commune pour la Palestine, le sit-in à Tunis se poursuit depuis une semaine pour dénoncer le soutien américain à Israël et le génocide mené contre Gaza ainsi que le blocus imposé et causant une famine sans précédent qui a coûté la vie à de nombreux palestiniens, dont des enfants.
Rappelons que Hatem Laouini avait été arrêté à bord du navire Handala alors qu’il se dirigeait vers Gaza pour acheminer de l’aide humanitaire, et avait refusé de reconnaître la légitimité de la procédure judiciaire, ce qui lui a valu une mise en détention. Il sera libéré 5 jours après et pris en charge en Jordanie avant de pouvoir rentrer en Tunisie, où il a été accueilli comme un héro.
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«Pendant des années, j’ai refusé d’utiliser ce mot : ‘‘génocide’’ [en parlant du massacre des Palestiniens par l’armée israélienne, Ndlr]. Mais maintenant, je ne peux m’empêcher de l’utiliser, après ce que j’ai lu dans les journaux, après les images que j’ai vues et après avoir parlé avec des personnes présentes», a expliqué l’écrivain israélien David Grossman dans une interview accordée au journal italien La Repubblica.
«Le simple fait de prononcer ce mot, ‘‘génocide’’, en référence à Israël, au peuple juif : cela seul, le fait même qu’il soit associé à eux [les Palestiniens, Ndlr], suffirait à dire que quelque chose de très grave nous arrive. Je veux parler en tant que quelqu’un qui a tout fait pour éviter de qualifier Israël d’État génocidaire. Et maintenant, avec une immense douleur et le cœur brisé, je dois voir ce qui se passe sous mes yeux. ‘‘Génocide’’. C’est un mot qui fait boule de neige : une fois prononcé, il prend de l’ampleur, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance», poursuit l’auteur de romans à succès et d’essais comme ‘‘Un peuple invisible : Les Palestiniens d’Israël’’.
«Je reste désespérément fidèle à l’idée de deux États, principalement parce que je ne vois pas d’alternative», affirme l’écrivain. «Ce sera complexe, et nous et les Palestiniens devrons faire preuve de maturité politique face aux attaques qui ne manqueront pas de se produire. Mais il n’y a pas d’autre solution», ajoute-t-il.
Le président français Emmanuel Macron propose de reconnaître l’État palestinien. «Je pense que c’est une bonne idée, et je ne comprends pas l’hystérie qui l’a accueillie ici en Israël. Peut-être que traiter avec un véritable État, avec de véritables obligations, et non avec une entité ambiguë comme l’Autorité palestinienne, présentera des avantages», estime Crossman. Qui conclut : «Il faudra évidemment des conditions très précises : pas d’armes. Et la garantie d’élections transparentes, interdites à quiconque envisagerait de recourir à la violence contre Israël.»
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