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Washington et Pékin prolongent de 90 jours leur trêve douanière

Les États-Unis et la Chine ont annoncé une prolongation de 90 jours de leur trêve douanière (et ce à quelques heures de l’expiration de celle en cours), repoussant ainsi jusqu’au 10 novembre la mise en place de droits de douane punitifs à trois chiffres. Cette décision écarte temporairement le risque d’un quasi-embargo commercial et offre un répit aux détaillants américains qui préparent leurs stocks pour la période cruciale des fêtes de fin d’année.

Le président américain Donald Trump a indiqué sur Truth Social avoir signé un décret suspendant l’augmentation des tarifs, tout en maintenant les taux actuels – 30 % sur les importations chinoises et 10 % sur celles en provenance des États-Unis. Le ministère chinois du Commerce a confirmé une mesure équivalente, reportant également de 90 jours l’ajout d’entreprises américaines à ses listes de restrictions.

Selon le texte de la Maison Blanche, Washington et Pékin poursuivent leurs discussions pour corriger le manque de réciprocité commerciale et répondre aux préoccupations liées à la sécurité économique et nationale.

La Chine, de son côté, présente cette prolongation comme une mise en œuvre du consensus trouvé entre Donald Trump et Xi Jinping lors de leur entretien du 5 juin, estimant qu’elle contribuera à stabiliser l’économie mondiale.

Sans cet accord, les tarifs américains sur les produits chinois auraient pu atteindre 145 %, et ceux imposés par la Chine sur les produits américains 125 %. Cette prolongation offre donc un sursis stratégique avant le pic d’importations de Noël, notamment pour l’électronique, l’habillement et les jouets.

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Taxes douanières américaines : New Delhi se rebiffe à son tour

En infligeant une surtaxe supplémentaire sur les produits en provenance de l’Inde, Donald Trump risque de se mettre à dos un pays allié de première importance. Ironie de l’histoire, il réserve entre temps un traitement bien plus indulgent à Pékin. Analyse. 

Après le Brésil de Lula, le premier pays à avoir dit non au diktat des Yankees, c’est l’Inde qui riposte à son tour. En effet, le président américain, Donald Trump, a récemment signé un décret ajoutant 25 % de droits de douane sur les produits indiens, soit 50 % en tout. Ce qui représente l’un des taux les plus élevés de tous les partenaires commerciaux des États-Unis. Et ce, « en réponse à l’achat continu de pétrole russe » par l’Inde.

Les Indiens « ne se soucient pas du nombre de personnes qui sont tuées en Ukraine par la machine de guerre russe », a-t-il affirmé dans un message sur sa plateforme Truth Social. Avant d’ajouter : « A cause de cela, je vais significativement augmenter les droits de douane payés par l’Inde aux États-Unis ».

Riposte indienne

Sur le champ, New Delhi annule le déplacement à Washington du ministre de la Défense, Rajnath Singh, prévu dans les prochaines semaines. Une visite qui porte sur le projet d’achat de six avions de surveillance maritime P-8I Poséidon de Boeing, de véhicules blindés Stryker et de missiles antichars Javelin, développés par Raytheon et Lockheed Martin.

L’Inde possède d’ores et déjà une flotte de 12 avions de patrouille maritime P-8I Poséidon, qu’elle exploite depuis 2013. L’armée de terre indienne devait devenir le premier pays producteur sous licence des véhicules blindés Stryker et devait en acquérir plusieurs centaines d’exemplaires.

Quant aux missiles Javelin, des discussions étaient également en cours pour coproduire cet armement en partenariat avec l’industrie de défense indienne.

Pour sa part, le ministère indien des Affaires étrangères a considéré « injustifiées » les réactions des États-Unis concernant ses achats de pétrole russe. Dee même qu’il promis de réagir pour préserver les intérêts de son pays.

« Cibler l’Inde est injustifié et déraisonnable », a déclaré le porte-parole du ministère indien du département des Affaires étrangères, Randhir Jaiswal. Tout en ajoutant que « comme toutes les économies de premier plan, l’Inde va prendre les mesures nécessaires pour préserver ses intérêts nationaux et sa sécurité économique ».

