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Séisme en Turquie | Un pays bâti sur des fractures  

Hier, dimanche 10 août 2025, un séisme de magnitude 6,1 a frappé la province de Balıkesir, à l’ouest de la Turquie. Une femme a perdu la vie, des dizaines de personnes ont été blessées, et plusieurs maisons se sont effondrées. Grâce aux systèmes d’alerte, de nombreuses familles ont pu se mettre à l’abri, limitant ainsi les dégâts humains et matériels. Mais au-delà des murs qui tombent et des pierres qui se fissurent, c’est un paysage plus subtil qui vacille : celui d’une société traversée par des tensions profondes, héritées de son histoire et amplifiées par son présent. 

Manel Albouchi  

La Turquie, carrefour des plaques tectoniques anatolienne, eurasienne et arabique, vit au rythme des secousses. La faille nord-anatolienne, longue et redoutée, est comme une cicatrice dans la chair du pays : elle nous rappelle la précarité des certitudes et l’impossibilité de figer le monde. 

Selon le Disaster and Emergency Management Authority (Afad), la Turquie connaît en moyenne 1 500 secousses par an, dont une vingtaine peuvent être ressenties par la population. Chaque vibration de la terre est un rappel : rien n’est immobile, tout se transforme. 

Un persistant sentiment d’insécurité

De l’Erzincan de 1939 à l’Izmit de 1999, en passant par Van en 2011, chaque grande secousse a laissé une trace indélébile dans la mémoire collective. Les pertes ne se mesurent pas seulement en vies ou en bâtiments, mais aussi en confiance, en repères, en stabilité intérieure. 

Les séismes engendrent souvent un état de stress post-traumatique, de l’anxiété, et le sentiment d’insécurité persistant, qui se répercutent sur la cohésion sociale. 

Face à la menace constante des séismes, la Turquie a entrepris plusieurs réformes : 

  • le renforcement des normes parasismiques dans la construction depuis 2007 ; 
  • le déploiement d’un système d’alerte précoce performant ;
  • la formation d’équipes spécialisées de secours capables d’intervenir rapidement. 

Ces mesures ont montré leur efficacité lors du séisme de Balıkesir. Pourtant, la résilience d’un pays ne se mesure pas seulement à ses infrastructures, mais aussi à sa capacité à restaurer la confiance et la justice sociale. 

L’arrestation qui fait vibrer encore la rue 

Aujourd’hui, la Turquie traverse un autre type de séisme. En juillet 2025, l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, figure de renouveau politique, a déclenché des protestations massives. Cette crise politique s’ajoute au sentiment d’injustice et d’aliénation ressenti par une partie de la population. 

Cette situation engendre une dissonance cognitive : les citoyens perçoivent un décalage entre leurs aspirations démocratiques et la réalité politique. Cette fracture nourrit une hypervigilance collective, où chaque événement naturel ou humain agit comme un choc supplémentaire. 

Le séisme de Balıkesir est plus qu’un événement géologique : c’est une métaphore de ce que vit la Turquie. Comme la terre qui se réajuste sous nos pieds, la société turque est à un moment charnière, entre fragilité et transformation possible. Et peut-être que dans chaque secousse, il y a un message : celui que toute stabilité est à construire encore et encore. 

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Séisme en Turquie : panique à Istanbul après une secousse de 6,1 degrés

Séisme en Turquie : panique à Istanbul après une secousse de 6,1 degrés

Un puissant séisme d’une magnitude de 6,1 sur l’échelle de Richter a frappé ce dimanche la province de Balıkesir, dans l’ouest de la Turquie, selon l’agence Reuters. La secousse, ressentie dans plusieurs villes, dont Istanbul, a provoqué un mouvement de panique, poussant de nombreux habitants à quitter précipitamment leurs habitations pour se rassembler dans les […]

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L’ouest de la Turquie secoué par un séisme de magnitude 6,1

Un séisme de magnitude 6,1 est survenu à Sindirgi, dans la province de Balikesir (ouest de la Turquie) ce dimanche 10 août, informe l’Agence turque de gestion des catastrophes (AFAD). Il a été ressenti dans de nombreuses villes de l’ouest du pays, dont Istanbul et Izmir, selon les autorités turques qui ne font d’état pour le moment d’aucune victime.

« Toutes les équipes de l’AFAD et de nos institutions concernées ont immédiatement commencé les recherches sur le terrain. Aucun événement indésirable n’a été signalé jusqu’à présent », a assuré le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya sur X.

