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Carthage retrouve sa diva : Le retour triomphal de Najwa Karam

Une chose est sûre, le passage de Najwa Karam restera gravé dans les mémoires, tant par l’intensité de son interprétation que par l’émotion partagée.

Ce spectacle d’exception, porté par la magie de sa voix et son élégance, demeurera non seulement un souvenir marquant pour les spectateurs, mais aussi pour l’artiste elle-même.

La Presse — La star libanaise Najwa Karam a signé un retour émouvant le 9 août dans le cadre de la 59e édition du Festival international de Carthage. Après 9 ans d’absence, une chose est sûre : elle a su reconquérir le cœur de ses fans par ce spectacle à guichets fermés! Najwa Karam s’est bel et bien produite à plusieurs reprises sur cette scène prestigieuse.

Il s’agit cette fois de son 10e concert. La star, qui s’apprête à fêter ses 60 ans dans quelques mois, a fait preuve d’une énergie inégalable et d’un amour partagé avec ses fans massivement présents plusieurs heures avant le concert, impatients de la retrouver. Le théâtre a été archicomble et un grand nombre de spectateurs ont passé toute la soirée debout, dans la zone des chaises ou aux gradins.

Le spectacle a été diffusé en direct sur la chaîne nationale Watania, Rotana musique et LBC. Sous les projecteurs de l’amphithéâtre antique, Najwa Karam a fait une entrée triomphale sous un tonnerre d’applaudissements. Splendide dans une robe dorée, elle a rallumé la magie d’une voix qui a traversé les générations.

Ce come-back tant espéré était une célébration, un hommage à une carrière de plus de 30 ans marquée par l’excellence et un lien retrouvé entre l’artiste et une scène qui a vu naître certains de ses plus grands succès. La soirée a été entamée par « Ezzikdayemye Carthage », un titre qui chante les louanges de la cité antique, évoquant la grandeur de ses remparts, la légende de la reine Didon et les échos d’un passé qui la relie à Sidon et Tyr au Liban.

Les paroles de cette chanson ont servi au clip promotionnel qui annonce le concert de ce soir et qui a été diffusé dès l’annonce du programme de cette édition. Elle a enchaîné par la suite ses titres les plus connus et ses tubes à succès sans interruption. Célèbre pour les mawels qui introduisent ses chansons, Najwa Karam a fait, encore une fois, preuve d’une puissance vocale éblouissante, contrairement à d’autres dont les performances en direct déçoivent.

Durant deux heures et demie, la star a proposé un parcours complet à travers l’ensemble de son répertoire. La tabla libanaise, fortement présente tout au long du spectacle, a entonné des airs rythmés annonciateurs d’une atmosphère festive prometteuse. « Bi gharamak masloube », « Haydahaki », « Achega » et bien d’autres titres se sont succédé, pour le grand bonheur du public qui les connaît par cœur. Comme Najwa Karam a tenu à répondre aux attentes de ses fans, plusieurs titres ont été regroupés en medleys, par thèmes ou selon le rythme dansant ou plus doux. Ainsi, tout le monde a eu l’occasion d’écouter, de fredonner et de danser sur les airs qu’il aime tant.

Nous avons donc retrouvé avec nostalgie « Tahamouni », « Kif bdawik », « Hakam l kadhi »… Presque une trentaine de tubes survolés le temps d’une soirée où l’énergie de Najwa Karam a semblé inépuisable. Chaque air faisait renaître des souvenirs et des émotions profondément enfouis. Les extraits de son dernier album, sorti il y a à peine un mois, ont été gardés pour la fin, dont notamment « yelaan el echeg ». Le public est resté au-delà de minuit. Il est parti comblé, le cœur léger et les yeux encore brillants des émotions partagées tout au long de la soirée.

Une collaboration avec Saber Rebaï..Peut-être ?

Une conférence de presse s’est tenue après le concert. En abaya tunisienne avec des accessoires traditionnels, Najwa Karam a réitéré ses remerciements au public tunisien qui l’accompagne depuis ses débuts avec le même enthousiasme. Quand on lui a posé la question sur un nom tunisien avec lequel elle souhaite collaborer, elle a immédiatement lancé un appel à Saber Rebaï.

La star a loué tant ses qualités artistiques qu’humaines. Elle est également revenue sur son amitié de longue date avec Latifa. Au bout de plus de 30 ans de carrière, Najwa Karam a affirmé donner le meilleur d’elle-même lors de son spectacle à Carthage. « Cette soirée me marquera à jamais », a-t-elle lancé.

Concernant ses choix artistiques, la star a affirmé être toujours fidèle à une même ligne artistique. « Je me suis permis quelques écarts », poursuit-elle. «J’ai exploré de nouvelles pistes, j’ai tenté des défis avec de nouveaux genres musicaux. Mais, au final, je préfère rester égale à moi-même». Najwa Karam a en effet toujours tenu aux mawels et au dialecte libanais.