Pour rappel, l’Inde est le principal client du pétrole russe après la Chine, qui représentait en 2024 près de 36 % des importations indiennes en la matière.

Cela étant, New Delhi espère néanmoins parvenir à un accord commercial avec Washington et est prête pour cela à réduire ses importations de pétrole russe si elle peut obtenir des prix similaires dans d’autres pays, y compris aux États-Unis.

Le pétrole russe en jeu

New Delhi est d’autant plus disposée à s’engager dans cette voie que les remises dont elle bénéficiait sur le prix du baril de brut russe depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022 arrivent à leur terme, et que l’écart de prix avec le pétrole d’autres pays est désormais très faible.

Faut-il rappeler à cet égard que Donald Trump avait prévenu qu’il voulait imposer des sanctions dites « secondaires », c’est-à-dire infligées aux pays qui achètent notamment du pétrole russe, dans le but de tarir cette source de revenus essentielle pour Moscou. Le président américain avait ainsi déjà critiqué l’Inde pour ses achats d’hydrocarbures et d’armement russes. Dans son dernier message, il a même accusé l’Inde « non seulement d’acheter de grandes quantités de pétrole russe » mais aussi « d’en revendre une grande partie sur les marchés internationaux pour faire de gros profits».

Point de non retour ?

Donald Trump vient-il de franchir un point de rupture dans ses relations avec l’Inde, s’interrogent les observateurs ?

En effet, lors de la visite du Premier ministre indien, Narendra Modi, à la Maison Blanche le 13 février 2025, il était prévu de porter le commerce bilatéral à 500 milliards de dollars d’ici 2030 et de signer entre les deux pays une nouvelle « Major Defence Partnership » sur dix ans, faisant de l’Inde un allié « majeur » des Etats-Unis. Or, le géant indien se retrouve désormais ciblé comme une vulgaire petite nation sans importance géopolitique par des mesures punitives.

Pourtant, aux yeux de Washington, le Premier ministre indien reste l’allié de fait le plus fiable contre une Chine expansionniste et l’Inde demeure le seul pays du Sud global capable d’ancrer une stratégie de « containment » crédible en Indo‑Pacifique. Pour l’Inde, cette alliance avec les Etats-Unis est vitale pour s’émanciper de son rival géostratégique et historique qu’est la Chine.

Pour preuve, Narendra Modi fut l’un des premiers dirigeants du monde à féliciter son « ami » Donald quelques heures après « sa victoire historique ». En avril dernier, le vice-président JD Vance et son épouse – d’origine indienne – furent accueillis chaleureusement à New Dehli.

Paradoxalement, à l’heure où Trump inflige de lourdes taxes douanières à un pays allié, l’Inde, Washington réserve un traitement bien plus indulgent à Pékin, qui demeure l’un des principaux importateurs de pétrole russe et iranien. La Chine bénéficie ainsi d’exemptions ou de moratoires, tandis que l’Inde subit une escalade de sanctions !

Erreur politique fatale. Car Donald Trump – qui n’arrive pas à distinguer les intérêts stratégiques des caprices tactiques – risque d’ancrer davantage l’Inde dans le bloc des BRICS. Il se tire ainsi une balle dans le pied alors qu’il cherche par tous les moyens à faire éclater ce bloc qui représente plus du tiers du PIB mondial… ou du moins l’affaiblir.

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Prolongation de la trêve commerciale sino-américaine : Washington et Pékin suspendent leurs hausses de droits de douane pour 90 jours supplémentaires

À la veille de l’expiration prévue de la trêve commerciale entre les États-Unis et la Chine, le président américain Donald Trump a décidé de prolonger cette période de détente de 90 jours concernant les droits de douane. Il a officialisé cette prolongation par un décret, signalant que les autres termes de l’accord restent inchangés. Trump a souligné que la Chine continue de prendre des mesures pour répondre aux préoccupations américaines en matière de sécurité économique et nationale, justifiant ainsi la prolongation de la trêve jusqu’au 10 novembre 2025.