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La Turquie ne va pas se séparer du gaz russe

La Turquie ne soutiendra pas le projet de l’UE de mettre fin aux importations de gaz russe. Ce qui menace les efforts de Bruxelles d’éliminer la dépendance restante du bloc à l’énergie russe.

Comme l’a rapporté Capital vendredi 8 août, la Turquie, à la frontière avec l’UE, a longtemps été un canal pour l’énergie russe à destination de l’Europe. Ce qui devrait maintenant changer, suite à une récente proposition de l’UE visant à éliminer toutes les importations de gaz naturel russe d’ici la fin de 2027.

En effet, Bruxelles souhaite imposer davantage d’exigences de surveillance afin de mieux suivre l’acheminement du gaz russe vers l’UE. Pour ce faire, l’UE aura probablement besoin d’informations provenant de pays de transit clés, comme la Turquie. Et Ankara n’est pas intéressée.

« L’UE peut décider ou non d’interdire totalement les importations de gaz russe. Mais la Turquie estime que des sanctions unilatérales risquent de perturber les économies et d’accroître les inquiétudes en matière de sécurité énergétique pour tous ». C’est ce qu’a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. « La République de Turquie n’applique que les sanctions approuvées par le Conseil de sécurité des Nations unies », a-t-il précisé.

Cette réticence, avertissent les experts, pourrait ouvrir une brèche qui permettrait au gaz russe de continuer à affluer dans l’Union européenne sans être détecté bien après la date limite.

« La réticence de la Turquie à se conformer aux dispositions de surveillance de l’UE pourrait créer des défis pour la mise en œuvre efficace du règlement proposé. En particulier compte tenu du rôle croissant de la Turquie en tant que transit et plaque tournante potentielle pour le gaz russe ». Ainsi estime Ville Niinistö, député européen vert et ancien ministre finlandais de l’Environnement, qui dirige les travaux du Parlement européen sur le projet de loi.

Plus de trois ans après le début de la guerre en Ukraine, l’UE tente toujours de se sevrer complètement de l’énergie de Moscou et de couper une source de revenus essentielle pour le Kremlin.

Par ailleurs, l’UE a réussi à réduire ses importations de gaz d’environ deux tiers depuis 2022. Cependant, elle a continué à acheter des quantités importantes de GNL à Moscou, parallèlement à des approvisionnements limités par gazoduc.

En juin, Bruxelles a présenté une proposition de loi visant à lutter contre ces importations par une interdiction progressive et générale. Et ce, en commençant par les contrats à court terme cette année et en supprimant progressivement les accords à plus long terme en 2027.

Pour y parvenir, la Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE, souhaite mieux contrôler les importations d’énergie en exigeant des entreprises important du gaz russe qu’elles fournissent « toutes les informations pertinentes » nécessaires à l’évaluation de l’origine du combustible, y compris les contrats d’approvisionnement. Les capitales et le Parlement européen négocient actuellement la législation.

En réalité, il est extrêmement difficile pour l’UE de retracer l’origine des flux. Car il n’existe aucun moyen d’en vérifier la provenance. En outre, les contrats d’approvisionnement sont confidentiels et le carburant passe souvent par de multiples intermédiaires avant d’atteindre sa destination.

De plus, les règles proposées n’imposeraient aucune obligation juridique à la Turquie, qui n’est pas membre de l’UE. Cependant, comme les contrats n’indiquent pas toujours clairement la provenance du combustible, les entreprises européennes pourraient devoir demander des informations complémentaires à leurs homologues turques si elles souhaitent continuer à importer du gaz.

En vertu de l’accord signé en 2023, la société énergétique bulgare Bulgargaz peut commander des cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL) dans les terminaux turcs. Lesquelles sont ensuite livrées à la société publique turque Botaş avant d’être renvoyées à Bulgargaz à la frontière de l’UE.

Le problème est que « nous ne savons pas si ce gaz livré à la Bulgarie est le même » que celui qui arrive aux terminaux turcs. Ce qui signifie que l’UE ne peut pas être sûre qu’il n’a pas été « mélangé » avec d’autres approvisionnements entre-temps. Et compte tenu du prix relativement réduit du gaz naturel de Moscou, il existe un « risque élevé » qu’une grande partie de ce gaz soit russe. De même qu’un risque similaire s’applique à l’interconnexion Kipi entre la Grèce et la Turquie.