Même si le thème principal est sentimental, les paroles mettent à l’honneur son pays, en célébrant sa culture, son histoire et ses valeurs profondes. D’ailleurs, quand on lui a demandé si elle compte sortir des chansons qui soutiennent la cause palestinienne, elle a répondu « Je suis libanaise avant tout. 

On commence d’abord par chanter son pays ». Une chose est sûre, le passage de Najwa Karam restera gravé dans les mémoires, tant par l’intensité de son interprétation que par l’émotion partagée. Ce spectacle d’exception, porté par la magie de sa voix et son élégance, demeurera non seulement un souvenir marquant pour les spectateurs, mais aussi pour l’artiste elle-même.

Notons que Carthage continue à fêter la musique et les arts jusqu’au 21 août prochain. 

Festival des arts amateurs à Raoued « Twiza Fest » du 16 au 20 août : Une initiative inspirante

Dans et autour de la plage de Raoued, le festival propose chaque année une programmation éclectique : concerts, théâtre, cinéma, arts visuels et formes artistiques diverses. Des journées thématiques ponctuées de projections, dont celles de la compétition officielle, viennent enrichir le programme.

La Presse — Le Festival des arts amateurs à Raoued ( Twiza Fest ) revient du 16 au 20 août 2025 pour une 5e édition baptisée Fares Khaled, en hommage au jeune étudiant de 21 ans, décédé le 7 avril dernier suite à une chute mortelle survenue alors qu’il tentait de hisser le drapeau de la Palestine. La réalisatrice et directrice photo, Fatma Cherif, en sera la présidente d’honneur.

Créé par l’association El Mouvma Organization, formée par des jeunes originaires de Raoued, «Twiza Fest» se déploie sous le slogan fondateur : « Les marginaux aussi ont droit à la culture ». Le terme Twiza, issu de la langue amazighe, évoque la solidarité et la coopération au service du bien commun.

Ses fondateurs croient en la nécessité de conquérir les droits par les arts et l’importance d’amener la création au plus près du citoyen, où qu’il soit. Animés par l’enthousiasme et le désir de créer, ils travaillent et rêvent sous la devise: « Approche-toi de ceux qui ouvrent en toi des fenêtres de lumière et qui te disent que tu peux illuminer le monde. » .

 

Dans et autour de la plage de Raoued, le festival propose chaque année une programmation éclectique : concerts, théâtre, cinéma, arts visuels et formes artistiques diverses. Des journées thématiques ponctuées de projections, dont celles de la compétition officielle, viennent enrichir le programme.

Il est question aussi de différents ateliers, de rencontres et autres tables rondes animés par un nombre d’experts et de spécialistes sur différents thèmes liés aux droits humains, l’émigration et la question environnementale.

L’événement est une belle occasion pour les habitants des marges de rencontrer l’art et la culture. Porté par une vocation sociale et économique, il attire chaque année des candidatures venues de plusieurs régions du pays pour prendre part à la programmation et à sa compétition officielle. 

Ils aiment leur ville, unis par la passion des arts et la conviction de leur rôle dans le changement, tout en rêvant d’une répartition équitable des richesses sociales et des créations artistiques, les initiateurs de «Twiza Fest» ont cru à une manifestation à la mesure de leurs rêves et de leur foi en le pouvoir des arts à transformer l’être humain. Bon vent!

« Imagine ton âme écouter » de Karim Thlibi au festival de Carthage : Retenir l’essentiel

Nul besoin de mots ou alors juste un peu, l’unique langue que prône l’œuvre est celle de l’affect et de la psyché. Son langage est tissé d’émotions, de sons qui s’enracinent dans un inconscient collectif, fait de douleurs et d’espérances communes surgissant des profondeurs des temps.

Une multitude de ressentis-son et voix que l’on saisit ici et maintenant, permis par les magnifiques interprétations vocales des chanteurs en solo ou en dialogue et celles des chœurs.

La Presse — «Tkhayel rouhek tasmaa», Et si ton âme pouvait entendre…C’est ainsi que Karim Thlibi a invité, le 8 août, le public du festival de Carthage à entrer dans son psychodrame musical — premier du genre en Tunisie — inspiré du roman Ghadan yawm al kiyama (Demain… Jour de la Résurrection) de Mohsen Ben Nafissa.

Une œuvre vivante, organique, qui évolue à chaque représentation. Pour rappel, le psychodrame musical est une forme de thérapie artistique mêlant musique et jeu théâtral pour explorer et soigner des blessures psychologiques. C’est une tout autre version du spectacle que l’on a rencontrée, le 8 août, très différente de la première représentation qui porte le même nom que l’œuvre dont elle s’inspire, et de celle donnée l’année dernière au Festival de Hammamet, intitulée Tkhayel (Imagine).

