Les exportations tunisiennes de fruits ont atteint une valeur de 96,3 millions de dinars à la date du 15 août 2025, pour un volume total d’environ 24 000 tonnes. Ces chiffres marquent une nette progression par rapport à la même période de l’année précédente, où les ventes s’élevaient à 64,1 millions de dinars pour un volume de 20 600 tonnes.
L’essor de cette performance s’explique en partie par la percée de la Tunisie sur de nouveaux marchés à fort potentiel, notamment l’Inde et Singapour, qui se sont distinguées cette année par une demande marquée pour le bleuet, également appelé myrtille. À elles deux, ces destinations ont absorbé 234,5 tonnes de ce fruit rouge, contribuant significativement à la diversification géographique des débouchés tunisiens.
Selon les données communiquées par le Groupement interprofessionnel des fruits (GIFruits), la Libye reste de loin le premier client de la Tunisie, captant la majorité des volumes et des recettes. À la mi-août, les exportations tunisiennes vers le marché libyen ont atteint 20 200 tonnes pour une valeur de plus de 57 millions de dinars, contre 16 300 tonnes et 45,2 millions de dinars à la même période en 2024.
Les Émirats arabes unis se positionnent en deuxième place en termes de valeur avec 13,8 millions de dinars générés par l’exportation de 775 tonnes de fruits. L’année précédente, les Émirats avaient importé 309 tonnes pour une valeur de 4,8 millions de dinars, ce qui traduit une progression remarquable.
L’Inde, qui n’avait importé aucun fruit tunisien en 2024, devient cette année un marché émergent clé avec 5,2 millions de dinars de recettes, provenant principalement de l’exportation de 176 tonnes de myrtilles sur un total de 178 tonnes. Singapour enregistre également une progression significative, avec 171 tonnes exportées pour une valeur proche de 5 millions de dinars, contre seulement 2 tonnes l’année précédente. Ces deux marchés confirment l’attractivité croissante des produits agricoles tunisiens à haute valeur ajoutée.
Le Qatar a importé 137 tonnes de fruits tunisiens pour une valeur de 2,5 millions de dinars, contre 1,4 million de dinars à la même période en 2024, ce qui représente également une évolution positive. En revanche, les performances sur les marchés européens traditionnels sont contrastées.
Les exportations vers la France ont atteint 2,7 millions de dinars pour 1 031 tonnes, en légère baisse par rapport à 2024 où 2 038 tonnes avaient été exportées pour une valeur de 2,5 millions de dinars. L’Italie, quant à elle, a fortement réduit ses importations avec seulement 886 tonnes pour 1,6 million de dinars, contre 2 482 tonnes et 4,6 millions de dinars un an plus tôt.
Sur le plan des produits les plus exportés, la pastèque arrive en tête avec plus de 11 300 tonnes exportées, générant 18,3 millions de dinars. La Libye a absorbé à elle seule 9 500 tonnes, tandis que l’Italie, la France et les Pays-Bas ont respectivement importé 865, 713 et 158,5 tonnes. La pêche enregistre également une belle performance avec 5 500 tonnes exportées, essentiellement vers la Libye, pour une valeur de 24,9 millions de dinars.
L’abricot, bien que moins exporté en volume avec 3 800 tonnes, a atteint une valeur de 16 millions de dinars, confirmant son positionnement comme fruit à forte valeur.
Enfin, le bleuet s’impose comme une nouveauté prometteuse dans le paysage exportateur tunisien. Avec 420 tonnes expédiées pour un chiffre d’affaires de 12 millions de dinars, ce fruit rouge illustre parfaitement le potentiel de diversification des exportations agricoles tunisiennes vers des marchés spécialisés à forte demande.