A noter qu’en 2024 l’UE a importé 1,9 milliard de mètres cubes de gaz via les deux voies, selon les données de la plateforme ENTSO-G. Un chiffre qui pourrait atteindre 5,4 milliards de mètres cubes. Bien que ce chiffre soit dérisoire par rapport aux 150 milliards de mètres cubes que la Russie a exportés vers l’UE, il représente tout de même un cinquième des importations totales du bloc via les gazoducs en provenance de Moscou l’année dernière.

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Premier semestre 2025 : la Türkiye franchit la barre des 26 millions de touristes

La Türkiye, quatrième marché touristique mondial selon les données 2024 de l’Organisation mondiale du tourisme (ONU Tourisme), a annoncé ses résultats pour les six premiers mois de l’année dans le secteur du tourisme. Lors d’une conférence de presse tenue à Istanbul, la Türkiye a fait état d’une croissance durable dans tous les indicateurs clés de performance touristique.

Mehmet Nuri Ersoy, ministre de la Culture et du Tourisme de la Türkiye, a annoncé que le pays avait accueilli 26 388 831 visiteurs internationaux au cours du premier semestre 2025. Avec une croissance de 1 % au cours des six premiers mois de l’année, la Türkiye a également annoncé que ses recettes touristiques pour le premier semestre s’élevaient à 25,8 milliards de dollars, soit 7,6 % de plus que l’année dernière. Les 26,4 millions de visiteurs internationaux ont passé en moyenne 10 nuits en Türkiye, dépensant en moyenne 106 dollars par nuit et par personne, soit une augmentation de 8 % par rapport à l’année dernière.

Le ministre Ersoy a déclaré : « Malgré les nombreux défis géopolitiques qui se sont présentés au cours du premier semestre, la Türkiye a poursuivi sa croissance durable dans le secteur du tourisme. Notre stratégie axée sur la diversification de nos destinations, de nos produits et de nos marchés sources s’avère efficace. Dans ce contexte difficile, nous avons continué à enregistrer une croissance des indicateurs clés, en particulier de nos revenus. Pour les six prochains mois, nous sommes convaincus que nous atteindrons notre objectif de 64 milliards de dollars de recettes touristiques à la fin de l’année ».

PERSONEL ÇEKİMLERİ

Au cours des six premiers mois de l’année, les trois principaux marchés touristiques de la Türkiye ont été la Fédération de Russie, avec 2,61 millions de visiteurs, l’Allemagne (2,42 millions de visiteurs) et le Royaume-Uni (1,75 million de visiteurs). La Türkiye a également enregistré une croissance à deux chiffres du nombre de visiteurs en provenance des Amériques, ainsi que de nombreux pays européens concurrents, d’Asie centrale et d’Asie-Pacifique.

Avec communiqué

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Turquie – Syrie : des zones industrielles pour booster les échanges

La Turquie prévoit d’établir des zones industrielles en Syrie pour développer l’économie du pays déchiré par la guerre et pour stimuler le commerce transfrontalier.

« Il est possible d’établir des zones industrielles avec des installations sûres et entièrement infrastructurelles en Syrie dans un certain laps de temps », a déclaré, mardi 5 août, Rifat Hisarcıklıoğlu, chef de l’Union des chambres et des Bourses de marchandises de Turquie, aux ministres syriens et turcs lors d’une réunion à Ankara.

L’influence de la Turquie auprès de son voisin du sud s’est considérablement accrue depuis la chute de Bachar el-Assad, et elle cherche désormais à tirer parti de ses liens plus étroits avec Damas pour relancer les échanges commerciaux bilatéraux. L’économie syrienne a été durement touchée par des années de guerre civile, laissant une grande partie de ses infrastructures en ruine.

Selon les plans soutenus par le gouvernement turc, comme le rapporte Bloomberg, la Chambre de commerce propose la création de zones industrielles, dans lesquelles seront concentrées les petites et moyennes entreprises, dans le but de soutenir l’économie syrienne.

« À ce stade, nous souhaitons démarrer ce projet avec les petites et moyennes entreprises. Nous passerons ensuite à des projets de plus grande envergure », a indiqué Nidal Al-Saar, ministre syrien de l’Économie et de l’Industrie. « Nous espérons que la Turquie implantera des usines en Syrie et distribuera ses produits industriels via notre pays ».