Dans cette œuvre musicale singulière, que l’on peut considérer comme une forme de « thérapie », l’Orchestre symphonique tunisien a été pleinement associé, grâce à son expertise et à sa capacité à insuffler à la musique qu’il interprète l’atmosphère recherchée par Thlibi. La compréhension de l’orchestre et de ses membres de l’idée centrale du projet fait, en soi, partie intégrante de celui-ci. De même pour les Voix de l’Opéra et pour les différents artistes qui y participent.

Une belle assemblée a investi la scène du théâtre romain de Carthage avec, répartis sur les deux côtés, les musiciens de l’Orchestre sous la direction du chef d’orchestre Mohamed Bouslama, le violoniste Zied Zouari s’y détachant debout ; au milieu, les solistes entre musiciens et chanteurs : Nasreddine Chably, Saber Radouani, Dali Chebil, Najwa Amor, Nay Al Barghouti, Hssin Ben Miloud (gasba), Hedi Fahem (guitare), Sirine Harabi, Hamdi Al Jamoussi et le soprano Bahaeddine Ben Fadhel ; et tout en haut, de part et d’autre, les chœurs (dirigés par Haithem Gdiri).

La version proposée à Carthage était plus épurée, retenant et allant à l’essentiel : le langage vocal et musical. Exit la vidéo réalisée par Abdelhamid Bouchnak qui figurait dans les premières versions ; on pouvait voir, à la place, un montage de divers effets visuels qui servaient les différents tableaux psychodramatiques et ponctuaient les passages d’un « état » à l’autre. Exit aussi les mises en scène chorégraphiques et théâtrales.

Autant d’éléments qui rapprochaient le travail de Thlibi de l’œuvre d’art totale, que le compositeur et arrangeur a décidé de réduire à l’essentiel pour donner à écouter, à ressentir et à vivre des fragments de vie tragiques, entre autres ce qui se passe actuellement à Gaza. « Je ne pouvais et ne peux me détacher de ça.

Je ne peux pas normaliser avec le fait que des gens meurent de faim à Gaza. Il faut en parler ici et maintenant, car Gaza reflète l’histoire d’une accumulation de défaites qui pèsent lourd sur nos épaules », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse qui a suivi le spectacle.

«Imagine…», «Te souviens-tu…?», « Souris…», «Pardonne…», «Lève la tête et regarde en haut !»… C’est avec ces mots (que l’on a eu du mal à entendre à cause d’un problème de sonorisation) que l’acteur Mohamed Mrad, sollicité pour prendre part à ce spécial Carthage, a ouvert la représentation. Dominant la scène, en tant que narrateur, il a fait des apparitions entre les différents morceaux, sa voix grave et sa belle présence scénique annonçant, à travers quelques mots, l’avènement d’un nouvel état.

A ce même niveau de la scène se jouaient délicatement, par moments, des scènes d’acrobaties de « tissus aériens » soulignant cette sensation de suspension dans le temps distillée par l’œuvre de Thlibi. Les acrobates, s’enroulant autour d’un long tissu blanc, prenaient parfois la forme de cocons suspendus et figés dans les airs, métaphore de l’idée de l’attente développée dans cette œuvre. Le dénouement des cocons se fait attendre mais finit par se faire souple et majestueux…

Nul besoin de mots, ou alors juste l’essentiel : l’unique langue que prône l’œuvre est celle de l’affect et de la psyché. Son langage est tissé d’émotions, de sons qui s’enracinent dans un inconscient collectif, fait de douleurs et d’espérances communes surgissant des profondeurs des temps. Une multitude de ressentis — sons et voix — que l’on saisit ici et maintenant, permis par les magnifiques interprétations vocales des chanteurs en solo ou en dialogue et celles des chœurs.

Car il n’y a pas plus expressif et plus sincère qu’un son émis dans son instantanéité, surgissant de nos tripes, de nos mémoires corporelles et culturelles. C’est ce matériau que Karim Thlibi a investi, à l’origine et lieu de rencontre de toutes les musiques.

Deux heures d’une musique jaillissante de lieux lointains de l’âme, faite de différentes tonalités et vibrations, allant du patrimoine tunisien à l’opéra, du traditionnel au contemporain, et figurées à merveille par le jeu symbiotique de l’Orchestre symphonique tunisien, les solos des musiciens (exceptionnels Hsine Ben Miloud et Zied Zouari) et une riche palette de tessitures vocales (entre solistes et chœur) et instrumentales.

La musique, qui prenait tout l’espace, épousait les mouvements rythmiques et réguliers des vagues, tantôt monotones et violentes, tantôt vibrantes et apaisées, vaincues et triomphantes, souriantes et tristes, lucides et folles… pour raconter nos douleurs, nos défaites et nos espérances et rappeler ainsi la fragilité et l’instabilité de la condition humaine.

