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Meloni aujourd’hui à Tunis pour quoi faire ?

La présidence de la république a annoncé ce matin que la présidente du conseil italien Girogia Meloni sera en visite de travail à Tunis ce jeudi 31 juillet 2025, une visite surprise, éclair et non annoncée qui suscite de sérieuses interrogations sur son objet et son timing.    

Latif Belhedi

Le communiqué laconique d’une ligne et demi n’en dit pas davantage, mais on peut s’attendre à ce que Mme Meloni soit reçue au Palais de Carthage par le président de la république Kaïs Saïed et que la rencontre soit une occasion pour faire le bilan du très controversé accord migratoire entre l’Union européenne et la Tunisie, signé il y a deux ans, et dont la présidente du conseil italien était la principale instigatrice, côté européen.

Malgré les critiques ayant entouré cet accord, aussi bien au sud qu’au nord de la Méditerranée, notamment son «manque de transparence concernant le respect des droits de l’Homme en Tunisie», selon les critiques de plusieurs Ong internationales, Mme Meloni s’est souvent dit très satisfaite du fait que la partie tunisienne ait fait sa part dans la lutte contre la migration illégale et que l’activité des garde-côtes tunisiens ont fortement réduit l’afflux de migrants vers les côtes italiennes. Ce qui est vrai. Il n’en reste pas moins que les migrants, subsahariens et autres, ainsi empêchés de rejoindre l’Europe, commencent à s’installer en Tunisie et cela crée des problèmes économiques et sociaux pour notre pays, pays de transit en passe de devenir pays d’installation.

Quoi qu’il en soit, et en attendant d’en savoir davantage sur les raisons de cette visite et sur ses retombées, les Tunisiens espèrent voir leur président poser sérieusement ce problème avec son hôte et identifier ensemble des solutions viables.

La Tunisie, qui fait face à une grave crise économique et financière, se traduisant par des forts taux d’inflation, de chômage, de pauvreté et d’endettement extérieur (plus de 80% de son PIB), ne peut pas continuer à garder les côtes italiennes et celles des pays européens au risque d’aggraver davantage la situation intérieure.

L’Italie est certes de plus en plus engagée économiquement en Tunisie, notamment dans le domaine de l’énergie, mais cet engagement reste pour le moment au plus près des intérêts stratégiques de l’Italie, qui cherche à devenir un hub énergétique au sud de l’Europe, et ne profite pas encore de manière perceptible à l’économie tunisienne qui reste en berne. Ce qui suscite chez les experts et les observateurs des interrogations légitimes sur les intérêts de la Tunisie dans la poursuite de la coopération énergétique avec l’Italie, dont le coût des impacts négatifs sur l’environnement risque d’être plus important que les hypothétiques bénéfices qu’elle espère en engranger. Ce qui a poussé l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE) à critiquer, dans une récente étude intitulée «Le secteur des transports : le chaînon manquant de la transition énergétique», ce qu’il a appelé les «politiques énergétiques parfois importées et déconnectées de la réalité et des besoins du pays».

Ces questions, et bien d’autres, ce sont les responsables tunisiens qui doivent se les poser et les mettre sur la table lors de leurs négociations avec leurs homologues italiens et européens.

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Tunisie : 26 ans de prison ferme pour trois Subsahariens

Le tribunal de première instance de Tunis a condamné trois ressortissants d’Afrique subsaharienne à 26 ans de prison chacun, assortis d’une amende de plus d’un million de dinars, pour leur implication dans un vaste réseau de traite d’êtres humains et de blanchiment d’argent, rapporte aujourd’hui la radio Mosaique fm.

Ce réseau criminel, actif entre Tunis et Sfax, facilitait l’hébergement et le transport de migrants subsahariens en vue de leur départ clandestin vers l’Europe. L’enquête a révélé que les accusés percevaient des mandats postaux de l’étranger d’un montant global dépassant un million de dinars, présentés comme des aides à des ressortissants africains souhaitant s’installer en Tunisie.

La chambre criminelle a retenu plusieurs chefs d’inculpation à leur encontre, notamment la création et la participation à une organisation criminelle, la traite d’êtres humains, ainsi que la facilitation de l’immigration irrégulière.

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Tunisie : Démantèlement d’un camp de migrants à El Amra, 1500 personnes évacuées

Les autorités ont procédé, ce vendredi 20 juin, au démantèlement d’un nouveau camp informel de migrants à El Amra (Sfax). Il s’agit de la cinquième opération de ce type depuis avril, dans le cadre d’une campagne nationale de lutte contre l’installation anarchique de migrants en situation irrégulière.

Une importante opération de démantèlement a été menée ce vendredi dans la délégation d’El Amra, au gouvernorat de Sfax, visant un camp informel de migrants connu localement sous le nom de « camp El-Ochi ». Environ 1500 migrants subsahariens, pour la plupart en situation irrégulière, y vivaient dans des conditions précaires.

C’est la cinquième intervention de ce type depuis le lancement, le 4 avril dernier, d’une vaste campagne nationale de démantèlement des camps de migrants installés illégalement sur le territoire tunisien.

L’opération a mobilisé des unités sécuritaires mixtes, incluant la police, la garde nationale, la protection civile, les services de santé, ainsi que des représentants du Croissant-Rouge tunisien, des scouts et des autorités municipales.

Selon le colonel Houssameddine Jebabli, porte-parole de la Direction générale de la sûreté nationale, l’évacuation s’est déroulée dans le calme et sans heurts. Des bus ont été mobilisés pour transporter une partie des migrants vers les centres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), où ils pourront bénéficier d’un encadrement humanitaire.

Cette opération s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement des politiques migratoires en Tunisie. Les autorités mettent en avant une « baisse significative » du nombre de migrants tentant de rejoindre l’Europe via les côtes tunisiennes, notamment vers l’Italie.

Le colonel Jebabli a affirmé que la Tunisie est désormais considérée comme un « modèle international » en matière de lutte contre la migration irrégulière.

Le 24 avril dernier, une opération similaire avait été menée dans la même région où plus de 2500 migrants avaient été évacués. Les campements informels s’y étaient multipliés, en grande majorité occupés par des ressortissants d’Afrique subsaharienne, dans l’attente de traversées clandestines vers l’Europe.

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