A noter que la Syrie dépend du financement des États arabes du Golfe pour financer la reconstruction de la Syrie. D’ailleurs, dernièrement, un projet financé par le Qatar a commencé à exporter du gaz naturel d’Azerbaïdjan vers la Syrie pour la production d’électricité.

Les entreprises turques et syriennes basées en Turquie sont enthousiasmées par les opportunités commerciales qu’elles voient de l’autre côté de la frontière, même si elles sont incertaines des conditions économiques après des années de guerre.

« Il existe de nombreux projets, comme la construction d’hôpitaux, d’aéroports et de bâtiments gouvernementaux », a assuré Abdallah Alkhaledi, responsable syrien chez Untes Air Conditioning Systems basé à Ankara. « Nous ne voulons pas manquer cette opportunité commerciale, malgré les graves problèmes bancaires et l’inflation en Syrie ».

Les échanges commerciaux entre la Turquie et la Syrie ont atteint 1,9 milliard de dollars au cours des sept premiers mois de 2025, calcule le ministre turc du Commerce, Omer Bolat, ce qui les met en bonne voie pour dépasser les 2,6 milliards de dollars de l’année dernière.

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Turquie : l’inflation annuelle ralentit à 33,52 % en juillet 2025, un 14ᵉ mois de baisse consécutive

L’inflation en Turquie a ralenti à 33,5% en juillet en glissement annuel, maintenant sa tendance baissière pour le 14e mois consécutif, a indiqué lundi l’Institut statistique turc (Tüik).

La hausse des prix à la consommation, alimentée par la chute régulière de la livre turque, s’est établie à 2% sur un mois, a précisé l’Institut, notant que la flambée des prix touche en particulier les secteurs de l’éducation (+75,5%), du logement (+62%) et de la santé (+37,4%).

L’inflation, qui s’élevait à 35% sur un an en juin, avait dépassé les 75% en mai 2024 en glissement annuel, avant de repartir à la baisse pour le reste de l’année.

Ce reflux a conduit la banque centrale turque à abaisser son principal taux directeur de 50% à 42,5% entre décembre et mars, avant de le relever en avril à 46% et de le ramener en juillet à 43%.

La banque centrale a maintenu fin mai ses prévisions d’inflation inchangées, à 24% pour fin 2025 et 12% pour fin 2026.

 

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Turquie : Une caricature controversée provoque arrestations, émeutes et tensions à Istanbul

Un dessin publié dans le magazine satirique turc Leman a déclenché une violente controverse en Turquie. Plusieurs journalistes ont été arrêtés et des affrontements ont éclaté dans le centre d’Istanbul.

Un nouveau front s’est ouvert en Turquie autour de la liberté d’expression. Le lundi 30 juin 2025, les autorités turques ont arrêté un dessinateur de presse, le rédacteur en chef du magazine satirique Leman, ainsi qu’un graphiste, après la publication d’un dessin perçu par le pouvoir comme une représentation du prophète Mohamed.

Le bureau du procureur d’Istanbul a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « atteinte aux valeurs religieuses » à la suite de la publication de cette illustration dans le numéro du 26 juin du magazine. Selon les autorités, le dessin constitue une offense aux symboles sacrés de l’islam.

Le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a lui-même relayé des images de l’arrestation du caricaturiste sur X (anciennement Twitter), la qualifiant d’acte de justice contre « un dessin ignoble ».

La tension est rapidement montée dans les rues. En soirée, des centaines de manifestants ont tenté de s’en prendre à un bar réputé pour être fréquenté par des collaborateurs du journal. La police est intervenue à coups de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser une foule de plus de 250 personnes, selon l’AFP.

La direction du magazine nie toute volonté de blasphème. Le dessin incriminé montre deux personnages dans le ciel, au-dessus d’une ville bombardée. L’un, nommé Mohammed, serre la main d’un autre, Musa (Moïse), dans ce qui se veut une scène de solidarité entre deux victimes anonymes de guerre. Le rédacteur en chef, Tuncay Akgun, assure qu’il s’agit d’un hommage à un civil tué dans les raids israéliens, et non d’une représentation du prophète. « Nous ne prendrions jamais un tel risque », a-t-il affirmé.

Le journal a dénoncé sur ses réseaux sociaux une « lecture malveillante » de l’illustration et a présenté ses excuses « aux lecteurs sincèrement blessés », tout en fustigeant les manipulations qui viseraient, selon lui, à le faire taire.

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