L’hommage à la Palestine, Karim Thlibi le voulait présent et prononcé à travers quatre pièces dont Bakitina, l’émouvante Cheddou baadhkom et Ezman, qu’il a changée pour parler des joues d’un enfant palestinien… De quoi mettre en avant la lutte continue du peuple palestinien et sa patience à supporter l’insupportable. Des images et des séquences vidéo arborant en grand le drapeau palestinien et illustrant le calvaire et les souffrances de ce brave peuple, causés par l’entité sioniste, ont été projetées. Vive la Palestine libre !

Yassir Jradi, chanteur de l’amour et de la révolution, célébré un an après sa disparition

La famille, les amis et les fans du chanteur de l’amour et de la révolution, calligraphe et artiste aux multiples talents, Yassir Jradi, qui avait fait de la musique un miroir de rêves et de liberté, annoncent l’organisation du deux rencontres pour commémorer le premier anniversaire de sa disparition (12 aout 2024) à Gabès et à Tunis.

La maison de la Culture Mahmoud El Bardi à Gabès abritera le 13 aout à 17h30 la commémoration du 1er anniversaire de décès de Yassir Jradi et  la commémoration du 1er anniversaire de décès de l’artiste sera ensuite organisée le 16 aout à 19h à la Salle du 4ème Art à Tunis.

Les organisateurs expliquent la tenue de ces deux rencontres autour de l’artiste défunt dans ces deux villes “parce qu’il a vécu entre Tunis et Gabès, parce que son cœur s’est arrêté à Tunis et qu’il a été enterré à Gabès”.

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Une robe de 25 000 dinars pour Najwa Karam au Festival international de Carthage

Une robe de 25 000 dinars pour Najwa Karam au Festival international de Carthage

Lors de son passage sur la scène du Festival international de Carthage, la chanteuse Najwa Karam a ébloui le public vêtue d’une somptueuse robe dorée signée par le célèbre créateur libanais Georges Chakra. Selon la journaliste Chaima Kaouane Bahhar, cette tenue, inspirée du costume carthaginois, est estimée à 25 000 dinars tunisiens. Issue de la […]

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Hommage posthume à l’artiste Yasser JradI à Gabès et à Tunis

 

La famille, les amis et les fans du chanteur de l’amour et de la révolution, calligraphe et artiste aux multiples talents, Yassir Jradi, qui avait fait de la musique un miroir de rêves et de liberté, annoncent l’organisation du deux rencontres pour commémorer le premier anniversaire de sa disparition (12 aout 2024) à Gabès et à Tunis.

La maison de la Culture Mahmoud El Bardi à Gabès abritera le 13 aout à 17h30 la commémoration du 1er anniversaire de décès de Yassir Jradi et  la commémoration du 1er anniversaire de décès de l’artiste sera ensuite organisée le 16 aout à 19h à la Salle du 4ème Art à Tunis.

Les organisateurs expliquent la tenue de ces deux rencontres autour de l’artiste défunt dans ces deux villes « parce qu’il a vécu entre Tunis et Gabès, parce que son cœur s’est arrêté à Tunis et qu’il a été enterré à Gabès ».

« Au violon » : le dernier hommage scénique à Fadhel Jaziri au Festival International de Hammamet

La date du 10 août 2025 a été marquée par la représentation exceptionnelle de « Au Violon » de feu Fadhel Jaziri, qui vient de nous quitter le 11 août 2025, quelques heures après ce clap de fin scénique. Une dernière représentation offerte à Hammamet avant l’éternel voyage.

Cette récente création prend les allures d’un couronnement, celui d’une carrière prolifique de plus de 50 ans consacrée au théâtre, au cinéma et à la musique.

L’homme de théâtre, pionnier des arts en Tunisie et dans le monde arabe, signe une œuvre profonde, hybride, lyrique, qui fait échos chez les férues du théâtre depuis son avant-première phare aux Journées Théâtrales de Carthage (2024). Au fil des représentations, jusqu’à celle programmée au FIH, l’œuvre n’a cessé de muter. Jaziri a voué sa vie au 4ème art jusqu’au dernier souffle … avec ce dernier spectacle. 

« Au violon » mêle, théâtre et musique, acteurs et musiciens sur scène, afin de raconter un récit qui oscille entre l’intime et le public, le citoyen et la patrie. La création raconte l’histoire de la Tunisie, reflète un cheminement personnel, et prend la forme d’un testament bouleversant. 

Dans un décor épuré, Fadhel Jaziri a mis en scène dans « Au violon », un violoniste vieillissant, autrefois membre de l’orchestre national, qui se remémore les grandes heures de sa vie musicale, entre espoirs, désillusions et souvenirs fragmentés. Ce personnage fictif solaire, humain, devient le miroir d’une Tunisie en constante mutation, traversée par des bouleversements politiques, sociaux et artistiques. Ce saut dans le temps est grandement vécu par un luthiste et deux violonistes, dont l’un est l’époux d’une prétendue chanteuse célèbre.