Simultanément, l’agence officielle chinoise Xinhua a annoncé que Pékin prolongerait également sa trêve, suspendant l’augmentation précédente des droits de douane pour 90 jours à partir du 12 août. Tout en maintenant une surtaxe de 10%.

Cette trêve, conclue en mai dernier à Genève après un dur affrontement commercial marqué par des droits de douane très élevés, avait fixé temporairement la surtaxe américaine sur les produits chinois à 30%, et celle de la Chine sur les produits américains à 10%. Plusieurs séries de négociations entre hauts responsables des deux pays ont suivi à Londres puis Stockholm afin d’éviter une escalade et de garantir le maintien de cette trêve.

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Suisse : Trump taxe les lingots d’or d’un kilo

On apprend que les États-Unis ont imposé des droits de douane sur les importations de lingots d’or d’un kilo. Une mesure qui menace de bouleverser le marché mondial de l’or et de porter un nouveau coup à la Suisse. Le pays étant considéré comme le plus grand centre de raffinage d’or au monde, rapporte le Financial Times.

Le journal cite à cet égard le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (CBP). Et plus précisément un document pertinent, qui mentionne la décision relative aux lingots d’or. Laquelle est datée du 31 juillet.

Tout d’abord, notons que les barres d’un kilogramme sont la forme la plus courante négociée sur le Comex. De même qu’elles constituent la majeure partie des exportations d’or de la Suisse vers les États-Unis.

A ce propos, relevons que les relations entre Washington et Berne se sont détériorées. Et ce, après que les États-Unis ont imposé de manière inattendue des droits de douane de 39 % sur les exportations en provenance de la Suisse.

Au final, cette décision porte un « nouveau coup dur » au commerce d’or de la Suisse avec les Etats-Unis. C’est ce qu’a déclaré Christoph Wild, président de l’Association suisse des fabricants et négociants en métaux précieux.

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USA : entrée en vigueur des droits de douane de 50 % sur les produits brésiliens

Les droits de douane de 50 % imposés sur une grande partie des marchandises importées du Brésil sont entrés en vigueur, mercredi 6 août, sept jours après la signature du décret prévoyant cette mesure par le président américain Donald Trump.

Alors qu’initialement le Brésil n’allait pas devoir faire face à des droits de douane supplémentaires au-delà des 10 % appliqués actuellement à une grande partie des produits importés sur le marché américain, le président Trump les a augmentés à 50 %, un niveau plus élevé que tout autre pays.

Le républicain exprime sa colère face aux poursuites engagées contre l’ancien président d’extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro, par la justice brésilienne pour tentative de coup d’État après sa défaite à l’élection présidentielle de 2022. Ce dernier est désormais assigné à résidence surveillée.

Les poursuites, que Trump a qualifiées de « chasse aux sorcières », ont également conduit à l’imposition de sanctions américaines au juge de la Cour suprême fédérale brésilienne, Alessandro G. Morais…

Bien que les droits de douane aient provoqué une forte réaction à Brasilia, le président Lula da Silva dénonçant une attaque américaine contre la « souveraineté nationale » de son pays, son gouvernement semble minimiser l’impact qu’ils auront.

En partie parce que le décret de Donald Trump prévoit des exemptions pour certaines catégories de biens, du jus d’orange à l’énergie en passant par l’industrie aéronautique. En revanche, d’autres secteurs clés, comme celui du café, seront confrontés à des droits de douane de 50 %.

Cependant, selon le gouvernement brésilien, seulement 36 % des produits exportés par le pays vers le marché américain sont soumis aux nouveaux droits de douane.

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BMW annonce une baisse de 29 % de ses bénéfices

Le secteur automobile allemand est confronté à la flambée des coûts de l’énergie, aux tarifs douaniers américains et à une concurrence croissante.

Le géant automobile allemand BMW a annoncé une forte baisse de ses bénéfices au premier semestre, les tarifs douaniers américains, la faible demande et la concurrence croissante de la Chine ayant pesé sur ses bénéfices.

