Festival international de Carthage : Sofia, une faste célébration de la femme tunisienne
Un retour très attendu par ses fans qui sont venus en très grand nombre remplir les chaises et les gradins du théâtre romain de Carthage.
La Presse — Il n’y avait pas meilleure occasion que la célébration de la Journée nationale de la femme pour marquer le retour de Sofia Sadok après sept ans d’absence de la scène culturelle. Un retour très attendu par ses fans qui sont venus en très grand nombre remplir les chaises et les gradins du théâtre romain de Carthage. La foule de tout âge s’impatientait de ce retour qui devait révéler les anciens et les nouveaux tubes de la star des années 80/90.
Après l’hymne national, le show a démarré sous la baguette du chef d’orchestre Rassem Dammak avec «Ya Tounes», une de ses chansons patriotiques d’autrefois entonnée d’abord par la chorale avant que n’apparaisse la chanteuse avec sa tignasse blonde, vêtue d’une robe longue incrustée de strass, et qui, avec ses capacités vocales puissantes restées intactes malgré les années, fait une entrée en matière qui soulève l’enthousiasme du public.
Puis dans le même registre, elle interprète «Tounes», puis «Ya Biladi», encore un autre titre patriotique suivi d’un autre «Aqsamtou Bil Watan». «Je suis très contente. Vous m’avez manqué et que la Tunisie soit toujours libre et la femme tunisienne la meilleure femme au monde», lance-t-elle à l’adresse de ses fans qui lui ont réservé un accueil chaleureux.
Par la suite, elle passe à la variété avec des rythmes soutenus : «Ana Achana», «Alimouna El Hob» aux sonorités égyptiennes, puis enchaîne avec des mélodies tunisiennes «Nmout Alik», un succès sur lequel le public a chanté et dansé sans relâche, «La manarjaâchi», «Dhayaat El Omri Layali», «Mil Ghorba Malina».
Carthage s’est levé pour danser sur ce refrain «Ya Lil», que de vieux tubes ayant fait sa gloire dans les années 90, alors qu’elle à son apogée.Le clou de la soirée est la présence du célèbre violoniste Béchir Essalmi et son violon enchanteur qui, avec sa verve habituelle, a contribué à sa manière aux côtés de la chanteuse à rehausser le cocktail consacré à Saliha : «Ya Bnayet El Arjoun», «Bilahi Ya Ahmed Ya Khouya», «Sakna Jaaksek», «Mridh Fani», «Alifi Ya Soltani», «Haw Wadouni», «Ah Ya Khlila», «Khali Badelni».
Puis Sofia Sadok revient à ses tubes : «Inti Hkaya Jedida» de Kais Chekir, «Alih Houa w Houa Liya Ana», «Bara Aâmel Ala Rouhek», paroles de Abdelkarim Louati composition Sofia Sadok. «Ihabel», «Halwa Ya Layali», sans oublier au passage un hommage à la Palestine avec deux titres.
Oum Kathoum ne pouvait pas ne pas être de la partie. La star tunisienne la célèbre avec un florilège de ses chansons dont un Ibtihal «Ajid Allah Laârchi» suivi de «Aghaden Alqak», «El Hobi Kolo», «Baâid Anek», «Hobi Ih». Puis, elle entame une chanson engagée signée Cheikh Limam pour terminer avec une autre chanson patriotique.
Ainsi, durant 2h30, pour ses retrouvailles avec son public, Sofia Sadok a enchanté les gradins avec une sélection de titres anciens allant de la chanson de variété au tarab qui ont fait sa renommée et l’ont hissée au rang de star.