Musicalement, la création est dense : elle s’ouvre sur « Shahrazade » de Korsakov. Au fil des évènements, d’autres morceaux comme ceux d’Oum Kalthoum « Enta Omri » et un autre de Mohamed Abdelwaheb ou de Naâma, séduisent les plus mélomanes des spectateurs présents. Le personnage central de la pièce se remémore sa jeunesse et spécialement de ses années au conservatoire de musique de Tunis, autrefois dirigé par Ahmed Achour. « El Rachidia » occupe aussi ses souvenirs. Un hommage est rendu à un professeur tchèque qui lui a enseigné un morceau de Beethoven « Claire de Lune ».

La nostalgie exprimée dans cette pièce prend vie sur scène dans une succession d’évènement marquants, de créations et de personnalités, qui ont fait et défait les 60 ans de la Tunisie : Mohamed Driss et son « Mourad III », Habib Boularès, Fredj Chouchane, Ridha Kalai, Zoubeir Turki et les chansons de l’egyptienne, Leila Mourad, le chanteur et compositeur italien, Adriano Celentano, les célébrités qui sont passées par la Coupole d’El Menzah, à l’instar d’Oum Kalthoum, Sabah, Abdel Halim Hafez… La troupe de musique de la Radio Nationale sous la direction de Ben Algia, Sayed Chatta venu d’Egypte, le chanteur espagnol Julio Iglesias, Hédi Jouini, Hédi Guella etc. Sans oublier les succès du Nouveau Théâtre « Arab » et « El Awada ». Puis la guerre du Golfe, la destitution de Bourguiba et l’arrivée au pouvoir de Ben Ali. « Nouba », « El Hadhra », et pour finir, la révolution et son fameux « Dégage » à Ben Ali. 

La musique dans « Au Violon » alimente la mémoire collective avec comme fil conducteur une histoire attachante et une narration qui capte de bout en bout. Les interprètes sont Ichraq Matar, Slim Dhib, Ilyes Blagui, Mahdi Dhaker, Lotfi Safi et Ghaith Nafati.

Cette dernière œuvre englobe tout ce qu’a créé l’artiste : accomplissements, œuvres diverses incontournables, projets. Le grand Fadhel Jaziri a évoqué toute une époque, celle dont il était le témoin. L’histoire, ses tournants et ses tourments y sont grandement étalés, avec une saisissante maîtrise.

Créée contre contre l’oubli, « Au Violon » a la vocation d’une archive qui compile une vie monumentale, truffée de succès, de réussites, et totalement consacrée aux arts et à la culture. Son départ, qui a coïncidé avec sa représentation à l’amphithéâtre de Hammamet, résonne  comme un dernier cadeau à un festival et à une scène qu’il chérissait particulièrement. Ce lieu magique, à qui il a consacré une immense partie de ses accomplissements, vivra désormais à sa mémoire et à celles et ceux qui l’ont traversé avant de partir vers l’éternité.

Le comité directeur du festival présente ses plus sincères condoléances à sa famille et à la scène artistique et culturelle tunisienne et arabe.

La vigne en fête à Grombalia pour son 63e Festival

La vigne en fête à Grombalia pour son 63e Festival | Univers News

Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – La 63e édition du Festival des vignes de Grombalia a été lancée hier, dimanche, soir sous le slogan « Dix Ans », marquant le début de deux semaines de festivités culturelles et artistiques dans le gouvernorat de Nabeul. Le programme, qui se poursuivra jusqu’au 24 août, réunit artistes tunisiens, internationaux et troupes folkloriques, accompagné d’un défilé carnavalesque ayant attiré une large foule.

Le directeur du festival, Moez Khayati, a souligné la richesse du programme de cette édition, incluant des spectacles théâtraux, musicaux et folkloriques. Il a notamment mis en avant le carnaval d’ouverture, mettant en scène des performances tunisiennes, russes et celle de la célèbre troupe Issaouia. Samedi soir, un groupe serbe a animé une soirée internationale avec un spectacle folklorique.

Pour Najoua Gharbi, commissaire régionale des affaires culturelles à Nabeul, le festival constitue une plateforme d’échanges culturels et les autorités s’efforcent de renforcer son rayonnement international.

Par ailleurs, Ali Ammar, commissaire régional de l’agriculture, a annoncé une baisse de 25 à 30 % de la production de raisin destiné à la transformation, estimée à environ 17 000 tonnes contre 25 000 l’an dernier. Cette diminution serait due à la réduction des surfaces cultivées, accentuée par les effets des changements climatiques.