Selon un rapport d’activité publié samedi 2 août 2025, le groupe a enregistré un bénéfice après impôts de 4 milliards d’euros (4,6 milliards de dollars), soit en baisse de 29 % par rapport à la même période de l’année précédente. Il s’agit de la troisième baisse consécutive du constructeur automobile au premier semestre.

BMW a déclaré que les droits d’importation américains sur les voitures et les pièces détachées automobiles, imposés par le président Donald Trump en avril, pesaient lourdement sur ses bénéfices.

Les constructeurs automobiles européens digèrent encore le nouveau tarif douanier de 15 % convenu entre Washington et Bruxelles, qui doit entrer en vigueur le 7 courant. Cet accord commercial a suscité de vives réactions dans l’ensemble du bloc, certains responsables européens le qualifiant de « scandaleux » et de « désastre », en ce sens que le bloc n’a obtenu aucune concession de la part de Washington.

Le constructeur allemand n’a pas révélé combien les tarifs douaniers américains lui ont coûté au premier semestre, mais a averti que les frais liés au commerce pourraient réduire de 1,25 point de pourcentage sa marge automobile cette année. Ce qui pourrait coûter des milliards d’euros.

Le PDG de la marque, Oliver Zipse, tout en saluant l’accord tarifaire, a toutefois averti que les droits de douane pèsent toujours sur les exportations et nuisent aux consommateurs.

BMW a également signalé une « pression concurrentielle » intense, notamment de la part de la Chine.

D’autres géants automobiles allemands ont enregistré des baisses encore plus marquées. Volkswagen et Audi ont vu leurs bénéfices chuter de plus d’un tiers, tandis que les bénéfices de Mercedes ont chuté de plus de 50 %.

Le ralentissement du secteur a alimenté les craintes quant à la santé de la puissance économique de l’UE. L’Allemagne a traversé une récession l’année dernière et le FMI prévoit désormais une croissance nulle en 2025. Soit les prévisions les plus faibles parmi les pays du G7.

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Canada – USA : Carney et Trump vont se parler dans les prochains jours

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre canadien Mark Carney vont probablement s’entretenir « dans les prochains jours » après que les États-Unis ont imposé des droits de douane de 35 % sur les biens non couverts par l’accord commercial États-Unis-Mexique-Canada (ACEUM). C’est ce qu’a déclaré, dimanche 3 août, Dominic LeBlanc, le ministre fédéral en charge du Commerce entre les États-Unis et le Canada.

Il a également indiqué à « Face the Nation » de CBS News que les récentes discussions (entre les deux pays) étaient « encourageantes ». « Nous sommes plus optimistes suite aux discussions avec le secrétaire Lutnick et l’ambassadeur Greer, mais nous n’en sommes pas encore au point où nous devons parvenir à un accord qui soit dans l’intérêt des deux économies », a ajouté M.LeBlanc, faisant référence au secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, et au représentant américain au Commerce, Jamieson Greer.

« Nous pensons qu’il existe un potentiel pour un accord qui réduira certains de ces tarifs et offrira une plus grande certitude en matière d’investissement », souligne-t-il.

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Tunisie-Etats-Unis | L’incontournable deal, d’ici 48 heures

Vous l’aurez compris, on parle ici des tarifs douaniers (et pas de Gaza), parce qu’il reste moins de 48 heures pour se bouger, et négocier avec l’administration Trump, en ces temps difficiles, et où les fonctionnaires tunisiens sont en vacances, ou en service minimum.

Moktar Lamari *

Trump a fixé à la Tunisie, entre autres, la date butoir la fin de ce mois de juillet, pour trouver un deal négocié à l’amiable, sur le terrain des droits de douane à imposer aux produits tunisiens aux États-Unis. Le 1er août c’est vendredi, après c’est comme un peu trop tard.

Ne rien faire, c’est faire payer les exportateurs tunisiens 25% de taxes additionnelles, et pas 10% comme ceux du Maroc, ou 15% pour les industriels européens installés en Tunisie.

