Israël – Palestine: La solution à deux États demeure la seule issue viable au conflit
Dans le cadre des efforts visant à reconnaissance de l’Etat de Palestine – en bonne et due forme -, prévue lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York en septembre prochain, efforts initiés particulièrement par la France et l’Arabie saoudite, les services de la l’ambassade de France en Tunisie ont organisé, mardi 12 août, un point de presse pour débattre des tenants et des aboutissants de cette question. Bien entendu à bâton rompu.
A l’occasion de cette rencontre, le chargé d’affaires de l’ambassade – l’ambassadrice étant en congé -, a tenu à expliquer les enjeux du processus de reconnaissance de l’Etat de Palestine, et qui s’inscrit dans le cadre de l’« Appel de New York pour la mise en œuvre de la solution à deux Etats ». Il rappellera que cette initiative est portée par la France et l’Arabie saoudite.
Dans cette optique, nous a-t-on expliqué, il s’agit de créer les conditions de mise en œuvre d’une « une mission internationale de stabilisation à Gaza » sous l’égide des Nations unies.
Le diplomate français estime urgente la mise en place de cette mission onusienne, suite notamment aux récents développements sur le terrain, avec l’annonce par le cabinet du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de l’occupation militaire de Gaza City. Il va jusqu’à qualifier cette perspective de « désastre ». « Cette initiative ne ferait qu’aggraver le conflit, les otages israéliens et les civils palestiniens en seraient les premières victimes », a-t-il averti.
Justement, face à cette escalade, la France soutient et milite pour la création de cette mission internationale temporaire de stabilisation, proposée lors de la conférence des Nations unies à New York fin juillet. Cette initiative, portée par le président de la République française, aurait pour but d’assurer la sécurité de tous les civils, Israéliens comme Palestiniens, et de contribuer à la mise en œuvre de la solution à deux États, Palestine et Israël.
Pour ce faire, la France propose donc que cette mission prenne la forme d’une coalition internationale, mandatée par le Conseil de sécurité de l’ONU, et conduite par des partenaires régionaux. Ce dispositif représenterait une voie crédible pour mettre fin au cycle de violence permanent et amorcer la construction d’une paix durable.
Reconnaissance d’un État palestinien
En outre, la France réaffirme sa vision et sa position – qui ont toujours été les lignes directrices de la politique étrangère de la France – pour l’avenir de la bande de Gaza : celle-ci doit s’inscrire dans le cadre d’un futur État palestinien dirigé par l’Autorité palestinienne. « La solution à deux États demeure la seule issue viable au conflit, pour garantir la paix et la sécurité à long terme », a affirmé le chargé d’affaires, reprenant les termes du chef de l’Etat français.
Quand on lui a posé la question de savoir si les Etats-Unis appuyaient ce processus, sa réponse laisse penser que ce n’est pas encore le cas, mais que l’espoir est permis.
Nécessité de protéger les journalistes à Gaza
Par ailleurs, l’actualité oblige, le meurtre délibéré des six journalistes de la chaîne de télévision Al Jazeera s’est invité dans la discussion.
Ainsi, chargé d’affaires de l’ambassade a rappelé la « vive préoccupation » de la France quant au nombre croissant de journalistes tués dans la bande de Gaza depuis le début du conflit (plus de 200). « Les journalistes ne doivent jamais être pris pour cibles. Ils sont protégés par le droit international humanitaire, au même titre que tous les civils », a-t-il rappelé.
Dans ce cadre, la France réaffirme son engagement en faveur de la liberté de la presse, de la liberté d’expression, et de la protection des professionnels des médias. Et de ce fait, elle appelle les autorités israéliennes à garantir un accès sûr et sans entrave à Gaza pour les journalistes internationaux, afin qu’ils puissent exercer leur travail librement et en toute indépendance.
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