La vigne en fête à Grombalia pour son 63e Festival | Univers News

Le festival propose cette année des soirées variées :

            11 août : Spectacle soufi « Salatine El Hadhra »

            12 août : Soirée jeunesse avec Blingos et Sanfara

            13 août : Pièce théâtrale « Visa » de Karim Gharbi

            14 août : Soirée « Chansons de dessins animés »

            15 août : Pièce « Lellahom » par Kaouther Bardi et Rim Zribi

            16 août : Découverte des talents locaux avec « Yalla Grombalia Toughanni »

            17 août : Concert de Nabiha Kraouli

            18 août : Soirée rap avec Kaso

            19 août : « Flash Back des années 90 »

            21 août : Pièce « Laylat Ajab »

            22 août : Soirée avec l’artiste égyptien Ehab Tawfik

            24 août : Clôture par un spectacle soufi du musicien Sami Lajmi

Le Festival des vignes de Grombalia, alliant tradition viticole et créations artistiques, célèbre ainsi son ancrage culturel tout en relevant les défis agricoles liés au climat.

FIH2025 : « Au violon »… pour les derniers adieux à Fadhel Jaziri!!!

FIH2025 : "Au violon"… pour les derniers adieux à Fadhel Jaziri!!! | Univers News

Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – La soirée du 10 août 2025 dans l’écrin du Centre culturel international de Hammamet (CCIH) a pris des allures de road-movie à travers le temps avec la dernière création de l’homme de théâtre Fadhel Jaziri. Avec « Au Violon », Fadhel Jaziri a offert bien plus qu’une pièce de théâtre : une fresque vivante et bouleversante, un récit lyrique et vibrant, qui parle autant au cœur qu’à la mémoire collective.

Présentée en avant-première à la 25ème édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC 2024), la pièce qui a évolué au fil des représentations jusqu’à sa nouvelle version présentée au Festival international de Hammamet dans sa 59ème édition, mêle théâtre et musique, acteurs et musiciens, pour raconter une histoire, oscillant entre l’intime et le collectif, entre le destin d’un homme et celui d’une patrie. Cette création est à la fois un récit personnel et un témoignage historique.

Dans un décor épuré, Fadhel Jaziri met en scène un violoniste à un âge avancé, ancien instrumentaliste de l’orchestre national, qui replonge dans les grandes heures de sa carrière musicale, oscillant entre espoirs, désillusions et fragments de mémoire. Ce personnage fictif, à la fois éclatant et profondément humain, devient le reflet d’une Tunisie en perpétuelle transformation, traversée par les bouleversements politiques, sociaux et artistiques. Le récit s’entrelace avec les interventions d’un luthiste et de deux violonistes, dont l’un partage sa vie avec une célèbre chanteuse fictive.

La bande sonore de la pièce est aussi riche qu’évocatrice : elle s’ouvre sur « Shéhérazade » de Rimski-Korsakov, puis enchaîne avec des classiques d’Oum Kalthoum, de Mohamed Abdelwaheb, de Naama, ou encore de Leila Mourad. Ses souvenirs le ramènent également au Conservatoire de Tunis, alors dirigé par Ahmed Achour, à l’institution El Rachidia, et à un professeur tchèque qui lui fit découvrir « Clair de Lune » de Beethoven.

La nostalgie prend corps dans une vaste fresque de moments et de figures qui ont façonné soixante ans d’histoire tunisienne : Mohamed Driss et son Mourad III, Habib Boularès, Fredj Chouchane, Ridha Kalai, Zoubeir Turki, Adriano Celentano, Hédi Jouini… sans oublier les passages légendaires d’Oum Kalthoum, Sabah et Abdel Halim Hafez à la Coupole d’El Menzah. Porté par les acteurs Ichraq Matar, Slim Dhib, Ilyes Blagui, Mahdi Dhaker, Lotfi Safi et Ghaith Nafati, le spectacle rend également hommage aux grandes pages du théâtre tunisien, avec des œuvres telles que Arab, El Awada, El Hadhra ou encore Nouba. Une soirée théâtrale intense qui s’achève pour céder la scène, ce soir, à une escale musicale aux couleurs du Mali, avec le chanteur iconique Bassekou Kouyaté accompagné de son groupe Ngoni Ba.

Mort de Fadhel Jaziri : retour sur l’héritage artistique d’un géant tunisien

La scène culturelle et artistique tunisienne vient de perdre l’illustre artiste, comédien, dramaturge et metteur en scène Fadhel Jaziri, décédé à l’âge de 77 ans après un long combat contre la maladie.

Avec sa disparition, la Tunisie perd l’une de ses plus grandes icônes dans les domaines du théâtre, de la musique et du cinéma. Le défunt était un artiste exceptionnel, polyvalent et profondément ancré dans la scène culturelle tunisienne et arabe.

Fadhel Jaziri a laissé un précieux héritage artistique, fruit de plus de quatre décennies de contributions à la scène culturelle et artistique. Il a interprété des rôles dans plusieurs œuvres cinématographiques et réalisé de nombreux films, dont “Thalathoun” (Trente) et “Khousouf” (Eclipse).