Ne rien faire, c’est cultiver une animosité inutile, contre-productive, avec son lot d’imprévisibilité et incertitudes liées.

Chaque dollar compte

Le gouvernement tunisien doit tenir compte des intérêts des acteurs économiques et entreprises tunisiennes qui veulent percer et se tailler une place de choix dans le gigantesque marché américain. Ceux-ci ont besoin de négociation faisant baisser ces tarifs de quelques points de pourcentages.

Un deal aussi imparfait soit-il c’est mieux que de s’exposer aux chantages imprévisibles de son excellence le président Trump. Il lui reste trois longues années à la Maison Blanche et il est rancunier et tenace.

Le gouvernement tunisien ne doit négliger aucune entreprise dans ce bras-de-fer. Et chaque dollar compte, en valeur absolue, et en valeur marginale.

Beaucoup d’analystes tunisiens et journalistes ont préféré le silence ou le wait and see. Leur raisonnement est limité, défaitiste comme si la partie est perdue d’avance.

Le temps c’est de l’argent

En jeu, 1,2 milliard de dollars d’exportations tunisiennes aux Etats-Unis annuellement. Et la somme est en hausse rapide, pour des produits précieux et qui font partie des spécificités tunisiennes. C’est presque 4 milliards de dinars (3% du PIB), et c’est beaucoup. Ce n’est pas rien, si on veut simplifier.

Trump ne s’arrêtera pas là, et la Tunisie, l’Algérie et la Libye sont dans sa cible. Et il l’a réitéré cette semaine, rappelant l’échéance du 1 août, voire la carte ci-jointe.
Ne rien faire, c’est faire en sorte que les produits phare, exportés par la Tunisie, passeront forcément par d’autres intermédiaires en Italie, en Espagne, en Grèce ou au Maroc. Le différentiel d’impôt, favorisera ces intermédiaires et pénalisera forcément les agriculteurs et les industriels tunisiens.

Économie d’échelle

Du point de vue de la rationalité économique, une souris ne peut pas négocier avec un éléphant. Trop marginale pour compter, elle se fera écraser, dans l’indifférence des branle-bas de combat. 

Mais, ici on ignore le raisonnement à la marge, et on fait fi de l’impact de la paille qui a brisé le dos du gros dromadaire.

Les exportions tunisiennes ne font pas plus que 0,3% du total des importations américaines. Les exportations américaines en Tunisie ne font guère plus (0,2%). Même pas 1%, mais c’est important dans la logique des marchés.

Comment éviter le pire, alors que même les plus puissants courbent l’échine. Réalisme versus populisme des plus faibles contre les autres… Les Européens ont fait profil bas et ont fait geste d’abdication en rase campagne avant-hier soir, à Washington, en présence de toutes les caméras du monde.

Négocier avec l’administration Trump, c’est forcément bien apprécier par ce colosse en furie. Mais négocier, c’est penser aux entreprises tunisiennes, ces producteurs et promoteurs, qui veulent conquérir les marchés de l’Amérique du Nord, sans passer par les rentiers européens et leurs petites mains, dociles et versatiles.

Les dégâts par transitivité

Les principaux investisseurs et marchés d’exportations de la Tunisie, sont européens : Français, Italiens, Allemands. Ces pays peuvent ne plus être intéressants de sous-traiter leurs productions (d’intrants et sous-produits) en Tunisie.

Ils peuvent préférer le Maroc, un pays imposé par seulement 10% de taxes additionnelles. Le Maroc renforcera davantage ses avantages comparatifs, et ses industriels et exportateurs chercheront à damer le pion, pour les écarter encore plus, à leurs compétiteurs tunisiens.

La diplomatie de la Tunisie doit innover et il reste moins de 48 heures pour débloquer l’impasse et ouvrir des perspectives, espérant trouver un compromis avec l’administration Trump.

Le 1er août, les nouveaux compteurs de la tarification seront réinitialisés, au détriment de la Tunisie, ou plutôt les exportateurs tunisiens. SOS danger…

* Economiste.  

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