Son nom est profondément ancré dans la mémoire du public grâce à de nombreux spectacles musicaux marquants, notamment “Nouba” (1991), qui a réuni des centaines de voix remarquables, ainsi que “la Hadhra”, présenté en plusieurs versions au fil des années, ou encore “Mahfel”, spectacle d’ouverture de la 57ème édition du Festival international de Carthage (FIC 2023). Mais aussi d’autres productions théâtrales et musicales ayant rencontré un immense succès populaire, dont la plus récente, “Au Violon”, présentée dans la soirée du dimanche 10 août 2025 dans le cadre de la 59ème édition du Festival international de Hammamet (FIH2025).

Paix à son âme.

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Tunisie : décès de Fadhel Jaziri, icône du théâtre et du cinéma, à l’âge de 77 ans

Tunisie : décès de Fadhel Jaziri, icône du théâtre et du cinéma, à l’âge de 77 ans

Ce lundi 11 août 2025, le monde artistique tunisien est en deuil avec la disparition de Fadhel Jaziri, éminent acteur, metteur en scène et homme de théâtre, à l’âge de 77 ans, après un long combat contre la maladie. Le regretté avait récemment subi une opération à cœur ouvert particulièrement complexe, nécessitant une longue période […]

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Tunisie: Fadhel Jaziri n’est plus

Tunisie: Fadhel Jaziri n’est plus

Le monde artistique et culturel a perdu Fadhel Jaziri, grand artiste, acteur et réalisateur, décédé après une longue lutte contre la maladie, à l’âge de 77 ans. Avec sa disparition, la Tunisie perd l’un de ses plus éminents créateurs dans les domaines du théâtre, de la musique et du cinéma. Le défunt était reconnu pour […]

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Décès de l’artiste Fadhel Jaziri… Adieu l’artiste !!!

Décès de l’artiste Fadhel Jaziri… Adieu l’artiste !!! | Univers News

Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – La scène culturelle et artistique tunisienne vient de perdre l’illustre artiste, comédien, dramaturge et metteur en scène Fadhel Jaziri, décédé à l’âge de 77 ans après un long combat contre la maladie.

Avec sa disparition, la Tunisie perd l’une de ses plus grandes icônes dans les domaines du théâtre, de la musique et du cinéma. Le défunt était un artiste exceptionnel, polyvalent et profondément ancré dans la scène culturelle tunisienne et arabe.

Fadhel Jaziri a laissé un précieux héritage artistique, fruit de plus de quatre décennies de contributions à la scène culturelle et artistique. Il a interprété des rôles dans plusieurs oeuvres cinématographiques et réalisé de nombreux films, dont « Thalathoun » (Trente) et « Khousouf » (Eclipse).

Son nom est profondément ancré dans la mémoire du public grâce à de nombreux spectacles musicaux marquants, notamment « Nouba » (1991), qui a réuni des centaines de voix remarquables, ainsi que « la Hadhra », présenté en plusieurs versions au fil des années, ou encore « Mahfel », spectacle d’ouverture de la 57ème édition du Festival international de Carthage (FIC 2023). Mais aussi d’autres productions théâtrales et musicales ayant rencontré un immense succès populaire, dont la plus récente, « Au Violon », présentée dans la soirée du dimanche 10 août 2025 dans le cadre de la 59ème édition du Festival international de Hammamet (FIH2025).

Fadhel Jaziri baisse le rideau, le spectacle continue   

La Tunisie a perdu ce matin du lundi 11 août 2025 l’un des piliers du théâtre et des arts de la scène en Tunisie. Fadhel Jaziri est décédé à 77 ans après un combat contre la maladie qui l’a éloigné des lumières depuis plusieurs mois.     

Dramaturge, metteur en scène et comédien de théâtre, qui a fait les beaux jours de la Troupe de Gafsa, dans les années 1970, puis du groupe du Nouveau Théâtre, avec Raja Farhat, Fadhel Jaïbi, Jalila Baccar, Mohamed Driss, Raouf Ben Amor et feu Habib Masrouki, il a beaucoup contribué à la rénovation du théâtre tunisien. Il s’est illustré aussi par la création de pièces à grand spectacle où théâtre, musique, chant et danse créent une œuvre totale, telles ‘‘Nouba’’, ‘‘El-Awada’’, Noujoum’’, ‘‘Ezzaza’’ et ‘‘El-Hadhra’’ où il a su donner une dimension scénique, visuelle et spectaculaire au patrimoine musical tunisien. Son œuvre ayant fait école, il a souvent été copié, mais jamais égalé.

Au cinéma, il a réalisé plusieurs films notamment ‘‘Thalathoun’’ et ‘‘Khousouf’’.  

Sa disparition est survenue au lendemain de la première de sa dernière pièce, « Garranti El Aziza » (Ma chère Garranti), présentée au Festival international de Hammamet.

«Fadhel Jaziri laisse derrière lui une œuvre monumentale qui a profondément marqué la culture tunisienne. Il était un artiste engagé, un intellectuel et un visionnaire, dont le travail a souvent abordé les questions sociales et politiques de son pays», écrira le peintre Jamel Chaouki Mahdaoui dans une brève nécrologie sur Facebook.

La romancière Emna Belhaj Yahia regrette «le départ d’un poète, d’un penseur [qui] nous laisse orphelin. C’était un vrai créateur, quelqu’un qui voulait nous tirer vers le haut.»

I. B.

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Tunisie : Décès du grand artiste Fadhel Jaziri

Le monde artistique tunisien est en deuil. Fadhel Jaziri, réalisateur, metteur en scène et pilier de la scène culturelle tunisienne, s’est éteint ce lundi 11 août 2025, après un long et difficile combat contre la maladie.

« L’artiste n’a malheureusement pas eu le temps de voir achevé son projet majeur, le Centre des Arts de Djerba, qui, bien qu’encore en cours de réalisation, est déjà devenu un véritable laboratoire de création et d’innovation artistique », a indiqué son ami proche Fathi Kharrat qui a annoncé son décès ce matin.

Et d’ajouter : Malgré son absence physique, Fadhel Jaziri a pu accompagner le public une dernière fois à travers son spectacle « Jranti al-‘Aziza » présenté dimanche soir dans le théâtre en plein air de Hammamet. Ce fut une soirée élégante et mémorable, fidèle à la personnalité noble et passionnée du défunt.

Loin d’être vaincu par la maladie, il a quitté ce monde avec sérénité, satisfait que son œuvre continue de vivre à travers l’engagement et l’enthousiasme de son équipe artistique.

La Tunisie perd un artiste exceptionnel qui a profondément marqué le rayonnement de sa culture, un homme reconnu pour sa noblesse et sa patience infinie.

L’équipe de la Presse de Tunisie présente ses sincères condoléances à sa famille, ses proches et à toute la communauté artistique.

Paix à son âme.

Fadhel Jaziri envoûte Hammamet avec une fresque théâtrale et musicale

La soirée du 10 août 2025, dans l’écrin du Centre culturel international de Hammamet (CCIH), a pris des allures de road movie à travers le temps avec la dernière création de l’homme de théâtre Fadhel Jaziri. Avec Au Violon, il a offert bien plus qu’une pièce : une fresque vivante et bouleversante, un récit lyrique et vibrant qui parle autant au cœur qu’à la mémoire collective.

Présentée en avant-première lors de la 25 édition des Journées théâtrales de Carthage (JTC 2024), l’œuvre a évolué au fil des représentations pour arriver, dans sa nouvelle version, au Festival international de Hammamet dans le cadre de sa 59 édition. Mêlant théâtre et musique, acteurs et musiciens, Au Violon raconte une histoire qui oscille entre l’intime et le collectif, entre le destin d’un homme et celui d’une patrie. À la fois récit personnel et témoignage historique, la création tisse un lien fort entre mémoire individuelle et histoire nationale.

Dans un décor épuré, Fadhel Jaziri met en scène un violoniste âgé, ancien membre de l’orchestre national, qui replonge dans les grandes heures de sa carrière musicale, traversée d’espoirs, de désillusions et de fragments de mémoire. Personnage fictif, à la fois éclatant et profondément humain, il devient le miroir d’une Tunisie en perpétuelle mutation, marquée par les bouleversements politiques, sociaux et artistiques. Le récit se nourrit des interventions d’un luthiste et de deux violonistes, dont l’un partage sa vie avec une célèbre chanteuse imaginaire.

La bande sonore est riche et évocatrice : elle s’ouvre sur Shéhérazade de Rimski-Korsakov, puis enchaîne avec des classiques d’Oum Kalthoum, Mohamed Abdelwahab, Naâma ou Leila Mourad. Les souvenirs du protagoniste le ramènent au Conservatoire de Tunis, alors dirigé par Ahmed Achour, à l’institution El Rachidia, et à un professeur tchèque qui lui fit découvrir Clair de Lune de Beethoven.

La nostalgie prend corps dans une vaste fresque retraçant soixante ans d’histoire tunisienne et de figures marquantes : Mohamed Driss et Mourad III, Habib Boularès, Fredj Chouchane, Ridha Kalai, Zoubeir Turki, Adriano Celentano, Hédi Jouini… sans oublier les passages légendaires d’Oum Kalthoum, Sabah et Abdel Halim Hafez à la Coupole d’El Menzah. Porté par Ichraq Matar, Slim Dhib, Ilyes Blagui, Mahdi Dhaker, Lotfi Safi et Ghaith Nafati, le spectacle rend aussi hommage aux grandes pages du théâtre tunisien, avec des œuvres telles que Arab, El Awada, El Hadhra ou encore Nouba.

Cette soirée intense s’est achevée pour céder la scène, ce soir, à une escale musicale aux couleurs du Mali, avec le chanteur iconique Bassekou Kouyaté et son groupe Ngoni Ba.

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